LE SEXOTISME : nouvelle arme de destruction massive
Par
Fadila
Pour que la destination Tunisie ne soit plus associée au tourisme sexuel, il faut absolument à la dictature lancer un programme de lutte ciblé, mais bien entendu elle ne le fera jamais, le faire c’est jouer contre les puissants intérêts qui soutiennent sa puissance. Un programme généralisé sur la lutte contre les fléaux touristiques : drogue, VIH/sida, maladies sexuellement transmissibles, pédophilie et tourisme sexuel doit être mis en place afin de sensibiliser les opérateurs et les responsables locaux , mais il ne faut pas compter sur le régime , il s’agit pour la société civile et les ONG tunisiennes de prendre leur responsabilité en liaison avec les nombreux organismes internationaux , cela aussi fait partie de la lutte pour les libertés et les droits de l’homme , et même si le tourisme national risque d’en souffrir il n’y’ a pas à hésiter c’est une bonne partie de la jeunesse tunisienne qui se suicide de cette calamité , et que l’on vienne pas me dire qu’il ne faut pas toucher au tourisme tunisien qui fait vivre des milliers de familles , cette partie sombre du tourisme , de plus en plus prépondérante , tue des milliers de jeune et participe objectivement avec la dictature à l’oppression et à la dépendance d’échéante d’énormément de tunisiens. Ce programme doit surtout sensibiliser de tous les acteurs touristiques (hôteliers, restaurateurs, transporteurs, autorités locales ...) et par extension la population entière pour la prévention de ce fléau.
Organiser En premier lieu, des cercles de réflexion et de communication pour la lutte contre ces fléaux touristiques, dans les sites touristiques mêmes. Surtout dans les zones dites « sensibles ». Ce qui permet de sensibiliser les acteurs par des formations et informer sur les dangers et les lois internationales en vigueur, en distribuant des affiches, des autocollants, des préservatifs... En second lieu, par des partenariats avec les ONG oeuvrant dans la lutte contre ce fléau. Ainsi qu’avec des organismes internationaux tels que l’Onusida, le Bit-Ipec et l’Unicef. Des supports de sensibilisations adaptés sont prévus, et disponibles chez ces organismes: dépliants, brochures, tee-shirts, projection de films qui peuvent être produits localement.
Il ne faut pas oublier aussi que le tourisme sexuel constitue le fer de lance des investissements des spéculateurs de la dictature, donc le dénoncer et lutter contre cette calamité c’est lutter contre la dictature aussi.
Dans la Tunisie de ben Ali c’est le règne absolu de l’opacité. Concernant le tourisme sexuel proprement dit, il n’existe pas de textes ou ceux-ci restent flous, mais la loi dans les textes fondateurs (code pénal) condamne le proxénétisme, la pédophilie et surtout l’exploitation sexuelle des enfants qui est sévèrement punie. On peut mentionner aussi les conventions pour les droits des enfants dont la Tunisie est signataire.
Les chiffres officiels concernant le tourisme sexuel en Tunisie n’existent pas mais, d’après les bruits qui courent et le nombre de plus en plus important de sidaïques , de fugues juvéniles ainsi que la prostitution d’enfants, cette menace est devenue une réalité visible. Donc, pour entraver sa croissance, on doit agir tout de suite et montrer aux touristes que la destination Tunisie est une destination saine, malgré la dictature et la misère. Une étude sur l’exploitation sexuelle des enfants en Afrique du nord a été menée par l’Unicef et le Bit-Ipec mais les chiffres ne sont pas encore publiés.
C’est surtout sur les sites balnéaires que l’on rencontre les fanatiques de cette pratique, mais aussi dans d’autres régions comme le sud tunisien où la pratique est favorisée par les habitudes, la misère et la pauvreté.
Comme partout dans le monde, ce sont les étrangers aisés qui sont les plus visibles dans ce « secteur » de dépravation en Tunisie , ce n’est pas parce que les tunisiens sont des anges mais c’est tout simplement une question de moyens et de pouvoir d’achat .Certains de ces touristes étrangers sont fichés en occident et sont les maîtres d’œuvres de ce genre d’activités qu’ils commercialisent par le biais de tournage de cassettes vidéo et de photos, et ce sont eux les organisateurs du tourisme sexuel via les sites Internet entre autres.
Il faut comprendre que nous sommes à une époque charnière et à un tournant dont les conséquences seront plus que dramatiques pour notre pays et pour les tunisiens .Le tourisme sexuel touche de plus en plus de petits et de jeunes tunisiens des deux sexes. Un fléau pédophile dont sont témoins chaque jour les organisations de défense des droits de l’enfant qu’ils soient nationaux ou internationaux. De son côté, la dictature , comme pour le sida , le viol , le racisme , la drogue , le banditisme , les trafics ,la prostitution et le blanchiment d’argent , estime que ce type d’exploitation n’existe pas dans le pays.
Ce tourisme sexuel est en pleine expansion au Tunisie. Les associations de défense des droits de l’enfant constatent chaque jour l’ampleur de ce phénomène pédophile. Elles luttent avec de très faible moyen contre d’un côté l’omerta et le mensonge imposés par la dictature, et de l’autre côté dénoncent impuissantes les causes de cette exploitation dont l’expansion est difficilement quantifiable mais les ravages sur le plan humain sont immenses. Paradoxalement, la dictature estime que le pays est pour l’instant épargné par ce fléau. Une situation semblable à certains autres pays qui, selon elle, ne devrait pas apparaître en Tunisie , n’oublions jamais que nous sommes en Tunisie , pays de la sécurité et du progrès , le « miracle tunisien » de ben Ali nous protége de toutes les humiliations , de la déchéance et du débâcle.
Certains facteurs favorisent le tourisme sexuel. La pauvreté, le manque d’éducation, le développement d’Internet , donc des réseaux pédophiles et la baisse des prix du transport aérien participent à son expansion , ainsi que la maffia qui spécule au service de la dictature tunisienne et qui n’a aucun scrupule quand il s’agit d’argent facile favorise son expansion . En matière de tourisme, la Tunisie est bien sûr victime de son succès. Depuis presque trente ans, le pays connaît une croissance touristique très rapide, mais ce secteur pourvoyeur de devises et d’emplois pour beaucoup de tunisiens a depuis toujours été dévoyé par les spéculateurs de la dictature pour se remplir les poches, faire de plus en plus d’argent sur le dos de tunisiens sacrifiés et employés comme chaire à canon, chaire à jouir pour dépravés ayant les moyens de payer leurs vices sans aucun risque pénal, contrairement à leurs pays d’origine.
Plus qu’un risque : une réalité le plus souvent souterraine. Certains touristes viennent de l’étranger régulièrement pour piéger de jeunes tunisiens désœuvrés. Dans d’autres cas, les gigolos et autres prostitués rôdent devant les hôtels et les lieux touristiques pour se faire de l’argent facile et ce à longueur d’année. Certains estiment que de telles activités ne sont pas réalisables sans l’accord tacite du personnel des établissements accueillants les touristes, donc des miliciens, hommes de mains et autres policiers au service des chefs de clans de la dictature. Peut-être est-ce là le moyen de ne pas incommoder les clients et de les inciter à la consommation et à la générosité, mais il faut comprendre qu’à terme et c’est l’unique conséquence, le pays au propre comme au figuré, tout entier, sera prostitué, des problèmes psychiques, psychologiques, sanitaires et humains finiront par détruire la nation toute entière. Il n’est pas rare que certains « touristes » fassent eux-mêmes leur marché comme dans les bordels occidentaux d’Amsterdam d’Hanovre ou d’ailleurs, en Tunisie tout cela se fait dans les lieues publics au su et au vu de tout le monde et très souvent des parents eux-mêmes et sous la « protection » de la force publique. On voit souvent des jeunes graviter autour des touristes dans l’espoir d’avoir de l’argent. Ils représentent des proies faciles pour les pédophiles ou les dépravés prêts à tout pour attirer leurs faveurs contre monnaies sonnantes et trébuchantes.
Le tourisme sexuel est un tourisme dont les principaux objectifs et motivations consistent à consommer des relations sexuelles, il a sa propre logique, ses propres organisations et dispose de moyens énormes. Le tourisme sexuel est un tourisme qui a pour but principal la réalisation de rapports sexuels dans un but commercial, point barre, il n’y’a pas à philosopher là-dessus. Il importe de distinguer clairement le « touriste sexuel impliquant des enfants » et le « touriste sexuel » : le premier commet un crime condamnable en justice dans le pays du délit ou dans son propre pays ; le second concerne une personne adulte qui voyage dans le but de rechercher des relations sexuelles avec en général des personnes prostituées en échange de transactions (financières ou matérielles), toutes consentantes et adultes , les deux cas existent d’une façon dramatiques en Tunisie sans aucun risque pour les criminels , aucune affaire de ce genre n’a éclaté au grand jour , aucune poursuite contre quiconque de ces centaines d’occidentaux ou autres richards du golfe qui s’adonnent impunément à ces abominations et à ces viols , autant de l’âme que du physique de milliers de jeunes tunisiens. Aujourd’hui le débat autour de la prostitution déborde sur celui du tourisme sexuel. Ainsi, la prostitution volontaire rejoint le tourisme sexuel, masculin ou féminin, tandis que la prostitution forcée rejoint le tourisme sexuel à destination des enfants. Le premier est « acceptable » et le second « condamnable »nous dit-on dans les cercles de pensée aliéné et que c’est le prix à payer au progrès. Les choses ne sont simplement pas aussi simples, puisque, par exemple, nombre de prostituées de la Tunisie profonde minée par la misère, la pauvreté, l’ignorance et la dictature des apparences, mêmes adultes, ne sont ni consentantes ni volontaires, et que ceux qui s’adonnent à ce genre d’activités ajoutent à leur misère matérielle une misère morale très souvent radicale et mortelle.
L’exploitation sexuelle des autochtones est à la mode parce qu’il répond à la forte demande, à la fois de sexe et d’exotisme mais aussi de dépaysement total et de décalage radical, exprimée par les touristes internationaux. Il est toutefois évident que lorsqu’il existe une transaction financière entre deux êtres dans le but de parvenir à un rapport sexuel, la donne n’est plus la même, et la marchandisation de la personne payée est en route. Dès lors ces personnes se voient humiliées, méprisées, rabaissées, achetées, bref exploitées d’une façon ou d’une autre, il n’y’a aucun doute là-dessus, notre système culturel, social, notre éducation familiale sont agressés par ces crimes contre leur humanité.
Le tourisme ne cesse de croître dans notre pays, et l’une des menaces consiste à ne plus pouvoir en contrôler à l’avenir ses dérapages inquiétants. Le « tourisme sexuel » actuel est (encore) fort heureusement un tourisme de niche. Mais le danger n’est pas si loin de voir ce tourisme se massifier, directement ou indirectement, au contact des autres touristes, individuels et organisés, dont beaucoup ne résisteront pas longtemps à la tentation du sexe facile et bon marché, et encore moins aux entreprises de séduction qu’opèrent depuis quelques années les florissantes industries du sexe (légalisation de la prostitution ; mode du porno chic et soft ; rôle d’Internet et des chats téléphoniques ; girl culture et succès des lolitas ; presse, cinéma, publicité et médias compromis dans la culture et violence sexuelles qui s’étalent ; diverses expressions de la vague de libéralisation sexuelle actuelle). Un effet « boule de neige » n’est plus du tout à écarter dans ce domaine, le tourisme étant un secteur économique particulièrement courtisé, y compris par l’industrie sexuelle, qui s’inscrit en outre pleinement dans le mouvement de la mondialisation. Des touristes sexuels peuvent ainsi sans le savoir être complice de la traite sexuelle à des fins de prostitution, et de nombreux touristes « lambda » qui lézardent sur la plage en famille ou avec des amis peuvent soudain se voir réorientés vers une forme « douce » de sexotisme pouvant vite dégénérer. C’est dans ce sens que la menace de voir demain émerger un véritable tourisme sexuel de masse en Tunisie, qui se serait insidieusement immiscé dans le secteur global du voyage, représente une éventualité à ne pas sous-estimer, bien au contraire le danger est plus que réel.
Le touriste sexuel qui opprime des femmes et abuse de mineurs exerce des pratiques honteuses et criminelles qui se fondent sur diverses raisons :
- Une quête de défoulement sexuel qui lui permet d’évacuer ses frustrations ;
- Une quête d’exotisme facile, bon marché et sans comptes à rendre, à l’exception d’une somme d’argent, qui avalise le caractère impersonnel de la relation sexuelle ;
- Un mépris de l’autre, de son humanité et de sa culture, fondé sur le déni d’identité et d’histoire qui s’apparente parfois à une forme de revanche ou de vengeance symbolique ;
- Une justification de ses actes basée sur des préjugés avec une forte connotation raciste, sexiste, néocoloniale et ultralibérale ;
- Une impunité devant la personne prostituée transformée en objet-marchandise que lui confère la domination, le pouvoir de l’argent et un fort sentiment de supériorité, le tout légitimant tous les excès et autres entraves à la loi.