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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 16:56
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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 09:20
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Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine - John J. Mearsheimer, Stephen M. Walt (Traduit de l’américain par Nicolas Guilhot, Laure Manceau, Nadia Marzouki et Marc Saint-Upéry) - La Découverte, Paris, 2007 - 504 p., 20 €
Analyse : le perdant incontestable de la visite d’Ahmadinejad aux Etats-Unis est Israël.
La visite du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à l’Université Columbia de New York, le lundi 24 septembre 2006, se solde par un looser net : Israël.
Dans son allocution, Ahmadinejad a pris Israël pour cible. S’il a réussi à convaincre ne serait-ce qu’une seule personne de sa vision d’Israël et du sionisme, il a d’ores et déjà gagné. Mais comme il a réussi à en convaincre cinquante, alors là, pour Israël : c’est rapé !
Cela faisait des mois et des mois qu’Israël s’employait frénétiquement à éviter ce qui s’est produit sur cette estrade universitaire, lundi dernier. Durant tout son discours, Ahmadinejad a réussi à produire un artefact télévisuel : le match n’oppose(rait) nullement l’Iran au monde entier, mais seulement l’Iran et Israël.
S’il réussit à convaincre de cela suffisamment de personnes, le mirage pourrait devenir réalité, et Israël se retrouverait isolé. Or, c’est là, très précisément, l’objectif qu’Ahmadinejad s’était fixé…
Le dirigeant iranien invité a même tourné en ridicule son auditoire pour avoir condamné ses propos avant même qu’il ne lui ait donné l’occasion d’ouvrir la bouche. Il a expliqué, avec beaucoup de retenue et de patience, que ce comportement n’était pas poli. Ensuite, il l’a gratifié d’une explication exhaustive de son négationnisme de l’Holocauste. Tout ce qu’il voulait, c’était encourager la recherche dans ce domaine, a-t-il dit. Comment une université éclairée, qui défend la liberté d’expression, pourrait-elle s’opposer à ça ??
Les protestataires, à l’extérieur, n’ont fait qu’étayer ses assertions, étant donné que l’immense majorité d’entre eux étaient des juifs calottés brandissant des pancartes dénonçant son négationnisme et ses appels à rayer Israël de la carte [pas seulement de la carte : de la réalité… ndt]. Pour beaucoup de gens, cela ne fait que fournir une preuve supplémentaire du fait que l’Iran n’est un problème que pour Israël, ou, à l’extrême rigueur, pour les juifs…
C’est précisément ce à quoi aspirait Ahmadinejad. Son message primal fut : « C’est les Israéliens, andouille ! ».
Oubliez le « problème palestinien », expliqua Ahmadinejad à son auditoire. « Ce qu’il faut faire, plutôt, c’est résoudre le problème israélien – et, enfin, redonner la paix au Moyen-Orient. » Bien qu’il n’ait pas réitéré explicitement ses exhortations à détruire Israël, dans la pratique, le message fut on ne peut plus clair…
Le camp philo-israélien s’est consolé en se disant que les gens qui connaissent bien les complexités moyen-orientales, et les lubies de Téhéran, prendront assurément conscience du caractère absurde de la proposition formulée par Ahmadinejad.
Seulement voilà : l’Américain moyen n’y pige que dalle, aux complexités moyen-orientales… Et il en a ras-le-bol des tiraillements dans cette région du monde.
La manière de présenter les choses qu’a eue Ahmadinejad risque fort de s’avérer séduisante, pour le Monsieur Tout-le-Monde américain …
notes
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

Source traduction : Palestine Solidarité

source
Haaretz
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Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine
John J. Mearsheimer, Stephen M. Walt   

Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine
L’Amérique va bientôt entrer dans l’année qui verra élire son nouveau président. Bien qu’il soit impossible de prédire l’issue du scrutin, certains traits de la campagne sont facilement prévisibles. Inévitablement, les candidats auront des opinions divergentes sur de nombreuses questions de politique intérieure – soins médicaux, avortement, mariage gay, impôts, éducation, immigration, etc. – et toute une série de questions relatives à la politique étrangère provoqueront à coup sûr des débats houleux.
Que faire en Irak ? Comment répondre à la crise au Darfour, aux ambitions nucléaires de l’Iran, à l’hostilité dont la Russie fait preuve à l’égard de l’OTAN, à la puissance grandissante de la Chine ? Comment aborder le problème du réchauffement climatique, combattre le terrorisme, et inverser le processus de dégradation de l’image des États-Unis à l’étranger ? Sur ces sujets et sur bien d’autres, on peut raisonnablement s’attendre à de vigoureux désaccords entre les différents candidats.
Mais il est un sujet sur lequel – là aussi, on peut en être certain – les candidats parleront d’une seule voix. En 2008, tout comme au cours des précédentes années électorales, des candidats sérieux à la magistrature suprême ne ménageront pas leurs efforts pour faire savoir leur engagement personnel vis-à-vis d’un pays étranger – Israël – ainsi que leur détermination à maintenir un soutien américain indéfectible à l’État hébreu.Chaque candidat répétera qu’il est parfaitement conscient de toutes les menaces qui planent sur Israël et affirmera haut et fort que, s’il est élu, les États-Unis continueront résolument à défendre les intérêts d’Israël, et ce en toutes circonstances.
Il n’y a aucune chance pour que les candidats critiquent réellement Israël ou suggèrent que les États-Unis devraient adopter une politique plus impartiale dans la région. Quiconque s’y risque devra quitter la course en cours de route. Ne voyez là aucune prophétie audacieuse, car les aspirants au poste présidentiel ont déjà déclaré leur soutien à Israël au début de l’année 2007.
Le processus s’est engagé en janvier, lorsque quatre candidats potentiels se sont exprimés à la conférence annuelle d’Herzliya sur la sécurité d’Israël. Ainsi que l’a rapporté Joshua Mitnick dans Jewish Week, ils avaient « l’air de participer à un concours devant désigner celui qui crierait le plus fort en faveur de l’État hébreu ». Intervenant par liaison satellite, John Edwards, candidat démocrate à la vice-présidence en 2004, a déclaré à son auditoire israélien : « Votre avenir est le nôtre »,avant d’ajouter que le lien qui unit les États-Unis et Israël « ne sera jamais rompu ».
L’ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney a dit « se trouver dans un pays qu’[il] aime avec des gens qu’[il] aime » et, conscient des inquiétudes d’Israël face à l’hypothèse d’un Iran nucléarisé, a proclamé : « Il est temps que le monde exprime trois vérités :
1) il faut que l’Iran cesse ; 2) on peut faire cesser l’Iran ; 3) nous ferons cesser l’Iran ! » Le sénateur républicain de l’Arizona John McCain a quant à lui déclaré que « lorsqu’il s’agit de la défense d’Israël, on ne peut tout simplement pas transiger », tandis que l’ancien président républicain de la Chambre des représentants Newt Gingrich déclarait qu’« Israël affronte la plus grande menace de [sic] sa survie depuis la victoire de 1967 ».
Peu de temps après, début février, la sénatrice démocrate de l’État de New York Hillary Clinton s’est exprimée devant la section locale de l’AIPAC, déclarant qu’« en ces temps de grande difficulté et de grand péril pour Israël, il est indispensable que nous soyons fidèles à notre ami et allié, ainsi qu’à nos propres valeurs. Israël est un phare qui montre le chemin dans une région ravagée par les méfaits du radicalisme, de l’extrémisme, du despotisme et du terrorisme ».
L’un de ses rivaux à l’investiture démocrate, le sénateur de l’Illinois Barack Obama, s’est adressé à des membres de l’AIPAC à Chicago un mois plus tard. Obama, qui avait exprimé sa solidarité envers les Palestiniens et brièvement évoqué leur « souffrance » lors d’un déplacement de campagne en mars 2007, s’est livré à un éloge sans équivoque d’Israël et a bien fait comprendre qu’il ne ferait rien pour changer les relations israélo américaines .
D’autres aspirants à la fonction présidentielle, parmi lesquels le sénateur républicain Sam Brownback et le gouverneur du Nouveau- Mexique Bill Richardson, ont exprimé des sentiments pro-israéliens avec autant sinon plus d’ardeur .
Comment expliquer cette situation ? Pourquoi y a-t-il si peu de désaccords entre ces candidats sur Israël, alors même que leurs divergences sont profondes sur la quasi-totalité des autres problèmes importants auxquels les États-Unis sont confrontés, et que la politique américaine au Moyen-Orient a manifestement complètement déraillé ?
Pourquoi Israël obtient-il toutes les faveurs des candidats à l’élection présidentielle, alors que les citoyens israéliens eux-mêmes déplorent souvent les agissements de leur pays et que ces mêmes candidats sont les premiers à critiquer les actions des autres États ? Pourquoi Israël, et aucun autre pays au monde, a-t-il droit à autant d’égards de la part des leaders politiques américains ?
Pour certains, la réponse est qu’Israël est un atout stratégique fondamental pour les États-Unis et, en particulier, un partenaire indispensable dans la « guerre contre le terrorisme ».D’autres répondront que de solides raisons d’ordre moral justifient d’apporter un soutien inconditionnel à Israël, car c’est le seul pays dans cette région à« partager nos valeurs ». Mais aucun de ces arguments ne résiste à un examen impartial.
Pour ce qui est de vaincre les terroristes qui prennent les États-Unis pour cible, les liens étroits que Washington entretient avec Jérusalem ne lui facilitent pas la tâche, bien au contraire, sans compter qu’ils nuisent à la réputation de l’Amérique auprès de ses alliés dans le monde. Maintenant que la Guerre froide est terminée, Israël est devenu un handicap stratégique pour les États-Unis. Mais aucun responsable politique ne se risquera à le dire en public, ni même à soulever la question.

Il n’existe aucune raison d’ordre moral justifiant cette relation indéfectible et cette absence totale d’esprit critique. Il y a d’excellents arguments moraux légitimant l’existence d’Israël, et de bonnes raisons pour les États-Unis de s’engager à venir en aide à Israël s’il en allait de sa survie.
Mais, étant donné la façon brutale dont Israël traite les Palestiniens dans les territoires occupés, des considérations morales devraient conduire les États-Unis à mener une politique plus équilibrée, voire plus favorable aux Palestiniens. Il est pourtant très improbable qu’un homme politique briguant la fonction présidentielle ou un poste au Congrès s’exprime en ces termes.
La véritable raison pour laquelle le monde politique américain fait preuve d’autant d’égards réside dans l’influence politique du lobby pro israélien. Le lobby est un ensemble d’individus et de groupes travaillant activement à l’orientation de la politique étrangère américaine dans un sens pro-israélien.
Comme nous le verrons plus tard en détail, il ne s’agit pas d’un seul mouvement unifié, doté d’une direction centrale – et certainement pas d’une conspiration ou d’un complot –, qui « contrôlerait » la politique étrangère américaine. Il s’agit simplement d’un puissant groupe d’intérêts, composé à la fois de Juifs et de non-Juifs, dont le but avoué est de défendre la cause israélienne aux États-Unis et d’influencer la politique étrangère américaine au profit de l’État hébreu – c’est du moins ce que croient ses membres.
Les différents groupes qui constituent le lobby ne sont pas toujours d’accord sur tout, mais ils partagent le désir de promouvoir une relation privilégiée entre les États-Unis et Israël. Tout comme les efforts d’autres lobbies et groupes d’intérêts ethniques, les différentes composantes du lobby pro-israélien participent à la vie démocratique du pays, conformément à la longue tradition d’activisme des groupes d’intérêts.
Vu que le lobby pro-israélien est devenu au fil du temps l’un des plus puissants aux États-Unis, les candidats aux hautes fonctions prêtent une attention toute particulière à ses recommandations. Profondément attachés à Israël, les individus et les groupes qui composent le lobby aux États-Unis refusent que les hommes politiques américains critiquent ce pays, même lorsque cette critique est légitime ou dans l’intérêt d’Israël.
Ces groupes veulent au contraire que les leaders américains traitent Israël comme s’il s’agissait du cinquante et unième État de l’Union. Les démocrates comme les républicains redoutent les coups du lobby. Ils ont tous conscience que quiconque conteste sa politique a peu de chances d’être élu président.
Le lobby et la politique américaine au Moyen-Orient
Le pouvoir politique du lobby ne vient pas de son poids sur les déclarations des candidats à la présidentielle pendant la campagne, mais de son influence considérable sur la politique étrangère américaine, en particulier au Moyen-Orient. Les interventions américaines dans cette zone hypersensible ont d’importantes conséquences sur les habitants des quatre coins de la planète, et surtout ceux de cette région.
Voyez seulement à quel point la guerre en Irak de l’administration Bush a affecté le peuple de ce pays anéanti qui souffre depuis si longtemps : des dizaines de milliers de morts, des centaines de milliers contraints à l’exil, et une guerre confessionnelle meurtrière dont on ne voit pas la fin.
Cette guerre a également été un désastre pour les États-Unis, elle a fragilisé nos alliés aussi bien dans la région qu’en dehors. On peut difficilement imaginer démonstration plus éclatante – ou tragique – de l’impact que peuvent avoir les États-Unis dans le monde lorsqu’ils font usage de leur puissance.
Les États-Unis se sont impliqués au Moyen-Orient dès les origines, concentrant la majeure partie de leur activité sur les programmes d’éducation et le travail missionnaire. C’est la fascination pour la Terre promise et le rôle du judaïsme dans son histoire qui ont fait naître chez certains l’envie d’encourager la restitution d’une terre aux Juifs, vision partagée par quelques leaders religieux importants et certains hommes politiques américains.
Mais ce serait une erreur de considérer cet engagement modeste et en grande partie privé comme étant à l’origine de la présence des États-Unis dans la région depuis la Seconde Guerre mondiale et, en particulier, de leur relation exceptionnelle avec Israël aujourd’hui . Entre les incursions des pirates de Barbarie il y a de cela deux cents ans et la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis n’ont joué aucun rôle dans la région, et les leaders américains ne le souhaitaient pas.
En 1917, Woodrow Wilson a bel et bien souscrit à la Déclaration Balfour (qui exprimait le soutien de la Grande-Bretagne à la création d’un foyer national pour le peuple juif en Palestine), mais n’a quasiment rien fait pour la réalisation de ce projet.
L’implication américaine la plus significative à cette période – une commission d’enquête envoyée dans la région en 1919 par la Conférence de Paris sous la direction des Américains Henry Churchill King et Charles Crane – a même abouti à la conclusion que la population locale s’opposait à une occupation sioniste durable, allant jusqu’à donner un avis défavorable à la création d’un État juif indépendant – un avis auquel, comme le rappelle l’historienne Margaret Macmillan, « personne n’a prêté la moindre attention ».
La possibilité de placer des territoires du Moyen-Orient sous mandat américain a brièvement été envisagée mais vite abandonnée, et la Grande-Bretagne et la France ont fini par se partager les parties de l’Empire ottoman qui les intéressaient .
Les États-Unis ont joué un rôle important et croissant au Moyen- Orient à partir la Seconde Guerre mondiale, tout d’abord attirés par le pétrole, puis engagés dans la lutte anticommuniste, et enfin dans leur relation de plus en plus étroite avec Israël.
Premier pas significatif, l’Amérique noua un partenariat avec l’Arabie saoudite au milieu des années 1940 (voulu par les deux parties pour mettre un frein aux ambitions britanniques dans la région), puis s’engagea plus formellement avec l’intégration de la Turquie à l’OTAN en 1952 et le Pacte antisoviétique de Bagdad en 1955 .
Après avoir soutenu la création d’Israël en 1948, les leaders américains ont essayé d’adopter une position équilibrée entre Israël et les pays arabes et ont pris soin de ne pas nouer d’alliance officielle avec l’État hébreu par crainte de compromettre d’autres intérêts stratégiques plus importants.
Cette situation a évolué au cours des décennies suivantes, sous l’effet de la guerre des Six-Jours, des ventes d’armes soviétiques à plusieurs États arabes, et de l’influence grandissante des groupes pro-israéliens aux États-Unis.
Étant donné les transformations profondes du rôle joué par les États-Unis dans la région, il est absurde d’expliquer la politique américaine actuelle – en particulier, le soutien à Israël – en se référant aux croyances religieuses d’une époque révolue ou aux formes très différentes qu’a pu prendre l’engagement américain par le passé. Iln’y avait rien d’inévitable ou de prédéterminé dans la relation privilégiée qui lie aujourd’hui les États-Unis à Israël.
Depuis la guerre des Six-Jours en 1967, une caractéristique prépondérante, voire le coeur, de la politique américaine au Moyen-Orient est sa relation avec Israël. À vrai dire, au cours des quarante dernières années, les États-Unis ont fourni à Israël un soutien matériel et diplomatique d’une ampleur sans rapport avec celui apporté aux autres pays.
Ce soutien est en général inconditionnel : quoi que fasse Israël, le niveau de l’aide demeure en majeure partie inchangé. En particulier, les États-Unis prennent systématiquement le parti d’Israël plutôt que celui des Palestiniens, et n’exercent que rarement des pressions sur l’État hébreu pour faire cesser la construction de routes et de colonies en Cisjordanie.
Bien que les présidents Bill Clinton et George W. Bush se soient ouvertement déclarés en faveur de la création d’un État palestinien viable, aucun n’a voulu user de l’influence américaine pour le faire advenir.
Les États-Unis ont adopté une politique au Moyen-Orient qui reflète les préférences israéliennes. Par exemple, depuis le début des années 1990, la politique américaine à l’égard de l’Iran est massivement influencée par les recommandations formulées par les gouvernements israéliens successifs.
Au cours des dernières années, Téhéran a tenté à plusieurs reprises d’améliorer ses relations avec Washington et de régler les différends en suspens, mais Israël et ses sympathisants américains ont réussi à contrecarrer tout espoir de détente et à maintenir un fossé entre les deux pays.
Autre exemple : l’attitude de l’administration Bush pendant la guerre d’Israël contre le Liban à l’été 2006. La quasi-totalité des pays du monde ont condamné la campagne de bombardements d’Israël – qui a tué plus d’un millier de Libanais, civils pour la plupart – mais pas les États-Unis.
Au lieu de cela, ils ont aidé Israël à poursuivre la guerre, et des responsables importants des partis démocrate et républicain ont pris ouvertement le parti de l’État hébreu. Ce soutien inconditionnel a affaibli le gouvernement pro-américain de Beyrouth, renforcé le Hezbollah, et conduit l’Iran, la Syrie et le Hezbollah à se rapprocher, ce qui n’était guère dans l’intérêt des États-Unis, ni dans celui d’Israël.
De nombreuses décisions prises au nom d’Israël compromettent aujourd’hui la sécurité nationale des États-Unis. Le soutien sans bornes à l’État hébreu ainsi que l’occupation israélienne prolongée des territoires palestiniens alimentent l’anti-américanisme dans le monde arabo musulman, renforcent la menace du terrorisme international et compliquent la tâche de Washington lorsqu’il s’agit de traiter d’autres problèmes, tels que le programme nucléaire iranien.
Étant donné l’impopularité des États-Unis au Moyen-Orient aujourd’hui, les dirigeants arabes qui, en temps normal, auraient partagé les objectifs américains ne sont pas pressés de nous apporter ouvertement leur soutien, une situation qui réduit nos marges de manoeuvre dans la région. Cette situation, qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire américaine, est principalement due aux activités du lobby pro-israélien.
Même si d’autres groupes d’intérêts particuliers – des lobbies représentant les Américains d’origine cubaine, irlandaise, arménienne ou indienne – ont réussi à orienter la politique étrangère américaine selon leurs voeux, aucun lobby n’a détourné cette politique aussi loin de l’intérêt national des États-Unis.
Le lobby pro-israélien est notamment parvenu à convaincre de nombreux Américains que les États-Unis et Israël avaient les mêmes intérêts. Or, rien n’est plus faux.
Bien que ce livre soit principalement consacré à l’influence du lobby sur la politique étrangère américaine et à ses effets négatifs sur les intérêts des États-Unis, il faut dire aussi que le lobby a involontairement porté préjudice à Israël. Ainsi, par exemple, la question des colonies que l’écrivain Leon Wieseltier, pourtant bien disposé à l’égard d’Israël, a récemment qualifiées d’« erreur stratégique et morale sans précédent ».
Israël se porterait mieux aujourd’hui si les États-Unis avaient utilisé leur poids financier et diplomatique pour convaincre Israël de cesser l’implantation de colonies en Cisjordanie et à Gaza, et s’ils l’avaient aidé à créer un État palestinien viable sur ces terres. Mais Washington n’en a rien fait, principalement parce que le prix politique à payer eût été trop élevé pour n’importe quel président.
Comme nous venons de le souligner, il aurait mieux valu pour Israël que les États-Unis l’eussent averti que son intervention militaire au Liban en 2006 était vouée à l’échec, au lieu d’approuver le projet et de le soutenir.
En rendant quasiment impossible toute critique et en empêchant le gouvernement américain de s’opposer aux choix d’Israël contraires à ses propres intérêts, le lobby pourrait même être en train de compromettre les perspectives d’avenir à long terme de l’État hébreu.
Le mode opératoire du lobby
Il est difficile d’évoquer l’influence du lobby sur la politique étrangère américaine, du moins dans les grands médias, sans se faire accuser d’antisémitisme ou, pour les Juifs, de « haine de soi ». Il est tout aussi difficile de critiquer en public la politique israélienne ou de remettre en question le soutien américain à Israël.
Ce soutien inconditionnel est rarement contesté car des groupes appartenant au lobby usent de leur influence pour s’assurer que le discours public relaie les arguments d’ordre stratégique et moral justifiant cette relation privilégiée.
Les réactions suscitées par livre de l’ex-président Jimmy Carter, Palestine : Peace Not Apartheid, illustrent parfaitement ce phénomène. Le livre de Carter est un appel personnel en faveur d’un engagement américain renouvelé dans le processus de paix, en grande partie fondé sur sa grande expérience de cette question au cours des trente dernières années.
Si certains peuvent contester ses arguments ou ses conclusions, son objectif final est la paix entre ces deux peuples, et Carter défend sans équivoque le droit d’Israël à vivre en paix et en sécurité. Pourtant, pour avoir suggéré que la politique israélienne dans les territoires occupés ressemblait au régime de l’apartheid en Afrique du Sud et dit ouvertement que des groupes pro-israéliens empêchaient les leaders américains de conduire fermement Israël sur le chemin de la paix, Carter a été victime d’une violente campagne de diffamation lancée par ces mêmes groupes.
Non seulement on a accusé Carter d’être antisémite et de détester les Juifs, mais certains lui ont même attribué une certaine sympathie pour les nazis 10. Parce que le lobby cherche à préserver les relations israélo-américaines et qu’à vrai dire ses arguments stratégiques et moraux ne tiennent pas la route, il n’a pas d’autre choix que de tenter d’étouffer ou de marginaliser toute tentative pour faire naître un débat sérieux.
En dépit des efforts du lobby, une frange importante de la population américaine – proche de 40 % – reconnaît que le soutien à Israël est l’une des principales causes de l’anti-américanisme dans le monde. Parmi les élites, le chiffre augmente considérablement . Par ailleurs, une proportion surprenante d’Américains ont conscience que le lobby exerce une influence considérable – et pas toujours positive – sur la politique étrangère américaine.
Un sondage national effectué en octobre 2006 a révélé que 39 % des personnes interrogées estimaient que « le travail du lobby pro-israélien auprès du Congrès et de l’administration Bush [était] un facteur clé de l’engagement dans la guerre d’Irak et de l’affrontement actuel avec l’Iran ».
Dans une étude menée en 2006 auprès de spécialistes des relations internationales aux États-Unis, 66 % des personnes interrogées ont déclaré être d’accord avec l’énoncé suivant : « Le lobby pro-israélien a trop d’influence sur la politique étrangère américaine . »
Bien que les Américains aient plutôt de la sympathie pour Israël, nombre d’entre eux contestent parfois la politique menée par l’État hébreu et voudraient pouvoir suspendre l’aide américaine lorsque les agissements d’Israël sont considérés comme contraires aux intérêts des États-Unis. Bien sûr, le public américain aurait une conscience accrue de l’influence du lobby et se montrerait plus dur envers Israël et sa relation privilégiée avec les États-Unis si l’on pouvait débattre plus ouvertement de ces questions.
Cela dit, on peut se demander pourquoi, étant donné l’opinion du public sur le lobby et Israël, les responsables politiques sont si frileux à l’idée de critiquer Israël et de conditionner leur aide au respect des intérêts des États-Unis. Le peuple américain n’exige certainement pas que ses responsables politiques soutiennent Israël en toutes circonstances.
Il existe un véritable gouffre entre l’opinion du public sur Israël et sa relation avec les États-Unis et la façon dont les décideurs à Washington conduisent la politique étrangère.
La principale raison de ce gouffre est la redoutable réputation dont jouit le lobby à Washington. Non seulement ce dernier exerce une influence non négligeable sur les décisions politiques prises aussi bien par les administrations démocrates que républicaines, mais il a encore plus de pouvoir sur le Congrès .
Le journaliste Michael Massing rapporte les propos de l’un de ses membres, ami d’Israël : « On peut compter sur une bonne moitié des députés – 250 à 300 membres – pour agir conformément aux voeux de l’AIPAC. »
De la même façon, Steven Rose, ancien responsable de l’AIPAC accusé d’avoir fourni à Israël des documents confidentiels, a illustré l’influence de cette organisation devant le journaliste du New Yorker Jeffrey Goldberg en dépliant une serviette devant lui : « En l’espace de vingt quatre heures, on pourrait obtenir la signature de soixante-quinze sénateurs sur cette serviette » Et ce ne sont pas là des paroles en l’air.
Comme nous le verrons, lorsque des questions concernant Israël sont soulevées, le Congrès vote conformément aux positions du lobby, et souvent avec une écrasante majorité.
Pourquoi est-il si difficile d’évoquer le lobby pro-israélien ?
Dans la mesure où les États-Unis sont une démocratie pluraliste où la liberté d’expression et d’association est garantie, il fallait s’attendre à ce que des groupes d’intérêts finissent par dominer le processus de prise de décision politique.
Il était également inévitable que, dans cette nation d’immigrants, certains de ces groupes d’intérêts se formeraient selon des critères ethniques, et qu’ils tenteraient d’influencer la politique étrangère américaine de différentes manières .
Les Américains d’origine cubaine ont fait pression pour maintenir l’embargo sur le régime de Castro, ceux d’origine arménienne ont poussé Washington à reconnaître le génocide de 1915, et plus récemment à limiter les relations américaines avec l’Azerbaïdjan, et ceux d’origine indienne ont récemment exprimé leur soutien au récent traité sur la sécurité et aux accords sur la coopération nucléaire. De telles actions sont une caractéristique essentielle de la vie politique américaine depuis ses origines, et les évoquer suscite rarement la controverse .
Pourtant, il est manifestement moins facile de parler ouvertement du lobby pro-israélien. La raison réside en partie dans le lobby lui-même, à la fois soucieux d’afficher son influence et prompt à attaquer quiconque ose suggérer que cette influence est trop importante ou pourrait porter atteinte aux intérêts américains. Mais il en est d’autres.
Pour commencer, remettre en question les pratiques et le rôle du lobby pro-israélien semble signifier, pour certains, remettre en cause la légitimité d’Israël.
Dans la mesure où certains États dans le monde refusent de reconnaître l’existence d’Israël et où certains détracteurs d’Israël et du lobby mettent en question la légitimité de l’État hébreu, nombre de ses sympathisants peuvent tout à fait assimiler une critique même bien intentionnée à une contestation implicite de l’existence même d’Israël.
Israël laisse peu de gens indifférents et ce pays, qui a joué un rôle important de refuge pour les Juifs ayant fui l’Holocauste, constitue un élément important de l’identité juive contemporaine ; il est donc inévitable que les gens se mobilisent lorsqu’ils pensent que l’on conteste sa légitimité ou son existence même.
Mais analyser la politique israélienne et les efforts de ses sympathisants américains ne signifie pas qu’on est contre Israël, tout comme analyser l’action de l’American Association of Retired Persons (AARP – Association américaine des retraités) ne signifie pas qu’on est contre les personnes âgées. Nous ne contestons pas le droit à l’existence d’Israël, nous ne remettons pas en question la légitimité de l’État hébreu. Certains affirment qu’Israël n’aurait jamais dû être créé, ou souhaitent voir Israël passer du statut d’État juif à celui de démocratie binationale.
Nous ne faisons pas partie de ceux-là. Au contraire, nous pensons que l’histoire du peuple juif et le principe d’autodétermination nationale sont suffisants pour légitimer un État juif. Nous pensons que les États-Unis doivent être prêts à venir en aide à Israël si sa survie était en jeu.
Et, même si nous nous intéressons à l’influence négative du lobby pro-israélien sur la politique étrangère américaine, nous sommes également convaincus qu’il porte aussi préjudice à Israël, ce qui est tout aussi regrettable à nos yeux.
En outre, l’affirmation qu’un groupe d’intérêts essentiellement composé de Juifs a une influence importante – voir négative – sur la politique étrangère américaine suscitera à coup sûr le malaise – voire la crainte et la colère – d’un certain nombre d’Américains car elle ressemble à une accusation tout droit sortie des Protocoles des Sages de Sion, ce faux antisémite qui prétendait révéler l’existence d’un complot juif invisible et tout-puissant dont l’objectif était de contrôler le monde.
Aucun débat sur le pouvoir politique de la communauté juive ne peut avoir lieu sans que plane l’ombre de deux mille ans d’histoire, en particulier des siècles d’antisémitisme en Europe. Les chrétiens ont massacré des milliers de Juifs au cours des Croisades, les ont expulsés en masse de Grande- Bretagne, de France, d’Espagne, du Portugal et d’autres pays entre 1290 et 1497, et les ont confinés dans des ghettos dans d’autres parties d’Europe.
Les Juifs ont subi une violente répression pendant l’Inquisition, des pogroms meurtriers ont eu lieu en Europe de l’Est et en Russie à plusieurs reprises, et d’autres formes d’extrémisme antisémite étaient courantes jusqu’à il y a peu.
Cette histoire douloureuse atteint un sommet avec l’Holocauste nazi, qui a coûté la vie à presque six millions de Juifs. Les Juifs ont aussi – bien que moins durement –été persécutés dans diverses parties du monde arabe . Au vu de cette longue histoire de persécution, les Juifs américains sont, à juste titre, sensibles au moindre discours qui essaierait de les rendre responsables d’une politique qui tournerait mal.
Cette sensibilité se mêle au souvenir des théories du complot du genre de celle exposée dans les Protocoles des Sages de Sion. Les sinistres discours sur une secrète « influence juive » demeurent le fonds de commerce des néonazis et autres extrémistes, tels que l’ancien leader du Ku Klux Klan David Duke, ce qui ne fait que renforcer l’inquiétude des Juifs.
Parmi les éléments clés de telles accusations antisémites figure la thèse selon laquelle les Juifs exerceraient une influence souterraine en « contrôlant » les banques, les médias et d’autres grandes institutions. Ainsi, si quelqu’un dit que la presse américaine est plus favorable à Israël qu’à ses opposants, certains entendront le vieux refrain mensonger qui veut que « les Juifs contrôlent les médias ».
De la même façon, si quelqu’un relève que les Juifs américains ont pour coutume de donner aussi bien à des oeuvres de bienfaisance qu’à des organisations politiques, on le soupçonnera de laisser entendre que l’« argent juif » sert à acheter l’influence politique en sous main.
Bien entendu, quiconque fait un don à une campagne électorale agit pour soutenir une cause politique, et la quasi-totalité des groupes d’intérêts espèrent agir sur l’opinion publique et attirer l’attention des médias.
Évaluer les effets des contributions aux campagnes électorales, le travail de lobbying et les autres formes d’actions des groupes d’intérêts devrait constituer un exercice relativement courant et anodin, mais, étant donné le poids de l’antisémitisme par le passé, on peut comprendre pourquoi il est plus facile d’analyser l’influence du lobby pharmaceutique, des syndicats, des fabricants d’armes ou des Indiens-Américains, que celle du lobby pro-israélien. Ce qui rend le débat sur les groupes et personnalités pro-israéliens encore plus difficile est l’accusation séculaire de « double allégeance ».
Les Juifs de la Diaspora étaient soupçonnés d’être d’éternels étrangers incapables de s’intégrer et de devenir de bons patriotes parce qu’ils étaient jugés plus loyaux les uns envers les autres qu’à l’égard du pays dans lequel ils vivaient. La crainte des Juifs qui soutiennent aujourd’hui Israël est ainsi d’être considérés comme des Américains déloyaux.
Comme l’a souligné Hyman Bookbinder, l’ancien représentant à Washington de l’American Jewish Committee (AJC), « les Juifs réagissent de façon viscérale à l’idée qu’il y ait quelque chose d’antipatriotique » dans leur soutien à Israël.
Soyons clairs : nous rejetons de façon catégorique toutes ces thèses antisémites.
Selon nous, un Américain peut tout à fait légitimement se sentir profondément attaché à un pays étranger. En effet, les Américains ont le droit de détenir la double citoyenneté et de servir dans une armée étrangère –à moins, bien sûr, que le pays en question soit en guerre contre les États-Unis. Comme nous l’avons dit plus haut, de nombreux groupes ethniques ont déjà redoublé d’efforts pour persuader le gouvernement américain, ainsi que leurs compatriotes, de soutenir le pays étranger auquel ils sont profondément attachés.
Les gouvernements étrangers en question ont en général conscience des actions menées par ces groupes d’intérêts, et c’est tout naturellement qu’ils ont cherché à les utiliser pour influencer le gouvernement américain et atteindre ainsi leurs objectifs. Les Juifs américains ne sont pas différents de leurs compatriotes à cet égard .
Le lobby pro-israélien n’est ni une cabale ni un complot, ni rien de la sorte. C’est au contraire un groupe d’intérêts qui utilise de bonnes vieilles méthodes politiques. Les groupes pro-israéliens aux États-Unis ressemblent à cet égard à d’autres groupes d’intérêts tels que la National Rifle Association (NRA), l’AARP, ou des groupements professionnels comme l’American Petroleum Institute, qui eux non plus ne ménagent pas leurs efforts, la plupart du temps au grand jour, pour peser sur la législation et les choix présidentiels.
À quelques exceptions près, que nous aborderons dans les chapitres suivants, les actions du lobby sont tout ce qu’il y a de plus américain et de légitime. Nous ne croyons pas que le lobby soit tout-puissant, ni qu’il contrôle d’importantes institutions aux États-Unis.
Comme nous le verrons plus loin, il est arrivé plusieurs fois que le lobby n’obtienne pas gain de cause. Néanmoins, les preuves abondent de son influence considérable. L’AIPAC, l’un des groupes pro-israéliens les plus importants, vantait sa puissance sur son propre site internet, non seulement en dressant la liste de ses exploits, mais aussi en diffusant des citations d’éminents responsables politiques qui attestaient de sa capacité à influer sur les événements de façon à ce qu’ils profitent à Israël.
Par exemple, on pouvait lire une déclaration de l’ancien chef de l’opposition à la Chambre des représentants Richard Gephardt s’adressant à une assemblée de l’AIPAC : « Sans votre soutien de tous les instants […]et votre combat quotidien pour renforcer [les liens israélo-américains], il n’y aurait rien. »
Le professeur de droit à Harvard Alan Dershowitz, connu pour son franc-parler, souvent prompt à taxer les détracteurs d’Israël d’antisémitisme, a écrit que « [sa] génération de Juifs […] participait peut-être à l’effort le plus efficace de lobbying et de collecte de fonds de l’histoire de la démocratie. Vraiment, nous avons fait du beau travail, aussi loin que nous nous sommes permis, et que l’on nous a permis d’aller ».
J. J. Goldberg, rédacteur en chef de l’hebdomadaire juif Forward et auteur de Jewish Power : Inside the American Jewish Establishment, saisit toute la difficultéqu’il y a à parler du lobby : « Il semble que nous soyons forcés de choisir entre une mainmise juive totale et pernicieuse et une influence juive inexistante. »
En fait, remarque-t-il, « quelque part entre les deux existe une réalité dont personne ne veut parler, qui veut qu’il existe une entité qu’on appelle communauté juive, constituée d’un groupe d’organisations et de personnalités, et qui fait partie de la mêlée politique. Il n’y a rien de mal à jouer le jeu comme le font les autres ».
Entièrement d’accord. Mais nous pensons qu’il est juste et nécessaire d’examiner les conséquences que cette « mêlée » politique peut avoir sur l’Amérique et sur le monde.
Plan du livre
Pour cela, nous avons trois devoirs à remplir. Plus précisément, nous devons convaincre les lecteurs : que les États-Unis fournissent à Israël un soutien matériel et diplomatique hors du commun ; que l’influence du lobby en est la raison principale ; que ce soutien inconditionnel va à l’encontre de l’intérêt des États-Unis. Pour ce faire, nous procéderons comme suit.
Le chapitre 1 aborde de front la première question, en décrivant l’aide économique et militaire ainsi que le soutien diplomatique que les États-Unis apportent à Israël, en temps de guerre comme en temps de paix. Les chapitres suivants traitent eux aussi des différents éléments de la politique américaine au Moyen-Orient entièrement ou en partie conçus pour avantager Israël par rapport à ses rivaux.
Les chapitres 2 et 3 évaluent les principaux arguments invoqués en général pour justifier ou expliquer ce soutien exceptionnel. Cette évaluation critique est nécessaire pour des raisons méthodologiques : afin d’évaluer correctement l’influence du lobby pro-israélien, il nous faut examiner d’autres explications possibles à la « relation privilégiée » entre les deux pays.
Dans le chapitre 2, nous nous pencherons sur l’argument répandu qui veut qu’Israël mérite un soutien sans bornes parce qu’il constitue un atout stratégique précieux.
Nous démontrons que, bien qu’Israël ait été un atout au cours de la Guerre froide, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Apporter un tel soutien à Israël ne fait qu’aggraver la menace du terrorisme et complique la tâche des États-Unis au Moyen-Orient. Ce soutien inconditionnel perturbe également les relations qu’entretiennent les États-Unis avec un certain nombre d’autres pays dans le monde, ce qui s’avère politiquement coûteux pour les États-Unis.
Et pourtant, alors que son coût a augmenté et que ses bénéfices ont chuté, ce soutien continue d’augmenter. Cette situation suggère qu’un facteur autre que stratégique est à l’oeuvre.
Le chapitre 3 examine les différents arguments de type moral auxquels les Israéliens et leurs sympathisants américains ont souvent recours pour expliquer le soutien américain.
Nous y étudions en particulier la thèse selon laquelle les États-Unis soutiennent Israël parce que les deux États partagent certaines « valeurs démocratiques », parce que Israël est un David faible et vulnérable face à un puissant Goliath arabe, parce que son attitude a toujours été plus morale que celle de ses adversaires, ou parce que Israël a toujours recherché la paix lorsque ses voisins choisissaient la guerre.
Si cet examen est nécessaire, ce n’est pas parce que nous éprouvons une quelconque animosité vis-à-vis d’Israël ni parce que nous pensons que son attitude est pire que celle des autres États, mais parce que ces arguments d’ordre moral sont très souvent utilisés pour justifier l’exceptionnelle abondance de moyens que les États-Unis mettent en oeuvre pour aider Israël.
Nous arrivons à la conclusion que, même si l’existence d’Israël repose sur de solides bases morales, celles-ci ne suffisent pas à justifier un soutien de cette ampleur. Ce qui suggère à nouveau qu’un autre facteur est à l’oeuvre.
Après avoir établi que ni les intérêts stratégiques ni les arguments d’ordre moral ne pouvaient à eux seuls expliquer ce soutien, nous nous concentrons donc sur cet « autre facteur ». Le chapitre 4 identifie les différentes composantes du lobby et décrit comment cette coalition aux contours flous a évolué au fil du temps.
Nous mettons l’accent sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un seul mouvement unifié, que ses différents éléments sont parfois en désaccord sur certaines questions, et qu’il comprend des Juifs comme des non-Juifs, ainsi que les « sionistes chrétiens ».
Nous évoquons également la dérive progressive vers la droite de certaines organisations importantes du lobby, qui deviennent de moins en moins représentatives d’une population au nom de laquelle elles prétendent souvent s’exprimer.
Dans ce chapitre, nous nous demandons également si les groupes arabes-américains, le soi-disant lobby pétrolier, ou les riches producteurs arabes de pétrole, ne forment pas un contrepoids important au lobby pro israélien, voire la véritable force agissante de la politique américaine au Moyen-Orient.
Par exemple, beaucoup de gens semblent croire que l’invasion de l’Irak avait surtout à voir avec le pétrole et que les intérêts des grands groupes pétroliers ont poussé les États-Unis à attaquer ce pays.
Ce n’est pourtant pas le cas : bien que l’accès au pétrole constitue bien évidemment un intérêt de poids, il existe de bonnes raisons de penser que les Arabes-Américains, les compagnies pétrolières et la famille royale saoudienne exercent beaucoup moins d’influence sur la politique étrangère américaine que le lobby pro-israélien.
Dans les chapitres 5 et 6, nous décrivons les différentes stratégies auxquelles les groupes du lobby ont recours pour promouvoir les intérêts d’Israël aux États-Unis. En plus des pressions directes exercées sur le Congrès, le lobby récompense – ou punit – les responsables politiques, grâce au levier que constitue le financement des campagnes électorales.
Les organisations du lobby exercent également des pressions sur l’administration en place de plusieurs manières, n’hésitant pas par exemple à utiliser ceux qui partagent leurs vues.
Le lobby n’a pas non plus ménagé ses efforts pour influencer le discours public sur Israël en faisant pression sur les médias et le milieu universitaire et en assurant sa présence au sein de puissants think tanks. Accuser les détracteurs d’Israël d’antisémitisme fait partie de ce travail auprès de l’opinion publique, tactique destinée à discréditer et marginaliser toute personne contestant la relation entre les deux pays.
Une fois ces tâches accomplies, la seconde partie du livre éclaire le rôle du lobby dans la définition de la politique américaine au Moyen-Orient. Notre argument – nous insistons sur ce point – n’est pas que le lobby est le seul facteur d’influence sur la prise de décisions dans ce domaine. Le lobby n’est pas tout-puissant, il n’obtient donc pas gain de cause à chaque fois.
Mais il est redoutablement efficace lorsqu’il s’agit d’orienter la politique américaine à l’égard Israël et de la région dans l’intérêt de l’État hébreu – et, croit-on, des États-Unis. Malheureusement, la politique qu’il a soutenue a porté un préjudice considérable aux intérêts américains mais aussi causé du tort à Israël.
Après une brève introduction pour planter le décor, le chapitre 7 montre que les États-Unis ont constamment soutenu les efforts d’Israël visant à réprimer ou limiter les aspirations nationales des Palestiniens. Même lorsque les présidents américains essaient de contraindre Israël à faire des concessions ou de se désolidariser de la politique israélienne – comme l’a tenté le président George W. Bush à plusieurs reprises depuis le 11 septembre 2001 –, le lobby intervient et les fait rentrer dans le rang.
Ce qui a eu pour résultats de ternir davantage l’image des États-Unis, de perpétuer la souffrance des deux côtés de la frontière israélo-palestinienne, et d’accentuer la radicalisation des Palestiniens. Et rien de tout ça n’est dans l’intérêt de l’Amérique ou d’Israël.
Dans le chapitre 8, nous démontrons que le lobby – et en particulier les néo conservateurs en son sein – est largement à l’origine de la décision de l’administration Bush d’envahir l’Irak en 2003. Certes – nous insistons sur ce point –, le lobby n’est pas seul à l’origine de cette guerre : les attaques du 11 septembre ont eu un impact certain sur la politique étrangère de l’administration Bush et sa volonté de faire tomber Saddam Hussein. Mais, sans le lobby, la guerre n’aurait sûrement pas eu lieu.
En somme, son influence fut une condition nécessaire mais non suffisante de cette entrée en guerre qui s’est révélée un désastre pour les États-Unis et une aubaine pour l’Iran – l’ennemi le plus sérieux d’Israël dans la région.
Le chapitre 9 décrit l’évolution de la difficile relation de l’Amérique avec le régime syrien et révèle comment le lobby a poussé Washington à prendre des mesures hostiles à la Syrie (y compris à brandir quelques menaces de changement de régime) lorsque cela correspondait au souhait du gouvernement israélien.
Certes, les États-Unis et la Syrie ne seraient certainement pas devenus des alliés dans l’hypothèse où certains groupes clés du lobby auraient été moins influents, mais les États-Unis auraient pu choisir une approche moins conflictuelle, voire envisager une coopération limitée, mais profitable, avec la Syrie.
En effet, sans le lobby, Israël et la Syrie auraient peut-être déjà signé des accords de paix, et Damas ne soutiendrait peut-être pas le Hezbollah au Liban, ce qui serait bénéfique pour les États-Unis comme pour l’État hébreu.
Dans le chapitre 10, nous étudions le rôle du lobby dans la politique américaine à l’égard de l’Iran. Washington et Téhéran entretiennent des relations houleuses depuis la révolution qui provoqua la chute du Shah en 1979, et Israël en est venu à considérer l’Iran comme son adversaire le plus dangereux, au vu de ses ambitions nucléaires et de son soutien à des groupes comme le Hezbollah.
Par conséquent, Israël et le lobby pro-israélien ont à plusieurs reprises poussé les États-Unis à s’en prendre à l’Iran et se sont employés à faire échouer plusieurs opportunités de détente.
Il en résulte malheureusement que les ambitions nucléaires de l’Iran ont pris de l’ampleur et que des éléments plus extrémistes du régime sont arrivés au pouvoir à Téhéran (comme l’actuel président Mahmoud Ahmadinejad), ce qui ne fait qu’aggraver une situation déjà tendue.
Le Liban est au coeur du chapitre 11, et nous employons à peu de chose près le même schéma que précédemment. Nous soutenons que la réponse d’Israël aux provocations injustifiées du Hezbollah au cours de l’été 2006 a été une erreur stratégique et un acte moralement condamnable ; pourtant, le lobby n’a pas laissé d’autre choix aux dirigeants américains que celui de soutenir fermement Israël.
Nous avons là une nouvelle illustration de son influence déplorable sur les intérêts américains et israéliens : en empêchant les responsables politiques américains de prendre du recul et de donner un avis honnête et critique à leurs homologues israéliens, le lobby a encouragé une politique qui a terni davantage encore l’image de l’Amérique, affaibli le gouvernement démocratiquement élu de Beyrouth, et renforcé le Hezbollah.
Le dernier chapitre explore divers moyens d’améliorer cette situation. Nous commençons par définir les intérêts fondamentaux de l’Amérique au Moyen-Orient, puis nous esquissons les grandes lignes d’une stratégie de « contrôle à distance » (offshore balancing) – susceptible de défendre plus efficacement nos intérêts. Nous ne demandons pas que les États-Unis se désolidarisent d’Israël – au contraire, nous approuvons pleinement l’engagement de notre pays à venir en aide à Israël s’il en allait de sa survie.
Mais nous considérons qu’il est temps de traiter Israël comme un pays normal et de conditionner l’aide américaine à la fin de l’occupation et au respect des intérêts américains. Pour accomplir cette volte-face, il faut affronter la puissance et l’agenda politiques du lobby ; il nous faudra donc quelques pistes pour faire en sorte que son influence soit plus bénéfique, tant pour les États-Unis que pour Israël.
Nos sources
Aucun auteur n’est une île, et les pages qui suivent doivent énormément à tous ceux, universitaires ou non, qui se sont penchés sur ces sujets avant nous. Tout d’abord, il existe une immense littérature académique sur les groupes d’intérêts qui nous a permis de comprendre comment des petits groupes aux objectifs ciblés pouvaient exercer une influence bien supérieure à leur poids dans la population.
Il existe également une littérature considérable sur l’impact des groupes ethniques sur la politique étrangère américaine, qui confirme que le lobby pro-israélien n’est pas le seul à agir comme il le fait, mais qu’il est bel et bien le seul à posséder un tel degré d’influence .
Un second ensemble d’ouvrages traitent du lobby lui-même. Nombreux sont les journalistes, universitaires et anciens responsables politiques à avoir écrit sur le lobby. Critiques ou non, ces ouvrages regorgent d’informations sur les manières dont le lobby s’est employé à influencer la politique étrangère américaine. Nous espérons que notre livre prolongera le chemin ouvert par ces pionniers .
Nous avons également tiré un immense profit d’autres études, trop nombreuses pour tou
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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 21:16
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Tunisie: Fort potentiel touristique

(Scroll down to access the English version).

Le secteur touristique se porte bien au regard des dernières statistiques publiées fin août par l'Office national du tourisme tunisien pour les huit premiers mois de l'année 2007. Les recettes touristiques à la fin de l'année en cours devraient être supérieures aux estimations du ministère du Tourisme. Si les indicateurs sont positifs, on assiste néanmoins à une évolution progressive du secteur touristique mettant en avant les faiblesses du tourisme Tunisien. Victime du rythme saisonnier et de son image de tourisme de masse, la Tunisie a besoin de repositionner son image à l'international et d'optimiser le potentiel du secteur touristique.

En vue des dernières statistiques publiées par l'Office national du tourisme tunisien (ONTT) concernant les huit premiers mois de l'année 2007, les mesures engagées visant à promouvoir et développer l'industrie touristique semble porter ses fruits. La saison 2007 devrait atteindre des records supérieurs à ceux de 2006. En effet tous les indicateurs ont enregistré une croissance par rapport à l'année dernière: les entrées ont augmenté de 3,7% avec 4,41 millions de vacanciers; les recettes touristiques de 9,1% (1,8 milliards de dinars), les nuitées de 1% et le taux d'occupation hôtelière de 2,6%. Les recettes devraient augmenter de 8,6% pour l'année 2007 selon ONTT.

Pilier de l'économie nationale, le tourisme contribue pour 7% du Produit intérieur brut (PIB), représentant ainsi la principale source de revenus en devises, et emploie quelque 400,000 tunisiens. Si les résultats de l'ONTT reflètent la bonne santé du secteur touristique, la Tunisie ne capte pourtant qu'une infime partie des flux touristiques mondiaux (moins de 1%). De plus, le nombre de visiteurs européens (notamment allemands, britanniques, italiens, espagnols, portugais et maltais), cible traditionnelle du secteur touristique tunisien, tend à diminuer. Le pays se tourne donc vers une autre clientèle, misant ainsi sur les marchés en pleine expansion de l'Europe de l'Est et les marchés lointains comme les Etats-Unis, l'Australie, la Chine et le Japon. Ces marchés sont d'autant plus prometteurs qu'ils enregistrent une progression respective de 8%, 7,3%, 56,5% et 18,3%. Le tourisme maghrébin est également en progression avec une hausse significative des marchés Libyen (+8,4%) et Algérien (+2,6%).

Malgré l'évolution du secteur, le quantitatif prime toujours sur le qualitatif et de nombreux efforts restent encore à faire afin de dynamiser le tourisme tunisien.

« La Tunisie pourtant précurseur du tourisme de masse dans les années 70, n'a pas su se préparer et s'adapter à la mondialisation et est aujourd'hui pénalisée par cette image de destination touristique de masse. Limitée par sa saisonabilité, la Tunisie doit diversifier les activités et infrastructures touristiques en exploitant davantage les richesses qu'offre le pays. Cela permettra d'étaler la saison touristique sur les douze mois de l'année et d'intéresser des tours opérateurs de notoriété à la destination Tunisie. Le nouvel aéroport d'Enfidha contribuera également à développer le tourisme à l'année, gr_ce à une activité régulière des lignes aériennes. Les moyens et compétences sont présents mais la Tunisie ne développe pas et ne promouvoit pas suffisament son secteur touristique à l'international», a dit un professionnel du tourisme tunisien à OBG.

Conscient des lacunes du secteur, le gouvernement a lancé un programme de mise à niveau des établissements hôteliers (PMNH) en 2005, qui entend améliorer la compétitivité et la rentabilité du secteur hôtelier, améliorer les prestations aux touristes, diversifier l'offre touristique et développer la communication. L'évaluation approfondie de la phase pilote achevée en juillet et dont le rapport sera publié d'ici fin septembre permettra d'identifier les points forts et les points faibles du secteur, tout en apportant les rectifications nécessaires en vue de lancer le programme général de mise à niveau.

Il existe donc un fort potentiel de développement touristique en Tunisie. Faut-il encore que la stratégie nationale de développement du secteur touristique des pouvoirs publics permette d'optimiser au maximum les capacités du secteur afin de repositionner l'image de la Tunisie à l'international.


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Strong Tourism Potential

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Figures recently released by the Tunisian National Tourist Office revealed that the tourism sector performed well during the first two quarters of 2007. It is expected that tourism revenue will surpass the ministry of tourism's forecast by the end of the year. While indicators are positive, there is nevertheless a gradual overhaul of the tourism sector highlighting the weaknesses of tourism in Tunisia. Constrained by its seasonability and its image as a mass tourism destination, Tunisia needs to raise its profile internationally and maximise the potential of the sector.

According to the latest statistics released by the TNTO, the measures initiated to promote and develop the tourism sector are showing results. The 2007 tourism season should reach higher levels than in 2006. All indicators have risen compared to last year: with 4.41m visitors, tourism was up 3.7%, tourism revenues up 9.1% to TD1.8bn, the number of night stays by 1% and the occupancy rate in hotels by 2.6%. According to the TNTO, it is expected that tourism revenues will increase by 8.6% in 2007.

Tourism is a major pillar of the national economy, contributing around 7% of the gross domestic product. It is Tunisia's top foreign currency earner as well as the country's biggest employer with 400.000 jobs. Though the TNTO figures point to a healthy tourism sector, Tunisia captures only a tiny portion of tourist flows worldwide - less than 1%. Moreover, the number of European tourists (in particular Germans, British, Italian, Spanish, Portuguese and Maltese), a traditional target of the Tunisian tourism sector, is on a downward trend. Therefore, the country is looking at courting new areas, particularly booming markets such as Eastern Europe and further afield such as the US, Australia, China and Japan. These promising markets are progressing fast - 8%, 7.3%, 56.5% and 18.3% respectively. Tourism in North Africa as a whole is also on the rise, especially in Libya (+8.4%) and Algeria (+2.6%).

Although the sector is developing, quantity ranks before quality and much needs to be done to boost Tunisian tourism.

"Though Tunisia was a pioneer of mass tourism in the 1970s, it has been unable to prepare and adapt itself to globalisation and is now penalised by its image as a mass tourism destination. Constrained by its seasonality, Tunisia must diversify tourist activities and infrastructure by maximising its resources. In this way, the tourism season will extend all year round and will attract well-known tour operators. The new Enfidha airport will contribute to develop year-round tourism thanks to regular flights. The means and abilities exist but Tunisia does not develop and promote its tourism sector efficiently enough at the international level," an industry insider told OBG.

Aware of the gaps to be filled in the sector, the government launched a major upgrading campaign for hotels (PMNH) in 2005, with the aim of raising the competitiveness and profitability of hotels, improving the level of services offered to tourists, and cashing in on the diversification of tourist activities while developing the communication strategy. An assessment of the first phase, which was completed in July, will be released by the end of September and will identify the strengths and weaknesses of the sector. The findings will be used to amend the overall upgrading programme as necessary.

There is strong potential for developing tourism in Tunisia, provided public authorities' national development strategy can maximise the capacity of the sector to raise the profile of Tunisia abroad.




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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 19:46

http://ysimolak.free.fr/blogs/media/crabe.jpg

Houcine Mhamdi Tunisie

.

 

 

 

 

تقديم التقديم

قسم الرؤساء العرب

(اقسم باللّه العظيم أن أحافظ على استقلال الوطن وسلامةترابه وأن احترم دستور البلاد وتشريعهاوأن أرعى مصالح الأمةرعايةكاملة).

التكريس اليومي لهذه المضامين في تونس ومصروليبياو..عبرإدارةمتعفّنةإلى أبعدالحدود وأحزاب حاكمةومعارضةمتمرّسةعلى التزويروالهرسلةوالحراسةوإفسادكل شيء جميل ونشرالعطش المالي والأخلاقي والكره والحقد لكل من يزرع بذرةالحرّية..

مجتمع مدني وهمي..تشريعات نستنجبهالنتباهى بهاونحاجج بهاالغير..إقتصادعائلي ومافيوزي..إعلام يشحن ويقتل ملكةالتمحيص والسّماع والفهم..أمن محكوم عليه حماية المافياالمالية..برامج تعليميةتحضّ على الكراهيةحول الحليف؟تدميرللدين والمعاملات الاجتماعيةوالإنسانية..دفع لأولادناباتجاه تبنّي مفاهيم متطرّفةمن خلال برامج تربوية وتعليمية؟ثم التخصّص مع كبرهم في محاربة غلوّهم؟

هذه تقريباالنماذج العربيةبتفاوت..وهناك من يرى في المصري والتونسي مدارس لتعميم؟ جثث هامدةنراهاقادرةعلى دفع الفكرالليبرالي؟

القاعدةعلى غرارالحركات الإسلاميةالمتنوّعةوالمتعدّدةالتي سبقتهاولّدت من رحمهاكل زمن اسماوطريقةلفهم وتفهّم الدين واليات التعبيرعن ذلك.

النظام المصري القاعدةمهيأةلان تضرب فيه بكل سهولة.والسعودي على وجه التحديدواليوم بالتحديد.فتصريح الملك عبدالله لقناةabcالأمريكيةفي اكتوبر2005جعلني ارتعدبل أرى المستقبل هناك مظلماعلى الرّغم من المال الرّهيب الذي تخرجه الأرض السعودية.الملك كان

متعبالغوياوتعبيراوافكاراوحديثاعن المستقبل وهوماجعلني أطرح السؤال التالي..من سيحارب التطرّف ويؤشّرللديمقراطية؟

الأحزاب الحاكمةالتي أدمنت الترهيب والتزويرتقول أنهامن يحمل التغيير؟وهناك من يسمعها؟

هل مواطناجائعاوبائساومقهورا..يتحدث في كلّ مكان عن الرشوةوالفسادوذهب الكثيرمنه إلى حركات إسلاميةتحديداسيصوّت إلى أحزاب حاكمةقهرته؟نكتةممجوجة.

بعيون مفتوحةأقل واحدمن رؤساء العرب أقسم منذ20سنةعلى أن يحترم الشعب؟والحرية؟ والجمهورية؟والالتزامات الدّولية؟هذاالرئيس لايترك المواطن ينتخب.ويعلن عن تكوين مرصد

وطني لمراقبةالانتخابات؟ويختارله من يقبل بمهمّات قذرةقذارةالتزوير.

ويستقبل رجال المرصدالذين إتفق معهم مسبّقافي كلّ شيء؟ويعلن للعالم حرصه على النزاهة

والشفافيةويرفض رقابةالصّديق؟هكذاهم رؤساؤنا.وتلك حال جمهوريتنا.

الخراب قادم للعالم.والحرب القادمةدينيةباتم معنى الكلمة.ونظرةسطحيةعلى الأحزاب العربيةوطرق واليات عملهاوتحالفاتهاتعطي كل دارس فكرةعن مستقبل العمل السياسي عربيا..

الإنسان جرّب ثورات الشيوعيةوالقوميةوالاسلام السياسي.وهويعيش منذ11سبتمبرحربا

جديدة أولى نتائجهاانهياراوروباقيميا.وثانيهاموت الانظمةالعربية.وثالثهاوفي اقل من سنتين دكتاتوريات عربيةفي الحكم بإرادةالاسلاميين ومحاصرةرهيبةلكل نفس ليبرالي..مصرتحت رحمةالإخوان؟الجزائر؟.الأحزاب العلمانية بالمثل؟سفراء تونس لدى العربية قاموا ويقومون بمجهودات جبّارة لدى هذا الرئيس وذاك منعا للتغيير وربّما يكون أكثرهم تعبا سفيراءتونس

بكل من مصر والجزائر(يقبع هناك منذحوالي عقدا؟وربّمامقابلةالبكوش مع بوتفليقةإثر تسلّمه الحكم وكلام الرئيس الجزائري الجارح وسكوت البكوش عنه وبالمثل السفير..وهذا ماجعل بنعلي لاحقايفعل المستحيل لاستمالته وكان الوحيدالذي حضرالألعاب المتوسطية؟)

وليبياوالمغرب(منذسبتمبر1996لانه كان يوماماصديقالي؟)وفرنساوالمملكةالمتحدة وألمانياوايطاليا..والخليج عموما.مهمّة السّفيرمنع التغييرعربيا؟يوم يفتح سفراء توةنس وبالمثل من شاكلهم من العرب سيدرك الحليف الأوروبي والأمريكي العجب؟ومن نحن؟

الرئيس بوش ووزيري الخارجيةللولايات المتحدةالأمريكيةعلى وجه التحديدخارجياحدّدوا الأسباب الخطيرةالتي أنتجتهاأنظمةعربيةحاكمةمنذ60سنة.وهي التخصّص في صناعات الحقدوالكره والكذب والعمل السرّي وقتل كلّ بذرةحقيقيةللحرّية.يعني  غيربعيد..........

Télécharchez le livre à cette adresse:

http://membres.lycos.fr/elkhadra1/livre.rar

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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 19:38
   BIBLIOTHEQUE d'ELKHADRA:http://membres.lycos.fr/elkhadra1/biblio.htm

ورقات من ماض لم ينته بعد
بقلم أشرف زيد

BEN ALI LE MALEFIQUE

ISOLA 7 : LE MIRACLE TUNISIEN

OLIGARCHIE ALIMENTAIRE DE L'OPPOSITION TUNISIENNE.
-Alliée objective du système.
Par Ali Daldoul

AUTRES LIVRES:

!!ATTENTION!! : les éditions de l'AAARGH sont des éditions classés à l'extrême droites en France , il n'empêche , suite à la chasse aux sorcières , ils ont édité plusieurs auteurs dont Roger Garaudy qui n'ont rien àvoir avec l'extrême  droite , lire leurs oeuvres ci-dessus présentées a part le cas Céline , nous pensons quand même que l'oeuvre de ce dernier sur le plan littéraire mérite d'être lue.

LE PROCÈS DU SIONISME ISRAÉLIEN - par ROGER GARAUDY

Les mythes fondateurs de la politique israélienne - par ROGER GARAUDY

LE SIONISME en PALESTINE / ISRAËL - par ANDRE GAILLARD

LE DOSSIER DU TERRORISME ISRAÉLIEN (fr/ang)

LE FOULARD ISLAMIQUE ET LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE-Abdallah M.

Le mythe des guerres de légitime défense- Georges DEMARTIAL

LA LÉGENDE DES DÉMOCRATIES PACIFIQUES - Georges DEMARTIAL

L'Holocauste des âmes - Grégoire Dumitresco

L’INDUSTRIE DE L’HOLOCAUSTE- Norman FINKELSTEIN

LES BEAUX DRAPS - LOUIS–FERDINAND CÉLINE

 

 

DOCUMENTS:

La chaîne de télévision AL-HURRA : un média sous influence-Par Pascal Boniface

Le désarroi arabe - De Hichem Ben Yaïche

BIENS PUBLICS MONDIAUX - LA NOUVELLE FRONTIERE DE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE

La partition irakienne - Par Barah Mikaïl

COMBIEN D’ARSENAUX NUCLEAIRES DANS LE MONDE EN 2015 ?
par Georges Le Guelte -
Directeur de Recherche à l’IRIS

The Zapatistas: The Second Stage

VALEURS EUROPÉENNES
VALEURS UNIVERSELLES ?

L’Europe face au terrorisme

« LE MONDE ARABE EST MINE PAR DES REPRESENTATIONS D’ORDRE ETHNIQUE »
Entretien avec Barah Mikaïl,- Chercheur associé à l’IRIS
Par Mohammad Nehmé

TUNISIA

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10 septembre 2007 1 10 /09 /septembre /2007 18:23

ISLAM POLITIQUE ET DEMOCRATIE
Par
Bilel

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Les deux concepts Islam et Démocratie, ne posent aucun problème, depuis longtemps chacun a son sillage propre, pour tout analyste de bonne foi, les points de  convergence entre les deux concepts sont nombreux, très nombreux,  récemment l'expérience turque vient d'en donner la preuve, il existe bien entre une liaison implicite et explicite, il ne faut jamais oublier que pour beaucoup le civilisation arabo-musulmane s’est construite  de la pensée grecque,  et que c’est grâce à elle aussi, que la plus part des trésors de cette pensée furent préservés, tant d’influences s’ils n’agissent pas sur l’immuabilité des textes sacrés, posent la question des repères et des racines de n’importe quelle civilisation humaine. Les tunisiens des temps modernes ne sont pas plus /ou moins  intelligents que les turcs, plus ou moins indifférents au progrès, au modernisme et à leur environnement planétaire,  je dirais même au vu de leurs potentialités,   et grâce à leur démographie maîtrisée , ces derniers ont plus de d’envergure sur tous les plans .La démocratie comme l'islam politique des valeurs, des droits de l'Homme, du dialogue et de l'ouverture, se fondent   en priorité sur l'humain, l'Homme par dessus tout, et son intégrité physique et morale,  à la base de toute réflexion ou action, qui doivent être morale  en premier lieue dans le sens, des valeurs collectives et civiques , du droit et de la justice, s'entend.  Chacun des deux concepts  a son sillage propre dans les événements qui marquent cette époque, mais dans l'esprit et la lettre, ils ont le même message et le même objectif, n'en déplaise aux réactionnaires, aux oiseaux de mauvaise augure, et les bateleurs de l’onanisme de la semaine des quatre jeudi,  qui tétanisent leur monde par les préjugés,  et  aux autres  diffuseurs de haine qui font le malheur du genre. Même ensemble, ces deux concepts ne posent aucun problème dans cette  liaison implicite qu’on établit entre eux, contrairement à ceux qu'affirment,  les extrémistes de tous bord, surtout celui des rétrogrades et réactionnaires extrémistes musulmans, il faut bien le reconnaître, certains tunisiens négationnistes de notre authenticité aussi ne font pas dans la dentelle, chez nous comme ailleurs et sur cette question, le mensonge et la désinformation nourrissent bien leur homme. Mais dans la réalité, et cette réalité me réjouit, les cercles  de l'aliénation tunisienne, les extrémistes islamistes,  comptent pour si peu, tellement leur isolement  chez les tunisiens en général, ceux qui supportent suicidairement la dictature au quotidien, où ceux qui forment le bloc démocratique, la question ne se pose même pas, l’oppresseur et l’opprimé, le démocrate et le liberticide, le tortionnaire et le torturé, l’honnête et le malhonnête, le juste et l’injuste   sont clairement identifiés. L’Islam et la démocratie désignent, chacun de son côté, trop de choses à la fois. Il convient de les réduire à leur plus simple expression pour faire le rapprochement qui peut être fait entre eux.
La démocratie, le pouvoir du peuple  dans sa simplification, le droit et les institutions libres.  L’islam dans sa plus simple expression sont d’une transparence qui réduit leurs rares divergences à un simple exercice de style et d’humeur de fierté mal placée, Le prophète SAW lui-même  dans ‘’un hadith’’ célèbre mentionné par les plus hautes autorités de la tradition, par Muslim, Tarmidhi, l’imam Ahmed et par Boukhari. Voici le texte de ce hadith, d’après Abu Houreira. Le prophète se trouvait un jour avec des gens quand un homme vint à lui et demanda :’’qu’est que l’Islam ?’’. Le prophète répondit : L’Islam consiste en ce que tu crois en Dieu sans rien lui associer, que tu pratiques la prière, que tu verses l’aumône légale, et que tu pratiques le jeûne du Ramadan, que tu respectes ton prochain...’’.Point barre
L'islam donc est  un ensemble de devoirs de l’homme qui dans la cité l'assurent de droits immuables qui sont dans le fond, des droits progressistes, des droits qui bien plus tard et d'une façon naturelle, par un autre cheminement social et culturel , les révolutionnaires et autres républicains laïques, des penseurs comme ROUSSEAU et même VOLTAIRE pensèrent,  et imposèrent, à leur manière, ce que sont   nos droits de l'homme d'aujourd'hui, lire  la vie et  le quotidien  de la société du temps du prophète Mumhammed SAW, ce n'est pas être passéiste, ni être nostalgique, béat, attentiste et décadent, d'un âge d'or qui ne reviendra jamais, au contraire sentir ces merveilles et les suffisances de la naissance d'une nation et les prémices d'une civilisation, la nôtre qui dure depuis 15 siècles,   nous oblige  à lutter pour être partie prenante du monde d'aujourd'hui , et le faire dans le raisonnement, l'apaisement et l'ouverture, c'est assurément ne rien renier de sa condition culturelle, et aussi lutter contre toute tentation d'enferment religieux , l'archaïsme des mœurs et coutumes , qui  ont la puissance et la raison d'être de détruire l'universel. Le repli sur soit tient de la déchéance et dégénérescence, le repli sur soi  dans notre espace civilisateur est dans la réaction, il fragmente et détruit  le message, l'esprit et la lettre de l'enseignement du prophète, il fixe les contradictions à l'intérieur de cet espace, dans la haine de soi et de l'autre, et par là même dénigrer tout renaissance, tout IJTIHAD. Être dans la modernité,  ce n'est pas être contre et renier  l'Islam, être dans la modernité  c'est donner à l'Islam une formidable impulsion dans l'espace et le temps, la laïcité, la démocratie dans ses principes sont  spirituelles et ne menacent en rien la religion et le rite, tout simplement parce qu’elles sont des œuvres humaines, par contre les interprétations humaines de la religion démembre l'ordre social, divise  le genre, ordonne les vies et les pensées, donne le pouvoir à des entités humaines, qui par réflexe de survie essayeront toujours de faire porter à l'idée de Dieu la responsabilité de leurs crimes, la démocratie sera toujours un ennemi mortel pour eux, car  elle est de la seule responsabilité d'Êtres libres et responsables, qui ont fait le choix de coexister selon des règles. Là est le nœud, et la ligne de séparation entre  la jurisprudence islamique et l'islam politique, la première se situe du niveau de la conscience et de l'intime conviction, ses jugements  tiennent du rapport entre le créateur et le musulman et, à partir de là, ce dernier n'a aucun compte à rendre sur d'éventuels "crimes" religieux comme l'adultère, l'apostasie ect… qu'à Dieu l'unique,  le second, comme la démocratie,  est dans l'obligation d'être dans l'acte humain ,dans les règles établies et acceptées par tous, dans les institutions garantes de la liberté de tout un chacun libre de croire ou ne pas croire, adhérer ou pas ect..bref dans le respect des différences qui tiennent du droit humain,  non pas dans la charia, dans l'usurpation de l'acte divin ou même son pouvoir, L'islam politique,  ne peut donc exister,  en tant que vecteur et dynamique de progrès, qu'en s'imposant à son tour, comme toute forme de démocratie, des règles claires, définies, économiques, sociales, politiques et culturelles, qui doit être soumises au plébiscite, aux urnes, aux débats, à la contradiction, à l'alternative et à l'alternance, au droit,  et ceci dans une démocratie digne de ce nom est valable pour tous les courants politiques. Il a toujours été clair que les extrémistes communistes, nazis, chrétiens, juifs, musulmans, sionistes qui comme les nazis, sont dans le nationalisme juif, un apartheid , un racisme qui ne conçoit la pratique démocratique que pour le soi-disant peuple juif élu, ne sont pas dans le respect des règles de droit, ils sont  dans la confrontation et l’arbitraire, dans les croisades et le crime. L'islam politique ne peut-être et prétendre  à une quelconque légitimité que  dans la démocratie ,   pour longtemps encore,  il est dans l'obligation dune révolution permanente, pour rattraper tout le retard accumulé, il a des potentialités humaines énormes, et des outil  sociologiques, politiques et économiques importants,  pour cela, et en premier lieu, la philosophie musulmane pour raisonner, et cantonner la religion  dans les limites strictes de sa sphère privée, avec toutes ses prétentions,  la charia manipulée et défigurée  par des intérêts plus ou moins privés, des aberrations  qui nous ont emmené là où nous sommes aujourd'hui. l'Islam politique a aussi  le nombre, et surtout une population musulmane  d'occident qui est au fait de tous les progrès ,certains réactionnaires nous rétorquent avec mauvaise foi,  que la population musulmane d'aujourd'hui est dans sa majorité arriérée, oui et alors ? Il n'y'a aucun rapport historique de cause à effet, la population qui avait accouché des droits de l'homme en 1789,  était une population encore plus arriérée et encore plus démunis , sans nos technologies modernes, nos moyens de communication, nos universités et nos médias universels libres,  qui sont à la portée de tout le genre et n'importe  quelle contrée du globe, le tout c'est une volonté politique de faire bouger les choses qui doit prendre forme et exister malgré tout, et nous surtout. Oui les musulmans d'occident sont une richesse et une chance inouïe, ces musulmans produit de l'occident,  là où tout se fait et se transforme, les hommes comme les idées, les cultures, les idéologies, là où tout se décide, il suffit de lutter et de convaincre, là où, tout est ordonné dans le débat, la perspective, le doute,  loin des guerres, du fer et du sang, sans dans la lutte et le combat, ils n’ont jamais reniés  leur  héritage.Notre salut tient seulement  à notre pouvoir de maîtriser nos vies, à accepter nos destins et à ne jamais renoncer à nous-mêmes,  et à nos idées, aujourd'hui, plus que jamais et surtout en occident,  l'islam politique  peut être une chance pour tous les musulmans et, plus encore,   pour régénérer la démocratie universelle. Il lui reste, sans merci, de renier ses zones d'ombres et tous ces usurpateurs, tous ces ignares qui objectivement sont au service de nos tyrans ,ceux là  qui n'ont aucun rapport, logique,  avec la vie  et la pensée de MUHAMMED SAW, sapent nos vies et désespèrent nos attentes. La démocratie est  un ensemble de droits et de devoirs pour l'équilibre et l'harmonie, l'islam politique selon  sa source originelle, religion du juste milieu, aussi, les deux  se doivent d'être prosélytes par l'exemple  et la transparence des convictions. Si l'islam politique pour le profane gavé de désinformation  semble être une antithèse à la démocratie,  ou la négation de celle-ci, c'est à lui par son engagement à refuser l'absolutisme de certains de ses clercs, et non les moindres, de s'organiser sans à priori, sans peur et sans reproches, mais sans reniements aussi. Les malentendus entre  l'islam et la démocratie   ne proviennent pas de leur contenu respectif mais de la manière de l’exprimer, la communication aussi  doit être conquise  par nos penseurs et autres militants, pour couper l'herbe sous les pieds des diffamateurs et des usurpateurs.
La démocratie comme l'islam réformé, et de mon point de vue forcément politique,  doivent être considérés à un triple point de vue ; comme sentiment envers soi, comme sentiment envers autrui, comme ensemble de conditions sociales et politiques nécessaires pour la formation et l’épanouissement de pareils sentiments chez l’individu. En effet l'une comme l'autre ne peuvent, dans ce monde incertain,  se réaliser en tant que fait politique, par exemple en tant « que pouvoir des masses », s' ils  ne sont pas imprimés dans l’individu qui constitue ces masses son MOI, s' ils ne sont  pas d’abord imprimée dans son MOI dans les structures de sa personnalité, s' ils n’existent pas dans la société comme un ensemble de conventions, d’habitudes, d’usages, de traditions. Ils sont ,l'une comme l'autre l’aboutissement d’une culture, le couronnement d’un humanisme, c’est-à-dire d’une certaine évaluation de l’homme à son échelle personnelle et à l’échelle des autres. L’adhésion des masses à leur discours est le  couronnement mystique et politique de leur absolu, le seul, à mon humble avis.
L'avènement démocratique pour les musulmans sera l’aboutissement normal d’un double courant culturel, ou ne sera pas, c'est à dire le résultat d’une libération de l’esprit par la réforme, et de la raison et du goût par la renaissance. c'est la signification historique de la démocratie comme de l'islam des valeurs, qui au jour d'aujourd'hui ne peut, pour réussir , qu'assumer sa condition idéologique et culturelle . L’homme libre, le citoyen d’une démocratie est une affirmation entre plusieurs paradoxes et contradictions. C’est donc la réalité intrinsèque à laquelle on peut référer n’importe quel processus de démocratisation qui doit primer sur tout le reste. Notre réalité  politique doit  s’insérer entre d' autres réalités qui la bordent et constituent en quelque sorte ses « négatifs », c’est-à-dire la négation de son MOI .Nous autres musulmans, dans notre grande majorité,  nous sommes dans l’image psychologique de l’esclave, souvenez-vous  de l'œuvre "L’homme qui rit" de Victor Hugo, où les conseils que le personnage Ursus donne à Givnyplaine sont des conseils à un esclave :’’il y a , dit-il, en effet, une règle pour les grands, ne rien faire et une règle pour les petits, ne rien dire. Le pauvre n’a qu’un ami le silence. Il ne doit prononcer qu’une monosyllabe : Oui. Avouer et consentir c’est tout son droit. Oui, au juge, oui au roi. Les grands si bon leur semble, nous donnent des coups de bâton, j’en ai reçu, c’est leur prérogative et ils ne perdent nullement de leur grandeur en nous rompant les os...’’

On voit dans cet exemple que pour Ursus, le meilleur parti à prendre c’est de consentir et de dire oui à tout mais nous voyons combien le ‘’oui’’ dans sa bouche exprime la ‘’négation’’ de soi, c’est à dire la négation de fondement même de la démocratie en l’être humain (passage pris sur une analyse de BOURDIEU) .

Le processus de démocratisation des mentalités  musulmanes,  est un objectif vital pour la pensée politique musulmane et son activisme culturel, social et  politique, il  doit donc éliminer toutes ces tendances antidémocratiques, en réduisant chez l’un les penchants à la servilité, le renoncement, le reniement , la lâcheté,  chez l’autre les penchants au despotisme, à l'arbitraire, à la violence et au nihilisme.



Bien sûr, dans ses premiers contextes, notre civilisation, culture arabo-islamique prône la force et condamne toute propension à la faiblesse. Si la force établit l’ordre et l’harmonie, la faiblesse est synonyme d’anarchie et d’incohérence, il faut comprendre force et faiblesse dans le sens  de l'ordre, du droit et de la justice pour tous, dans le sens  de l'organisation et de l'équité, et replacer tout cela dans le contexte tribal et violent de l’époque, d'ailleurs au jour d'aujourd'hui, les grandes démocraties de ce monde, pour préserver  leurs acquis procèdent de la sorte. De ce fait, la culture arabo-islamique prêche les vertus du dialogue, de l’entente et de la communication, et fait siennes les valeurs de l’interaction et de l’interpénétration, aucun doute là-dessus, c'est à l'abandon de ces principes,  et ces éthiques de vie, que nos sociétés  étaient devenues des proies faciles pour toutes sortes de prédateurs, et sont tombées en décadence. Notre civilisation est universelle par nature, donc, sus generis,  se trouve ainsi à l’extrême opposé des cultures issues des nations et peuples anciens où l’enfermement et l’esprit d’autarcie étaient les attitudes dominantes. Au lieu de cultiver l’idéal de l’ouverture mutuelle, la discrimination et la ségrégation,  y prévalaient en force. Notre civilisation avait  apporté quelque chose de nouveau et d'inédit sur tous les plans, elle fut et demeure dans sa nature originelle, révolutionnaire.

Elle fut/est,  malgré tout,  un des piliers majeurs de l’œuvre de l’édification de la civilisation universelle. Elle débloque une force de création qui aide à impulser les différents champs de l’activité humaine. Malgré toutes les agressions, et aussi les tares qu'elle génère, elle a su résister à l'éradication et l'effondrement total, elle peut aujourd'hui, sans aucun doute retrouver sa place et décider son destin et ses choix, à condition d’être constructive et édifiante. Notre civilisation  ne peut qu’abonder dans le sens des politiques visant à nourrir l’âme de l’individu et à développer ses potentialités intrinsèques orientées vers l’édification et la construction, et portant vers la quête du progrès et de la prospérité , c'est son destin et sa mission, pacque enfantée  par une religion morale et humaine, où la symbolique est une de ses valeurs premières, la vie du prophète, ses compagnons  et leur enseignement,  est de l'ordre de l'éthique sociale et politique, bien plus que religieux, il ne s'agit pas de caricaturer comme le font tous les extrémistes et nos détracteurs , les possibles apparences et postures du prophète,  soumis qu’ils sont  à l'idolâtrie des marchands du temple, mais de rester à l'essentiel de son enseignement pour passer à autre chose, que les musulmans ne se sentent plus  concernés que par l'obligation du saint CORAN, il n'y'a de Dieu  que Dieu, l'unique, et que MUHHAMED SAW est son prophète et son dernier serviteur.
La civilisation arabo-musulmane est dotée d'atouts de force et d'immunité, qui sont à l’origine de sa force. Elle repose sur des bases solides et se prévaut d’une identité aux traits clairs et nets, malgré le cosmopolitisme enrichissant de sa  population, car elle a toujours fait  preuve d’une largeur de vue qui favorise l’interaction avec les autres cultures. Elle est absolument  d’essence humaniste par laquelle elle transcende les spécificités locales et régionales, embrassant ainsi une dimension universelle incontestable. Cette orientation universaliste ne prend jamais des formes attentatoires à la nature intrinsèque de la culture. Car
en souscrivant à l’idéal humaniste, cette civilisation, plus que d'autres,  a tissé des relations d’entente et de dialogue avec les autres nations et les autres peuples, il suffit pour cela de relire l'histoire.

Dans les conditions du contexte de sa naissance, la civilisation arabo-musulmane  s’est approprié les atouts de la force, mais aussi la possibilité de s’élever dans l’échelle de l’excellence. Elle mérite à partir de là, et nous devons en être fiers, cela nous oblige au dépassement,   le titre de civilisation constructive, car dés son premier jour, elle  tend à propulser l’homme vers les sommets de la grandeur. Je suis en parfait accord avec le grand penseur musulman IBN SINA qui émet l’idée que l’homme est l’entité dépositaire de la culture, la société celle de la civilisation, que la culture est la force intérieure de l’homme alors que la civilisation est l’expression de la maîtrise de la nature au moyen de la science, que la culture cherche à émanciper l’homme de l’obsession d’assouvir immodérément ses besoins, le conduisant ainsi à éprouver une liberté intérieure plus grande , en lisant les réflexions de cet immense penseur  musulman d'occident , je me sens en parfaite symbiose  avec l'idée de démocratie participative, et de la république de PLATON .Notre civilisation est une force spirituelle et psychique qui permet au musulman, homme parmi les hommes,  de s’adonner à ses responsabilités avec la manière la plus appropriée et la plus conforme à la volonté du Créateur, puis à son propre vouloir. Aujourd'hui, faire ressortir les traits propres de la culture arabo-musulane est impératif dans la perspective de la réflexion sur  les autres cultures, pour distinguer les similitudes, dissimilitudes et points de recoupement entre la culture arabo-musulmane et  les autres cultures , c'est prétendre à l'émergence d'un islam politique à visage humain, civilisateur et de progrès, seul capable de barrer la route à toutes formes d'extrémisme, et à éviter le fameux choc de civilisations que certains fous, certains diaboliques appellent de tous leurs vœux.

La culture arabo-musulmane est dans la cité et dans la transmission, elle porte, au plus profond d’elle même, l’essence du message tolérant de l’Islam, pour qu'aujourd'hui, plus que jamais, elle s'accomplit dans l'apaisement , la paix et la sérénité, elle  n'a d'autres salut que la démocratie, et aussi, pour que le monde s'évite  les destructions et la folie inutiles, il doit travailler à ce que le monde musulman et les sociétés musulmanes, partout où ils se trouvent, jouissent de leurs libertés sur tous les plans, les potentats musulmans qui sont à leurs services sont leurs pires ennemis, bien avant les extrémistes musulmans qui sont le produit  des tyrannies qui nous saignent . De portée universelle, donc par essence, la civilisation arabo-musulmane est ouverte sur les cultures des autres peuples avec lesquelles elle entretient des échanges féconds, elle en est même, la créature. Cette civilisation dont IBN SINA disait qu'elle est  «l’ensemble des valeurs morales et sociales inculquées à l’individu dès sa naissance, constituant son premier capital de savoir ». Elle est ainsi le contexte où l’individu musulman puise les composantes de sa personnalité. Je dirais même plus en prenant en compte sa dimension historique, que cette civilisation, dont s'inspire l'islam politique de progrès et moderniste, est une pratique  de comportement et une pratique  de savoir. Elle est la culture et la science, la première étant l’expression du comportement, la seconde celle du savoir, cette position bien entendu, qui  est celle des réformateurs, et même de la pratique quotidienne,  avec les moyens de bord, des musulmans de la rue, est dramatiquement combattue par tous les extrémistes dans une alliance objective, avec les tyrans, qui ne dit pas son nom. Pour réussir la mutation de nos sociétés, nous devons à travers notre travail militant et politique entretenir un lien organique avec  notre  l’histoire et notre éducation, dans la mesure où l’histoire d’une nation n’a de raison d’exister qu’à travers sa culture. Donc, un peuple sans culture est un peuple sans histoire, sans civilisation, un peuple mineur. Ceci tient au fait que la culture, et la référence civilisationelle tient lieu de creuset où se mêlent les différentes caractéristiques historiques de la société, notamment le génie, les us et coutumes, les goûts et la sensibilité. D’autre part, la culture prend valeur de par sa teneur éducative. INBN KHALDOUN dit que la culture est «une constitution dont la vie en communauté a besoin pour se déployer sous les différentes formes de la pensée et de la diversité sociale » .Or aujourd'hui plus que jamais  notre appartenance culturelle  ne peut exister que par notre engagement politique, pour nous libérer  du joug qui nous ruine, et cette libération ne peut avoir un sens, que si elle nous réconcilie avec nous-mêmes, d'où la nécessité, à côté des autres courants, d'un islam politique, d'une réforme générale et profonde  de nos façons de penser les rapports humains, cela ne pourra être et se faire, que dans la démocratie la plus totale, ou ne sera pas, ou nous ne serons pas.
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10 septembre 2007 1 10 /09 /septembre /2007 10:58

BAS DE GAMMES
Par
Biju


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Je fus un des tunisiens les plus heureux d'apprendre qu'Ahmed Nejib Chabbi est /ou s'est fait introniser ZAÏM de l'opposition tunisienne, les autres leaders étaient dans le coup? Il a été nommé à l'unanimité? Cela m'étonnerait, c'est vraiment une petite mentalité tunisienne, ben Ali se dit combattant suprême, untel est ZAÏM de l'opposition à ce crétin de combattant suprême, le parti des fraygia est le plus puisant parti tunisien, après celui des flagorneurs, des délateurs laudateurs passéistes (FDLP ), ça roule comme business, cet idiot de ben Ali, pas besoin de mobiliser des milliers de flics crève-la-faim, demain il fermerait sa gueule, laisse cette opposition de positions dans leur désert de Gobi, faire sa cuisine  pour pondre une seule et unique  chose censée dans vie qui pourrait lui donner un visage humain, le visage humain de l'intégrité et de la respectabilité, que ces messieurs trouveraient encore les moyens  de bâtir des châteaux en Espagne, de réinventer la racine de un, de vouloir se partager en mille  le virtuel choix , l'obsession intense du tunisien lambada, qui s'il avait l'occasion de donner vraiment son avis, accoucherait  de quelque chose de simples et renverrait tous  ces fugaces prétendants à leurs  chères études, tous les tunisiens et dans leur immense majorité savent que ben Ali est un âne, un menteur, une ordure maffieuse, un cocu  de l'intelligence la plus animale, un lâche et un vendu, la majorité des tunisiens ont honte de cette calamité rigolaient de ses pieds plats, ses costard de voyou , la teinture, maroula, de ses cheveux de tarlouse, qui il pense l'idiot, lui donne un air d'éternel Play boy, les tunisiennes appellent leur nouveau né YASSINE, NASRALLAH, CHE (ça c'est peut-être moi qui le ferait), bille, même AYATOALLAH , jamais Zine al abidine, oui , qui des parents tunisiens lucides voudrait handicaper la chaire de sa chaire, il faudrait être un con de fanatiques RCD, je ne crois que cela existe, ils sont tous des fonctionnaires alimentaires au RCD, personne n'est vraiment idéologiquement convaincu par les caca nerveux de ben Ali, et à sa chute, on n'aura pas de mal à trouver parmi eux des bourreaux pour lui trancher sa tête de nœud, je dis tout ça pour dire que ben Ali est largement plus connu des tunisiens que n'importe quel nom des leaders de l'opposition, et qu'en fin de compte le travail essentiels pour ces leaders se trouve à la base, là, pas à se proclamer ZA¨M, ou LORD HARBOUCHA aspirine.

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Le site d'elkhadra est suspendu car notre hébergeur  voulait nous obliger à censurer certains articles, certains document de monsieur Garaudy ect..., qu'il juge interdits, ce qui est totalement faux, par exemple le livres de monsieur Garaudy , de Céline ect...se trouvent dans toutes les librairie européenne, le lobby sioniste tient  à un tel point sous sa menace terroriste, le terrorisme intellectuel et celui de l'agent est aussi abject que celui des bombes, qu'il peut se permettre de sélectionner les "produits" médiatiques  que peuvent ou pas consommer les individus, sous le fallacieux prétexte d'antisémitisme, toute forme de critique à ce nouveau /vieux nazisme qui est l'apartheid sioniste ici en France du moins, peut conduire devant les tribunaux. ILLIFATIK AGRIB , la plainte pour antisémitisme  à notre encontre et d'après cet hébergeur, viendrait d'un petit groupuscule de Rat Tunisien, qui ne sont pas encore revenus de leur petit safari  contre les prétendus  négationnistes tunisiens, bref ces médiocrates là, au lieu de travailler de plus en plus dans leur style à embourber , ou du moins à essayer de tromper l'opinion tunisienne du net, chose qu'ils maîtrisent parfaitement, mais qui de puis belle lurette ne marche plus, plus grand monde n'est dupe sur le net tunisien des agissements des uns et des autres, ces goujats de la légion étrangère aiguisent leurs lames de la forfaiture et de la lâcheté sur un site  tunisien qui leur pisse à la raie, en attendant GODOT. prochainement sera mis en ligne  un autre site où nos lecteurs  trouveront tous les documents qui les intéressent. Bien le bonjour chez vous et mort aux cons!!!!

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Le commissaire politique mercenaire de ben Ali, l'homme de paille désigné comme patron des TIC tunisien, alors que le vrai boss est l'UBU de Carthage, j'ai nommé Montasser Ouali, vient d'être limogé par le taré Zinétron, qui lui fait endosser le cuisant échec du dernier SMSI, et de la frileuse réaction du mouvement d'opposition du 18 octobre, action restée sans suite grâce aux, habituels intrus et autres parasites qui décrédibilisent tout combat , comme les deux autres compères-mercenaires, CHARFI et CHAMMERI, qui dés l'apparition de leurs noms  sur la liste  des personnalités  représentants le mouvement de grève e la faim du 18 octobre, l’ont  vidé de sa logique et son sens, celui d’être radicalement contre la dictature, et cela ne peut-être avec  ces deux vendus, dés l’instant  de leur OPA sur le mouvement du 18 octobre,  tous les volontaires et autres  militant de base, qui sont la seule dynamique possible de toute action de l'opposition tunisienne, ont, à juste raison, tout laissé tomber, l’attentisme des tunisiens et le cannibalisme de la dictature, viennent aussi de ce genre de petites manœuvres, juste pour signaler à ces quelques uns   qui servent de laissez-passer à ce genre d’individus pour les réintégrer dans le bloc démocratique, que les réactions des tunisiens  contre toute action  où ils seront présent sera l’attentisme, c’est normal et naturel, ces collabos décrédibilisent tout  et personne ne peut avoir confiance en eux. où est ce mouvement du 18 octobre par exemple? Il en est où??BLABLABLA grâce à ces individus, qui par leur historique sont capables de faire autant de ravages sur le plan de la mobilisation que l'appareil répressif de ben Ali. Montasser Ouali bouc émissaire mis dans un placard, qui, j'espère sera de la même catégorie d'étoiles que les mouroirs où meurent les emmurés , ces hommes vraiment libres,  d'une Tunisie réduite à sa peau de chagrin, et plus courtisane et câtin que jamais, le félon ben Ali nommât un autre sbire, Haj Klaï, natif d’El Guettar à Gafsa , GAFSA INNAR DJIB IRRIMED,et le tour est joué, sur cette question comme sur d’auteurs, les démocrates seraient avisés d’analyser, sans prendre des gants, les tenants et les aboutissants du mal qui nous anesthésie, commencer par le commencement, c'est-à-dire , avant  toute stratégie d’attaque, clarifier nos rangs, et foutre à la porte tous les pourris  qui autant que la dictature nous désespèrent et pourrissent nos vies.  



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Quand les cons la fermeront , quand les idiots comprendront, quand les tarés se tariront, quand les vendus se lasseront, quand les imbéciles penseront...quand les barbus se raseront , les poules auront des dents, les ânes des ailes, les staliniens une existence, les aliénés une résonnance, c'est drôle tous ces donneurs de leçons qui ânonnent  la démocratie à tout vent, mais une démocratie très spéciale qui n'obéit qu'à leurs codes, et élimine tout ceux qui ne pensent pas comme eux, à ce niveau là , ben Ali aussi a ses raisons de se dire démocrate, selon sa vision, bande d'imbéciles, si vous n'avez pas encore compris qu'il n'y'a qu'une seule VISION de la démocratie, pour qui tant de peuples ont péri, que l'idée de démocratie ne se partage pas, ne se divise pas, ne s'arrange de rien , pas de virgule, pas de parenthèse, pas de bas de page, la démocratie est une idée noble qui ne composera jamais  avec les petits arrangements des usuriers, des épiciers et des chaouchs, en Tunisie ,c'est que vous ne valez pas mieux que le régime qui la  détruit. Il faut espérer une démocratie noble, pour notre patrie,  où les accoutrements, les opinions , les principes, les valeurs, les apparences, les choix des citoyens ne se heurteront à aucun interdit venant  de n'importe quel imbécile qui se sent l'âme d'un inquisiteur, d'un libérateur ou  d'un décideur, il faut espérer des tunisiens vivant dans les limites, et à l'ombre d'institutions,  de lois et du DROIT, tout le droit, rien que le droit, ces principes d’éthique,  qui feront la pluie et le beau,  sur un pays et un peuple dignes de ce nom.

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                                                                               TUNISNEWS

Je n'ai aucune sympathie particulière pour TUNISNEWS, des fois même leurs choix éditoriaux me dérangent, je suis même consterné par certaines pratiques, mais je suis bon public pour tout ce qui se bat pour la liberté, et comme me disait mon paternel, tout est relatif, celui qui aime bien, châtie bien, et en politique  tout est question de sensibilité, ceci dit pour calmer le courroux des pleureuses habituelles, celles qui se prétendent  des icônes de l'information de qualité, c'est quoi encore ce nouveau monstre de "l'information de qualité", qui semble servir de feuille de vigne et de cache sexe à quelques planqués du net tunisien ?Qui ce sont ces lumineux qui  jugent de la qualité, ce sont  les communicants, les diffuseurs de « l'information » du net ? Ou bien les lecteurs ? car dans le premier cas, cela serait tout simplement du conditionnement et du sectarisme, nous autres tunisiens, tous courants confondus, on est de vrais spécialistes ,c’est de  l'affect, cela tient plus du complexe de supériorité  et de la victimisation, que du savoir faire et de la qualité, voilà TUNISNEWS m'énerve des fois, me donne envie de continuer souvent et autant qu'il se peut le travail à mon PETIT niveau, sans cette prétention des clercs péteux, et autres bidons faiseurs de fausse réputations, oui surtout sans eux, leurs bassesses, à force, ça lasse son monde, à force ils justifient toute forme de tutelle sur l'information alternative tunisienne, par n’importe quelle prétention clanique. TUNISNEWS existe et c'est très bien, exiger  la perfection en  ce domaine, tiens de la connerie des habituels gisants, Tunisnews est rentré dans les mœurs et les habitudes tunisiennes, par le travail et l’abnégation,  qu'il suscite  bien de jalousies, sans que ces dernières  nous donnent la preuve de leur savoir faire, me répugne , ces sentiments terre à terre n'ont pas leur place en politique, surtout dans des espaces de combat,  ce sont  l'expression d'une faiblesse évidente, dénigrer pour service non rendu, ou vision contraire, fait régresser le débat des idées.  Je respecte TUNISNEWS, même si je ne suis pas souvent d’accord avec lui, et  son travail au quotidien et je le place au-dessus de tout, toute cette énergie et agit-prop au service de la Tunisie chaque jours que le seigneur fait,  sont gigantesque, oui, dans TUNISNEWS,  je n'aime pas certaines suffisances,  comme tous ces coller-copier des articles de REALITES et des médias tunisiens au service du pouvoir de ben Ali, oui comme  les textes abrutissants d'un BRICK, oui..oui... mais à TUNISNEWS on lit aussi MARZOUKI, MANAÏ, SADRI,CHABBI, OM ZIAD la délicieuse OMMEYA GANNOUCHI, SFAR,HOSNI, BEN JAAFAR ce con  de BOUJEDI,GALLI/ERREKISS,  BEN GHARBIA, DERBALI, HAMROUNI,BILEL,  enfin quoi on lit la diversité de ce que doit être la Tunisie, il ne s'agit pas,  parce que les poils de culs de certaines grandes gueules frisent,  de  jeter l'eau du bain et le bébé avec. Oui certaines personnes furent censurés, parce que les gens de TUNISNEWS sont chez eux, comme tout le monde,  ils ne sont pas infaillibles, comme tout un chacun de nous, ils ont leurs choix, leurs hésitations, leurs peurs, leurs travers, ce sont des gens normaux, comme tout homme digne de ce nom l'est, mais leurs impairs proportionnellement à la qualité de leur travail, de leur sacrifice, leur engagement , c'est vraiment trois fois rien , une goutte d'incohérence dans un océan de disponibilité et d'ouverture. Encore un pseudo-démocrate qui remet toutes ces vérité en cause sur un forum respectable(http://www.nawaat.org/forums/index.php?showtopic=14810), "un démocrate" outré qui se sent pousser des ailes de donneur de brevet de démocratie, et de bons points, vient nous parler, la guillotine dans la main, d'une supposé * O P A De Hachemi Hamedi Sur Tunisnews, les limites démocratiques des islamistes, rien que ça, ce Zabulon ne voit pas la poutre qu'il a dans l'œil, rien que ça TUNISNEWS vendu aux connards du golfe, avec un peu de lucidité et de bon sens, ce sont de ses limites à lui en matière de démocratie, qu'il prendra conscience. Si les articles de ce monsieur ou son clan ne passent pas sur TUNISNEWS, ce qui serait étonnant , s'ils sont meilleurs et qui possèdent un tout petit fond, un peu plus que son pauvre post, s'il n'est pas content de TUNISNEWS, il n'a qu'a nous montrer ce dont il est capable,  nous faire le démonstration de ses capacités de décernement  et nous faire partager ses hautes idées de l'exercice démocratique, en créant son propre site, moi ce qui m’avait le plus étonné, et encore une fois chacun est libre chez soi, c'est que le post de  cet illustre personnage, savait été mis en "annonce" sur ce forum respectable, car  quand un post est mis en annonce par un ou des administrateurs, cela veut dire  que ce post reflète  la position de la ligne éditoriale du site où il est publié, enfin , je discute peut-être pour les petits esprits du microcosme, de choses qui ne me regardent pas, mais Tunisnews ,ce site je  le considère comme une œuvre collective et nécessaire à l'action démocratique tunisienne, personne n'a répondu à ce post, ce post mis en « annonce », comme s'il était normal, les  donneurs de leçons habituels sont-ils d'accord avec lui? auquel cas,  qu'ils nous le disent, qu'ils argumentent ect..., l'ingratitude humaine en général, et celle des tunisiens puissance 10 en particulier, ne m'étonnent pas, mais ce n'est pas une raison de fermer sa gueule en laissant les vers pourrir encore plus le fruit, ce tir groupé  contre TUNISNEWS est à mon avis plus intéressant à débattre et à exposer aux tunisiens, que les frasques des tenants de la dictature de ben Ali, ces truands qui utilisent et usent  les avions tunisiens, les barques tunisiennes, les richesses tunisiennes, les institutions tunisiennes, la constitution tunisienne, l'islam tunisien, la crédulité des saints tunisiens, les femmes, les hommes tunisiens, pour  leurs jouissance privée, le monde entier le sait, les tunisiens pas plus cons que les autres le savent aussi, oui la dictature se permet TOUT, se donne TOUS les droits, droit de cuissage et droit de vie et de mort sur les tunisiens, sur dix millions d'âme, l'exploitation matérielle des biens de notre pays  est digne des rubriques de VOICI, pas même PARIS-MATCH, ce n'est rien  que de l'accessoire, quand l'humain,  de la réalité de la nation tunisienne, fait encore plus pleurer, que l'on en rit...jaune de honte, tout cela,  nous le savons TOUS et , on avancera TOUS , le jour ou on comprendre qu'après SAVOIR en politique,  il faut AGIR, ou au moins ESSAYER d'aller à l'essentiel, on comprendra, ce jour,  enfin une bonne fois pour toute, que la terre est ronde et que personne du net tunisien n'a inventé, ni la pomme de terre , ni l'eau chaude, ni le fil à couper le beurre. Nous savons, nous connaissons, j'abuse de l'utilisation du verbe SAVOIR, parce que je suis un incurable optimiste,  tous les crimes qui nous vident depuis belle lurette, peut-être qu'il est temps d'agir, non? Cela devient épuisant et abrutissant de se regarder le nombril dans une stupide autosatisfaction  de l’apparence  et de l'aboiement, cette foire du faisant semblant d'exister en étalant son impuissance, et en donnant l'impression et l'illusion de faire quelque chose. C'est comme  ces abrutis de smicards, surexploités  comme sous main-d’œuvre,  et qui se payent, en se privant de tout,   de l'apparence, un SMALTO bas de gamme à 600 Euros et qui croient en faisant croire aux autres qu'ils ont changé de statut social, alors que l'habit ne fera jamais le moine, le statut social , le progrès et tout le reste, ne sont pas dans l'illusion qu'on donne de soi, mais dans le travail qu'on accomplit sur soi pour évoluer vraiment et faire évoluer les choses, pour produire des idées, de la culture, de la connaissance et du savoir, pour mobiliser le plus grand nombre des tunisiens autour d'idées qui peuvent pousser à l'engagement et au civisme. J'ai vraiment apprécié à sa juste valeur le dernier article du juge MOKTAR YAHYAOUI, sur les chiens, si on s'abaisse à être des CHIENS, essayons au moins d'être des chiens de combats...pas des chiens galeux, des chiens errants, des chiens de quais, de minables chiens qui cherchent un maître.

 

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9 septembre 2007 7 09 /09 /septembre /2007 22:17


 
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جمهورية قاسم تقدم
 

الدكــــــــــــــــتورة سكسي
في مدرسة الديمقراطية

بطولة :

ناظر المدرسة : زين العابدين بن علي
إستاذة القانون : الدكتورة رجاء بن سلامة
إستاذة الفلسفة : الدكتورة سلوى الشرفي

 



التـــــــــــلاميذ

قاسم قاسـم                  : رئيس الجمهورية قاسم----  تلميذ نصف مقيم
الدكتور الهاشمي الحامدي : رئيس قناة المستقلة---- تلميذ مقيـــــــــــم
الدكتور راشد الغنوشي      : رئيس حركة النهضة----  تلميذ خــــارج
الشيخ الهادي بريــــــك      : رئيس الحوار نات----- تلميذ نصف مقيم
الدكتور منصف المرزوقي     : رئيس حزب المؤتمر----تلميذ نصف مقيم  

 

***


إشكون منكم يا جماعة ما يذّكرشي النهار الأول متاعو في المدرسة ! و رغم فارق السّن بين التلامذة و المدّرسين سأرسم لكم يومي الأول بالمدرسة كما كان حقيقة و بدون خيال ! أما أترابي الأخرين سأترك العنان لرأسي حتى أرسم صورة لكل واحد منهم !

10
سبتمبر 1975 ، فقت فرحان، معجول وقتاش باش نمشي نقرى بالحــــق! فديت من قراية المدّب ! و من الـــــلّوح و من لابز القصب ! في الواقع ، بديت نقرى و نكتب في السنة الثالة من عمري ، قيدوني في الجامع متع الحومة ! كل يوم و على الصّباح نمشي نقرى ...حفظت جزء عاما ! بالكتيبة على اللّوح ! نحفظ قدام المدب و قدام عزيزي.

 وقت الي إرّوح ..نقرى على جدّي ! عزيزي بدى إخاف ربي و إيصلي إموخر ياسر ...كان موش لاهي بالحكاية ، كان كي دخلت أنا للمدّب، أمي كانت إتخاف وقت الي نقرى القرءان على عزيزي ...كانت إتقول : ربي يستر من ها الولد...عارفه باش إموت واحد من الجماعة...إنشاء الله خير ...

 

أما نهار الي حفظت البردة و بديت إنجلجل فيها أنا و جدّي ...أمي من الخوف خرجت و خلّتنا وحدنا ...فهمت من بعد الي أمي إتخاف من الموت لأنو البردة يقراها في الدّفينة ...كانت إتقول لسي قاسم : هز الولد لمدرسة باهية ما فيهاش الحديث متع الموت هذا ...قرّي الولد حاجة أخرى ...صنعة مثلا ..! راهو حتى من الصّمغ ولدك قاسم ماعاش سادو ...ما إتقوليش فاش يكتبو يا راجل ...إسمع يا سي قاسم ...أنا ولدي راهو ما نحبوش يطلع مــــــدب ! أمي ما شافتش جــــــــدي ...يسترق السمع و هو إصلـــــــــــــي !

 

الرّاجل قاعد إتحي و إزكي ...في عوض باش إقول التّحيات الله الزّكيات لله ...أقول يا خرّافة خرّفي ...في الوقت هذاك أنا نعرف إنصلي و المدب علّمنا الصّلاة و كل شيئ ...إمشيتلو ...أشبيك يا جـــدي...... قتلو ...ألتوه ما حفضتش التّشهيد !!!!! إتحملني جدي ...و قال لولدو سي قاسم ...تعرف يا ولد كان موش من قاسم راني كنت باش إنموت كافر ...الولد هذا علّمني الصّلاة و علّمني الشهادة و علّمني القرأن ...قـــــول لزينب تخطانا ...و إتخلينا أصحاب ! يا قاسم يا وليدي...قاسم هذا إنحبــــــــــو إيزيد يحفظ و يحفظني القرأن الكل ! قبل ما إنموت ...بابا ! إحب بوه بشكل كبير...إقولو ...إطول عمرك ...و ربي ما يحرمنى منك ...مازال العمر طويل ! في الليلة هذيك من غدوه باش ندخل فيها المدرسة مات جدي ..بعد لا قرى عليه سي قاسم سورة يــــــــس خمسة مرّة و قريت أنا الي حفظتو من القرأن الكل

 !

La suite sur cette adresse:

http://membres.lycos.fr/elkhadra1/arab.docx
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9 septembre 2007 7 09 /09 /septembre /2007 00:36
Il nous faut une nouvelle stratégie des ressources humaines !
Les pays arabes et africains face à la fuite de leurs compétences
Le monde arabe perd chaque année 50% de médecins, 23% d'ingénieurs et 15% de scientifiques de différentes spécialités, qui quittent leur pays respectifs pour émigrer essentiellement en Europe, aux Etats Unis et au Canada.
C’est ce qui ressort de l'étude réalisée par un centre de recherche égyptien sur "l'avenir du développement dans le monde arabe et les conséquences de la fuite des cerveaux".
Les médecins arabes représentent 31% des médecins exerçant en Grande Bretagne, révèle l'étude, qui souligne que les Etats Unis, le Canada et la Grande Bretagne accueillent ensemble 75% des compétences scientifiques arabes et que, durant les années 70, le monde arabe avait accusé des pertes de 11 milliards de dollars à cause de la fuite des cerveaux.
L'étude met en garde contre les retombées négatives de la fuite des cerveaux sur le développement économique et social du monde arabe et impute les causes de ce phénomène à des considérations politiques, économiques, sociales et personnelles.
Mondialisation
Le phénomène est certes mondial, mais il reste plus perceptible dans un monde arabe, qui a plus que jamais besoin de ses compétences pour relever le défi du développement.
En réalité, depuis les indépendances de la plupart des Etats arabes, les élites n’ont pas arrêté de s'expatrier. La tendance s'est accélérée sous les coups de boutoirs de la Mondialisation et de la crise économique qui frappe de plein fouet ces pays en particulier.
Les chercheurs, les intellectuels et les écrivains vivent une situation difficile. Les salaires sont insuffisants, l'environnement de la recherche n'est pas des meilleurs, dans de telles conditions, il reste difficile de fixer les chercheurs.
Tout le monde est unanime à dire que le phénomène de fuite de cerveaux constitue une “grande perte pour les pays d'origine”.
Il est surtout évident qu’il s’agit d’un élément extrêmement négatif puisque les pays d’accueil n'investissent pas un sou dans la formation des cerveaux qu'ils reçoivent des pays arabes.
Le phénomène, qui touchait auparavant les Algériens formés à l’étranger, s’est progressivement étendu à ceux formés en Algérie. Il a été avancé que l’Algérie a subi une perte d’au moins 40 milliards de dollars uniquement pour la période comprise entre 1992 et 1996.
Crises économiques, taux de chômage élevé, conditions de travail et services sociaux inadaptés, tels sont, entres autres, les causes qui contribuent à l'exode des élites.
Mondialisation oblige, la mobilité internationale des cadres est désormais un fait que d'aucuns tentent de contenir ou de gérer de manière plus appropriée.
Le recrutement de 100 000 étrangers qualifiés coûte à l'Afrique 4 milliards de dollars par an. Le CNES avait avancé une perte d'au moins 40 milliards de dollars uniquement pour la période comprise entre 1992 et 1996.
En Afrique francophone, le problème de la fuite de ces cerveaux concerne différents secteurs de la formation supérieure où l’on assiste à une perte massive des ressources humaines.
La fuite des cerveaux ou l’exode des compétences africaines.
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) estime qu’entre 1960 et 1975, ce phénomène a concerné sur 27.000 personnes. De 1975 à 1984, ce chiffre a atteint 40.000.
Des élites captées par des pays développés dont la demande en matière grise est de plus en plus croissante et qui optent désormais pour des programmes d'immigration sélective.
Or, sans une réflexion sur les filières à promouvoir et la capacité d’accueil de chaque pays du continent, on continuera sans doute à assister au gaspillage et à la fuite des cerveaux africains qui ne feront que renforcer l’écart entre pays riches et pays pauvres.
Dans un rapport publié par Alain Coulon et Saeed Paivandi intitulé : « Les étudiants étrangers en France : L’état des savoirs », et précisément au sujet de l’exode des compétences, il apparaît que cette dernière question est l’une des plus importantes entre la France et les pays africains.
Selon le résultat de l’OCDE pour l’année 2003 toujours dans ce rapport, environ 400.000 spécialistes des pays du Sud rejoignent chaque année les Etats-Unis, l’Union Européenne et le Japon.
Depuis 1990, ce sont au moins 20.000 personnes qualifiées qui quittent le continent chaque année.
Ce n'est pas de cerveaux qu'il s'agit, mais de cadres qualifiés, d'enseignants, de chercheurs, d'industriels, dont on peut penser que leur absence fait cruellement défaut.
La situation de la Tunisie
Ainsi, "transfert de compétences" ou "exode de compétences" semblent plus adaptés à la réalité tunisienne.
D'ailleurs, il faut signaler que ces termes ont été introduits lors de la réunion d'experts de la Conférence mondiale de la Population, qui s'est tenue en Tunisie, et au cours de laquelle les participants ont estimé qu'il importait également de prendre en considération tous les travailleurs qualifiés.
De 40.000 à 50.000 migrants tunisiens débarquent chaque année en Europe. Il y a aussi près de 30.000 autres qui rejoignent le Vieux Continent dans le cadre du regroupement familial.
La Tunisie est l'un de ces pays qui ont des taux de scolarisation très élevés. Notre pays a vu le nombre de ses diplômés du supérieur passer, en 10 ans, de 5.000 à 60.000, auxquels s'ajoutent les diplômés des filières de formation professionnelle, qui sont passés, au cours de la même période, de 20.000 à 75.000.
Avec son tissu industriel constitué en majorité de PME, un taux d'encadrement relativement faible et une décélération des recrutements dans l'administration et les entreprises publiques,  la Tunisie  aurait du mal à trouver des emplois aux 100.000 nouveaux demandeurs qui arrivent, chaque année, sur le marché du travail.
Pour notre pays, comme pour les autres pays du Sud confrontés au problème du chômage, l'«immigration temporelle», préconisée par l'économiste français Philippe Fargues, pourrait constituer une solution.
C'est au-delà des projets de mobilité interuniversitaire qui permet aux étudiants et aux chercheurs d’améliorer leurs outils de travail en même temps qu’ils s’inscrivent dans une dynamique de recherche et d’échanges pluridisciplinaires et interculturelles.
C'est une question de maintien des ressources humaines qui demeure pour l’Afrique un problème crucial, car comment penser le développement et l’exploitation des richesses du continent si celui-ci n’arrive pas à mettre sur pied une politique efficace pour garder ses meilleurs cadres ?
Faut-il culpabiliser les élites qui quittent leur pays pour d’autres cieux ? Voir une élite ayant bénéficié des formations coûteuses financées par la collectivité nationale s’installer durablement à l’étranger ne peut pas et ne doit laisser personne indifférent.
Combien de personnes n'ont-elles pas entendu dire qu'il n'y avait pas de besoins pour des profils aussi pointus que le leur ?
Le contact avec les Tunisiens de l'étranger est une priorité nationale et sur le plan de l'enseignement, par exemple, des programmes tel Tokten du PNUD permettent de financer les interventions en Tunisie d'enseignants-chercheurs tunisiens installés à l'étranger.
Par ailleurs, le décret du 6 septembre 1993 propose la nomination au grade de professeur de l'enseignement supérieur des enseignants et chercheurs tunisiens exerçant dans les universités ou les centres de recherche étrangers avec un grade équivalent et ayant acquis une notoriété scientifique reconnue.
Ce dont on a besoin, c'est
- Un programme visant à susciter le retour des compétences ou leur contribution judicieuse à partir de l'étranger.
- Une revalorisation des statuts des chercheurs, scientifiques, cadres et autres professionnels qualifiés.

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6 septembre 2007 4 06 /09 /septembre /2007 21:12


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الحلم الامبراطوري الكوني الامريكي حقيقة ام وهم ؟



جمال محمد تقي

 

اذا كانت الهند درة التاج البريطاني الذي كان يملك ويحكم الامبراطورية صاحبة الارض التي لا تغيب عنها الشمس فان امريكا كانت الابن الذي شب عن الطوق وتجاوز اباه واقام لاحقا عليه الحجر بعد ان جرده تدريجيا من كل صلاحياته خاصة وان الارض الجديدة التي عمل عليها الابن والتي ترعرع فيها قد منحته افاق جديدة وقدرات بكرية غير مستهلكة استثمرها بادوات حديثة استأنف بها وبسرعة فائقة دورة التراكم المعرفي والتكنلوجي وجعلها غير منغلقة بل تاخذ شكل متصل من الدورات الحلزونية المتواصلة والتي تستوعب الارض وما عليها وما تحتها مندفعة نحو الكون كله!

 

قرنان مرى على مرحلة الاستقلال المادي والروحي الناجز كليا للولايات المتحدة الامريكية عن امبراطورية المملكة المتحدة اختصرت خلالهما مسارات كل من سبقها من امبراطوريات كانت قد مرت على البشرية من ـ الاسكندر ذو القرنين الى التاج البريطاني ـ بتميزها بقرنها الكوني الجديد، اي انها تجاوزت مراحل الامبراطورية العابرة للقارات والامبراطورية الارضية الى حالة نوعية جديدة بتحولها نحو امبراطورية كونية زمنها متواصل مع عمرها الامبراطوري الاول اي ان قرنها الثالث القرن الواحد والعشرين هو محطتها الاخيرة نحو حلمها هو مجالها لتحقيق ذاتها بامبراطورية كونية لا امبراطورية بعدها!

 

  بعد ثورة وحرب الاستقلال التي قادتها طبقة الراسمالية المحلية الامريكية العليا بالتحالف مع الراسمالية المتوسطة والصغيرة، فتحققت من تفاعل هذه الخلطة الطبقية انجازات ديمقراطية برجوازية التف حولها جمهور العمال والمزارعين والمعدمين وحققت في بدايتها مكاسب تؤطر لانطلاقة واثقة وغير محددة بقيود، وكان حينها للتنازع الاستعماري الانكليزي الفرنسي دورا ايجابيا لمصلحة التطلع الامريكي، الذي اخذ شكله التنازعي  بعدا اخر بعد نجاح الثورة الفرنسية في 14 تموز 1789 فكانت المضامين الثورية والشعارات البراقة للثورة ـ الحرية، العدالة، الاخاء، المساواة ـ  تلعب دورا في اعطاء زخم من التضامن البرجوازي الديمقراطي الذي وضع الثورة الامريكية في بؤرة تعاطف القوى الصاعدة في اوروبا كلها.

 

ثورات برجوازية ديمقراطية تعلن انفراد الراسمالية المحلية الكبيرة بالسلطة على حساب النفوذ السياسي للاقطاع وبقاياه، بعد ان اعلن ومنذ زمن افلاسه الاقتصادي، يقابله تحديث وانتشار بكل الاتجاهات للنهب والاستلاب الاستعماري الامبريالي والاستعبادي وبشكل لم يسبق له مثيل ـ الثورة الفرنسية والامريكية ومن ثم الالمانية ـ  لشعوب العالم الاخر العالم غير المتحضر بحسب الرؤية المركزية للامبريالية ومراكز ثقلها في ذالك الحين بريطانيا وفرنسا ومن ثم امريكا والمانيا واليابان!

 

قرنان مضيا استطاعت  بهما امريكا ان تؤسس لنفسها اخطبوطا موازيا لامبراطورية الاب وهاضمة له مع تمثيله غذائيا لجسدها  ـ امبراطورية صاحبة الجلالة ـ  وتجاوزته بعد ان قزمت كل الامبراطوريات المعاصرة له لتؤسس بتفوقها واحتوائها قاعدة اقتصادية وعسكرية وثقافية نحو القرن الامريكي القادم وبكل معانيه القرن الواحد والعشرين!

 

 لم تكن المسافة الزمنية كبيرة بين استقلال امريكا كليا وبين انطلاقتها الامبراطورية الاولى ـ امبراطورية عابرة للقارات ـ  بل لم يمر عام واحد على استقلالها حتى اخذت الراسمالية التجارية الامريكية بالتحرك نحو الشرق وذلك بارسال سفنها التجارية مطالبة بنصيبها في التجارة الدولية الرائجة والمدهشة بارباحها الخيالية، اضافة الى دور سفاراتها وقنصلياتها وبعثاتها التبشيرية التي اخذت تجوب بلدان الشرق من اليابان والصين وكوريا والفلبين الى الشرق الاوسط ناهيك عن حدائقها الخلفية في امريكا الجنوبية، اما الجيوش الامريكية فقد كانت مشغولة بتوحيد الولايات غير المتحدة باتجاه الغرب الامريكي وما ان وصلت جيوش الولايات المتحدة الى شاطيء المحيط الهادي حتى ابتدأ الدور الامريكي ينشط عسكريا ايضا في شؤون الشرق الاقصى كحليف ومنافس للدول الاستعمارية التي سبقته الى افاق المنجم الامبراطوري!

 

الطفرة الامبراطورية

 

نعم لقد تحققت كل عوامل الطفرة الامبراطورية لدى الولايات المتحدة الامريكية فلكل نوع امبراطوري جديد عوامل وخصائص، بريطانيا كان لها عوامل الريادة في الثورة الصناعية بوفرة خامات الحديد والفحم اضافة للموقع العبقري والقدرة العسكرية البحرية التي لا تضاهيها قدرة، وكل الامبراطوريات الاخرى وعلى مر التاريخ من الطراز القاري الى العابر للقارات الى العالمية السائدة اي التي تملك وتحكم زمام الارض ببرها وبحرها وجوها، تشترك بخصائص مشتركة منها:

 

1 ـ تناقضات المركز والاطراف.

2 ـ القدرة على تجنيد من يخوض حروبا بالانابة عنها.

3 ـ  القدرة البشرية والتنظيمية على تجهيز الحملات المتتابعة.

4 ـ  وجود مصادر قوة تروي التفوق الامبراطوري او تكون هي ذاتها حافزا امبراطوريا  ـ مواقع تجارية اجبارية، خامات معدنية كالذهب والحديد اوالنفط  او زراعية كالقطن والتوابل والقهوة والكاكو والاخشاب، تفوق عسكري يؤدي للاستحواذ على الثروات، تفوق معرفي وتكنلوجي.

5 ـ لا امبراطورية بدون جيوش تختزل كل انواع الحداثة في عصرها.

 6 ـ كل مراكز الامبراطوريات هي مراكز اشعاع بخصائص مختلفة وهي مراكز جذب عالمية لكل قدرات الاطراف.

7 ـ  كل تآكل امبراطوري يبدا بالاطراف وينتهي بسقوط المركز!

 

امريكا تشكل بانتقالتها الى مرحلة التفرد الامبراطوري بالعالم والمأخوذ بالنزعة الكونية التي تسبغ على امبراطوريتها كيفية لم تعهدها اي امبراطورية اخرى في كل مراحل البشرية تطورا تكون قد انجزت طفرة امبراطورية تشبه النقلات النوعية التي تحصل بالصبغات الوراثية والتي لا بد من توافر تراكمات كمية مصحوبة بعوامل مساعدة لتحققها، واذا تابعنا مسلسل ولادتها ومناخ رحم تلك الولادة وتراكمات مسارها التاريخي والاقتصادي والسياسي والاجتماعي والفكري وحالتها الحاضرة ومؤشرات عملها المستقبلي سنجد حتما اجابات لعلها شافية لهذه التقييمات والتصنيفات التي تزكيها قراءة الحاضر غير المجتزئة عن الماضي القريب والبعيد.
 

امريكا امبراطورية قارية اولا:

اي انها سيدة على كل الاقليم القاري التي تنتمي اليه وباشكال متعددة وهي متمددة على حساب جيرانها عسكريا واقتصاديا وثقافيا وسياسيا من هاواي الى غرينادا الى الاسكا الى خضوع واملاءات سياسية وتدخلات واضحة في كل شؤون دول الحديقة الخلفية لها  الى هيمنة استثماراتها عليها او تزاوجها كما الحال مع كندا مثلا!

 

امبراطورية عابرة للقارات ثانيا:

كانت اول مواجهة عسكرية امريكية خارج حدود اقليمها القاري هي تلك الحملة التي نفذت على امارة طرابلس الليبية عام 1803 تحت ذريعة القضاء على القرصنة البحرية التي تنطلق من السواحل الليبية، علما ان امريكا جاءت الى البحر المتوسط  ولم يكن لديها بعد اسطول قوي لكن تجارها وقادة بعثاتها التبشيرية كانوا يستعينون بالحماية البريطانية وقت اللزوم، وعندما حصلت مشاكل واحتكاكات بين البحارة الامريكان وخفر سواحل الامارة حاول القنصل الامريكي في الاسكندرية بالاتفاق مع حماية الاسطول الامريكي التجاري الصغيرتجهيز حملة عسكرية ضد طرابلس بدعم بريطاني خفي بهدف تغيير حاكم الامارة وتنصيب احد اقربائه كي يكون خاتما طيعا للمصالح الامريكية وفعلا سارت الحملة لمحاصرة طرابلس لكن انصار الامير يوسف باشا الطهروماني استطاعوا السيطرة على اكبر سفن الحملة واسروا اكثر من 300 من بحارتها، وعمل يوسف باشا على تشكيل اسطول صغير للتصدي للحملة ساعده على تبديد الحصار المفروض عليه، وعندما وصلت الاخبار الى وشنطن اصدر الرئيس الامريكي جيفرسن اوامره بايقاف الاعمال العدائية ضد الامارة وسحب السفن الامريكية الى لاسكندرية والشروع بمفاوضات مع الامير يوسف باشا، وتجاوب الامير يوسف مع هذه الخطوات موضحا انه ليس لامريكا او غيرها التدخل لتغيير حكام الاقليم وطالبهم بالتخلي عن دعمهم لاحمد باشا الطامع بالحكم، وفعلا كانت النهاية دبلوماسية تعلمت امريكا منها ولكنها لم تتعض، كما يقول هيغل: اننا نتعلم من التاريخ واننا لا نتعلم منه!

 

كانت النتائج الميدانية قد تحققت بالتمام عام 1805 حيث تم اطلاق سراح البحارة الامريكان مقابل فدية مالية، واقامت تمثيل قنصلي لها في طرابلس، وتعهدت بعدم التدخل بشؤون الحكم!

 

اما النتائج العامة للحملة فهي ان امريكا اندفعت بعدها لانشاء اسطول بحري عسكري قوي، وحرصت على التغلل الدبلوماسي على طول وعمق الشريط الساحلي للبحر المتوسط، تزايد فضول الامريكان في التعرف والاحتكاك والتدخل بشؤون شعوب العالم الخفي ومجاهيله ـ العالم غير المتحضر ـ بعد ان انتشرت كتابات وقصص واساطير الاسرى الامريكان في كل انحاء امريكا وقتها، حسب ماذكره المؤرخ الامريكي آرثر جيرنستون!

 

اما الشرق الاقصى فحدث ولا حرج لان الامر فيه اخذ طابعا عسكريا مباشرا وشاملا لم يسبق ان رأى مثله الشرق الاوسط او غيره من بقع ومناطق النفوذ والاستعمار، فما ان استقرت الامور للجيوش الامريكية على سواحل الضفة الاخرى من القارة الامريكية اي سواحل المحيط الهادي حتى توالت الحملات، وهنا سنستعرض قائمة مأخوذة من نشرة وزارة الخارجية الامريكية الصادرة في 31 يوليو 1950 نشرت وقتها كتبرير للتدخل المسلح في كوريا، وتشمل القائمة 43 غزوة في اسيا والمحيط الهادي جاء بيانها كما في الجدول التالي الذي يبين المكان والسنة ثم الغرض من الحملة:

 

المكان (والسنة)                                الغرض من الحملة      

                         

جزيرة سومطرا ( 1832): لمعاقبة الوطنيين بسبب هجومهم على سفينة امريكية والاستيلاء عليها وقتل بحارتها.

جزير فيجي (1840 ): لمعاقبة الامريكيين بسبب هجوم شنوه على الامريكيين.

ساموا (1841 ): لماقبة الوطنيين بسبب مقتل رجل ابيض.

اليابان (2ـ 1853): لعقد معاهدة تجارية.

الصين (1854 ): قامت القوات الامريكية والبريطانية بعمل مشترك اثناء الحرب  الاهلية في الصين لحماية الرعايا الامريكيين والبريطانيين.

جزر فيجي( 1855): لحماية ارواح الامريكيين.

الصين (1856): لمنع الحاق الضرر بالمصالح الامريكية.

جزر فيجي (1858): لمعاقبة الوطنيين بسبب مقتل امريكيين.

الصين (1858): لاعادة النظام في شنغهاي.

اليابان (1853): للحصول على تعويض بسبب هجوم مفاجيء زورق امريكي.

اليابان (1864): لفتح مضايق شيمونوسيكي بالاشتراك  مع دول اخرى.

فورموزا (1867): لمعا&#

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