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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 20:48
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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 20:42

 

Les Nouveaux Chiens de garde : un film désopilant à ne pas manquer

 

Par Rosa Llorens

Selon certains, la dénonciation de la pensée unique des médias et de leur collusion avec les intérêts économiques dominants serait un sujet usé. Pourtant, le but d’une dénonciation est de provoquer la prise de conscience d’un problème et un changement de situation ; or, on a beau entendre dire et lire que les journalistes n’ont plus aucune compétence professionnelle ni déontologie (les plus célèbres d’entre eux, Elkabbach, Poivre d’Arvor, Pujadas, Ockrent... ont été mis en cause pour des fautes caractérisées), rien ne bouge (rien n’a bougé même sous les gouvernements socialistes). J. P. Elkabbach, symbole vivant de ces nouveaux chiens de garde, n’a cessé d’être actif depuis sa première apparition comme présentateur de JT en 1970 : ce sont 40 ans de pouvoir médiatique ! à titre de comparaison, Hosni Moubarak n’a exercé le pouvoir que pendant 30 ans.

Non seulement les journalistes vedettes sont indéboulonnables (même si la vieillesse et la décrépitude finissent par avoir raison d’eux !), mais le pouvoir médiatique pèse de plus en plus lourdement sur nous : on n’entend plus sur toutes les ondes qu’un même ron-ron qui forme une barrière, ou un écran, entre la réalité et nous ; Peter Handke l’appelle le "télé-savoir", c’est-à-dire, étymologiquement, un savoir lointain, dont le spectateur n’a aucune expérience, qu’il se contente d’avaler, jour après jour, comme, jadis, on avalait l’hostie et les sermons du curé.

C’est pourquoi Les Nouveaux Chiens de garde est un film nécessaire (combien en faudrait-il de semblables pour se faire entendre au milieu du bruit abrutissant des medias ?). Mais c’est aussi un film qui fait du bien parce qu’il est drôle et stimulant. En France, depuis les années 70, chaque tentative de cinéma réaliste est aussitôt contestée : le réalisme est lourd, ennuyeux, misérabiliste, plein de bons sentiments (ces bons sentiments qui ne font pas de bons livres ou films). Il est vrai que le cinéma français n’a pas encore trouvé son Ken Loach (mais on devrait se montrer d’autant plus enthousiaste quand sort un film social réussi comme, récemment, Ma Part du gâteau, de C. Klapisch). En tout cas, avec Les Nouveaux Chiens..., nous avons notre Michael Moore. Le film est conçu comme une série de gags, utilisant le dessin animé et le montage burlesques (ainsi dans la séquence où une dizaine d’experts et débatteurs médiatiques viennent continuer et finir les phrases les uns des autres).

Il est vrai que le matériau était porteur : tous ces membres du "beautiful people", si bouffis d’auto-satisfaction, sont en fait d’une bêtise réjouissante : certains critiques ont reproché au livre de Serge Halimi, point de départ du film, d’être "caricatural" ; en fait, ce sont les journalistes eux-mêmes qui le sont : c’est Ubu au pays des médias. Ils sont si faciles à piéger, avec leurs déclarations aussi arrogantes qu’imbéciles ! Ainsi du grand expert omniprésent Alain Minc, qui, trois mois avant la crise des sub-primes, en juin 2008, se félicite que la finance mondiale fonctionne de façon si harmonieuse... Mais s’agit-il vraiment d’un piège ? Ces experts et journalistes médiatiques ne sont pas payés pour être compétents et lucides : ils sont payés d’autant plus cher qu’on leur demande, au contraire, de ressasser des âneries ; ils ne font jamais la moindre analyse, aussi leur métier ne peut-il leur apporter la moindre satisfaction intellectuelle (de même, Hollywood ne distribue des cachets aussi astronomiques que parce qu’il ne peut proposer aux acteurs que des navets, et exige donc de renoncer à toute carrière artistique). C’est ainsi que les titulaires des rubriques de la Bourse se contentent de répéter, quand elle baisse, qu’elle s’est "mal conduite", et, lorsqu’elle monte, qu’elle retrouve sa bonne humeur. Dans la Rome antique, on disait que deux augures ne pouvaient se regarder sans éclater de rire : la plaisanterie semble faite pour les "experts" médiatiques d’aujourd’hui. Alain Minc peut donc continuer à sourire de toutes ses dents : plus ses commentaires s’avèrent imbéciles, plus cela prouve qu’il fait bien "le job" pour lequel il est payé.

Mais le film fait aussi du bien parce qu’il exerce le seul type de vengeance possible contre ce pouvoir étouffant : rire de sa suffisance, sa bêtise, sa laideur. Il constitue une galerie de monstres : c’est, non pas Affreux, sales et méchants, mais : Affreux, clean et méchants. On se croirait dans une séquence de comédie italienne, lorsqu’on voit, réunies sur un plateau de télé-salon, les 3 Grâces des médias : la Momie (Laure Adler), Piggy (A. Sinclair) et Miss Lifting (Christine Ockrent, celle qu’on appelait, du temps de sa splendeur, la Reine Christine), riantes, épanouies, à l’évocation de la censure de la Vème République, si "antique" et "soviétique" (adjectifs qui les font se pâmer) ; aujourd’hui, en effet, les médias, devenus modernes, sont parfaitement indépendants, ce dont témoigne l’atmosphère de tranquille complicité de la scène : ces dames ne dépendent plus du jugement des téléspectateurs, mais seulement de patrons de chaîne, Bouygues ou Lagardère, qui fréquentent les mêmes salons et cercles qu’elles. Ou bien, on pense au cinéma de Francesco Rosi, lorsque la caméra filme l’entrée, dans un restaurant de la Concorde, des membres du Cercle du Siècle et qu’on voit arriver un petit bonhomme à la magnifique permanente argentée, Elie Cohen (qu’à peine rentrée chez moi après avoir vu le film j’entends expliquer, sur France Info, que la perte par la France du triple A est tout à fait logique, qu’il faut faire confiance aux Agences de notation, que, certes, elles se sont trompées dans leur évaluation des banques, très complexes à noter, mais qu’elles sont infaillibles lorsqu’il s’agit de noter des États, organismes beaucoup plus simples !).

Cependant, les auteurs du film auraient été excusables de se montrer graves et moralisateurs, comme dans un film réaliste des années 70 : le travail réel de ces "journalistes" (faire accepter aux téléspectateurs une vision du monde favorable aux intérêts des grands patrons, par exemple le marchand d’armes Lagardère) les rend co-responsables de ces massacres qu’ils présentent imperturbablement comme des opérations humanitaires faisant avancer la démocratie ; car c’est seulement quand on juge l’opinion suffisamment anesthésiée que l’OTAN lâche ses bombes sur les pays tour à tour présentés comme "voyous", depuis la Yougoslavie jusqu’à la Libye.

Pour le CNR, au sortir de l’Occupation, éviter la constitution de puissances médiatiques était un objectif essentiel : il a totalement échoué. Mais on pourrait rappeler qu’à la Libération les intellectuels collaborateurs, les chiens de garde d’alors, ont été mis en cause au même titre que les hommes politiques ; c’est ainsi qu’en février 1945 on a fusillé Robert Brasillach, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire fasciste Je suis partout.

Rosa Llorens
Normalienne, agrégée de lettres classiques et professeur de lettres en classe préparatoire. Elle a la double nationalité française et espagnole.

legrandsoir.info

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 12:08
La nouvelle cyberattaque des hackers arabes contre Israël

       

 

D’une nouvelle génération, la résistance arabe contre l’impunité des crimes israéliens s’organise dans un cyberespace à sa mesure, et dans lequel elle donne toute la mesure d’une cyberoffensive sans précédent.

Revendiqué par des hackers saoudiens ou palestiniens, cet assaut électronique à rebondissements, qui a déclenché les hostilités la semaine dernière en révélant les coordonnées de dizaines de milliers de cartes de crédit appartenant à des Israéliens, et en piratant des sites publics israéliens, a de nouveau frappé lundi en paralysant cette fois-ci les sites officiels de la Bourse de Tel-Aviv et de la compagnie aérienne El Al.

 Si cette nouvelle fronde du Net force l’admiration du Hamas, à travers son porte-parole Sami Abou Zahri qui encourage "cette nouvelle forme de résistance arabe et islamique contre l'occupation israélienne", elle réussit à créer le buzz en Israël, mais à la manière d’une incursion dans les lignes ennemies qui suscite l’émoi...

Tandis que le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Dany Ayalon la qualifie de « terrorisme »,  menaçant de représailles ses auteurs, un responsable d'un plan gouvernemental de lutte contre les cyberattaques, Yitzhak Ben Israël, a révélé à la radio qu'une Autorité chargée de la défense des données fonctionnait depuis le 1er janvier.

Yossi Melman, un journaliste spécialisé dans les affaires de sécurité,  a, quant à lui, insisté auprès de l'AFP sur  le retard accumulé dans la défense des "organisations civiles par rapport à celles liées à la sécurité" : "Il est extrêmement difficile de voler des informations au Mossad, au ministère de la Défense ou à des unités de l'armée, alors qu'il est relativement plus facile de pénétrer dans des structures ou des organisations civiles", a-t-il déclaré. Guerre des nerfs, la guerre de l’ingéniosité informatique a trouvé ses preux chevaliers arabes, qui semblent aussi indétectables et imprévisibles que leurs destriers révolutionnaires sont  puissants.

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 11:59

 

Propos recueillis par Thibault Raisse 

Tunis (Tunisie), le 10 août 2011. Imed Trabelsi, neveu du président déchu Ben Ali, lors du procès de 23 membres du clan. 
Tunis (Tunisie), le 10 août 2011. Imed Trabelsi, neveu du président déchu Ben Ali, lors du procès de 23 membres du clan.  | AFP PHOTO / FETHI BELAID

 

C'est sa première interview depuis son arrestation le 14 janvier 2011, jour de la chute du régime Ben Ali. Imed Trablelsi, 37 ans, le neuveu du dictateur tunisien déchu et de son épouse Leila, est emprisonné depuis un an dans la caserne de l'Aouina, tout près de l'aéroport de Tunis-Carthage. Il est détenu au côté de plusieurs personnalités et anciens ministres tombés après la révolution.
Considéré comme l'homme le plus détesté de Tunisie, symbole d'un régime corrompu, il est soupçonné d'avoir profité de son nom pour s'enrichir au travers de différentes sociétés, usant parfois de méthodes d'intimidation. Sans véritablement s'amender, le « neveu préféré » du clan Ben Ali reconnaît du bout des lèvres « ne pas être un ange », et admet même certains abus du régime de son oncle. Réalisée avec l'aide de son épouse Sarah, qui lui rend visite chaque semaine en prison, et avec l'accord de son tunisien, Me Saidi, l'interview a été rédigée à la main et en français par Imed, depuis sa cellule, et retranscrite sans intermédiare.

Comprenez-vous les raisons qui ont poussé le peuple tunisien à se soulever contre le régime de votre oncle ?
IMED TRABELSI.
J'ai suivi les événements à travers les médias tunisiens comme la majorité des citoyens. Ce soulèvement était une grande surprise pour moi. La situation ne me semblait pas explosive au point d'imaginer une révolution. Il est vrai que les conditions de vie pour certaines couches de la population étaient difficiles, aggravées par un important et une économique internationale. Il est vrai aussi que certains proches, ou qui se faisaient passer comme tels, profitaient de leurs relations pour faire des affaires. Mais pour cela, il fallait l'accord des responsables politiques en charge des secteurs économiques concernées. En ce qui concerne Ben Ali, au début de son accession au pouvoir, je trouve qu'il remplissait bien son rôle. Au fil du temps, beaucoup de nouveaux éléments se sont accumulés, favorisant sa chute : la crise économique, mais aussi les restrictions envers les libertés et les opposants politiques. Il s'est peu à peu éloigné du peuple.

Un an après, quel regard portez-vous sur ce soulèvement ?
La révolution n'est pas encore complètement achevée et n'a pas atteint tous ses objectifs. Pour être démocratique, un régime politique doit s'appuyer sur une justice équitable et des médias libres et indépendants. Ces deux conditions ne sont pas encore réunies pour le moment.

Quel est votre situation actuelle sur le plan judiciaire ?
Je suis victime d'un acharnement. Je n'ai pas bénéficié de la grâce générale accordée au cours du mois de mars 2011. A ce jour, j'ai été condamné à 33 ans de prison, notamment pour avoir émis des chèques sans provision. Ces chèques provenaient des comptes de mes sociétés dans le cadre de mon activité professionnelle, et n'étaient pas destinés à me payer des voitures ou des costards ! Le problème, c'est que ces chèques ont été encaissés après le gel de l'ensemble de mes comptes. Je suis donc insolvable, mais les créanciers continuent de déposer ces chèques sans que je puisse les honorer. J'ai également été condamné à 4 ans de prison pour avoir consommé du cannabis. On m'a fait des analyses soi-disant positives 14 jours après mon arrestation, alors que je n'ai pas touché à ça depuis 10 ans. Dans sa décision, le juge écrit que cette peine très lourde était justifiée « compte tenu de la personnalité de l'accusé ». J'ai aussi été condamné à deux ans de prison pour avoir tenté de fuir la Tunisie, alors que je n'étais frappé d'aucune interdiction de quitter le territoire. J'ai fait une grève de la faim pour attirer l'attention des associations humanitaires sur mon cas. Je l'ai suspendue après 28 jours car je dois survivre pour ma fille.

Pourquoi avoir voulu échapper à la justice française qui avait engagé des poursuites contre vous après le vol d'un yacht en Corse en 2006 ?
Je n'ai pas tenté de me soustraire à la justice française. Un mandat d'arrêt a été émis contre moi avant même que je sois convoqué chez le juge pour m'expliquer sur ces faits. La vérité, c'est que c'est un autre membre de ma famille qui était coupable. On a voulu m'impliquer dans cette affaire pour nuire à ma tante Leila Trabelsi [NDLR, l'un des cousins d'Imed, Moez, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis en Tunisie, dans le cadre de l'entraide judiciaire franco-tunisienne. Imed a bénéficié d'un non lieu].

Avez-vous eu le sentiment d'avoir profité de votre position pour vous enrichir durant le règne de votre oncle, notamment dans l'affaire Bricorama [NDLR, il est soupçonné d'avoir voulu faire main basse sur la filiale tunisienne de l'enseigne en usant de méthodes d'intimidation] ?
Je ne suis pas un ange. Mais je travaillais 14 heures par jour, et la plupart de mes sociétés n'étaient pas bénéficiaires à leurs débuts. Je n'ai par ailleurs jamais tenter de saisir les biens d'autrui.

Quel message souhaitez-vous faire passer aux Tunisiens ?
Le peuple tunisien est dotée d'un intelligence innée. Un jour, la vérité sera connue, et chacun pourra juger l'histoire de façon claire et équitable. D'ici là, j'espère que cette révolution atteindra ses objectifs, en remettant sur pied le système judiciaire, administratif et médiatique. La Tunisie a toujours joué un grand rôle dans l'histoire. Aujourd'hui, je souhaite surtout le meilleur pour ma fille [NDLR, âgée de 2 ans]. C'est une Trabelsi, même si ce nom est désormais connoté négativement au regard de l'histoire. Un jour, elle se fera sa propre opinion.

LeParisien.fr

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 11:00
Algérie Tunisie un soutien précieux 2012

La presse tunisienne : la visite du président Bouteflika,
un soutien « précieux » de l’Algérie à la Tunisie
ALGER – La presse tunisienne est largement revenue dimanche sur la visite du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika samedi à Tunis pour prendre part aux festivités commémoratives du premier anniversaire de la révolution populaire tunisienne qualifiant la présence du chef de l’Etat en Tunisie de soutien précieux de l’Algérie à ce pays.
Dans un article intitulé « Soutien politique maghrébin au processus pluraliste de transition en Tunisie », le journal « Essabah » relève que la visite du président Bouteflika et sa participation personnelle aux festivités commémoratives du premier anniversaire de la révolution populaire tunisienne « a plus d’une signification », c’est une « une déclaration claire » du soutien de l’Algérie à la Tunisie du début de la révolution à la formation du gouvernement d’union nationale passant par les élections.
Selon le journal, la présence du président algérien dénote de son « attachement à apporter le soutien » politique de l’Algérie au processus pluraliste de transition en Tunisie et « un appui aux efforts de la relance du partenariat économique et de coopération sécuritaire entre les pays du Maghreb ».
Le journal « Essabah » est revenu également sur l’allocution prononcée par le président Bouteflika à l’occasion et souligné qu’elle dénotait de « l’optimisme » du président de la République quant à l’avenir de la Tunisie post-révolution.
La présence du président Bouteflika et sa participation à ces festivité commémoratives officielles et son appel à relancer l’Union du Maghreb arabe (UMA), est à même de donner un nouveau souffle au projet d’union maghrébine.
Le journal a par ailleurs qualifié la visite du président Bouteflika en Tunisie de « message pour ouvrir une nouvelle page dans l’histoire des deux peuples » souhaitant voir cette visite contribuer à la redynamisation de l’activité touristique en Tunisie qui a perdu l’année passée plus de deux millions de touristes algériens .
Pour sa part, le journal « Essahafa » a largement évoqué l’allocution du président Bouteflika prononcée à travers laquelle il a « souligné les rapports historiques liant les deux peuples » affirmant « le soutien » de l’Algérie à la Tunisie et son « respect » des acquis de sa révolution.
Le président Bouteflika a également insisté dans son allocution sur l’édification d’un espace maghrébin de prospérité, de stabilité et d’entraide, a encore noté le journal.
« Le Temps », « Ech-Chourouk » et « Essarih » sont entre autres les titres de la presse tunisienne qui sont revenus sur l’allocution du président Bouteflika notamment pour ce qui est des axes portant sur le soutien de l’Algérie aux réformes engagées par les pays du Maghreb.APS

La presse tunisienne : la visite du président Bouteflika,
un soutien « précieux » de l’Algérie à la Tunisie
ALGER – La presse tunisienne est largement revenue dimanche sur la visite du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika samedi à Tunis pour prendre part aux festivités commémoratives du premier anniversaire de la révolution populaire tunisienne qualifiant la présence du chef de l’Etat en Tunisie de soutien précieux de l’Algérie à ce pays.
Dans un article intitulé « Soutien politique maghrébin au processus pluraliste de transition en Tunisie », le journal « Essabah » relève que la visite du président Bouteflika et sa participation personnelle aux festivités commémoratives du premier anniversaire de la révolution populaire tunisienne « a plus d’une signification », c’est une « une déclaration claire » du soutien de l’Algérie à la Tunisie du début de la révolution à la formation du gouvernement d’union nationale passant par les élections.
Selon le journal, la présence du président algérien dénote de son « attachement à apporter le soutien » politique de l’Algérie au processus pluraliste de transition en Tunisie et « un appui aux efforts de la relance du partenariat économique et de coopération sécuritaire entre les pays du Maghreb ».
Le journal « Essabah » est revenu également sur l’allocution prononcée par le président Bouteflika à l’occasion et souligné qu’elle dénotait de « l’optimisme » du président de la République quant à l’avenir de la Tunisie post-révolution.
La présence du président Bouteflika et sa participation à ces festivité commémoratives officielles et son appel à relancer l’Union du Maghreb arabe (UMA), est à même de donner un nouveau souffle au projet d’union maghrébine.
Le journal a par ailleurs qualifié la visite du président Bouteflika en Tunisie de « message pour ouvrir une nouvelle page dans l’histoire des deux peuples » souhaitant voir cette visite contribuer à la redynamisation de l’activité touristique en Tunisie qui a perdu l’année passée plus de deux millions de touristes algériens .
Pour sa part, le journal « Essahafa » a largement évoqué l’allocution du président Bouteflika prononcée à travers laquelle il a « souligné les rapports historiques liant les deux peuples » affirmant « le soutien » de l’Algérie à la Tunisie et son « respect » des acquis de sa révolution.
Le président Bouteflika a également insisté dans son allocution sur l’édification d’un espace maghrébin de prospérité, de stabilité et d’entraide, a encore noté le journal.
« Le Temps », « Ech-Chourouk » et « Essarih » sont entre autres les titres de la presse tunisienne qui sont revenus sur l’allocution du président Bouteflika notamment pour ce qui est des axes portant sur le soutien de l’Algérie aux réformes engagées par les pays du Maghreb.APS

La presse tunisienne : la visite du président Bouteflika,
un soutien « précieux » de l’Algérie à la Tunisie
ALGER – La presse tunisienne est largement revenue dimanche sur la visite du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika samedi à Tunis pour prendre part aux festivités commémoratives du premier anniversaire de la révolution populaire tunisienne qualifiant la présence du chef de l’Etat en Tunisie de soutien précieux de l’Algérie à ce pays.
Dans un article intitulé « Soutien politique maghrébin au processus pluraliste de transition en Tunisie », le journal « Essabah » relève que la visite du président Bouteflika et sa participation personnelle aux festivités commémoratives du premier anniversaire de la révolution populaire tunisienne « a plus d’une signification », c’est une « une déclaration claire » du soutien de l’Algérie à la Tunisie du début de la révolution à la formation du gouvernement d’union nationale passant par les élections.
Selon le journal, la présence du président algérien dénote de son « attachement à apporter le soutien » politique de l’Algérie au processus pluraliste de transition en Tunisie et « un appui aux efforts de la relance du partenariat économique et de coopération sécuritaire entre les pays du Maghreb ».
Le journal « Essabah » est revenu également sur l’allocution prononcée par le président Bouteflika à l’occasion et souligné qu’elle dénotait de « l’optimisme » du président de la République quant à l’avenir de la Tunisie post-révolution.
La présence du président Bouteflika et sa participation à ces festivité commémoratives officielles et son appel à relancer l’Union du Maghreb arabe (UMA), est à même de donner un nouveau souffle au projet d’union maghrébine.
Le journal a par ailleurs qualifié la visite du président Bouteflika en Tunisie de « message pour ouvrir une nouvelle page dans l’histoire des deux peuples » souhaitant voir cette visite contribuer à la redynamisation de l’activité touristique en Tunisie qui a perdu l’année passée plus de deux millions de touristes algériens .
Pour sa part, le journal « Essahafa » a largement évoqué l’allocution du président Bouteflika prononcée à travers laquelle il a « souligné les rapports historiques liant les deux peuples » affirmant « le soutien » de l’Algérie à la Tunisie et son « respect » des acquis de sa révolution.
Le président Bouteflika a également insisté dans son allocution sur l’édification d’un espace maghrébin de prospérité, de stabilité et d’entraide, a encore noté le journal.
« Le Temps », « Ech-Chourouk » et « Essarih » sont entre autres les titres de la presse tunisienne qui sont revenus sur l’allocution du président Bouteflika notamment pour ce qui est des axes portant sur le soutien de l’Algérie aux réformes engagées par les pays du Maghreb.APS

http://algerquartiermarine.blogspot.com/

patrick le berrigaud
radio web europe

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 10:56
Tunisie: un ex-Premier ministre tunisien comparaît dans un procès militaire contre Ben Ali

LE KEF — L'ex-Premier ministre tunisien Mohamed Ghannouchi a témoigné lundi devant la justice militaire lors d'un procès pour homicides volontaires contre l'ancien président Ben Ali et des responsables de son régime, a-t-on constaté.

M. Ghannouchi a comparu en tant que témoin devant le tribunal militaire du Kef (170 km nord-ouest de Tunis), territorialement compétent dans l'affaire dite des "martyrs de Thala et Kasserine", villes du centre-ouest où 22 manifestants avaient été tués lors du soulèvement populaire qui provoqua la fuite en Arabie saoudite de Ben Ali le 14 janvier 2011.

M. Ghannouchi, qui a dirigé jusqu'au 27 février le premier gouvernement intérimaire post-Ben Ali, a confirmé que Ben Ali avait envisager de "tuer mille ou plus" parmi les manifestants qui réclamaient son départ le 14 janvier dans le centre de Tunis.

Il a assuré avoir appelé Ben Ali le 9 janvier pour lui demander d'arrêter les tirs à balles réelles contre la population à Kasserine, l'ancien président ayant justifié, selon lui, l'usage des armes comme une "légitime défense" contre les attaques de postes de police.

"C'était la réponse de Ben Ali à ma demande de faire cessez les tirs à belles réelles le 9 janvier", a affirmé l'ancien Premier ministre devant le tribunal.

Dans ce procès, Ben Ali sera jugé par contumace, contrairement à ses 23 co-accusés dont deux anciens ministres de l'Intérieur et hauts cadres de sécurité poursuivis pour meurtres, une accusation passible de la peine de mort, selon des avocats.

Les accusés seront jugés pour "homicides volontaires" et "blessures" dans ce procès intenté par des proches de victimes de Thala et Kasserine --qui ont compté 22 morts et des centaines de blessés--, selon le colonel-major Marouane Bouguerra, procureur général de la justice militaire.

Lors de leurs interrogatoires, les ex-ministres de l'Intérieur Rafik Belhaj Kacem et Ahmed Friaâ, ainsi que l'ancien directeur général de la sûreté Adel Tiouiri et l'ex-chef des brigades spéciales, Jalel Boudriga, ont nié avoir donné l'ordre d'ouvrir le feu sur les manifestants.

Ali Seriati, ancien chef de la sécurité présidentielle qui organisa la fuite de Ben Ali, a décliné toute responsabilité dans la répression sanglante des manifestants dans les régions, répétant avoir épargné un bain de sang à la Tunisie.

Aucun des prévenus n'a reconnu avoir donné l'ordre de tirer, chacun renvoyant la responsabilité à une "cellule sécuritaire de suivi" et à "la salle d'opération" du ministère de l'Intérieur, sans mention de noms, même pas celui de Ben Ali.

Des mandats d'amener ont été émis à l'encontre de trois hauts officiers de police, dont Moncef Laajimi, directeur général des forces d'intervention dont la récente mise à l'écart avait provoqué une manifestation à l'appel de l'Union des syndicats de policiers.

Selon un témoin -- frère d'une victime de Kasserine-- auditionné lundi au tribunal, M. Laajimi a été effectivement impliqué dans la répression sanglante.

Les deux autres mandats d'amener concernent Moncef Krifa, un directeur de la sécurité présidentielle et Khaled Ben Said, directeur au département de la lutte antiterroriste.

En attendant, le tribunal a renvoyé les audiences au 13 février.

La tension était vive lundi au tribunal parmi les proches de victimes.

Objet d'un mandat d'arrêt international, Ben Ali dont l'Arabie saoudite continue de refuser l'extradiction, a été condamné par contumace par la justice civile à 66 ans de prison notamment pour trafic de drogue et abus de biens publics.

Kef : Report du procès des Martyrs de la Révolution au 8 février

 

MONCEF-LADJIMI-160112-IN
 Moncef Ladjimi
Au terme de la quatrième séance, le tribunal militaire permanent  du Kef a reporté au 8 février prochain le procès des Martyrs de la révolution à Thala, Kasserine, Tajrouine et Kairouan.

Le tribunal a par ailleurs émis des mandats d’amener à l’encontre de Moncef Ladjimi, Moncef Krifa et Khaled Ben Saïd qui ne se sont pas présentés aujourd’hui  au tribunal et avaient fourni des certificats de maladie, mis en doute par les avocats des familles des martyrs.

L’ancien premier ministre Mohamed Ghannouchi  a été  entendu par le tribunal en tant que témoin  dans cette affaire.  Dans son témoignage M. Ghannouchi a indiqué qu’il était chargé des dossiers économiques et n’avait aucune implication dans les questions  sécuritaires.  Le président déchu en fuite depuis le 14 janvier en Arabie Saoudite et poursuivi dans cette affaire par contumace, lui aurait affirmé que les manifestants n’iront pas loin et que le calme reviendra même si le nombre des victimes atteint mille personnes.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 10:33

 

Ismaël Haniyeh, le Hamas et les Frères Musulmans

Il va sans dire que la percée politique du Hamas en 2006 et les nombreuses tentatives pour l’isoler, le détruire vont marquer les nouveaux partis islamiques dans certains pays arabes.

         
 

Ismaël Haniyeh, le Hamas et les Frères Musulmans

Il est intéressant de savoir que la première visite officielle, hors de Gaza, du Premier ministre Haniyeh a été pour les Frères Musulmans, dans leur quartier général de Moqattam au Caire, avec lesquels il a partagé son message de résistance à l’occupation israélienne, d’unité nationale avec le Fatah et de solidarité avec les pays musulmans avant de poursuivre sa tournée.

Il va sans dire que la percée politique du Hamas en 2006 et les nombreuses tentatives pour l’isoler, le détruire vont marquer les nouveaux partis islamiques dans certains pays arabes. Sa capacité à survivre a inévitablement été enregistrée par les nouveaux politiciens musulmans en Egypte et ailleurs d’autant que les premiers fruits de la révolution égyptienne ont été récoltés par les partis musulmans. Hamas fait prudemment son chemin. Hamas est, a commenté Haniyeh, au Caire, « un mouvement djihadiste des Frères musulmans avec un visage palestinien ». (…)

Hassan al-Banna et la libération de la Palestine

Un regard rapide sur les racines du mouvement des Frères Musulmans en Palestine montre que le commentaire d’Haniyeh est à peine exagéré. Dès la création du mouvement à Ismailiyya en Egypte en 1928 par, entre autres,  Hassan al Banna, il a vite trouvé en Palestine un écho pour rallier autour de  l’unité tous les musulmans de la région. Le premier lien a été tissé en Palestine par Abd al-Rahman al-Banna, le frère du fondateur, en visite en Palestine, avec sa rencontre avec le mufti de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini.

 Le mouvement devint visible au cours de la révolte de 1936 lorsqu’il fit connaître au reste du monde arabe le message de la Palestine sur un mode islamique : la cause palestinienne devint immédiatement sa mission centrale et sa vocation, avec à la tête du Comité général central pour l’Aide à la Palestine, Hassan al-Banna lui-même.

Plus tard, en avril 1948, quand la plupart des gouvernements arabes tarda à prendre la défense de la Palestine, le mouvement déploya trois bataillons de volontaires. Le nombre de ces volontaires, au cours de la guerre et ensuite sous la Nakba, varie, mais Hassan al-Banna, lui-même, notait, en mars 1948, qu’il y en  avait 1500.

Les relations entre les Frères Musulmans et la Palestine eurent des hauts et des bas mais elles ne furent jamais totalement rompues, même avant la création officielle du Hamas en 1987. Le mouvement fonctionnait sous des étiquettes différentes, mais toujours en liaison avec le mouvement en Egypte.

La rencontre entre Haniyeh et Badie au Caire doit être lue dans ce contexte historique car elle représente une réunion triomphale et une possible coordination ouverte qui redonnera vigueur à la branche palestinienne du mouvement et fournira au Hamas des moyens de pression accrus après des années d’isolement et en dépit des troubles politiques dans la région. (…)

Traduction: Xavière Jardez – Titre et sous-titre: AFI-Flash
Ramzy Baroud, journaliste international, est le directeur du site PalestineChronicle.com
Titre original et texte intégral: Hamas, the Brotherhood: reanimating history
http://palestinechronicle.com/view_article_details.php?id=17369

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 12:08
Moncef Marzouki opposé à une intervention militaire en Syrie

         

Contrairement au discours  va-t-en-guerre de certains Émirs fortunés, le Président Tunisien Moncef Marzouki, conscient des intérets du monde arabe s'est déclaré fermement opposé à toute   intervention militaire en Syrie. Il a ainsi   indiqué au quotidien algérien El-Khabar, qu'une intervention militaire  en Syrie serait  un "suicide". "Une telle intervention signifierait que la guerre va s'étendre à toute la région, ce qui ouvre la voie à toutes les puissances, à l'instar de la Turquie, d'Israël, de l'Iran et du Hezbollah. Cela voudrait dire toute la région va exploser".

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 12:03

 

Tunisie : "frappée" par des salafistes

 

Par Europe1.fr avec François Coulon, l'envoyé spécial en Tunisie

  

    Une vingtaine de partisans ont investi la faculté des lettres de la Manouba, près de Tunis.

    Une vingtaine de partisans ont investi la faculté des lettres de la Manouba, près de Tunis. © Reuters

    TÉMOIGNAGE- Une enseignante violentée s’inquiète de l’irruption de ces extrémistes.

    Alors que des milliers de Tunisiens se sont rassemblés samedi sur l'emblématique avenue Bourguiba à Tunis pour fêter le premier anniversaire de la chute de Ben Ali, la liberté totale n’est pas encore au rendez-vous. Le 23 octobre dernier, le parti islamiste d’Ennahda a remporté les élections législatives. Depuis ce succès électoral, une vingtaine de salafistes ont investi la faculté des lettres de la Manouba, près de Tunis. Ils imposent aux étudiants de porter le niqab, le voile intégral, pour celles qui le souhaitent en cours ou lors des examens.

    "J’ai été frappée"

    Depuis plusieurs semaines, les 8.000 étudiants, privés d’enseignement, sont pris en otage dans un bras-de-fer de plus en plus tendu avec les salafistes alors que se rapprochent les examens. Plusieurs enseignants, qui refusaient des étudiantes porteuses de niqab, ont été frappés, insultés voire menacés de mort.

    C’est le cas d’Amel Jaïdi, la directrice du département d’anglais qui a été violemment prise à partie. "J’étais en cours, quand une fille débarque, toute voilée en noir en disant : 'moi je ne sortirai pas et je resterai le visage couvert'. Elle a été cherchée les salafistes. Ils étaient une vingtaine. J’ai été frappée. Ils m’insultaient. Et puis l’un d’eux se dirige vers moi et me dit : 'je vais te liquider'. Je suis en danger de mort", témoigne cette enseignante au micro d’Europe 1.

    http://www.dailymotion.com/video/xnpol4_une-enseignante-tunisienne-je-suis-en-danger-de-mort_news#from=embed

    "Ils sont endoctrinés"

    Amel Jaïdi redoute des affrontements très violents entre les salafistes qui vont tenter d'empêcher le déroulement des examens et les 8.000 étudiants, paniqués à l'idée de perdre leur année universitaire : "la semaine prochaine commencent les examens semestriels. Si jamais ils [les salafistes] restent là, il y a de grands risques qu’il y ait un bain de sang. Il y a parmi eux des gens qui sont complètement fous qui peuvent tout faire, qui sont prêts à tuer. Ils sont endoctrinés. Ils croient durs comme fer que si jamais ils tentent quoi que ce soit, ils entreront directement au paradis".

    Depuis la victoire électorale, les salafistes, jusque-là en retrait sous l’ère Ben Ali, sont de plus en plus présents dans la société tunisienne. Certains d'entre eux ont récemment pris d’assaut une maison-close de la capitale pour réclamer sa fermeture. De même, ils sont intervenus en septembre dans une université de la ville de Sousse pour réclamer le droit de s’inscrire pour les étudiants qui portaient le niqab.

    Au mois de novembre dernier, le doyen de la faculté de lettres de Manouba avait été séquestré plusieurs heures pour obtenir de lui la séparation des étudiants et des étudiantes ainsi que la création d’une salle de prière dans l’enceinte de cette université.

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    16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 12:01
    Tunisie : Happy « Dégage » Day !

     


    Premier anniversaire du départ de Ben Ail. 14 janvier 2012 (Thierry Brésillon)

    Des milliers de Tunisiens ont célébré le premier anniversaire du départ de Ben Ali sur l'Avenue Habib Bourguiba. La principale avenue de Tunis, au bout de laquelle se trouve le Ministère de l'Intérieur devant lequel s'étaient rassemblés les manifestants, l'an dernier, pour crier «  Dégage  ».

    Date symbole, mais la journée a donné un tableau de l'état de l'humeur tunisienne  : unie pour célébrer la liberté retrouvée, divisée sur l'évolution politique et la tournure de la révolution.

    Beaucoup de ceux qui avaient le sentiment d'avoir remporter la victoire l'an dernier, se désolent de voir Ennahdha triompher.

    Un ex-militant du CPR, déçu par la stratégie de participation au pouvoir de Moncef Marzouki, dénonce  :

    «  Rien n'avance. Les députés n'ont toujours pas commencé à travailler sur la Constitution, alors qu'il a fallu onze jours au Japon pour rédiger la sienne après la guerre. Les projets économiques n'avancent pas, les mêmes cadres sont toujours là et ne font rien s'ils ne touchent pas de commission  ».

    Heureux, déçu, optimiste

    Un passant résume le mélange de sentiments de la journée :

    «  Je suis heureux aujourd'hui, déçu, parce que je vois qu'Ennahdha veut remplacer le RCD. Mais optimiste, parce que, cette fois, les Tunisiens sont instruits par l'expérience et ne se laisseront pas faire. »


    Happy Dégage day, mister policeman ! 14 janvier 2012 (Thierry Brésillon)

    La palme du jour revient à cette petite fille que sa mère a donné une pancarte « Happy Dégage Day ».

    Beaucoup de débats s'improvisent. La participation du cheikh Ben Khalifa al Thani, émir du Qatar, à la cérémonie offocielle, suscite le plus de passion. Les sympathisant d'Ennahdha se rejouissent du soutien qu'il apporte à l'économie tunisienne. D'autres rétorquent que

    « Au lieu de nous acheter, il ferait mieux de nous livrer Sakher El Materi pour qu'ils nous rendent les milliards qu'il a volés à la Tunisie. »

    Sakher El Materi, gendre de Ben Ali et symbole de la prédation de l'économie, est actuellement réfugié au Qatar.

    Nettoyer le pays

    Côté théâtre municipal, un grand rassemblement attirait les sympathisants d'Ennahdha. Accroché aux murs, un panneau annonçait  :

    «  14 janvier 2012, virer les voix du RCD.
    14 janvier 2013, virer les arrivistes.
    14 janvier 2014, commencer à transformer la Tunisie  ».

    Pendant la foule scande « Le peuple veut nettoyer le pays.  »

    A quelques pas de là, des militants du parti Tahrir ont déployé leurs drapeaux  :

    «  Pour nous c'est un bon jour. Nous travaillons. Les gens réagissent bien aux symboles de l'islam.  »

    Le Ministère de l'Intérieur, le dragon vaincu ?


    Des jeunes filles posent devant le Ministère de l'Intérieur. (Thierry Brésillon)

    Devant les Ministère de l'Intérieur, des policiers détendus donnent des drapeaux aux enfants pour qu'ils courent dans le no man's land qui protège le batiment de l'avenue. On pose devant pour une photo souvenir devant le dragon hier terrifiant, aujourd'hui dompté, vaincu ou endormi  ?

    Le soir venu, des jeunes ont redonné un peu de gaieté en brûlant des photos de l'ancien président et en scandant «  Ben Ali, bon débarras  » sur l'air de «  Joyeux anniversaire ».

    En passe de devenir un rituel, le 14 janvier n'est déjà plus la révolution.

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