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29 septembre 2006 5 29 /09 /septembre /2006 09:13
Pourquoi les Arabes ont-ils des régimes autoritaires ?
Par
Mohammed Hachemaoui

Comme l’on sait, sur les 21 pays que compte le monde arabe, pas un seul ne figure sur la liste – établie par Freedom House – des 120 Etats démocratiques ; tous, qu’ils soient monarchiques ou prétoriens, fondamentalistes ou laïques, sont gouvernés par des régimes irréductiblement autoritaires qui se tiennent au plus loin des principes du gouvernement démocratique. Huit parmi ces autocraties sont sous la férule, patrimoniale et sultanique, de familles tribales, à l’instar des Alaouites au Maroc, des Al Saoud en Arabie Saoudite, des Al Sabbah au Koweït, des Al Khalifa au Bahreïn, des Al Thani au Qatar ou des Hachémites en Jordanie. Les Républiques arabes, qui sont à la respublica ce que le pastiche est à l’œuvre, ne font guère mieux : elles ploient sous le règne omnipotent d’un Raïs cédant le plus souvent au syndrome d’une présidence à vie. Au regard de la déferlante vague de démocratisation qui a balayé sur son passage les régimes autoritaires en Amérique latine, en Europe de l’Est et en Asie, la résilience de l’autoritarisme arabe paraît de plus en plus énigmatique : pourquoi le monde arabe résiste-t-il autant à la démocratie ? Y a-t-il un exceptionnalisme arabe en la matière ? Le problème a suscité un vaste débat académique et soulevé une confrontation intellectuelle entre des thèses concurrentes. La thèse dite culturaliste est l’une d’elles ; elle impute au corpus culturel islamique les principales raisons de l’absence des règles de la démocratie dans les pays arabes. L’absolutisme, le patriarcat, le monisme, l’hétéronomie, le fondamentalisme, constituent tout à trac les nœuds d’un schème culturel foncièrement antinomique avec les principes de la démocratie – lesquels consacrent, à l’inverse, la liberté, l’égalité, le pluralisme, l’autonomie du sujet et la sécularisation des institutions. Hisham Sharabi, l’un des plus illustres représentants de ce courant, a plaidé avec vigueur en faveur de cette thèse. Dans son célèbre ouvrage Neo Patriarchy (Oxford University Press, 1988), le sociologue palestinien soutient une thèse forte selon laquelle l’autoritarisme arabe n’est pas un phénomène politique contingent ; il possède une profondeur culturelle dont le socle est constitué de différentes strates : l’omnipotence de la figure du Père, centre autour duquel doit s’organiser la famille naturelle et nationale ; l’efficace du gouvernement des âmes qu’exerce la communauté au nom de la religion et/ou de la tradition (comme ultime frein à l’émergence de l’individu souverain, jouissant d’une autonomie morale et sociale) ; la prévalence d’une conscience close et absolutiste articulée sur la révélation, le surnaturel et le monisme, abhorrant tout pluralisme moral ; la préséance du rituel et de la coutume au détriment de la spontanéité et de la créativité. L’action conjuguée de ces structures de sens aurait fini, selon cette analyse, par engendrer le modèle patriarcal dans lequel se moule l’autorité politique dans les différents Etats arabes sous les figures du Père de la nation, du Zaïm, du Raïs, du Guide, du Commandeur des croyants. D’où l’importance, politiquement stratégique, que revêt l’enseignement public pour les autocraties arabes : en diffusant, à longueur de manuels scolaires et de programmes éducatifs, des valeurs archaïques, l’école reproduit, du Maroc à la Syrie en passant par l’Algérie et l’Arabie Saoudite, le néo-patriarcat comme matrice de sens. En effet, là où le système éducatif des Etats modernes promeut les principes de liberté, de pluralisme et de tolérance, l’école arabe, elle, fait l’éloge volens nolens des hudûd (les châtiments corporels : 100 coups de fouet pour l’adultère, 80 coups de fouet pour une fausse accusation d’adultère, 80 coups de fouet pour le consommateur d’alcool, l’amputation de la main droite pour le voleur, la peine de mort pour le coupable d’un homicide volontaire), de la répudiation, du tutorat paternel sinon masculin sur la femme divorcée, de l’interdiction du mariage de la musulmane avec le non-musulman, de la représentation du monde en musulmans (dar al islam), « gens du Livre falsificateurs » (dar a’sulh) et « impies » (dar al harb). Tandis que l’école moderne consacre les valeurs de la citoyenneté et de la démocratie (« une personne, une voie », « tous libres et égaux en société »), le système éducatif dans le monde arabe, lui, exhorte les normes, foncièrement anti-démocratiques, de la gouvernance pastorale, en l’espèce l’obligation faite au troupeau (la famille, le peuple) d’obéir au berger (le Père, le Commandeur des croyants, le Roi, le Raïs). Ce n’est pas tout : là où l’école des Lumières, projetée dans la perspective épistémique d’un « univers infini », honore la Raison et l’Esprit, l’école des autocraties arabes, immobilisée dans un « monde clos », célèbre la Vérité, le mythe et le dogme. Le rapport du Pnud de 2002 est sans équivoque : outre le retard honteux qu’accusent les Arabes en termes de capital humain, l’étude révèle que sur les questions des facultés critiques, de la liberté et de la participation de la femme, les 21 pays arabes demeurent pour ainsi dire « les derniers de la classe » ! L’enquête de l’Institut arabe des droits de l’homme est tout aussi atterrante : les passages consacrés dans les manuels scolaires de ces pays à la question des droits humains sont insignifiants, c’est-à-dire sans conséquence sur la socialisation politique des élèves. Question : peut-on bâtir la démocratie dans le monde arabe sans refonder l’école qui sert de support sinon de fabrique à l’autoritarisme au moins autant qu’au fondamentalisme ? S’il est abusif, au regard de la complexité du problème, de faire du facteur culturel la clé fons et origo, source et origine, de l’intrigue de l’exceptionnalisme arabe, il est tout autant naïf sinon douteux de l’évacuer de l’examen critique.

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29 septembre 2006 5 29 /09 /septembre /2006 09:10
Coran et Évangile : les proximités oubliées de deux messages célestes, par Youssef Seddik

Par Youssef Seddik (Philosophe et anthropologue).

 

L'islam, ultime moment de la révolution monothéiste proclamée par ce «sacré» Mésopotamien nommé Abraham préoccupe aujourd'hui le monde comme jamais sans doute une religion ne l'a fait. L'islam a reconnu pleinement les deux autres moments du même credo, et repris l'essentiel des principes et des symboles du judaïsme et du christianisme. Car, s'exclut de l'islam, et sans appel ni pardon, celui ou celle, parmi les musulmans, qui rejette Moïse et la Torah, «bonne guidance et lumière» (Coran V, 44), ou qui ne vénère l'Évangile et Jésus, «Verbe procédant de Dieu» (III, 45 et XIX, 34). Difficile de reconnaître sans troubles un «Autre» aussi semblable !

 

C'est le christianisme surtout qui n'a pu supporter une telle prétention de l'islam à le conserver tout en le dépassant. Le judaïsme a pris acte qu'aucune des deux autres expressions du monothéisme ne lui conteste la gloire de l'aînesse et de la garde de la «vieille Demeure». Rien donc dans la parole fondatrice de l'islam ne justifie une inimitié si tenace transmise de pape en pape et d'un monarque à son héritier comme le témoin d'un long relais jusqu'aux «petites têtes blondes» dans les écoles de la République. Rien que ce refus catégorique dans le Coran de la lecture partisane du legs de Jésus érigée en dogme un jour de l'an 325 à Nicée, là où le bon vouloir de l'empereur Constantin a pu imposer dans un concile tumultueux la doctrine de la filiation divine de Jésus et celle de la Trinité.

 

Pourtant les chefs d'Église depuis ceux qui ont levé les Croisades jusqu'à Benoît XVI n'ont rien trouvé de mieux pour voiler leur embarras devant cette proximité entre l'islam et l'enseignement originel de l'Évangile que d'entretenir et d'approfondir la faille entre ces deux credo. Il est grand temps, il est urgent que les dignitaires et les «décideurs» du christianisme cessent de mettre en avant une construction historique chargée de parti pris, de haine et de rémanence guerrière et s'accrochent à cette parenté entre les deux messages célestes.

 

Seulement les musulmans eux-mêmes, leurs doctrinaires et les instances de pouvoir qui ont commandé depuis toujours d'une même main le théologique et le politique ont fait que l'islam historique demeure incapable de convaincre de son universalité et de sa réelle capacité à voisiner dans la paix et l'échange avec d'autres visions du monde. En ce jour, on se prépare à un grand rite de l'islam, le jeûne de Ramadan, il est utile peut-être d'expliquer à cette occasion l'une des raisons majeures de cette incapacité. L'islam historique a en effet surdéterminé l'attachement au rituel aux dépens d'une élévation spirituelle très présente pourtant dans le Texte fondateur, oubliée toutefois dans une excessive «talmudisation» qui donne au geste cérémonial une prépondérance indue sur l'acte intime et silencieux de la foi. Rares en effet les fidèles partout dans le monde islamique qui savent (ou admettent quand ils savent) que cette notion des «cinq piliers de l'islam» n'est formulée nulle part dans le Coran.

 

Prenons ces piliers rapidement un à un. Le premier dans l'ordre de l'énumération comme dans celui de la foi, («attester qu'il n'y a de dieu que Dieu...»), est par excellence de l'ordre de l'intime et du silence ; le dernier celui du pèlerinage à La Mecque ne concerne que les fidèles qui auraient les moyens économiques et physiques de s'en acquitter. Le deuxième, celui de la prière quotidienne, n'est nulle part codifié en cinq prières rigoureusement situées dans la journée, alors que les ablutions qui précédent toute prière sont méticuleusement détaillées. Le troisième, le devoir d'aumône, est prescrit sans aucune précision d'un pourcentage ou de la nature des biens sujets au prélèvement.

 

Reste le jeûne de Ramadan : un premier texte parle seulement d'«un jeûne prescrit pour des jours comptés comme il a été prescrit à d'autres peuples avant vous» (II, 183), puis étrangement donne le choix aux croyants aptes de jeûner ou de nourrir un pauvre : «pour ceux qui y sont aptes, offrir à la place repas à un pauvre» (II, 184). Une dérogation aussi explicite a été ignorée dans la construction tardive du rituel et y avoir recours est considéré à présent comme un grave manquement.

 

Après l'exposé d'une véritable «philosophie» du jeûne, le Coran poursuit en nommant enfin le mois d'abstinence assigné aux musulmans : «Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été révélé comme guidance pour les Hommes, Miséricorde et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Qui d'entre vous sera témoin de la lunaison, qu'il jeûne le mois» (II, 185). Une lecture seulement «ritualiste» de ce verset a prévalu, qui rature cette connexion entre le mois du jeûne et une référence à la révélation du Coran. Or c'est cette même connexion qui donne à la prescription du jeûne un tout autre sens et justifie que l'on puisse y déroger en donnant à manger à un pauvre comme il a été dit précédemment. De cette corrélation entre la révélation et le mois du jeûne nous devons entendre qu'il nous est recommandé d'écouter dans la sérénité et le silence cette parole qui nous arrive droit de la Transcendance. S'abstenir de manger, de boire ou de pratiquer l'acte sexuel devient alors tellement secondaire ! C'est ainsi d'ailleurs qu'à la Vierge Marie il a été recommandé dans ce même Coran de recourir à un jeûne (le même mot sawm, utilisé pour désigner l'abstinence au mois de Ramadan) pour expliquer son enfantement miraculeux, un jeûne qui n'a rien d'alimentaire et dont Marie a parlé ainsi : «J'ai voué au Miséricordieux un jeûne si bien qu'à nul humain je n'adresserai la parole.» (XIX, 26)

 

 

Derniers ouvrages : Nous n'avons jamais lu le Coran (2005) et Qui sont les barbares ? (2006) aux Éditions de L'Aube. En collaboration avec le cardinal Olivier de Béranger et le grand rabbin René-Samuel Sirat : Torah, Bible et Coran : Regards croisés (à paraître en décembre 2006) aux Éditions Bayard Presses

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29 septembre 2006 5 29 /09 /septembre /2006 09:07
Illustration et apologie de la dictature tunisienne

par Alain Gresh

 

Sondage. Un sondage réalisé entre le 14 et le 16 septembre par le Palestinian Center for Policy and Survey Research in the West Bank and the Gaza Strip, publié dans la presse, mais qui n’est pas encore en ligne sur le site donne les résultats suivants. 54% des personnes se déclarent insatisfaites du bilan du gouvernment du Hamas, une insatisfaction qui culmine à 69% sur les questions économiques. Pourtant, en dépit de ce mécontentement, le rapport de force entre les différentes factions a peu évolué en trois mois : les intentions de vote en faveur du Hamas sont passés de 38% à 39%, tandis que celles pour le Fatah sont passées de 39% à 41%. Le point culminant de la popularité du Hamas avait été atteint en mars 2006, avec 47% d’intentions de vote. D’autre part, une majorité des deux tiers (66%) estime que le Hamas ne devrait pas accepter les conditions posées par les bailleurs de fonds pour reprendre leur aide.

Un conseiller de Sarkozy persiste et signe. Les déclarations de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis (lire mon blog continuent de susciter quelques remous. Le quotidien Libération du 18 septembre, publie un article intitulé « Jacques Chirac juge "lamentable" l’atlantisme de Sarkozy ». Dans la même livraison, Pierre Lellouche, conseiller politique de Nicolas Sarkozy persiste et signe. Dans un texte intitulé « L’antiaméricanisme, religion des imbéciles », il écrit : « La dictature du politiquement correct à la française est telle que dire que nous sommes les amis et les alliés des Etats-Unis, que l’on peut pis ! être l’ami d’Israël, serait devenu une sorte de "faute" politique. Celui qui s’en rend coupable serait, en effet, au mieux un inconscient, au pire un supplétif de l’impérialisme américain, mais de toute façon condamné par l’électorat national. Comme Nicolas Sarkozy, je suis convaincu que le refrain de la haine antiaméricaine, ce mauvais nationalisme des imbéciles, n’est que l’apanage d’une certaine élite, au demeurant en perte de vitesse, à gauche comme à droite. » (...)

« Et puis il y a notre intérêt national, en ce début de XXIe siècle particulièrement chaotique et dangereux. Globalisation de la menace terroriste de l’islam radical, qui frappe à New York, Washington, Londres, Madrid et peut, à tout moment, frapper Paris, comme l’a menacé ces derniers jours Ayman al-Zawahiri, le numéro 2 d’Al-Qaeda. Prolifération des armes nucléaires à portée des villes européennes, désintégration d’un certain nombre de pays à la périphérie de l’Europe, multiplication des conflits au Proche-Orient, tous ces sujets exigent plus que jamais l’union des grandes démocraties, que les décisions soient prises en commun, que les stratégies soient communes en matière de renseignement, de lutte antiterroriste, mais aussi de développement et de promotion de la démocratie. »

Et Pierre Lellouche de conclure : « La crise de 2003 a été grave, car émotionnelle, la plus grave sans doute depuis 1966, comme l’a très justement analysé Nicolas Sarkozy. Et, oui, il est temps de tourner la page, de refonder une alliance entre égaux, en confiance, c’est-à-dire sans récriminations inutiles. Il est dans l’intérêt de la France de bâtir une Europe forte dans une alliance équilibrée avec les Etats-Unis. »

Une insulte à la mémoire de Maxime Rodinson. Dans Le Figaro du 19 septembre, Robert Redeker signe une tribune intitulée, « Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? ». Ce texte suinte la haine et l’islamophobie, mais ce qui est particulièrement inacceptable c’est la tentative d’enrôler le grand orientaliste français Maxime Rodinson sous sa bannière. Utilisant des bouts de citations tirées de l’article écrit par Rodinson dans l’Encyclopédie Universalis sur Mahomet, Redeker prétend réusmer ainsi la vision développée par Rodinson : « Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran. » Quiconque connaît un peu l’oeuvre de Rodinson, sait à quel point ce résumé ne reflète absolument pas sa pensée. Rodinson, juif et agnostique, a écrit un livre sur le prophète de l’islam, Mahomet (Points, Le Seuil), dans lequel il tente d’expliquer l’action de Mahomet à travers une grille d’analyse matérialiste. Cet ouvrage, souvent censuré dans le monde musulman, n’en présente pas moins une vision respectueuse de l’homme que fut Mahomet, de son action. Rien à voir avec les raccourcis haineux de Robert Redeker...

Illustration et apologie de la dictature tunisienne.

Le régime tunisien dispose, depuis de longues années, de nombreux thuriféraires en France. Le premier est sans aucun doute le président de la République Jacques Chirac – ainsi déclarait-il au cours de sa visite officielle en Tunisie, début décembre 2003 que « le premier des droits de l’homme c’est manger, être soigné, recevoir une éducation et avoir un habitat, ajoutant que de ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est très en avance sur beaucoup de pays » (Lire la réaction de la Ligue des droits de l’homme à ces propos). Jacques Chirac n’a pas le monopole de cette complaisance et des responsables politiques, de gauche comme de droite, n’hésitent pas à chanter les louanges du régime de Zine Abidin Ben Ali.

C’est le cas aussi de certains « intellectuels », comme le prouve un des derniers ouvrages d’Antoine Sfeir, intitulé Tunisie, terre des paradoxes, qui vient de paraître aux éditions de l’Archipel. Le degré de flagornerie à l’égard du chef de l’Etat tunisien y est assez exceptionnel. Ben Ali est ainsi décrit comme réunissant « en sa personne toutes ces compétences. D’une part, elles lui permettent de se montrer plus efficaces, et les résultats obtenus plaident en sa faveur ; d’autre part, la réunion de ces compétences en un seul homme évite de les voir entrer en conflit. » (p. 213)

Le régime est-il policier ? Citant un rapport du département d’Etat, l’auteur affirme que la Tunisie compterait entre 450 et 1000 prisonniers, dont très peu ont été condamnés pour des actes de violence. « On peut le déplorer, certes », précise-t-il. « Mais que penser du Patriot Act ? Faudrait-il accepter que les Etats-Unis se protègent contre l’islamisme et non la Tunisie, où le danger est pourtant bien plus réel et pressant : tentatives de coup d’Etat, assassinats, attentats – dont celui de la synagogue de Djerba – et volonté affichée de renverser le régime pour y instaurer, par la force et la terreur, un Etat dépourvu de toute liberte ? » Etrange raisonnement, puisque l’auteur lui-même affirme que les prisonniers ne sont pas inculpés pour des actes de violence... D’autre part, qui approuve le Patriot Act ? (lire p. 13)

« Autre accusation, poursuit Sfeir : le régime tunisien est un régime policier. Actuellement, il ne l’est pas plus que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, ou même la France » Il suffit de lire n’importe quel rapport d’Amnesty International, de Human Rights Watch, ou de savoir que, depuis l’arrivée de Ben Ali au pouvoir le nombre de policiers a quadruplé, pour mesurer le sérieux de cette affirmation.

L’auteur célèbre la tenue du sommet mondial sur la société de l’information, dont la seconde partie a eu lieu en novembre 2005. « Le succès de ce Sommet de Tunis, organisé de façon irréprochable, et qui a rassemblé plus de 21 000 participants (...) a été reconnu par tous. » (p. 217). Par tous ? Dans un communiqué distribué à la presse, la délégation américaine s’est déclarée « déçue de voir que le gouvernement tunisien n’a pas tiré profit de cette importante manifestation pour démontrer son engagement en faveur de la liberté d’expression et d’association en Tunisie ». Le président de l’association Reporters sans frontières, Robert Ménard, a été refoulé par les autorités tunisiennes alors qu’il souhaitait assister au sommet. Ceux qui veulent vraiment savoir quelle est la situation de l’information dans un pays où naviguer sur l’Internet peut conduire en prison, peuvent lire un rapport de diverses organisations des droits humains sur la Tunisie et l’information.

En conclusion de son livre, Sfeir aligne une série de déclarations de responsables internationaux saluant le régime de Ben Ali, qui s’ouvre sur le président de l’Union des écrivains russes qui « adhère (...) à la politique d’ouverture et de dialogue initiée » (p. 226) par Ben Ali. « Une question, écrit Sfeir, pourquoi toutes ces déclarations positives pour la Tunisie de Ben Ali ? » Effectivement, on peut s’interroger sur les raisons qui poussent Chirac, le roi Juan Carlos, le ministre allemand de l’intérieur ou le président Bouteflika à faire l’éloge d’un tel régime. Cela demanderait effectivement une étude sérieuse, comme celle de savoir pourquoi certains intellectuels et journalistes se font les défenseurs de Ben Ali..
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29 septembre 2006 5 29 /09 /septembre /2006 09:01

 

حزب الله يهزم "شعب الله"

ثابت عكاوي


 

حرب الثلاثة وثلاثين يوماً بين حزب الله وشعب الله المختار. كيف انتصر حزب الله على شعب الله، ولماذا؟ لكن قبل ذلك ما الفرق بين التسميتين؟

شعب الله المختار، هو زعم عنصري مغلف بغلاف رباني كي لا تجادل البشرية فيه. فالله أنبىء كافة مخلوقاته أنها الأفضل إذا قامت بكثير من الأمور والواجبات التي تعجز عنها السماوات والارض. وبهذا المعنى، فإن كافة امم الأرض أو كافة المخلوقات هي مصطفاة من الله ومختارة منه. فأولاً فضل الله الإنسان على الجماد والنبات والحيوان وسخرها له. ولكن بالعمل. أي بقيام الإنسان بالعمل المبدع والخلاق كي يتمكن من الاستفادة من هذه الثروات.

ولأن كافة المخلوقات هي مخلوقات الله، فلا يمكن أن يتبنى شعباً على آخر. ففي هذا التبني محاباة لشعب دون آخر، وهذه ليست صفات ربانية، وهي تقليص للنزاهة اصلاً.

ينطبق الأمر نفسه على المزاعم بشأن ارض الميعاد. فهل يُعقل أن يعد الله شعباً بأرض شعب آخر؟ ولو افترضنا ذلك، هل يُعقل أن لا يأمر الله الشعب الأول بإخلاء أرضه للشعب الثاني؟ وهل يُعقل أن لا يمنح الله للشعب الأول أرضاً بديلة؟ هل يعقل ان يشبك الله الشعوب لتقتتل على قطعة أرض واحدة وهو الذي وسع ملكه السماوات والأرض؟

إن من يمنح أرض شعب لشعب آخر هو الاستعمار البريطاني ممثلاً في وعد بلفور. وعليه، فإن نسب هذه الأمور إلى الله على يد من يزعمون الإيمان هو كفر حقيقي. بالمعنى الأرضي، كان يحصل هذا في عصر الإقطاع، ومع ذلك لم يكن إخلاء أرض شعب لشعب آخر، بل تسويد قيادة أو أمراء على مناطق دون طرد أهلها. "أقطعتك ارض كذا".

إن المزاعم بارض الميعاد هي ترجمة لمزاعم أمراء الإقطاع الفرنجة الذي احتلوا المشرق العربي وخاصة فلسطين بزعم حماية الأماكن المقدسة، المسيحية الأصيلة التي يديرها المسيحيون الأصليون. أما السبب الرئيس فهو ان هؤلاء الأمراء كانوا فائضين عن الحاجة في أوروبا فقاموا بكل هذه المذابح لاحتلال إمارات لهم.

 

أما حزب الله، فأمر مختلف تماماً، فالتسمية منطلقة من أن كل مخلوق يعتبر نفسه جندياً في سبيل الله، ليس تطوعاً وحسب، بل أيضاً كواجب. ومن هنا فتسمية حزب الله تعني التطوع بتقديم الواجب وليس الابتزاز كما هي حالة "شعب الله".

حزب الله، هو حالة عطاء دون استهداف ثمن، أما شعب الله المختار، فهو إلزام ارضي للسماء بأن تنحاز علانية لشعب دون كافة أمم الأرض.

أما على الصعيد الأرضي، فحزب الله هو حركة تحرير للأرض من غاصبين يحتلونها وينهبون ثرواتها. لذا، فالمقاتل من حزب الله مقتنع بحقه في وطنه في كل بلاد الشام والعرب والإسلام، وليس في مزارع شبعا وحدها. هو يقاتل دفاعاً عن وطن، دفاعاً عن حقيقة واضحة تبرهن نفسها بوجود المحتل فيها وبما مارسه من عسف ونهب وتكبر وغطرسة.

أما الجندي الصهيوني، فيعرف، ما لم يكن عاقلاً، أنه يحتل أرض غيره وبالتالي فإن الدافعية القتالية لديه ضعيفة، إلا في حالة اضطراره لحماية نفسه طالما هو في الاشتاك. ومعروف أن كافة جيوش العالم وعبر حقب التاريخ، تقاتل خوفاً من الموت وليس اقتناعاً بالمهمة.

لم يكن الجندي الصهيوني مسلحاً بالإيمان كما يزعمون عادة، بقدر ما كان مسلحاً بأحدث الأسلحة، بل باسلحة متفوقة بما لا يقاس على اسلحة العرب، تفوقاً يحسم المعركة بسرعة فائقة مما لا يدع مجالاً لجيوش الأنظمة الرسمية سوى بالاستسلام، لتعود بعد الهزيمة فتنفجر في الشعب بالاضطهاد والنهب، والقمع والعسف تعويضاً عن انهياراتها المخجلة في الميدان.

لا بل إن كثيراً من جيوش الحكام العرب لم تدخل الحروب مع الاحتلال وهي مقتنعة بأن قياداتها تعني تلك الحرب وبأنها جادة في ذلك، لذا، كانت ترى الهزيمة امامها سلفاً. أو كانت تتوقع أن تختطف القيادة الانتصار وتبيعه للعدو كما حصل في حرب أكتوبر 1973.

اختلف الأمر مع حزب الله. هناك مقاتلون يثقون بقيادتهم التي بذلت التضحية قبلاً منهم، وترفعت عن متاع الدنيا، وكرست كل الجهد والوقت لتدريب وتعبئة وتسليح المقاتلين إلى اقصى طاقتها. وتعففت عن الحروب النظامية التي تهرول نحو اسرع هزيمة ممكنة، وانحازت لحرب الشعب وحرب الغوار، وطورت أسلحة لمقاتلي الغوار قادرة على الفتك بالحديد الكثير الذي لبسه الروم في معركة اليرموك! نعم "إن البعوضة تدمي مقلة الأسد".

لقد تمكنت إرادة القتال، وتسخير العلم من التغلب على حديد الدروع. واكتشف الجندي الصهيوني أنه بدون الدروع لا يمكنه الوقوف على أرض لبنان الملتهبة بالقتال والإيمان. فلجأ لتغطية انسحابة باللجوء إلى الطيران الأميركي فكانت في مواجهته حرب الشعب. لقد دخل الشعب اللبناني المعركة كشعب هذه المرة، مما جعل الدمار، أمراً عادياً وعابراً.

لذا، كان هذا حقاً يوم النصر في الميدان، وفي أوساط الطبقات الشعبية التي ترفعت حتى عن الضروري لصالح إيمانها بحقها وبكرامتها وعزتها. واتضح ان اللبناني الوطني والأصيل هو كل من قاوم ووقف مع المقاومة، فاختلط المسلم بالمسيحي والشيوعي بالمسلم والسني بالشعي، والعلماني بالمتدين.

كان لهذا التمازج الشعبي في لبنان دور السد الذي أعمى العملاء فخرسوا، على الأقل، وقت التقاء الجمعان، ليضطر العملاء للعمل كطابور خامس، ولكنهم جبنوا عن المجاهرة بالعمالة، هذا مهم وقت الحرب على الأقل.

لا مبالغة بالقول، أن المقاومة والشعب معها انتصرا على العالم الرسمي بأجمعه. ليس هذا ضرباً من الجنون ولا المزايدة. الم تضع الولايات المتحدة جزمتها في فم مجلس الأمن كي لا يوقف العدوان الجوي الصهيوني؟ نعم عض مجلس الأمن على الحذاء إلى أن شهق الصهاينة وقالوا حتى بالطيران لن نحقق شيئاً.

لا مفاخرة ولا مزاعم، هو انتصار حقيقي على أعداء حقيقيين للبشرية، بدءً من تل ابيب عبر لندن إلى واشنطن إلى عمان فالقاهرة بالرياض وغيرها الكثير. أليس هذا مدعاة للفخر؟ بلى.

لكنه في نهاية النهايات مدعاة لتفكير أكثر وتعبئة أكثر وتحالفات أوسع، ولماذا لا تشمل التحالفات طهران ودمشق وحتى وهر

العولمة ودور الإمبريالية

نبهان السيد

 

 تضاربت الآراء حول العولمة بين مؤيد ورافض لهذه العولمة وكأنها أيديولوجيا جديدة يتم ابتكارها أو صناعتها في أحد الأسواق الغربية وتصديرها إلى العالم أجمع، مستغفلين الجوهر الحقيقي لهذا العولمة وكيفية نشؤها وتطورها.

إن المجتمعات البشرية منذ القدم اعتمدت على تطوير الوسائل الخدمية لتحقيق أعلى نسبة وفر في الجهد لأفرادها لتأمين الرفاه لهذا المجتمع وذلك من خلال استخدام العلم والتقانة ساعيةً لتطويره بأقصى الإمكانات المتاحة واعتمدت في ذلك على عدة طرق أحدها التبادل المعرفي مع باقي الحضارات من خلال الاحتكاك المباشر أولاً حيث يتم تبادل المعلومة من خلال حركة التجارة التي كانت تنشط في أشدها مع دول الجوار مما أتاح إمكانية الإطلاع على الحضارات المجاورة ومن ثم من خلال طلاب العلم الذين يجوبون العالم في بحثهم عن ضالتهم ليعودوا أخيراً إلى وطنهم الأم محملين بالأفكار (تقانة- معلومات) الجديدة، وأيضاً من خلال احتلال مجتمع لآخر حيث يقوم على خلفية الاحتلال تبادل المعلومات لدى الطرفين.

وكان تبادل المعلومات والمعارف بين المجتمعات بدائياً وبطيئاً جداً وحجم المعلومات المتبادلة ضئيلاً وكم المعلومات لدى الحضارات القديمة كان ضئيلاً قياساً بالكم الحالي، ولكن مع تسارع وسائل الانتقال والاتصال بدأت تتسارع عملية تبادل المعلومة وكلما تسارع هذا التبادل زاد التقارب بين المجتمعات والآن ومع القرية العالمية (الانترنت) ووسائل الإعلام الفضائية وسرعة الانتقال أضحى العالم كرقعة صغيرة يسهل الوصول إلى أي نقطة جغرافية أو علمية في أي مكان، وبذلك أخذ الإنسان ينصهر في قالب عام يحدد شكل البشرية أجمع لينتهي معه الطابع الشخصي لكل مجتمع مقابل حلول طابع عام للبشرية إذ أن التبادل الثقافي المعلوماتي بين البشرية أضفى حس عالمي على الإنسان الفرد وذلك لأنه أصبح يحمل ثقافة جديدة هي ثقافة العالم أجمع. وهذا أحد دواعي حضور العولمة كنتاج لتطور البشرية.

ووفقاً لِكمّ المعلومة وحجم التبادل كانت تتحدد الرقعة الجغرافية للمجتمعات حيث كانت حياة البداوة لا تتطلب أكثر من معلومات أولية بسيطة حتى يقوم هذا المجتمع ولكن مع تطوير التقانة لحياة أفضل بدأت تتشكل المجتمعات الحضرية بدايةً بالقرى التي أخذت بالاتساع إلى المدن والمدن أخذت بالتضخم لتتسع رقعتها الجغرافية مستحيلة إلى مجتمعات بعدة مدن وبامتداد حضاري يغطي الرقعة الجغرافية للمجتمع. فنجد بأن تطور البشرية على الصعيد الاجتماعي أخذ الشكل التصاعدي (بداوة- حضر في الأرياف Â المدن Â بلدان Â العالم).

هكذا فإننا نرى بأنه لا يمكن قولبة العولمة في أيديولوجيا محددة بل إن العولمة تحمل معها ضمناً أيديولوجيات جديدة وعليه فإننا لا نستطيع أن نقبل أو نرفض العولمة وإنما نستطيع أن نقبل ونرفض الأيديولوجيات الآتية مع هذه العولمة.

وأيضاً لا نستطيع أن نغفل وجود أيديولوجيات إمبريالية محمولة ضمناً في العولمة محاولة الظهور على السطح والسيطرة على التيار الجارف للعولمة لصالح الرأسمالية العالمية.

فالعولمة بدأت تلعب دوراً رئيساً في السياسة الأمريكية وهيمنتها على الاقتصادات الضعيفة لصالح لعبها الدور الرئيس في مضمار العولمة مستغلة كل ما يتاح لها من إمكانات استخباراتية وعسكرية وتكنولوجيا لتغيير خارطة العالم السياسة والاقتصادية لضمان بقاءها القطب الأقوى والأوحد، فهي لعبت هذا الدور بشكل آني حيث وجدت نفسها تشكل كتلة اقتصادية عملاقة إضافة إلى الترسانة العسكرية التي خلفتها الحرب الباردة ومع سقوط القطب الآخر كان لابد أن تكون هي القطب الأوحد، وهي الآن تحاول الحفاظ على هذا العالم الأحادي القطب مستغلة البشرية أشنع استغلال معتمدة على أدنى الأساليب في محاولة زعزعة اقتصاد العالم وإرساء اقتصادها.

ولكن العولمة أيضاً كما ذكرنا بدأت تلعب دور رئيس في الولايات المتحدة حيث أن الولايات المتحدة ليست فرداً واحداً وإنما هي مجتمع له متطلباته وحقوقه وإذ ذاك لا يمكن أن نقول بأن الولايات المتحدة قد دخلت العولمة في محاولة للهيمنة عليها من قبل الدولة وذلك لأن العولمة تسقط الدولة، وإنما الرأسمال الأمريكي المتحكم بالدولة وبسياستها أخذ ينحو تجاه تغيير سياسة الدولة الأمريكية قبل دخول العولمة وقيامها بشكل كامل وبالتالي إسقاط الدولة كحقوق وواجبات وإنما بقاءها كحدود اقتصادية يختبئ خلفها الرأسماليين  وبذلك يتحقق القانون الرأسمالي الذي يضمن تصرف رأس المال بالعالم أجمع.

وهنا لابد أن ندرك بأن الإمبريالية تسعى لإسقاط الطبقات في المجتمع وحلول طبقتين فقط الأسياد والعبيد إن كانوا أمريكيين أو غربيين أم من العالم الثالث. فالرأسمالي لا يستطيع أن يدرك الفرق بين فرد أمريكي أم فرد شرقي وإنما تستحيل الأفراد بالنسبة للرأسمالي إلى أرقام وإلى عوائد ربحية من هذه الأرقام.

تعتمد السياسة الأمريكية في فرض الهيمنة على العالم أجمع من خلال نشر الثقافة التي ترغب لا الثقافة التي تمثلها ومحاولة تحويل العالم إلى نظام رأسمالي أمريكي يستطيع من خلاله الرأسمالي السيطرة على السوق ووسائل الإنتاج والأيدي العاملة. فالسياسة الأمريكية كانت واضحة للعالم كسياسة رأسمالية وهي الآن تحاول فرض هذه السياسة على العالم أجمع مستغلةً المجتمع الأمريكي لتحقيق هذه الغاية وبعد ذلك لن تعود بحاجة إلى الشعب الأمريكي ككادر لأعمالها وإنما سيقع ضمن دائرة القانون الرأسمالي الذي سيغطي العالم، فهي الآن تسيطر على الشعب الأمريكي بامتيازات اقتصادية تحققها له لتوجهيه إلى الخطوة التي تسعى إليها وبعد تحقيق الغاية المنشودة وتعميم العولمة الإمبريالية على العالم فإن الإمبريالية لن تعود بحاجة إلى استخدام شعب مكلف فحينها تستطيع أن تجد ذاتها في أي رقعة من العالم وضمن شروط أفضل وكادر أقل كلفة.

وإنني حين أنظر إلى المجتمع الأمريكي كمجتمع انتهازي امبريالي لا أرى إلا العقل المدبر المسير وهو الرأسمال المسيطر ولا أتهم الشعب الأمريكي بالإمبريالية بل أقول بأنه يقع في حبائل الإمبريالية المسيطرة على أمريكيا ليكون أداة لها.

فالعوملة الآن تبلور معطياتها التي تصهر كافة الثقافات العالمية في بوتقة الثقافة الفردية العالمية وهذه المعطيات تضخ كافة القيم الأخلاقية والمادية في مجتمعاتنا الحديثة قبيحها وحسنها ولنا أن ننحو في اتجاه التأثر والتأثير ولنا أن نبقى كجهاز الاستقبال نعرض ما يأتينا دون التدخل في الإرسال.

alssayednabhan@yahoo.com

 

* * *

 

نداء الى القوى والأحزاب الماركسية في الوطن العربي

 

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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 18:40

 

L’esthétique de la démerde

Par

Biju

La démerde est partie intégrante de notre vie quotidienne en Tunisie  et  elle accouche de la frime , de l'individualisme , de l'égoïsme , du refoulement et de l'enferment quasi psychiatrique , la taule virtuelle mais pourtant lancinante et étouffante  où le dictature par sa nature  existentialiste  réussit  à nous plonger corps et âme et subjections. Elle nous marginalise en "douceur"  par les interdits , les limitations et les non-dit , mais toujours  pressentis, de la vie humaine et peut-être plus encore des sociétés contemporaines toujours plus fluides et chaotiques , mais qui elles, elles possèdent des soupapes de sécurité et des sorties de secours , des échappatoires codifiés et légiférés,ces derniers bien entendu des conquêtes , tout ce qui nous sépare nous autres tunisiens des peuples dignes et libres .Combien de morts pour l'affirmation  syndicale , les congés payés , la sécurité sociale , la retraite  ect …en France ? Combien d'hommes et de français courageux qui ont imposé à l'horreur de l'exploitation et de l'oppression  leur condition humaine et la nécessité de vérité, de justice, de droit et de respect, combien de LOUISE MICHELS, de JAURES ? Combien de supplicié au mur des fédérés ? Et combien de patriotes tunisiens assassinés par  le colonialisme  pour que les tunisiens^prenne leur destin en main ?  Tous ces morts furent trahis, méprisés, calomniés  par une barbarie  de maffieux pire que le colonialisme.

 

La démerde en Tunisie est devenue un art  de vie, de la poésie urbaine, un sport national  qui des fois  vire au crime. Nous la croisons au coin de la rue, dans la furie urbaine ou sociale, dans des situations imprévues ou absurdes de nos vies, dans le grand « flip » de la  partouze démoniaque de ben Ali, nous  la rencontrons maintenant et partout  en nous-mêmes. Homo demens est parmi nous, et c'est être stupide ,  par un autre tour de passe- passe  de la tyrannie ,dont  toutes les combines et les trucage sont archi connus ,  que de nous croire raisonnables ou normaux, nous sommes  en un très grand nombre déchus  à  l’embruns des suffisances.

Car la démerde en Tunisie  est aussi la grand-peur d'une dictature toujours plus excluante où les charognards  ont les yeux plus grands que le ventre.Même si presque chaque famille tunisienne, désormais, presque   chaque groupe humain du pays  recèle au moins une histoire vraiment dramatique, nous continuons de bâtir autour de ces questions de l'avoir , de l'apparence et de la démerde , manakiss il machnouk kan makilt ilhalwa,  des garde-fous et produisons même des normes psychiques de plus en plus contraignantes pour serrer encore plus le noeud coulant , tout  un peuple atteint du syndrome de Stockholm , c'est diabolique.je dirais  en "intellectualisant" pour faire  chier sa morve à cet idiot de  RADICAL que  ce nouveau formatage conformiste est lui-même pathogène, avec un ensemble de troubles liés à l'adaptation ou à son échec.Pourtant,il faut  malgré tout croire  que de plus en plus , on est quand même victime de nous-même ,que  notre temps vécu  loin ou en marge du système  est aussi celui où la démerde  est pensée comme un droit et comme une source pour questionner l'ordre du discours historique , qu'il soit national ou universel, bousculer le partage du bon sens et du raisonnable, et d'ouvrir de nouvelles perspectives et possibilités de vie où le sacrifice et le don de soi  seront  la seule dynamique  de toute la nation.

À ce cloisonnement morbide qui est la rumeur , le fond sonore et  l'horizon de la jeunesse tunisienne piquée au vif de la médiocrité   et qui se la joue à son minable"NO FUTURE" à elle  , comme si HABOUBA pourrait avoir  autant de classe, de rigueur , de talent et d'exigence que les"SEX PISTOLS" , les « CLASCH » eux qui avaient tout , la liberté , la matière et l'amour , et qui n'avait jamais renoncé à l'honneur et à la rage de vivre , comme tous les jeunes des démocraties d'ailleurs . Il faut arrêter de se mentir et de cacher le soleil avec un tamis, contribuent largement à cette psychose  généralisée les "créations artistiques et philosophiques" tunisiennes  médiocrates et les seules visibles, cette indigeste propagande  d’un népotisme furibard et ses sicaires,  qui veulent nous donner l'impression qu'ils cherchent à percevoir et penser « autrement », alors qu'ils sont de misérables fonctionnaires  du régime. Y contribuent aussi des pratiques différentes en bordure de la psychiatrie, de la politique ou de l'action culturelle, qui travaillent les représentations et l'ambiance de la cité subjective , un personnel  politicien d'une opposition qui se regarde le nombril et  qui crapahute aussi dans la démerde et le bricolage.Pourtant après tant d'années ,  nous sommes plus que mûrs pour comprendre , digérer et assimiler  avec certitude  notre réalité dans toutes ses limites , pour comprendre , décider et passer à autre chose que toutes nos  expérimentations individuelles et collectives sont  porteuses de nouvelles subjectivités et manières de vivre ensemble  avec nos différences. Elles nous offrent des occasions de sortir de nous-mêmes, pour rencontrer l'altérité la plus concrète comme la virtualité la plus inouïe. Elles esquissent un espace, un territoire d'existence et des univers de valeurs pour sortir des impasses actuelles, nous accrocher au chaos et séparer la graine de l’ivraie.

Notre Tunisie qui semble s’uniformiser est travaillé par des minorités opprimées par leur bestialité et leur ignorance, des minorités  oppressives pour  avoir un minimum de chance de durer et d'exister,  toujours agissantes ; la réflexion, la raison et le repos pour elles sont des situations mortelles, c'est pour cela que nous devons jamais croire ni à leur compromis ni à leur repentance. De tous temps, depuis  "l'indépendance" le pouvoir, la richesse matérielle et les instruments légaux de la violence ont été détenus par ces minorités numériques qui plongent la société tunisienne corps et âme  dans la minorité juridique.Pourtant quand on réfléchit bien  au patriotisme et au stoïcisme de certains tunisiens ,  on peut constater qu'ils sont loin d'être  des clones rayonnants de la pensée unique et ce sont eux qu’on doit  pousser  à rassembler , à prendre la tête de la résistance  à cette dictature.Ces tunisiens  travaillés  par l’échec , démoralisés par les coups bas , dégoûtés par l’imposture , marginalisés  par l’opportunisme sont légion en Tunisie. Ils résistent  chacun dans son coin, fragmenté, sans trop savoir pourquoi. Sans doute l’homogène, par nature et par culture,  nous ennuie-t-il profondément.

Une face cachée de désirs indécidables nous porte vers un autre espace d’énonciation collectif, vers une politique de l’assisté, une politique attentiste, passive et rétrograde qui nous mine et nous détruit  bien plus que l’engrenage répressif de la dictature. A la différence de nos ancêtres frondeurs, réfractaires et disponibles dans la solidarité, nous n’avons plus envie de rassembler nos errements ainsi que nos dividendes dans un ensemble de forces révolutionnaires, alors on est pour longtemps encore  des proies faciles  à cette charogne de tyrannie édentée. Pourtant  ce qui me déchire et me désole le plus, c’est que  l’intensif dont certains tunisiens sont  porteurs s’insinue et déstabilise aussi bien la subjectivité dominante que les manières traditionnelles de lutter, il suffit  de s'ouvrir à la tolérance, au pragmatisme et à la vérité.

Une dernière chose, je suis de plus en plus convaincu que dans la Tunisie  formatée ben Ali, on ne peut –être un homme libre qu’en prison ou six pieds sous terre.

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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 18:39

Demande à la poussière !!!*

 

Analyser, comprendre, rendre notre petit monde intelligible,
décortiquer le non-dit.
Délier les noeuds de notre impuissance, révéler ses vérités
et dévoiler ses sources,
lui donner un visage, établir son diagnostic
et la « retourner »
comme une force contraire,
qui au lieu de nous faire chuter à chaque élan dans ses autodafés,
nous terrasser dans l’apathie et la déliquescence,
nous servira de repoussoir et déride nos atermoiements,
liquéfie nos peurs
et désacralise les statuts de nos commandeurs de la honte,
aux pieds d’argile.

Ne plus jamais se complaire dans le paraître et le nécessaire alimentaire,
rester figés, tels des pions dans une partie d’échec et mat,
qui ressemble plus à l’estocade, donnée à une nation,
dans une arène, où tous les taureaux castrés de toute lueur d’espoir,
célébrant grégaire ment, leur pauvre et indigne mort annoncée.

Assumer son existence, ne pas se résoudre à cette incroyable défaite
des Hommes et de la pensée,
qui semble enracinée, sans retour aucun ni appel,
dans l’estampille, de notre pauvre pays laminé.

Il s’agit sans aucune complaisance ni retard, de remettre illico presto, en cause et réformer radicalement, nos certitudes et nos lieux communs,
tous autant que nous sommes,
bannis, ainsi souvent constants,
parce que brouillant et passifs,
de l’honneur des humains.

L’opposition ne se régénère pas, parce qu’elle meurt de ses hésitations,
elle vivote de ses incohérences,
elle ne se pense plus que dans la stérilité des clivages et des dérobades,
elle ne pense ni l’avenir,
ni les hommes,
ni le pays,
en cela elle est encore plus conformiste que la dictature, parce que cette dernière détient un pouvoir exorbitant,
qui, même illégitime ! l’oblige à un mode de réflexion minimal, primaire sûrement,
mais tangible et cohérent dans sa logique,
ce qui à la longue, pour l’extérieur du pays,
le regard étranger, dans le subconscient collectif national,
peut lui servir comme une certaine forme de légitimité,
supposée l’absoudre de tous ses crimes.

Cette gageure à toute forme de rationalité,
cette gabegie qui décime les rangs de l’opposition,
l’oblige obligatoirement à un examen de conscience,
sans aucune concession pour prétendre encore à un quelconque leadership,
dans le désir d’être malgré tout des tunisiens,
tout ce temps perdu, à ne pas être pour faire,
mais pour paraître et se transcender
pour la galerie
toute cette suffisance arrogante, est la cause en grande partie du désarroi et de l’attentisme de la société dans ses différences.

Il suffit particulièrement de s’arrêter à la multiplicité des messages,
pour se résoudre à ne pas s’engager dans cette foire d’empoigne qui,
logiquement, en l’état des choses et du pays, n’a aucune raison d’être,
tous ces bateleurs et bonimenteurs dépassés par les événements,
qui ne s’inquiètent nullement et rationnellement de l’objectif à atteindre,
des scories identifiées qui le protègent,
ils sont dans l’effervescence
et le leurre de la valorisation des contingences,
le sectarisme des actions qui n’ont débouché que sur la reproduction des positions de la
dictature,
avec la puissance de feu et de moyens en moins,
sur le fond et à bien voir les choses,
à la lecture de son bilan,
la chose la plus frappante,
reste le sentiment de gâchis, le décalage entre l’analyse erronée, frileuse, limitée
et les attentes générales d’une population lasse,
laissée à elle-même,
en train de sombrer doucement dans la débâcle, le pessimisme et le reniement des valeurs.

Croire par exemple que le retour à la religiosité des tunisiens, tient à ce constat,
c’est encore persisté dans l’erreur.
Un peuple opprimé, méprisé, violé, mais cultivé,
avec une histoire et des repères culturels plus qu’honorables,
par réflexes naturels, par légitime défense,
serre ses rangs et exulte,
de la seule force dans laquelle il se reconnaît,
sans avoir à craindre aucun effritement mortel.
En cela et en l’état des initiatives de la société civile tunisienne,
qui sont plus importantes qu’on le croit,
il est possible de dire que l’opposition,
ou les oppositions officielles à la dictature,
ne parlons pas de celles qui sont fonctionnarisées par le régime,
ont littéralement cassé leurs outils et leurs armes,
au premier rang duquel, le potentiel humain très performant dans notre pays,
qui porte en lui tant de rendez-vous avec l’histoire du genre,
de stimulations historiques, grâce à qui il s’est transformé en état - nation,
dans sa seule et unique dimension, envergure et mesure
arabo-musulmane,
sans aucune remise en cause hégémonique, ou violente,
contre toute autre aspiration nationaliste existante
(le combat contre l’armée berbère de la kahina a duré sept ans, sans massacre, ni énormément de morts, cette reine berbère a fini par épouser le prince qui la combattait, autre époque, autres moeurs...),
l’adhésion à ces valeurs arabo-musulmanes,
s’était faite sans heurts majeurs et jusqu’à nos jours,
a résisté à toute forme d’impérialisme occidental,
que ce soit celui des armes,
ou celui des idées et des idéologies.

L’alternative, la seule qui soit efficace
pour une opposition responsable,
claire et absolument engagée
dans la réforme politique,
une réforme des attitudes, des moeurs,
des pratiques et de l’exégèse,
face à l’empire dictatorial, qui stérilise les sens et anesthésie les volontés
et qui ne peut que mener le pays qu’à sa propre perte,
est dans une dynamique réformatrice qui soit inaliénable,
inaltérable, intangible,
pour être crédible dans son impulsion à vouloir
sans aucune réserve,
instaurer la démocratie, toute la démocratie et rien que la démocratie en Tunisie,
celle qui permettra aux tunisiens d’exercer leurs droits civiques
en toutes conscience, dans le sens qu’il jugeront bon.
Il est bien entendu que ce sens à sa durée,
dans l’espace temps
et il est assujetti à la démonstration, au bilan,
au seul jugement des urnes et du droit à l’alternative,
dans le respect des institutions, du droit et de la loi.

L’opposition démocratique tunisienne, doit se donner une ligne de conduite,
simple, claire et définitive ;
mettre en stand-by tout le reste,
ses états d’âme et les scories de sa débandade actuelle,
son aveuglement pathologique, absurde,
à défaire ses propres forces,
dans des combats d’arrière garde sans queues ni têtes,
contre nature, allant, pieds et poings liés,
dans le sens des stratégies simplistes, sans envergure, ni noblesse,
mais efficaces, grâce à elle surtout, du régime.

Cette opposition hérétique, par sa simple existence,
gère le quotidien des contradictions qui déchirent le pays,
comme un vulgaire usurier,
elle ne s’oppose pas à leurs horribles transgressions de l’ordre constitutionnel et républicain, pourtant inscrit dans les textes,
pire encore, souvent elle cohabite avec elles,sans s’assumer, ni définir ses propres réponses et ses émulations,
jusqu’à un point de non retour calamiteux,
où les tunisiens, avec leurs propres et différentes sensibilités,
comprennent ce à quoi sert la dictature,
qui elle sert,
mais ignorent absolument tout
du pourquoi de l’existence de cette opposition,
son utilité,
qui ne se prolonge absolument pas en eux,
qui n’use pas leurs volontés,
par un projet enthousiaste et affirmé ;
il arrive même, ce qui très grave,
que sur certaines positions de principe, de droits, de libertés,
de choix citoyens
(comme le foulard, la question des islamistes, les positions des femmes démocrates,
LTDH, Trifi, Charfi, SBS et ses moulins à vent, l’affaire Harouni, Mekki etc...)
La confusion est totale.

Il est plus que nécessaire et vital
que cette opposition fasse un effort de cohérence,
pratique en son sein la règle démocratique,
qui veut que l’action et le projet prime toujours
sur les égoïsmes individuels et les personnes,
pour qu’elle puisse être considérée par le peuple.

Les tunisiens, malgré leurs défauts
ont depuis longtemps oubliés d’être stupides,
à nous d’être humbles.

Compte tenu de l’atonie qui semble réduire certains vieux caciques de la joute politicienne,
il faut se défaire d’eux, comme nous défaire de nos archaïsmes,
réformer nos espaces de réflexions, d’action,
remettre au diapason notre petit monde suranné,
avec la seule échelle de nos valeurs civilisatrices.

L’urgence est à l’unisson de nos foisonnements,
le salut aussi,
donner à nos rêves leurs propres réalités,
sans aucune extrapolation utopiste,
avoir notre propre réflexion,
notre propre stratégie pour libérer notre patrie,
sans nous soumettre ni nous livrer à un aucun ordre,
ni interventionnisme étranger ;
nous sommes,
nous devons rester,
le seul élément extérieur,
qui par notre disposition doit menacer le pouvoir,
nous n’avons besoin ni de chars US,
ni de la pitié des autres satellites,
la seule aide efficace qu’il peuvent nous fournir,
c’est de valoriser notre lutte, de cesser toute appui au régime tyrannique,
car sans ces appuis, en l’expulsant, dans les faits du concert des nations libres,
ce dernier sera totalement affaibli.

C’est cette unique évidence,
que doivent comprendre les grandes puissances et nos amis sincères,
elle est aussi valable pour tout l’espace arabo-musulman.

Nous sommes une grande civilisation
et nous n’acceptons pas l’humiliation d’où qu’elle vienne.


*titre d’un merveilleux livre de JOHN FANTE
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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 18:37

Patchwork

Par

bilel

La condition indispensable de cette révolution sociale , dans le cas du Liban ou du reste monde arabe d’ailleurs , c’est son fondement culturel , un fondement culturel qui dépasse dans le cas libanais le cloisonnement confessionnel , ce fondement culturel , n’en déplaise à la petite pensée dégénérée bien de chez nous , est et sera à tout jamais , dans le vouloir de nos peuples , dans sa dimension et sa démesure idéologique , politique ou identitaire , et même ses perturbations romantiques , arabo-musulman (la dernière preuve malgré les aboyeurs de service , est le rejet des tunisiens de toute complaisance vis-à-vis du sionisme et de la visite de Sharon en Tunisie , cette réaction aurait été identique dans n’importe quel autre pays arabes ou musulman , cette cause là a dépassé son cadre politicien , elle est dans sa dimension culturelle , et dans l’émotion , le cœur et dans l’esprit et la raison . Le peuple tunisien déchiré par l’arbitraire de ben Ali, bouge quand même pour la question palestinienne depuis toujours, pour la question irakienne et pour la question libanaise, cela s’appelle réagir aux priorités, c’est dans notre nature, c’est irrationnel ? et alors , heureusement que le rationnel ne domine pas totalement les sentiments humains sinon , bonjour les dégâts.Ce fondement culturel , c'est-à-dire la conquête du pouvoir et l’instauration de la démocratie par les masses arabes et qui , seul , lui permettra d’écraser toute violence et toute résistance des exploiteurs , des dictateurs et des réactionnaires arabes qu’ils soient fondamentalistes ou autres.ce fondement culturel est la référence , la source qui poussera , à la longue , les masses arabes dans l’urgence et la survie de remplir  leurs missions historiques , il leurs montre l’opposition irréconciliable dans l’absolu entre les intérêts des dictateurs , des oppresseurs , des tortionnaires , des assassins et ceux des esclaves , des serfs , des exploités , des opprimés , des torturés , et des assassinés , ainsi que la signification historique et les conditions indispensables de la révolution sociale à venir , c’est ce qui est entrain de se passer au Liban , où l’on voit les ennemis d’hier fraterniser pour une cause commune qui est à même de résoudre les problèmes du pays , cette cause commune est la démocratisation du pays.Nous supportons depuis longtemps , depuis toujours , oui toute la nation arabe et musulmane , notion qui semble devenues désuètes et dépassée pour quelques. Nuisibles, qui n’ont d’autres choses à proposer que leurs chimères groupusculaires, et de quelle façon ils les proposent, par l’anathème, l’agression et le mensonge, les méthodes de ben Ali font tâche d’huile chez la réaction et bonjour la surenchère, nous supportons donc depuis de longues années de misère et de privation, de retour à la barbarie.
c’est la réaction du terroir dans ses pernicieuses généralités et l’impérialisme , ses guerres , ses corruptions , son expansionnismes , ses ajustements qui nous ont rejetés en arrière , les nationalistes arabes et les musulmans politiques de tout temps ont été dans la résistance pour la libération de nos pays , ceux qui au Liban aujourd’hui résistent à la dictature et à l’interventionnisme syrien , israélien , à la trahison fasciste , à la partition confessionnelle sont du même bord ; oui s’ils arrivent avec autant d’acharnement à résister à ces forces destructrices coalisées , ils sauveront la principale source d’espoir et l’avenir de tout notre espace , nous retrouverons tout , et soyez sûr que nous périrons si nous ne savons pas le sauver ; c’est pourquoi ceux qui en ce moment crient à la réconciliation , au compromis , à la mise en veilleuse de nos intégrités et nos sentiments , en toisant les autres d’en haut , les insultant et en les diffamant , en s’imaginant qu’ils sont au-dessus de ces peuples font fausse route , le peuple sera toujours la pierre angulaire de toute action , de toute déflagration. .
Dans le même registre et l’évolution salutaire des choses , que la classe politique tunisienne par exemple , donne une image d’union aux tunisiens contre la venue du nazi Sharon , démontre que tout est possible et tout peut aller vite en politique , le tout c’est de renoncer une bonne fois pour toutes à ses vieux démons et , de ne plus être l’otage de ces petits groupuscules de la collaboration,on peut dire qu’une nouvelle ossature oppositionnelle commence à prendre forme , justement en ridiculisant ses propres suffisances , espérons que cette fois-ci c’est la bonne , et que cette opposition s’impose à elle-même et aux réalités de la Tunisie sans aucune forfaiture , mais sans aucune complaisance aussi , ni vis-à-vis du régime ni des parasitaires qui sont dans le même état d’esprit que lui.
La fusion, l’osmose doit se faire même avec ses zones d’ombres, et les atermoiements de certains qui veulent se refaire un lifting et une virginité à peu de frais, certains font de la récupération aussi, mais ils ne savent faire que cela, leur survie en dépend et cela ne trompe plus personne. Rideau
la réaction des tunisiens contre l’invitation du dictateur ben Ali au nazi Sharon , cette réaction s’inscrit dans la même lignée de ce renouveau des consciences , bien sûr , personne n’est dupe que certains réactionnaires tunisiens prennent le train en marche , on ne peut pas comme la plus part des parasitaires qui en d’autres lieux se sont attablés avec les officiels sionistes , fréquenter les dîners du Crif de ce nazi Cukierman , et aujourd’hui vomir sur les agissements de ben Ali , ce n’est ni honnête , ni intègre , ben Ali , Sharon c’est le même combat , idem pour les nocifs qui veulent soi-disant la tête du dictateurs , et que la visite du boucher de Sabra et Chatila ne dérange même pas , mais bien au contraire , ils la trouve somme toute normale et souhaitable , pour tous ceux là no comment , sauf le mépris et l’indifférence , à la manière de leurs aînés les aliénés bon appétit aux râteliers de l’opportunisme et de la lâcheté.
Pour revenir à la mise à la touche du régime syrien au Liban , c’est une très bonne chose , les baathistes tendance Assad sont la pire des choses qui soit arrivée à la Syrie , au Liban et à la résistance palestinienne toutes confessions et tous courants politiques confondus , c’est le même topo qui désignent la situation tunisienne, en ignorant bien sûr les facilités , les slogans creux des pubères boutonneux qui vagissent à l’absurde et les analyses habituels des suceurs de roue.On a une idée assez pointue du désastre consommé.
Les musulmans syriens savent le prix qu’ils ont payé et q’ils continuent à payer à cette dictature mafieuse , comme tous les musulmans et les démocrates dans tous notre espace naturel , bien entendu chaque situation a ses particularités , son historique et son cheminement , mais sur l’essentiel et la solution , tout se tient sur presque la même conception sociale et politique , tout l’édifice a les mêmes fissures et les mêmes digues à libérer pour provoquer son effondrement , en chaîne , ou dans un premier temps , le pourrissement mortel de ses infrastructures .Bon débarras donc à la soldatesque syrienne et à tous les criminels des panthères roses, en espérant vraiment la démocratisation de la Syrie , par le peuple syrien qui n’a vraiment rien à envier à qui que ce soit .une démocratisation de la Syrie et la boucle d’un renouveau arabe d’une autre envergure sera bouclée , avec à ses frontières un nouveau pouvoir irakien qui sera sûrement ce que désormais les irakiens voudront qu’il soit , pas les américains , les anglais , les italiens ou ces miséreux de polonais , les sionistes ou cette gauche arabe , qui n’a de gauche que le nom et le folklore , cette gauche collaboratrice qui ne sait pas encore que Staline est bien mort et que le mur de Berlin des staliniens et des nazis rouges a été remplacé par celui des nazis sioniste , ces salauds qui injurient l’avenir et qui nous pousseront à abattre tous les murs qui nous symboles leur joug , y compris leur mur des lamentations , des alimentations de la rhétorique et de la démagogie. Avec un Iran puisant et surtout réformé par ses nombreuses forces démocratiques , , oui nucléairement puissant, pour ne plus subir aucun chantage régional de qui que ce soit , avec cet espace apaisé et démocratisé dans le seul sens de ses populations , nous aurons toute la profondeur stratégique nécessaire et un atout décisif face aux mercenaire de Sion.,
il reste donc , dans cette affaire libanaise, nécessaire pour nous de pousser dans le sens des forces démocratiques libanaises , et réclamer l’instauration du suffrage universel et même la proportionnelle intégrale sans aucune concessions à personne , aucun privilège politique ou autre , aucun arrangement , aucun passe droit sur la souveraineté du peuple , et l’exercice sans aucune restriction du pouvoir , tout le pouvoir sorti des urnes ; ce qui revient à dire un homme une voix sur tout le territoire libanais , là , et dans l’absolu , le président libanais , le chef du gouvernement , les ministres et tout le reste et à tous les niveaux ne seront plus jamais désignés , réservés à l’avance et sur des bases confessionnels , cette méthode de faire héritée du colonialisme est sioniste , elle est la source des maux de tout le Liban , comme ceux de la terre sainte de Palestine , une logique de ghettos et de bantoustans.
nous devons être réceptifs et fier de ce qui arrive au Liban et faire en sorte d’arriver par le travail à la même conclusion que les libanais , seule la cohésion , l’union , la véracité du combat et la transparence seront nos armes les plus virulentes contre la dictature , là , dans cet autre front qui est la Tunisie , nous aurons répondu à l’appel de tous les damnés libanais , les plus nombreux , depuis toujours exclus du pouvoir et même de ses coulisses , par la France , l’Angleterre , le colonialisme et aussi la réaction arabe.
En bref et pour généraliser sur notre monde arabo-musulman , car l’expérience aidant et il ne peut en être autrement , nous sommes à jamais tous liés par devenir et notre passé , notre présent et notre devenir , sur le chemin de notre libération , en passant par toutes sortes d’expériences , en rejetant les déformations et les slogans creux des aliénations , ces prismes déformants qui n’ont pour raison d’être que dans la division et le chaos des déficits et des égoïsmes , naturellement , nous supprimons également à fond les organismes de domination liés à des traditions des mœurs et coutumes qui nous sont propres , qui sont rétrogrades et archaïques ,ces dérives qui sont la source des dictatures et de tout le néant des sens et des sentiment , de l’être et de l’esprit où nous somme plongés depuis des siècles.
Le jour, dans n’importe lequel de nos pays, où nous aurons réussi à reconstituer la dignité et l’engagement révolutionnaire, où la forme singulière de notre mouvement est devenue par elle-même le programme à la fois théorique et pratique de cet ensemble de courants libérateurs, il sera toujours temps et opportun de se rappeler à ses vérités et à ses idées propres, les choses se décanteront d’elles-mêmes .Et l’imposture se résoudra à sa suffisance.
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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 18:36

 

 

TUNISIENS, ARABES ET MUSULMANS

Par

CHOKRI

"Sol-stitium"- quand la loi marque un point d'arrêt tout comme le soleil à son solstice".

Nous sommes avant tout tunisiens , arabes et musulmans dans le désordre, car nous servons l'idéal de la renaissance du legs historique tunisien avec tous nos frères opprimés sur cette terre, une cause plus qu’ impérieuse, pure et dure comme le sont nos vies. tunisiens,arabes et musulmans car nous rejetons toute forme de replâtrage réformiste du système dominant qui, par la voie des compromissions électoralistes et politiciennes, les prébendes partisanes et la duperie politicienne, assure l'autorégulation, le recyclage permanent des “élites” (?) corrompues , aliénées et le maintien du système ploutocratique.


Tunisiens, arabes et musulmans nous sommes car nous pensons que le salut de notre nation réside dans la destruction du système dominant. Tunisiens, arabes et musulmans nous servons notre pays, notre peuple soumis à l’arbitraire et ne discutons pas, nous réfléchissons et nous agissons. Nous servons la cause du politique au sens où l’entendait un Julien Freund, à savoir que, pour nous l'essence de l'action réside dans l'action. La triple dimension praxéologique, téléologique et eschatologique du politique transcende le stade purement opératoire, pragmatique et sécularisé du politique au sens moderne du terme. En poussant plus loin notre réflexion, nous pensons que la propagande par l'idée est une chimère et que les idées résultent des actes et non l’inverse. Nous prônons la propagande par l'action, l'action accoucheuse des idées.

Notre foi et notre fidélité de tunisiens, arabes et musulmans nous la devons à l'idéal national révolutionnaire qui veut un nouvel ordre démocratique, ancré dans le cadre arabo-musulman, géopolitiquement autocentrée, déconnectée de l’économie globale, indépendante du servage mondialiste et enracinée dans une conception civilisatrice, fondée sur les valeurs humanistes et universelles.

Tunisiens, arabes et musulmans car nous concevons l'histoire comme une donnée essentielle de notre renouveau et la démocratisation de nos pays, l’histoire qui nous a toujours été imposée par nos oppresseurs comme une dialectique conflictuelle entre forces antagonistes dont les peuples sont les éléments constitutifs, est bien au contraire un élément déterminant pour la paix et la stabilité de la civilisation humaine.

Tunisiens, arabes et musulmans nous combattons pour la restauration du principe "politique" au sens noble du terme, de la politea, de l’imperium et de l' auctoritas du seul peuple souverain, dans sa fonction évolienne, anagogique, c'est-à-dire capable d'imprégner aux peuples des valeurs métapolitiques, spirituelles et antimatérialistes spécifiques puis d'assurer une adhésion spontanée des masses. Pour nous, le politique est le lieu privilégié de démarcation entre le bien et le mal. C'est pourquoi nous rejetons les fonctions managériales et gestionnaires de la politique politicienne, les fonctions modernes et ludiques de l'Etat contemporain qui favorisent la frénésie hédonistique de l'homo ludens moderne, décervelé et soumis, manipulé par la société de consommation et par les médias aux ordres, cet Etat-maquereau qui organise, dirige et patronne l'activité ludique du groupe pour mieux l'asservir et neutraliser les ressorts révolutionnaires en les dissolvant dans l'hyperfestif et dans la fausse cité de la joie permanente.

Tunisiens, arabes et musulmans nous prônons l'idéal de l'Etat démocratique qui sera chargé de défendre la survie et le développement de nos pays de notre culture et notre histoire face aux assauts conjugués de l'hégémonisme mondialiste, des forces réactionnaires, des spéculateurs et des maffias qui ne renonceront jamais à leurs privilèges et à leurs crimes. En ce sens, nous rejetons en bloc la conception sociétaire et contractualiste de la nation et nous entendons restaurer le sens de la nation conçue comme un corps mystique , historique alliant les générations passées, présentes et futures. La nation reste avant tout déterminisme, prédestination, nécessité et volonté.

Tunisien, arabes et musulmans, car nous croyons que l'activité citoyenne et démocratique est le degré suprême du processus de complexification civilisatrice et le levier primordial dans l'histoire de la fondation des villes-mères et des cités Etats. Tunisiens, arabes et musulmans, nous voulons restaurer l'idéal de la vocation politique au-dessus de l'économicisme contemporain qui reste seul l'apanage d'hommes libres, cumulant et articulant l'éthique de la conviction et l'éthique de la responsabilité et du devoir. Dans le cadre des dictatures qui nous oppriment, prolifère la classe des politiques professionnels et gestionnaires, des démagogues et arrivistes de tous genres, des mercenaires qui traquent des hautes fonctions politiques pour des raisons purement pécuniaires et carriéristes. Tunisiens, arabes et musulmans nous ferons le coup de balais nécessaire pour envoyer au diable tous ces imposteurs et fossoyeurs de l'idéal politique, de notre culture et notre histoire.

Tunisiens, arabes et musulmans politiques, nous prônons une révolution qui insiste non seulement sur les changements structurels, économiques et politiques, mais aussi un changement humain évolué, paisible et déterminé, dans une dimension ontologique, en vue de réaliser l'homme nouveau et intégral, débarrassé de l'égoïsme et de l'individualisme bourgeois, corrompus et spéculateurs. En ce sens, une telle “révolution totale” modifierait les rapports et l'éthique interrelationnelle globale de la vie quotidienne. La révolution que nous prônons est celle d'un retour aux origines,"revolvere", et qui vise à rétablir les citoyens dans tous leurs droits et les institutions dans l’intégralité de leurs pouvoirs, selon le principe de l'homologie qui purgera les institutions et les mentalités des éléments allogènes et corrupteurs.

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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 18:34

LE SEXOTISME : nouvelle arme de destruction massive

Par

Fadila
 

Pour que la destination Tunisie ne soit plus associée au tourisme sexuel, il faut absolument  à la dictature   lancer un programme de lutte ciblé, mais bien entendu elle ne le fera jamais, le faire  c’est jouer contre les puissants intérêts  qui soutiennent  sa puissance. Un programme  généralisé  sur la lutte contre les fléaux touristiques : drogue, VIH/sida, maladies sexuellement transmissibles, pédophilie et tourisme sexuel doit être mis en place  afin de sensibiliser les opérateurs et les responsables locaux , mais il ne faut pas compter sur le régime  , il s’agit pour la société civile et les ONG tunisiennes de prendre leur responsabilité en liaison avec les nombreux organismes internationaux , cela aussi fait partie de la lutte pour les libertés et les droits de l’homme , et même si le tourisme national risque d’en souffrir  il n’y’ a pas à hésiter  c’est une bonne partie de la jeunesse tunisienne  qui se suicide  de cette calamité , et que l’on vienne pas me dire qu’il ne faut pas toucher au tourisme tunisien qui fait vivre des milliers de familles ,  cette partie sombre du tourisme , de plus en plus prépondérante ,  tue des milliers de jeune et participe objectivement avec la dictature à l’oppression et à la dépendance d’échéante d’énormément de tunisiens. Ce programme doit surtout sensibiliser de tous les acteurs touristiques (hôteliers, restaurateurs, transporteurs, autorités locales ...) et par extension la population entière pour la prévention de ce fléau.

Organiser En premier lieu, des cercles de réflexion et de communication pour la lutte contre ces fléaux touristiques, dans les sites touristiques mêmes. Surtout dans les zones dites « sensibles ». Ce qui permet de sensibiliser les acteurs par des formations et informer sur les dangers et les lois internationales en vigueur, en distribuant des affiches, des autocollants, des préservatifs... En second lieu, par des partenariats avec les ONG oeuvrant dans la lutte contre ce fléau. Ainsi qu’avec  des organismes internationaux tels que l’Onusida, le Bit-Ipec et l’Unicef. Des supports de sensibilisations adaptés sont prévus, et disponibles chez ces organismes: dépliants, brochures, tee-shirts, projection de films qui peuvent être  produits localement.


 Il ne faut pas oublier aussi que le tourisme sexuel constitue le  fer de lance des investissements  des spéculateurs de la dictature, donc le dénoncer et lutter contre cette calamité c’est lutter contre  la dictature aussi.

Dans la Tunisie de ben Ali  c’est le règne absolu de l’opacité. Concernant le tourisme sexuel proprement dit, il n’existe pas de textes ou ceux-ci restent flous, mais la loi dans les textes fondateurs  (code pénal) condamne le proxénétisme, la pédophilie et surtout l’exploitation sexuelle des enfants qui est sévèrement punie. On peut mentionner aussi les conventions pour les droits des enfants dont la Tunisie est signataire.

Les chiffres officiels concernant le tourisme sexuel en Tunisie  n’existent pas  mais, d’après les bruits qui courent et le nombre de plus en plus important de sidaïques , de fugues juvéniles ainsi que la prostitution d’enfants, cette menace est devenue une réalité visible. Donc, pour entraver sa croissance, on doit agir tout de suite et montrer aux touristes que la destination Tunisie est une destination saine, malgré la dictature et la misère. Une étude sur l’exploitation sexuelle des enfants en Afrique du nord a été menée par l’Unicef et le Bit-Ipec mais les chiffres ne sont pas encore publiés.

C’est surtout sur les sites balnéaires que l’on rencontre les fanatiques de cette pratique, mais aussi dans d’autres régions comme le sud tunisien où la pratique est favorisée par les habitudes, la misère et la pauvreté.

Comme partout dans le monde, ce sont les étrangers aisés qui sont les plus visibles dans ce « secteur »  de dépravation en Tunisie , ce n’est pas parce que les tunisiens sont des anges  mais c’est tout simplement une question de moyens et de pouvoir d’achat .Certains de ces touristes étrangers sont fichés en occident  et sont les maîtres d’œuvres  de ce genre d’activités qu’ils commercialisent  par le biais de tournage de cassettes vidéo et de photos,  et ce sont eux les organisateurs du tourisme sexuel via les sites Internet entre autres.

 

Il faut comprendre que nous sommes à une époque charnière et à un tournant dont les conséquences seront plus que dramatiques pour notre pays et pour les tunisiens .Le tourisme sexuel touche de plus en plus de petits et de jeunes tunisiens des deux sexes. Un fléau pédophile dont sont témoins chaque jour les organisations de défense des droits de l’enfant qu’ils soient nationaux ou internationaux. De son côté, la dictature , comme pour le sida , le viol , le racisme , la drogue , le banditisme , les trafics ,la prostitution et le blanchiment d’argent , estime que ce type d’exploitation n’existe pas dans le pays.

 

 

Ce tourisme sexuel est  en pleine expansion au Tunisie. Les associations de défense des droits de l’enfant constatent chaque jour l’ampleur de ce phénomène pédophile. Elles luttent avec de très faible moyen contre d’un côté l’omerta et le mensonge imposés par la dictature, et de l’autre côté dénoncent impuissantes  les causes de cette exploitation  dont l’expansion est difficilement quantifiable mais les ravages sur le plan humain sont immenses. Paradoxalement, la dictature estime que le pays est pour l’instant épargné par ce fléau. Une situation semblable à certains autres pays qui, selon elle, ne devrait pas apparaître en Tunisie , n’oublions jamais que nous sommes en Tunisie  , pays de la sécurité et du progrès , le « miracle tunisien » de ben Ali nous protége  de toutes les humiliations , de la déchéance et du débâcle.

Certains facteurs favorisent le tourisme sexuel. La pauvreté, le manque d’éducation, le développement d’Internet , donc des réseaux pédophiles et la baisse des prix du transport aérien participent à son expansion , ainsi que la maffia qui spécule  au service de la dictature tunisienne et qui n’a aucun scrupule  quand il s’agit d’argent facile favorise son expansion . En matière de tourisme, la Tunisie est bien sûr  victime de son succès. Depuis presque trente ans, le pays connaît une croissance touristique très rapide, mais ce secteur pourvoyeur de devises et d’emplois pour beaucoup de tunisiens  a depuis toujours été dévoyé par les spéculateurs de la dictature pour se remplir les poches,  faire de plus en plus d’argent sur le dos de tunisiens sacrifiés et employés comme chaire à canon, chaire à jouir  pour dépravés  ayant les moyens de payer leurs vices sans aucun risque pénal, contrairement à leurs pays d’origine.

Plus qu’un risque : une réalité le plus souvent souterraine. Certains touristes viennent de l’étranger régulièrement pour piéger de jeunes tunisiens désœuvrés. Dans d’autres cas, les gigolos et autres  prostitués  rôdent devant les hôtels et les lieux touristiques pour se faire de l’argent facile et ce à longueur d’année. Certains estiment que de telles activités ne sont pas réalisables sans l’accord tacite du personnel  des établissements accueillants les touristes, donc des miliciens, hommes de mains et autres policiers au service des  chefs de clans de la dictature. Peut-être est-ce là le moyen de ne pas incommoder les clients et de les inciter à la consommation et à la générosité, mais il faut comprendre qu’à terme et c’est l’unique conséquence, le pays au propre comme au figuré, tout entier, sera prostitué, des problèmes psychiques, psychologiques, sanitaires et humains finiront par détruire la nation toute entière. Il n’est pas rare que certains « touristes » fassent eux-mêmes leur marché comme dans les bordels occidentaux d’Amsterdam d’Hanovre ou d’ailleurs, en Tunisie tout cela se fait dans les lieues publics au su et au vu de tout le monde et très souvent des parents eux-mêmes et sous la « protection » de la force publique. On voit souvent des jeunes graviter autour des touristes dans l’espoir d’avoir de l’argent. Ils représentent des proies faciles pour les pédophiles ou les dépravés  prêts à tout pour attirer leurs faveurs contre monnaies sonnantes  et trébuchantes.

 

 

Le tourisme sexuel est un tourisme dont les principaux objectifs et motivations consistent à consommer des relations sexuelles, il a sa propre logique, ses propres organisations et dispose de moyens énormes. Le tourisme sexuel est un tourisme qui a pour but principal la réalisation de rapports sexuels dans un but commercial, point barre, il n’y’a pas à philosopher là-dessus. Il importe de distinguer clairement le « touriste sexuel impliquant des enfants » et le « touriste sexuel » : le premier commet un crime condamnable en justice dans le pays du délit ou dans son propre pays ; le second concerne une personne adulte qui voyage dans le but de rechercher des relations sexuelles avec en général des personnes prostituées en échange de transactions (financières ou matérielles), toutes consentantes et adultes , les deux cas existent d’une façon dramatiques en Tunisie sans aucun risque pour  les criminels , aucune affaire de ce genre n’a éclaté au grand jour , aucune poursuite contre quiconque de ces centaines  d’occidentaux ou autres richards du golfe qui s’adonnent impunément  à ces abominations et à ces viols , autant de l’âme que du physique de milliers de jeunes tunisiens. Aujourd’hui le débat autour de la prostitution déborde sur celui du tourisme sexuel. Ainsi, la prostitution volontaire rejoint le tourisme sexuel, masculin ou féminin, tandis que la prostitution forcée rejoint le tourisme sexuel à destination des enfants. Le premier est « acceptable » et le second « condamnable »nous dit-on dans les cercles de pensée aliéné et que c’est le prix à payer au progrès. Les choses ne sont simplement pas aussi simples, puisque, par exemple, nombre de prostituées de la Tunisie profonde minée par la misère, la pauvreté, l’ignorance et la dictature des apparences, mêmes adultes, ne sont ni consentantes ni volontaires, et que ceux qui s’adonnent à ce genre d’activités ajoutent à leur misère matérielle  une misère morale  très souvent radicale et mortelle.

 

 

L’exploitation sexuelle des autochtones  est à la mode parce qu’il répond à la forte demande, à la fois de sexe et d’exotisme mais aussi de dépaysement total et de décalage radical, exprimée par les touristes internationaux. Il est toutefois évident que lorsqu’il existe une transaction financière entre deux êtres dans le but de parvenir à un rapport sexuel, la donne n’est plus la même, et la marchandisation de la personne payée est en route. Dès lors ces personnes se voient humiliées, méprisées, rabaissées, achetées, bref exploitées d’une façon ou d’une autre, il n’y’a aucun doute là-dessus, notre système culturel, social, notre éducation familiale sont agressés par ces crimes  contre leur humanité.

 

Le tourisme ne cesse de croître dans notre pays, et l’une des menaces consiste à ne plus pouvoir en contrôler à l’avenir ses dérapages inquiétants. Le « tourisme sexuel » actuel est (encore) fort heureusement un tourisme de niche. Mais le danger n’est pas si loin de voir ce tourisme se massifier, directement ou indirectement, au contact des autres touristes, individuels et organisés, dont beaucoup ne résisteront pas longtemps à la tentation du sexe facile et bon marché, et encore moins aux entreprises de séduction qu’opèrent depuis quelques années les florissantes industries du sexe (légalisation de la prostitution ; mode du porno chic et soft ; rôle d’Internet et des chats téléphoniques ; girl culture et succès des lolitas ; presse, cinéma, publicité et médias compromis dans la culture et violence sexuelles qui s’étalent ; diverses expressions de la vague de libéralisation sexuelle actuelle). Un effet « boule de neige » n’est plus du tout à écarter dans ce domaine, le tourisme étant un secteur économique particulièrement courtisé, y compris par l’industrie sexuelle, qui s’inscrit en outre pleinement dans le mouvement de la mondialisation. Des touristes sexuels peuvent ainsi sans le savoir être complice de la traite sexuelle à des fins de prostitution, et de nombreux touristes « lambda » qui lézardent sur la plage en famille ou avec des amis peuvent soudain se voir réorientés vers une forme « douce » de sexotisme pouvant vite dégénérer. C’est dans ce sens que la menace de voir demain émerger un véritable tourisme sexuel de masse en Tunisie, qui se serait insidieusement immiscé dans le secteur global du voyage, représente une éventualité à ne pas sous-estimer, bien au contraire le danger est plus que réel.

 

Le touriste sexuel qui opprime des femmes et abuse de mineurs exerce des pratiques honteuses et criminelles qui se fondent sur diverses raisons :

 

-  Une quête de défoulement sexuel qui lui permet d’évacuer ses frustrations ;

 

-  Une quête d’exotisme facile, bon marché et sans comptes à rendre, à l’exception d’une somme d’argent, qui avalise le caractère impersonnel de la relation sexuelle ;

 

-  Un mépris de l’autre, de son humanité et de sa culture, fondé sur le déni d’identité et d’histoire qui s’apparente parfois à une forme de revanche ou de vengeance symbolique ;

 

-  Une justification de ses actes basée sur des préjugés avec une forte connotation raciste, sexiste, néocoloniale et ultralibérale ;

 

-        Une impunité devant la personne prostituée transformée en objet-marchandise que lui confère la domination, le pouvoir de l’argent et un fort sentiment de supériorité, le tout légitimant tous les excès et autres entraves à la loi.

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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 18:31