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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 16:05

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Bachar Al-Assad, lors d'un rassemblement prorégime, le 11 janvier à Damas. Bachar Al-Assad, lors d'un rassemblement prorégime, le 11 janvier à Damas. © Ay-Collection/AFP

Malgré l'intensification de l'insurrection armée et des pressions internationales, le président syrien, Bachar Al-Assad, plie, mais ne rompt pas. Son recours habile à plusieurs atouts maîtres n'y est pas étranger.

Dans l'immédiat, le président Bachar al-Assad ne semble pas près d'être renversé ou de s'effondrer. Il continue de résister au soulèvement populaire et aux pressions internationales. Dans son discours du 10 janvier, il a qualifié la crise de « bataille sans précédent dans l'histoire de la Syrie moderne ». De nombreuses sources autorisées s'accordent à dire qu'il pourrait se maintenir encore plusieurs mois. Mais son avenir à long terme reste incertain. En habile tacticien, il a autorisé la venue d'observateurs de la Ligue arabe, ce qui lui a permis de gagner un mois, voire deux. Avec les manifestants, il a usé de la carotte et du bâton : amnistie des prisonniers politiques, offre de dialogue immédiat avec l'opposition, promesse renouvelée d'une Constitution révisée et soumise rapidement à référendum, élections pluralistes au début de l'été. Il y a quelques jours, deux nouveaux partis ont obtenu leur agrément.

Selon certaines sources, la survie d'Assad à long terme dépendra de la capacité de l'Iran à préserver sa stabilité. Affaibli par les sanctions occidentales, cible d'opérations visant à enrayer son programme d'enrichissement d'uranium, l'Iran semble aussi être la cible d'une tentative de changement de régime. Les États-Unis et Israël - soutenus par certains pays européens et arabes aux motivations commerciales, religieuses ou stratégiques - ont lancé une grande offensive contre l'alliance tripartite Téhéran-Damas-Hezbollah, dont le crime est d'avoir osé contester l'hégémonie militaire des États-Unis dans le Golfe et celle d'Israël dans le Levant. Les trois alliés le savent : ils tiendront ensemble ou tomberont ensemble.

L'Iran est visé par une campagne méthodique de sabotage de ses installations nucléaires par des cyberattaques et les assassinats ciblés de ses chercheurs. En outre, son économie est sapée par le boycott de ses exportations de pétrole et de sa Banque centrale. Comme ils avaient poussé Washington à envahir et à détruire l'Irak, Israël et ses amis américains ne ménagent aucun effort pour déclencher une attaque des États-Unis contre l'Iran. Si la République islamique se fissure, le régime de Damas pourrait tomber. Privé de ses parrains étrangers, le Hezbollah risquerait pour sa part de subir une nouvelle tentative israélienne de destruction, comme en 2006.

Une faille profonde dans la société syrienne

Assad est essentiellement préoccupé par le danger que fait peser cette « conspiration étrangère » sur la Syrie. Comme il l'a expliqué dans son discours, il s'agit du dernier complot en date d'une longue série : quand l'Irak a été envahi en 2003, « la Syrie était menacée de bombardement et d'invasion » ; ces mêmes ennemis ont ensuite exploité l'assassinat de Rafic Hariri, en 2005, pour expulser les forces syriennes du Liban et tenter de faire tomber le régime de Damas ; Israël a envahi le Liban en 2006, puis a bombardé une supposée installation nucléaire syrienne en 2007, avant d'attaquer Gaza en 2008, menaçant à chaque fois la Syrie.

Pékin et Moscou mettent leur véto à toute intervention étrangère.

Assad considère ses opposants intérieurs comme les alliés de ses ennemis extérieurs. Il ne les voit pas comme des manifestants légitimes contre la corruption, la brutalité policière, le chômage aggravé des jeunes et l'absence des libertés fondamentales. Le fait que certains d'entre eux aient pris les armes, tué des soldats et des policiers et détruit des biens publics l'a servi. Il est déterminé à « frapper durement ces terroristes ». Telle est sa perception des événements, et c'est ainsi qu'il justifie la répression sanglante de ces dix derniers mois - les meurtres à grande échelle, les arrestations massives, les brutalités et la torture. Ces méthodes ont ouvert une faille profonde au sein de la société syrienne, attisé les tensions communautaires et terni l'image du pays. Comment les Syriens vont-ils réapprendre à vivre ensemble ? Une source locale a comparé cette situation à celle des Français après l'Occupation, quand résistants et collaborateurs ont dû s'atteler à la reconstruction de leur société déchirée.

Le spectre de Hama

La loyauté persistante de l'armée et des services de sécurité reste l'atout maître du régime. Les défections ont été peu nombreuses. Tant qu'il en sera ainsi, l'opposition ne sera pas en mesure de renverser Assad. Et elle ne peut compter sur une initiative militaire étrangère, aucune nation arabe ou occidentale n'étant disposée à recourir à la force. La Turquie pourrait envisager d'intervenir si ses propres intérêts vitaux étaient menacés, dans le cas où Damas soutiendrait activement le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a pris les armes contre l'État turc. La Russie et la Chine continueront à protéger la Syrie au Conseil de sécurité en mettant leur veto à toute résolution permettant l'usage de la force. Assad peut aussi compter sur l'Irak, l'Algérie et le Soudan pour empêcher une internationalisation de la crise. Le déclin américain - retrait d'Irak, échec en Afghanistan, coupes dans le budget de la défense - profite également à la Syrie. Autres atouts d'Assad, l'incapacité de l'opposition à s'unir derrière un leader ou un projet politique commun et le fait qu'une bonne partie de la population continue de soutenir le régime. Les minorités telles que les Alaouites, les chrétiens et les Druzes, mais aussi les agents de l'État, les fonctionnaires, les grands commerçants de Damas et d'Alep ainsi que la nouvelle bourgeoisie née du modèle économique néolibéral adopté la décennie précédente se méfient tous d'un changement de régime. Et ne se sentent représentés ni par les manifestants ni par l'opposition en exil.

Les Syriens ont vu les destructions terribles causées par les guerres civiles chez leurs voisins d'Irak et du Liban. La hantise d'un conflit communautaire est dans tous les esprits. Les Frères musulmans syriens attendent de toute évidence l'occasion de se venger de l'anéantissement de leur insurrection à Hama, en 1982. À la fin des années 1970, ils s'étaient lancés dans une campagne terroriste contre le régime de Hafez al-Assad, tuant lors de l'une de leurs opérations, en 1979 à Alep, 83 cadets alaouites. Lorsqu'ils ont pris Hama, ils y ont massacré les membres du Baas et les fonctionnaires. Le gouvernement a envoyé l'armée pour reprendre la ville, faisant plus de 10 000 morts. Le chiffre exact est toujours discuté, mais, en ce moment, le spectre de Hama plane sur le pays et enflamme de chaque côté les passions.

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 16:04

 

LES « VALEURS » DE LA CIVILISATION OCCIDENTALE : L’ensauvagement comme credo

« Je n’oublierai jamais le moment où, pour la première fois, j’ai senti et compris la tragédie de la colonisation. [...] Depuis ce jour, j’ai honte de mon pays. Depuis ce jour, je ne peux pas rencontrer un Indochinois, un Algérien, un Marocain, sans avoir envie de lui demander pardon. Pardon pour toutes les douleurs, toutes les humiliations qu’on lui a fait souffrir, qu’on a fait souffrir à leur peuple. Car leur oppresseur, c’est l’Etat français, il le fait au nom de tous les Français, donc aussi, pour une petite part, en mon nom. »
Simone Veil

« Les civilisations ne se valent pas ! » Un coup d’éclair dans un ciel de plus en plus obscurci par l’intolérance ! Voilà comment une déclaration d’un ministre de la République en France a enflammé la classe politique française et amène à interrogation. Persistant et signant le ministre pointe du doigt la religion musulmane et s’en explique notamment par rapport « au sort qui est fait à la femme » en terre d’Islam…

Nous allons voir sereinement comment la civilisation occidentale dans son ensemble a appliqué le double standard intra-muros, l’habéas corpus, la déclaration des droits de l’homme... Extra-muros, l’invasion, la rapine, le sang, les larmes, le vol, bref, souvent la guerre d’extermination. Nous allons tenter de comprendre les fondements de la supériorité de la civilisation occidentale. Il est vrai que le pape Innocent III adoubant les grandes invasions, parle de la Terre qui est donnée aux porteurs de la bonne parole, mais est-ce suffisant ?

Les théoriciens de l’inégalité des races et partant des civilisations

Tout est parti, dit-on, de la théorie de l’évolution. On pense naturellement à Darwin, mais c’est par la suite que les « déviations » au service des pays en mal d’empire ont été légitimées. Alain Testart du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative écrit : « L’évolutionnisme, nous dit-on de toute part, en rangeant les peuples selon un ordre évolutif - faisant des sauvages les plus arriérés et des Occidentaux les plus avancés - fut l’idéologie qui justifia le colonialisme. C’est une conception totalement ethnocentrique ; elle voisine avec le racisme, dans les pires cas elle se confond avec lui. L’accusation s’est faite beaucoup plus nette et précise ces dernières années : on évoque la destinée funeste des travaux de Morgan dont l’évolutionnisme aurait inspiré les violences coloniales ou, plus généralement, les conséquences tragiques des conceptions évolutionnistes pour les peuples du Tiers- Monde (...) Les idées scientifiques, les systèmes philosophiques, les grandes vues sur l’univers sont toujours embarqués dans un mouvement historique qui les dépasse. Partant, ils sont toujours compromis - d’une façon ou d’une autre. Aussi, à la question : « L’anthropologie sociale évolutionniste du XIXe siècle s’est-elle d’une certaine façon compromise avec le colonialisme ? », il faut répondre : « Oui assurément, quoique l’ampleur de cette compromission varie beaucoup selon les auteurs. » (1)

« Cette anthropologie fut-elle une des expressions idéologiques significatives de l’Europe technicienne et impérialiste du siècle dernier ? Certes. Mais cela autorise-t-il tous les amalgames, cela autorise-t-il à ranger Bachofen, Morgan, Tylor, Robertson Smith, Frazer avec Gobineau ou Goebbels, pour mieux les mettre à l’index ? Que l’on reconnaisse enfin qu’il existe quelque lien entre l’évolutionnisme du XIXe siècle et l’idéologie dominante d’une Europe triomphante qui impose sa loi au monde, cela autorise-t-il à dire que le massacre de peuples entiers par des Européens fut la « conséquence » de l’évolutionnisme ? ou même à prétendre que l’évolutionnisme justifie ces massacres ? Ce n’est pas sérieux. (...) L’extermination du peuple tasmanien par les Anglais, l’empoisonnement des trous d’eau en Australie et ailleurs, les guerres indiennes et les déportations qui s’ensuivirent, pour ne citer que quelques exemples, tout cela serait imputable à l’ethnologie évolutionniste ? » (1) « C’est une absurdité. Pour justifier l’extermination des sauvages, il n’y eut jamais besoin d’aller beaucoup plus loin que la constatation que c’étaient des sauvages - c’est-à-dire rebelles à la civilisation, inéducables. De même, parmi les animaux, il y a des domestiques et des gibiers, deux catégories utiles pour l’homme ; mais il y a aussi les nuisibles. Les sauvages sont comme les nuisibles, on ne peut que les éliminer pour faire place nette, pour que la terre soit mise en valeur par ceux qui en sont capables. Cette justification n’est-elle pas suffisante ? A vrai dire, la question ne se pose même pas : c’est plutôt celle, inverse, de la justification éventuelle de la nuisance certaine des sauvages qui est posée. Écoutez donc Renan : « Toutes les consciences sont sacrées ; mais elles ne sont pas égales. Où s’arrêter ? L’animal aussi a ses droits. Le sauvage d’Australie a-t-il les droits de l’homme ? ou ceux de l’animal ? »(1)

L’oeuvre positive de la civilisation blanche occidentale

Y a-t-il du nouveau entre le discours de Renan félicitant Arthur de Gobineau à la suite de la publication de son traité sur « l’inégalité des races » et le discours actuel de l’intolérance. Pour l’histoire, quand des prix Nobel comme Richet au début du XXe siècle et Watson à la fin du XXe siècle font à un siècle d’écart l’apologie de la race blanche, on comprend que l’avènement du IIIe Reich ne fut pas un accident de l’histoire mais une continuité, celle d’un discours de tout le XIXe siècle sur les races supérieures et leur devoir vis-à-vis des races inférieures, comme le martelait Jules Ferry ». (2)

« Le racisme est pour ainsi dire consubstantiel de la nature humaine ; au nom du racisme il y a eu l’esclavage, il y a eu la traite des Noirs, le code noir, le code de l’indigénat. Nous allons traiter à travers quelques cas comment l’Europe développe, contrairement aux autres peuples et nations, un double discours : celui des droits de l’homme, de l’Habeas Corpus, des droits de l’homme et du citoyen et en même temps dans ce XXIe siècle, elle continue à laisser faire des actes racistes insidieux, voire, elle entretient par des mécanismes invisibles, cette barrière invisible qui existait entre le colonisé et le colon, entre le beur, le Noir des anciennes colonies devenu français, mais toujours avec ce plafond de verre qui obère tout leur avenir. Il est vrai qu’au XIXe siècle, les chantres des races supérieures tels que Arthur de Gobineau (De l’inégalité des races), Renan et Joseph Chamberlain en Angleterre entretenaient avec conviction le filon du racisme, le même Jules Ferry n’est-il pas allé jusqu’à proclamer à l’Assemblée que « les droits de l’homme ne sont pas applicables dans nos colonies ».(2)

« Résultat des courses de cet ensauvagement des mentalités : deux guerres meurtrières de 20 et 60 millions d’habitants en 1914-18 et en 1939-45. Est-ce cela la civilisation ? Les « beurs » ont une façon à eux de résumer leur situation en trois phrases : « Tu peux gagner des médailles d’or pour la France, pour les flics tu resteras toujours un macaque. Tu peux gagner la Coupe du monde pour la France, pour les flics tu resteras toujours un raton. Tu peux vivre depuis 200 ans en France, pour les videurs des boîtes de nuit, si ta peau est basanée, ce sera toujours « ça ne va pas être possible » ». Il ne faut pas croire aussi que dans l’Amérique d’Obama, le racisme a disparu. Nous nous souvenons des mésaventures du professeur noir de Harvard, malmené chez lui sur dénonciation d’une passante qui croyait à un cambriolage. Est-ce cela des signes d’une civilisation supérieure ?(2)

De Gaulle en son temps, affirmait que « le corps social » français « n’est pas prêt à absorber en grande quantité des éléments allogènes à son « identité ». Celle d’un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. » Justement au nom de la chrétienté et comme au temps des empires espagnols et portugais, on garde vis-à-vis de l’Autre cette distanciation religieuse au nom de la « Règle des trois C » : Christianisation, Commerce et Colonisation.(2) Il est vrai que le racisme est le défaut le mieux partagé au monde. De ce fait, personne n’est bien placé pour juger.

Cependant, l’Occident dicte la norme, série, punit et adoube en fonction de règles invisibles et ce sont toujours les élites qui le distillent de façon pernicieuse. Pendant longtemps les savants anglais se posaient la question s’il fallait classer les aborigènes, ce peuple premier d’Australie, dans la catégorie des singes ou des hommes. Un autre exemple qui invite à ré-étalonner l’échelle de l’horreur on apprend enfin, ce qu’on savait... « Plus d’un million d’Irakiens sont morts dans la guerre américaine. La réaction immédiate de certaines personnes est de dire : « Ce n’est pas possible » parce que les Etats-Unis ne pourraient pas faire une chose pareille. Noam Chomsky a écrit un jour que « le signe d’une culture vraiment totalitaire est que des vérités importantes ont tout simplement perdu tout sens pour les gens et sont assimilées à des provocations du niveau de « Va te faire foutre ! » et ne peuvent générer en réponse qu’une torrent parfaitement prévisible d’injures. » » (3)

« C’est en effet à peu près la manière dont les médias ont réagi au chiffre de un million quand il a été annoncé en 2007 par la firme de sondages britannique, Opinion Research Business (ORB) (En fait la firme estimait que 1.220.580 Irakiens étaient morts, ce qui confirmait, en la mettant à jour, une étude réalisée l’année précédente par des chercheurs de l’Université Johns Hopkins et publiée dans le journal médical The Lancet). (...) Mais c’est Madeleine Albright, la secrétaire d’Etat de l’époque, qui a dit en parlant de la mort des 500.000 enfants irakiens que « c’était le prix à payer ». Et c’est Leon Panetta, le secrétaire de la Défense actuel, qui a utilisé exactement la même expression à propos de la seconde invasion et occupation de l’Irak »..(3) Est-ce cela la civilisation occidentale dont veulent se prévaloir ceux qui tiennent à cette hiérarchie des civilisations ? On voit donc qu’au nom de la civilisation, on série les races et les civilisations. Peut-on dire que la gauche est indemne de toute critique et qu’en l’occurrence elle a, comme dit, le nez propre ?

Malheureusement il n’en est rien ! N’est ce pas Leon Blum qui, à la tribune le 9-juillet 1925 à la Chambre des députés, s’écriait. « Nous avons trop l’amour de notre pays pour désavouer l’expansion de la pensée, de la civilisation française... Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture... ».

Aimé Césaire, dans un cri du coeur lumineux en 1950, déconstruit la « mécanique coloniale » en écrivant « Le discours sur le colonialisme » qui n’a pas pris un pli. Il décrit d’abord la civilisation apportée aux sauvages en donnant quelques exemples : « J’ai relevé dans l’histoire des expéditions coloniales quelques traits que j’ai cités ailleurs(...) Etait-il inutile de citer le colonel de Montagnac, un des conquérants de l’Algérie : « Pour chasser les idées qui m’assiègent quelquefois, je fais couper des têtes, non pas des têtes d’artichauts, mais bien des têtes d’hommes. » Convenait-il de refuser la parole au comte d’Herisson : « Il est vrai que nous rapportons un plein barils d’oreilles récoltées, paire à paire, sur les prisonniers, amis ou ennemis. » (4)

« Fallait-il refuser poursuit Aimé Césaire à Saint-Arnaud le droit de faire sa profession de foi barbare : « On ravage, on brûle, on pille, on détruit les maisons et les arbres. (...) Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde ». (4)

Voilà les faits d’armes d’une civilisation qui se dit supérieure parce qu’héritière des « Lumières » qui furent pour les colonisés à bien des égards des ténèbres...

Les vrais combats à mener

En regardant les choses de près, on s’aperçoit que l’idéologie instillée aux peuples occidentaux, leur donne le soporifique de la supériorité pour faire diversion. Quelque part sans accepter leur position on peut la comprendre, car d’une façon irraisonnée ils ont peur de perdre leurs repères, culturels, religieux face à l’invasion des barbares. La faute incombe aux théoriciens, les savants, ces fameux Clercs qui avaient vocation à trahir et qui sont au service des princes. A côté d’eux, les lucides qui possèdent une âme universelle et qui regardent l’Homme dans son ensemble et non à partir de sa situation géographique ou son faciès.

Les contingences électoralistes en France ont zoomé là où « ça porte » et on pense à tort, que le fond rocheux du français de souche est intolérant. Il est vrai que les difficultés économiques font qu’on pense en priorité aux variables d’ajustement surtout s’ils sont noirs, basanés ou pire encore musulmans. Par temps de crise, Fernand Reynaud l’a dit : « L’étranger mange le pain des Français. » Cet étranger a été d’abord, l’Italien, le Portugais, le Polonais qui, par la suite, ont été absorbés par le corps social français parce qu’on le veuille ou non, la religion chrétienne ou non berce d’une façon invisible l’imaginaire des Français.

Les beurs de la nième génération qui tiennent à leurs repères - qui ne mangent pas le cochon et ne boivent pas de vin - sont, naturellement, pointés du doigt. Cette apologie « de tous contre tous » en désignant sans discernement l’adversaire « total » comme étant ce pelé, ce galeux d’où viennent tous nos maux. En un mot comme en mille, cet Islam n’est accepté que s’il est invisible sans épaisseur. Le fait de diaboliser les musulmans est un contre-feux, il est contre-productif et surtout s’aliénera durablement qu’on le veuille ou non malheureusement, l’imaginaire des Français dits de souche - qui pourraient être sensibles au discours de la haine- vis à vis des Français allogènes.

Depuis 1945, l’Occident n’a cessé de se déshonorer en menant des guerres impérialistes, en affamant des peuples, en agressant des pays en vue de s’emparer de leurs richesses pétrolières. En pendant Saddam Hussein, en lynchant Kadhafi on a compris que le Nouvel Ordre représentant l’oligarchie financière est prêt à tout. Hiroshima et Nagasaki, l’agent orange et l’uranium appauvri sur des populations civiles sont autant de taches indélébiles sur le visage de la civilisation occidentale..

Pourtant, il me semble que dresser les uns contre les autres est un combat d’arrière- garde et de diversion car les vrais problèmes sont ailleurs. Le vrai combat qui mérite d’être mené est de créer des solidarités inter-conditions sociales contre « l’ordre » établi. Un ordre qui ne fait pas de place aux petits, quelles que soient leurs latitudes. Que l’on ne se trompe pas, nos adversaires ne sont pas les besogneux de toutes conditions mais ceux qui vénèrent le Dieu argent qui broie tout sur son passage. Ce « money-théisme » laminoir fait fi des identités, des espérances, des apports civilisationnels de chacun pour le plus grand bien des puissants. Le discours de l’intolérance n’est que la partie immergée de l’iceberg. C’est un combat planétaire qui se joue, ne nous trompons pas de combat !

Les propos contre l’espérance de Français musulmans vont laisser des traces. Pour le reste, on Occident on fait à dessein l’amalgame entre l’Islam et ce qu’ont en fait les hommes notamment les gouvernants en terre d’Islam qui- pour garder à tout prix le pouvoir- ont instrumentalisé l’Islam avec la complicité des « docteurs de l’Islam » soucieux d’être bien en cours. L’Islam bien compris comme le Christianisme bien compris comme le Judaïsme bien compris n’ont nullement pour ambition de gouverner le monde mais d’assister chacun dans son espérance.

Il est dit dans les Evangiles « Il faut rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu ». En Islam ont dit que « Les mosquées sont à Dieu et le pays est à ses citoyens ». Les Musulmans –en terre d’Islam- et dans les pays occidentaux où ils ont fait souche,, devons montrer par leurs actes par leur travail par leur endurance que l’Occident n’a pas à craindre l’Islam. Que les citoyens d’un pays quelques soient leurs « valeurs » pour reprendre une expression en vogue doivent être aussi des citoyens modèles soucieux du bien commun et qui ne font pas dans la provocation ; C’est à ce titre qu’une Nation sera revendiquée et défendue par chacun de ces citoyens. La République et sa forte volonté d’intégration devrait tendre vers un vivre-ensemble, pour constituer une Nation qui pour Renan, serait un plébiscite de tous les jours.

Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz

 

 
P.S.

1. Alain Testart : La question de l’évolutionnisme Revue française de sociologie, XXXIII-2, avril-juin1992, 155-187 http://www.alaintestart.com/documen... 2. C.E. Chitour http://www.legrandsoir.info/ L-Occident-et-les-autres-Chronique-d-un-racisme-ordinaire.html

3. Danny Lucia : http://socialistworker.org/ 2012/01/30/one-million-dead

4. Aimé Césaire : Discours sur le Colonialisme (1950), éd. Présence africaine, 1989. p.11-12.

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 21:29
La Tunisie mise sur les musulmans d'Europe pour relancer son tourisme

         

Après des années de tourisme ciblant essentiellement la clientèle européenne, la Tunisie change désormais de cap et se tourne vers le tourisme à caractère spirituel. A cet effet, le gouvernement a convié récemment une cinquantaine de responsables d’associations musulmanes françaises afin de leur présenter la nouvelle stratégie touristique du pays : hôtels plus respectueux de la morale islamique, piscines non mixtes, forfaits sans alcool...

Car au delà de la simple volonté d'attirer des touristes impliqués religieusement, le gouvernement voudrait faire de la Tunisie la destination phare des musulmans d'Europe. D'ailleurs, certains tours opérateurs tunisiens ont d'ores et déjà fait part de leur désir d’ouvrir une agence de voyage de ce type en région parisienne.

Mais ce projet laisse tout de même perplexes certains Tunisiens. Pour eux, l'initiative -bien que louable- risque de se heurter à un problème de rentabilité. Le poids économique des touristes musulmans n'est, à leurs yeux, en rien comparable au chiffre d'affaires réalisé grâce aux touristes européens.

Rappelons que le tourisme en Tunisie représente un des moteurs de l'économie puisqu'il "tire" avec lui d'autres secteurs tels que les transports, le bâtiment, les communications, le commerce,... et attire plus de 7 millions de touristes (chiffre de 2008), pour une population qui en compte 10 ! C'est dire l'enjeu énorme auquel est confronté le gouvernement.

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 21:29
La Tunisie mise sur les musulmans d'Europe pour relancer son tourisme

         

Après des années de tourisme ciblant essentiellement la clientèle européenne, la Tunisie change désormais de cap et se tourne vers le tourisme à caractère spirituel. A cet effet, le gouvernement a convié récemment une cinquantaine de responsables d’associations musulmanes françaises afin de leur présenter la nouvelle stratégie touristique du pays : hôtels plus respectueux de la morale islamique, piscines non mixtes, forfaits sans alcool...

Car au delà de la simple volonté d'attirer des touristes impliqués religieusement, le gouvernement voudrait faire de la Tunisie la destination phare des musulmans d'Europe. D'ailleurs, certains tours opérateurs tunisiens ont d'ores et déjà fait part de leur désir d’ouvrir une agence de voyage de ce type en région parisienne.

Mais ce projet laisse tout de même perplexes certains Tunisiens. Pour eux, l'initiative -bien que louable- risque de se heurter à un problème de rentabilité. Le poids économique des touristes musulmans n'est, à leurs yeux, en rien comparable au chiffre d'affaires réalisé grâce aux touristes européens.

Rappelons que le tourisme en Tunisie représente un des moteurs de l'économie puisqu'il "tire" avec lui d'autres secteurs tels que les transports, le bâtiment, les communications, le commerce,... et attire plus de 7 millions de touristes (chiffre de 2008), pour une population qui en compte 10 ! C'est dire l'enjeu énorme auquel est confronté le gouvernement.

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 08:36
Pourquoi le CRIF fait-il carton plein ?
Philippe Bilger - Blogueur associé |

 

Philippe Bilger revient sur la soirée organisée par le Conseil représentatif des institutions juives. Le Président et bien des ministres étaient là. Hormis Le Pen et Bayrou, tous les candidats étaient là. Pourquoi ?



Ils sont venus, ils sont tous là.

Le président de la République, le Premier ministre, tous les ministres (Le Monde, Marianne 2).

François Hollande a suivi le mouvement. Il est présent avec d'autres socialistes. Evénement considérable : il va même serrer la main de Nicolas Sarkozy. Son absence aurait-elle été une honte ou de la lucidité ?

Ils sont venus, ils sont tous là.

A la soirée très chic organisée par le Conseil représentatif des institutions juives au Pavillon d'Armenonville. Le président du CRIF mettra en cause dans son discours l'antisémitisme, ce qui est normal, mais aussi « l'antisionisme obsessionnel ».

Ils sont venus, ils sont tous là. Même Dominique de Villepin qui passera très vite.

Sauf François Bayrou qui  se méfie à juste titre du communautarisme et Marine Le Pen indésirable. Ce n'est pas parce qu'elle cherche à se faire inviter en Israël qu'on va la mélanger à tous ces politiciens remarquables, honnêtes et tellement humanistes.

Ils sont venus, ils sont tous là.

Il y a des artistes, notamment le ridicule Enrico Macias, tout énamouré du président de la République. Il n'a pas changé de position au cours du quinquennat, c'est un fidèle, mais comme recrue, il y a mieux !

Le président de la République et Richard Prasquier s'entendent comme la rhubarbe et le séné. Chacun aura droit à sa dose de compliments. Les réceptions ont ceci d'agréable qu'elles ne servent à rien mais font de l'effet et caressent les amours-propres.

C'est bizarre, je ne peux pas m'empêcher de me rappeler les mots du président du CRIF quand interviewé par Robert Ménard sur iTELE, il s'est déclaré sans aucune gêne défenseur inconditionnel de l'Etat d'Israël. Si j'osais, je dirais « sioniste obsessionnel ».

La politique étrangère de la France, celle d'aujourd'hui comme celle, peut-être rénovée, de demain, ne se met-elle pas un licou en affichant, avec cette présence envahissante des politiciens des deux bords, cette adhésion sans nuance à la communauté juive ? Y aurait-il le même élan enthousiaste pour les fêtes et les rassemblements à l'initiative d'autres confessions ? Le président de la République qui est le garant de la communauté nationale et de l'équité démocratique peut-il ainsi donner l'impression de n'offrir la part du lion qu'au CRIF et à sa vision politique de la vie internationale ?

Ils sont venus, ils sont tous là.

Le conflit israélo-palestinien serait-il déjà réglé ?

Retrouvez Philippe Bilger sur son blog.


Pourquoi le CRIF fait-il carton plein ?
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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 22:59

Tunisie : L’économie se redresse

OXFORD

Un an après la Révolution du jasmin et les bouleversements politiques de 2011, l’économie tunisienne montre des signes de reprise. Selon les estimations du Fonds Monétaire International (FMI), le PIB tunisien enregistrerait cette année une croissance de 3,9%, tandis que la Banque Centrale de Tunisie table sur une progression pouvant atteindre jusqu’à 4,5%. Avec l’appui de partenaires internationaux, le retour des investissements étrangers et un gouvernement qui s’est engagé à encourager le développement d’un climat d’affaires favorable, les perspectives de relance économique semblent prometteuses.

Le climat économique profite déjà de la nette amélioration de la situation politique en ce début d’année 2012. Le mouvement Ennahda, parti islamiste modéré qui a obtenu environ 40% des voix lors de l’élection de l’Assemblée Constituante qui s’est tenue en octobre, a ainsi remporté 89 sièges sur les 217 que compte l’assemblée. Afin d’y obtenir la majorité, ils se sont alliés aux libéraux du Congrès pour la République (CPR) et au parti de centre-gauche Ettakatol. La coalition a trouvé un accord pour le partage du pouvoir dans lequel Hamadi Jbeli, le secrétaire général d’Ennahda, se voit attribuer la fonction de premier ministre ; Moncef Marzouki (CPR) obtient la présidence de la république ; quant à Mustafa Ben Jaafar (Ettakatol), il se retrouve à la tête de l’Assemblée constituante.

Cependant, le principal défi du nouveau gouvernement sera bien de nature économique et non politique. La coalition a confirmé son intention d’instaurer un climat favorable aux affaires dans le but de stimuler la croissance économique. Le gouvernement a annoncé des projets d’amélioration des infrastructures au niveau national afin d’attirer des investissements étrangers et d’œuvrer à l’élaboration d’un marché commun régional.

L’ancien premier ministre Beji Caid Essebsi a formulé des remarques pessimistes lors d’une conférence économique en décembre, soulignant le rôle crucial que jouera la croissance économique à court terme sur la stabilité politique à venir. Les bouleversements politiques de 2011 ont entraîné une stagnation dans de nombreux secteurs ainsi qu’une baisse brutale du nombre de touristes étrangers, passé de 7 millions en 2010 à 4,5 millions l’an dernier selon les estimations. Le tourisme est l’un des piliers de l’économie nationale tunisienne et les recettes générées par le secteur auraient chuté d’environ 50% en 2011 pour s’établir à 1,2 milliards d’euros.

Par conséquent, les réserves en devises de la Tunisie ont chuté de 20%, c'est-à-dire de 2,4 milliards de dinars tunisiens (1,23 milliards d’euros) entre janvier et novembre 2011. Si l’économie a progressé au rythme de 1,5% au troisième trimestre 2011, le taux de croissance annuel n’a été que de 0,2%. Des facteurs extérieurs, tels qu’une baisse de la demande en provenance de l’UE, le principal partenaire commercial de la Tunisie, ainsi que le conflit qui agite son plus important partenaire commercial dans la région, la Libye, ont contribué à exacerber l’impact négatif sur l’économie.

Cependant, des perspectives d’amélioration se dessinent pour 2012, notamment grâce au soutien d’un grand nombre de partenaires commerciaux et de partenaires de développement du pays. Les gouvernements de l’UE ont annoncé le 14 décembre leur décision d’ouvrir des négociations commerciales avec le nouveau gouvernement tunisien. Cette coopération accrue vise à soutenir la transition démocratique en réduisant les barrières commerciales et en stimulant la croissance économique.

Le résultat de ces négociations pourrait signifier pour la Tunisie un élargissement des accords commerciaux actuellement en vigueur à de nouveaux secteurs, comme l’agriculture ou les services, et pourrait contribuer à établir une coopération régionale. Des fonctionnaires de la Commission européenne ont déclaré à Reuters que ces négociations iraient au-delà des accords actuels sur les tarifs douaniers et prendraient en compte des questions réglementaires, concernant par exemple les marchés publics et la protection des investissements.

La Tunisie cherche également à consolider des relations commerciales avec des partenaires autres que ses partenaires principaux. Lors d’une récente visite du ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem en Turquie, les deux pays ont souligné leur désir d’accroître leur coopération économique. En janvier également, la Tunisie et les Pays-Bas ont annoncé le lancement d’un programme visant à développer le partenariat et l’investissement bilatéral. Ce programme prévoit la mise en place d’un fonds de 250 000 euros, qui pourrait aller jusqu’à 1,5 million d’euros, pour aider les entreprises des deux pays à créer des partenariats.

Le gouvernement prévoit également d’augmenter les dépenses en 2012 afin de revigorer l’activité économique. Selon des responsables du budget, le déficit budgétaire serait en augmentation et représenterait 6% du PIB contre environ 4,5% en 2011. Le budget 2012 a été fixé à 22,94 milliards de dinars tunisiens (11,8 milliards d’euros), soit une augmentation de 7,5% par rapport à 2011. La presse nationale a rapporté que le déficit courant serait maintenu au taux particulièrement élevé de 5,4% du PIB en 2012. Le gouvernement espère pouvoir circonscrire le déficit budgétaire à 6% afin de ne pas risquer une dégradation de sa note de dette souveraine.

Si les dépenses publiques visant à augmenter les salaires et les subventions devraient avoir des effets bénéfiques à court terme, une hausse de la productivité doit y être associée pour assurer une croissance continue. Avec des signes de reprise de l’activité industrielle locale et le soutien de ses partenaires internationaux, la Tunisie devrait retrouver le chemin de la croissance économique.

 

Tunisia: On the upswing

One year after the Jasmine Revolution, Tunisia’s economy is showing signs of recovery following last year’s political upheaval. The International Monetary Fund (IMF) predicts 3.9% GDP growth this year, and the Tunisian central bank expects expansion could climb as high as 4.5%. With support from international partners, returning foreign investment and a government commitment to fostering a business-friendly environment, prospects for economic revival look promising.

Tunisia’s economic climate is already benefitting greatly from a much-improved political situation in early 2012. The Ennahda Movement, a moderate Islamist party that took roughly 40% of the vote in the October elections for the Constitutional Assembly, now holds 89 of the 217 seats in the assembly. It has formed a ruling majority with the Congress for the Republic (CPR), a liberal party, and the centre-left Ettakatol party. The parties reached a power sharing agreement in which Ennahda’s secretary-general, Hamadi Jbeli, serves as prime minister; Moncef Marzouki of the CPR serves as president; and Ettakatol’s Mustafa Ben Jaafar serves as speaker of the assembly.

The main challenge for the new government will be economic, rather than political, however. The coalition has confirmed its intention to foster an open business climate in an effort to stimulate economic growth. The government has indicated it plans to improve national infrastructure to attract foreign investment and to work towards a regional common market.

Beji Caid Essebsi, the former prime minister, offered sombre remarks at a December economic conference, warning that short-term economic growth will be crucial to continuing political stability. The political upheaval of 2011 stalled many sectors and precipitated a sharp decline in foreign tourist numbers, from 7m visitors in 2010 to an estimated 4.5m last year. Tourism is one of Tunisia’s biggest sources of income, and sector revenue is expected to have plunged by roughly 50% in 2011 to €1.2bn.

As a result, Tunisia’s net foreign currency reserves decreased by 20%, or TD2.4bn (€1.23bn), from January to November 2011. While the economy grew by 1.5% in the third quarter of 2011, full-year growth rang in at 0.2%. External effects, such as declining demand from the EU, Tunisia’s primary trade partner, and the conflict in Libya, its main trade partner in the region, further intensified the negative economic impact.

However, the country’s outlook is improving for 2012 as Tunisia receives support from many of its trade and development partners. EU governments announced December 14 they would start trade talks with Tunisia’s new government. The increased cooperation is intended to support a democratic transition by lowering barriers to trade and spurring economic growth.

For Tunisia, the talks may extend current trade agreements to new areas such as agriculture and services, and may help build regional cooperation. European Commission officials told Reuters talks will go beyond existing tariffs agreements to include regulatory issues such as public procurement and investment protection.

Tunisia is also strengthening relationships outside its main trade partners. During a recent visit to Turkey by Foreign Minister Rafik Abdessalem, both countries highlighted their willingness to increase economic engagement. Also in January, Tunisia and the Netherlands announced the launch of a programme to increase bilateral investment and partnerships. The programme will put in place a €250,000 fund, which may be increased to €1.5m, to support the creation of joint ventures between companies in both countries.

The government is also planning to increase spending in 2012 in an effort to reinvigorate the economy. Budget officials estimate the 2012 budget deficit will rise to 6% of GDP, up from roughly 4.5% in 2011. The 2012 budget was set at TD22.94bn (€11.8bn), a 7.5% increase on 2011. National press has reported that the current account deficit would also be kept at a particularly high 5.4% of GDP in 2012. The government hopes not to exceed a 6% budget deficit, to avoid risking its investment grade credit rating.

While public spending aimed at raising wages and subsidies should be beneficial in the short term, these must be matched by rising productivity levels to ensure growth continues. With signs of recovery from local industry and support from international partners, Tunisia should be on its way back to economic growth.

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 21:52

 

Française d'origine ivoirienne, Rosine Nahounou défend le 'président Gbagbo' et Marine Le Pen. Française d'origine ivoirienne, Rosine Nahounou défend le "président Gbagbo" et Marine Le Pen. © Vernier/JBV News

Plusieurs personnalités africaines soutiennent Marine Le Pen pour la présidentielle française d'avril 2012. Surprenant ? Pas tant que ça. Car il s'agit avant tout d'une histoire d'intérêts bien - ou mal - compris.

Présenté à la presse le 2 février, le comité de soutien à Marine Le Pen pour la présidentielle du 22 avril comprend plusieurs membres des diasporas africaines, notamment ivoirienne et congolaise. Parmi eux, Rosine Nahounou (photo ci-dessus), une Française d'origine ivoirienne qui défend le « président Gbagbo ». À l'en croire, les concordances de vue entre ce dernier et la candidate du Front national, qui l'a soutenu jusqu'à sa chute, ne manquent pas : « indépendance nationale, souveraineté monétaire, contrôle de l'immigration... » Également membre du comité, Yves Makabi Mungwama, qui fut candidat aux élections législatives à Kinshasa sous les couleurs du Mouvement du peuple congolais pour la République, une petite formation favorable à l'opposant Étienne Tshisekedi. « Nous ne soutenons pas officiellement la candidate du Front national, précise Fernand Ngalamulume, le coordonnateur de ce parti en Europe, mais c'est vrai que plusieurs de nos adhérents estiment qu'elle est la seule à pouvoir faire bouger les choses. »

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 18:26

 

Hollande et BHL déjeunent autour d'une salade à 140€
l        

Sur l’autel de l’ambition politique, combien se sont reniés autour d’une bonne table, scandaleusement hors de prix, s’asseyant sur leurs beaux principes en même temps qu’ils trinquèrent au cynisme triomphant, en compagnie d’un philosophe plein aux as, qui fait la pluie et le beau temps en France ?

Tous, très certainement, y compris François Hollande qui, loin des tribunes, n’a pas la trempe des purs et durs… Une semaine après son grand oral enflammé du Bourget, au cours duquel il a désigné son ennemi « sans visage », « l’Empire de la finance », le candidat du socialisme, qui se rêve un destin Mitterrandien au point de singer son modèle, n’a-t-il pas déjeuné dans l’un des restaurants très prisés par le gratin de la finance parisienne, Le Laurent, avec l’incontournable BHL ? Une info restée confidentielle, sauf su Agoravox. Autour d’une salade de mâche à 140 euros, que de juteux compromis et contreparties ont-ils pu être scellés au nom de l’union de la gauche… caviar ! 

Des retrouvailles placées sous le signe d’un prodigieux numéro d’équilibriste pour François Hollande… En effet, prétendre vouloir rassembler le grand peuple de gauche, en frayant avec le boursicoteur de la philosophie, dont le bellicisme en Libye a mis en pleine lumière son allégeance à Israël, voilà qui s’annonce périlleusement indécent !

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 20:17
L’ancien patron de Blackwater et le Mossad veillent sur les Emirats Arabes Unis

L’idée de constituer une armée secrète de mercenaires était une des obsessions de Mohamed ben Zayed al-Nahyan, prince hériter d’Abou Dhabi et ministre de la Défense.

 

Qatar n’est pas le seul émirat mercenaire dans le Golfe. En mai 2011, le New York Times (1) a révélé qu’Erik Prince, ancien patron de Blackwater (2), société militaire privée dont les contactors ont commis de nombreux meurtres, tortures et viols en Irak, a signé discrètement, en 2010, avec les Emirats Arabes Unis, un contrat d’une valeur de 529 166 754 $, pour former des mercenaires étrangers sur la base militaire Cheikh Zayed, en plein désert. Il a recruté 800 "soldats de fortune", principalement colombiens, et d’anciens officiers américains, allemands, britanniques et de la Légion étrangère française pour les entraîner. Salaires : 150 $ par jour pour les premiers, 200 à 300 000 dollars par an pour les autres.

 

Premier bataillon de 580 «chiens de guerre» non-musulmans

L’idée de constituer une armée secrète de mercenaires était une des obsessions de Mohamed ben Zayed al-Nahyan, prince hériter d’Abou Dhabi et ministre de la Défense. Formé comme il se doit à l’Académie militaire de Sandhurst, en Grande-Bretagne, il jugeait l’armée régulière émiratie incapable d’intervenir à l’étranger ou d’affronter les menaces qui, selon lui, pointent à l’horizon : soulèvements révolutionnaires, guérilla urbaine, émeutes d’ouvriers étrangers et, surtout, guerre avec l’Iran. Aucun musulman n’a été recruté. Erik Prince, qui connaît Mohamed ben Zayed al-Nahyan depuis plusieurs années, pense comme ce dernier qu’on ne pourra jamais compter à 100% sur un musulman pour tuer d’autres musulmans sans cas de conscience.

La création de l’armée secrète émiratie n’a pas obtenu le soutien officiel des Etats-Unis, mais c’est tout comme. Le prince hériter d’Abou Dhabi a été reçu par Barack Obama après l’annonce de l’opération. Le communiqué diffusé par la Maison-Blanche faisait état des « liens étroits entre les Etats-Unis et les Emirats Arabes Unis » et de leurs «intérêts stratégiques communs dans la région».

Depuis, le premier bataillon, fort de 580 «chiens de guerre», a fait ses preuves dans « le monde réel » au Bahreïn et en Libye, condition posée par l’Etat major émirati pour passer au niveau de la brigade de plusieurs milliers de mercenaires. La création d’un service secret privé est également à l’étude et, dans la perspective d’une guerre avec l’Iran, les Emirats demandent maintenant à Obama de leur vendre des « bunker buster», des bombes susceptibles de détruire des sites nucléaires iraniens enterrés en profondeur (3).

Echanges commerciaux avec Israël en progression

Le 19 janvier 2010, date de l’assassinat de Mahmoud Al-Mabhouh, dirigeant du Hamas palestinien, une vingtaine d’agents du Mossad, répartis en trois groupes  - un pour la surveillance, un chargé des planques et une équipe d'exécution – circulaient dans Dubaï comme en pays conquis. Normal ! Etait présent depuis quatre jours aux Emirats, parmi les invités vedettes d’une conférence sur l'énergie renouvelable qui s’y tenait : le ministre israélien des Infrastructures, Uzi Landau, membre d’Israël Beiteinou, parti raciste pro- colons (4).

Dhahi Khalfan Tamim, chef de la police de Dubaï, s’est certainement demandé si ses gardes du corps – nombreux - avaient joué un rôle dans l’opération. Denis Brunetti, correspondant de TF1 à Jérusalem, rapporte que les agents israéliens savaient « qu'il y avait des caméras de surveillance » (5), mais croyaient la police émiratie incapable de les suivre à la trace. Ils le savaient… pour la bonne raison que la sécurité des Emirats est assurée, depuis 2007, par des sociétés israéliennes créées, pour la plupart, aux Etats-Unis pour ne pas gêner le prince hériter Mohamed ben Zayed al-Nahyan (6). C’est l’homme d’affaire israélien Mati Kovachi, patron de la société « suisse » Asia Global Technology Group (AGT), qui leur vend des caméras de surveillance et des systèmes d’intelligence pour faire face aux menaces internes !

Le prince héritier d’Abou Dhabi veut donner l’impression à l’opinion publique émiratie qu’il respecte le boycott d’Israël, mais il ne trompe pas grand monde. En 2011, le montant des échanges entre les deux pays était d’environ 300 millions de dollars. On s’attend à ce qu’il double cette année.

 

France Irak Actualités

* Titre original : Une armée secrète émiratie (Afrique Asie- février 2012) Article actualisé et augmenté le 8/2/12.

Notes :
(1) Secret Desert Force Set Up by Blackwater’s Founder (NYT – 14/5/11)
http://www.nytimes.com/2011/05/15/world/middleeast/15prince.html?pagewanted=all
(2) Erik Prince dirige maintenant la société Reflex Responses (R2).
(3) Thousands of US troops deploying to Israel
http://rt.com/usa/news/us-troops-israel-iran-257/
(4) En Israël, le ministre des Infrastructures est notamment chargé de la destruction des infrastructures dans les territoires occupés, du mur de séparation. En novembre 2011, Uzi Landau a quitté une réunion du conseil des ministres israéliens pour rejoindre des manifestants hostiles au soi-disant gel de la colonisation, estimant qu’un recul dans ce domaine était un recul des « valeurs juives et sionistes ».
(5) Comment Netanyahu a décidé du meurtre de Dubaï (blog de Denis Brunetti - 21/1/10).
http://blog-correspondant-a-jerusalem-tf1.lci.fr/article-comment-netanyahu-a-decide-du-meurtre-de-dubai-45367194.html
(6) Emirates “has security links with Israel(UPI.com - 27/1/12)
http://www.upi.com/Business_News/Security-Industry/2012/01/27/Emirates-has-security-links-with-Israel/UPI-73471327687767/

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 20:13
Bayrou a refusé d'aller au dîner du CRIF

         

 

Et revoilà venu le temps de la soirée d’exception qui brille par sa singularité communautariste au cœur de la République laïque,   revoilà venu le grand rituel dînatoire du CRIF où le Tout-paris de la politique se presse pour banqueter en serrant des mains qui asservissent, sans se soucier de l’empreinte pro-israélienne qui s’en dégage.

Quelle immense Tartufferie, une de plus au pays de Voltaire, que cet aplaventrisme mondain devant un lobby qui impose son diktat politico-religieux au vu et au su de tous, et même en direct sur la chaîne Public Sénat, et que François Bayrou a décliné cette année, après s’y être rendu dans le passé.

 « J'ai beaucoup réfléchi à cette question depuis des années. Et j'en suis arrivé à la conclusion que je ne devais plus participer à des réunions communautaires, quelle que soit la communauté qui invite des politiques dans des manifestions spécifiques », a-t-il expliqué à l'AFP, avant de renchérir : « l'organisation de manifestations publiques où les politiques se pressent en rangs serrés pour venir, d'une manière ou d'une autre, déclarer leur flamme à une communauté, m'a toujours dérangé parce qu'il y a, d'une certaine manière une volonté de capter les suffrages de telle ou telle sensibilité ».

Comme chaque année, le CRIF, qui s’est autoproclamé représentatif des juifs de France, a mis les petits plats dans les grands pour s’assurer de la préférence sioniste  du pouvoir, et ce quelle que soit la couleur de son étendard, avec en guest stars, le soldat israélien Gilad Shalit et ses  parents.

 « Pour ma part, je pense que la France est une, que ces citoyens sont d'abord des citoyens avant d'être juifs, catholiques, musulmans, bouddhistes, agnostiques ou athées » a souligné le candidat du MoDem qui croit en sa bonne étoile présidentielle.  «L'assignation publique de dirigeants politiques, invités à ce type de manifestation, ne correspond pas à ma vision de la République » a conclu François Bayrou, qui a manifestement médité l’insondable hypocrisie de la laïcité à la française.  

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