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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 19:56
   
http://abbd1990.jeeran.com/asma-allah-old/02arheem.jpg
L’intention
 par Tariq Ramadan

 

 

Voilà, et le mois commence. 

 

Un autre mois qui ne ressemble à aucun autre. On y entre avec la conscience, le cœur et le corps. Quelque chose va changer, quelque chose a changé…quelque chose doit changer. La clef de ce mois est dans notre esprit…Au seuil de ce mois notre intelligence questionne notre intention, nos intentions.

 

Le sens du jeûne est universel … « O vous qui portez la foi, le jeûne vous a été prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés… » et il interpelle chaque cœur profondément, individuellement, nécessairement. Pourquoi se priver quand, à l’abri du regard des autres, on pourrait boire, manger, s’oublier ?... Pourquoi ?

 

 

Le jeûne appelle notre cœur à vivre et à jeûner pour l’Un, pour soi, avec l’intention de se retrouver. A l’abri de tous. Le ramadan, c’est la transparence et la sincérité quant à soi. Etape après étape, jour après jour, être avec Dieu, avec soi, à la lumière du Livre et de l’Envoyé…essayer de se reprendre en main, de s’éduquer. Son corps, sa langue, son cœur. Le jeûne est le chemin qui ramène à soi.

 

 

Il faut aussi apprendre à donner. De tout son être, de tout son cœur. Le ramadan, c’est le don et la générosité quant à autrui. Apprendre à donner de son temps, de ses sourires, de ses qualités et de son argent. Faire silence sur la haine, l’agressivité et la colère et dire, répéter, murmurer les mots de l’amour, de la tendresse et de l’affection.

 

 

Prendre pour soi, donner à autrui… avec la même intention d’aimer le Très Rapproché, d’entrer dans Sa Paix et de se réconcilier avec le sens de la vraie vie. Que votre jeûne soit beau, profond, serein… à la mesure de vos plus belles intentions.

 

 
Affectueusement, fraternellement.
 
 *************************
Ramadan et Karantita

Akram belkaid

 

Sortir du lit à l’heure habituelle parce que l’on a toujours pensé que se réveiller bien avant l’aube pour s’empiffrer en attendant de pouvoir distinguer le fil blanc du fil noir, c’est un peu tricher et qu’il ne sert à rien, alors, de jeûner la journée. Il faut, nous est-il dit, ressentir (ou essayer de le faire), pendant vingt-neuf ou trente jours, ce qu’endurent le pauvre et le mal-nourri. Alors, à quoi bon le « shour » ? De toutes les façons, étrange paradoxe, entre le sommeil et la nourriture tardivement nocturne, choisir le premier, c’est se donner les moyens de mieux résister à la faim diurne.

On se lève donc, l’esprit aiguisé mais avec le ventre qui gargouille déjà et la calculatrice mentale qui tourne à plein régime. Voyons, hier, c’était le troisième jour. Il en reste vingt-six (toujours rester optimiste en pariant sur un mois lunaire court…). Bon, allez, courage, la semaine prochaine, à la même heure, il n’en restera plus que dix-neuf, presque la moitié… Et ce soir même, vers vingt-heures, on lancera - à voix haute, pour faire rire et s’amuser de cette innocente transgression - « et de quatre ! » en imitant un footballeur qui serre le poing, lève le coude et crispe ses mâchoires en signe de satisfaction.

Dans la rue où flotte un petit parfum bienvenu d’été indien, on marchera moins vite que de coutume. S’économiser, ne pas chercher noise à la soif car c’est bien elle la plus dangereuse et la plus sournoise. Ah, regrets. Jeûner en décembre : une promenade ! N’existe-t-il aucun exégète téméraire et subversif capable de décider que l’hiver est désormais l’unique saison du jeûne et, pendant qu’on y est, que quinze jours sont largement suffisants ? Vous froncez les sourcils ? Mais, je plaisante, bien sûr !

Dans le métro, de toutes les molécules odorantes qui flottent, on réalise que ses narines captent surtout les effluves douceâtres des viennoiseries industrielles. Et là, le tube digestif attaque et prend le contrôle du cerveau : « ce soir, lui ordonne-t-il, à l’heure du ftour, il faudra des croissants et pas n’importe lesquels : fourrés aux amandes et à l’eau de fleur d’oranger ». Convoquée d’urgence, la salive inonde le palais.

On déglutit et on se souvient, amusé, des interminables discussions d’enfants à propos du jeûnant et du mangeant. « Si tu avales ta salive, tu es un faâtar » ; « Et si tu te mets de l’eau de Cologne, c’est la même chose ! ». Et dire que des enfants devenus grands discutent des heures sur internet pour savoir si l’on est un mangeant après s’être brossé les dents le matin.

Dans le hall paysager qui sert de plateau de travail, il est douze heures trente et on fait mine d’être absorbé par les fenêtres qui s’affichent sur l’écran de l’ordinateur. C’est le grand moment de la journée, celui où le collègue s’interroge sur le lieu de son déjeuner. « Tu viens ? », nous demande-t-on quand le choix est fait. « Tu nous fais la g… ? » est le reproche qui fuse quand on décline poliment. On s’explique, à la fois gêné et résigné car l’on devine déjà le flot d’interrogations et de commentaires qui vont se déverser.

« Et vous ne mangez rien de toute la journée ? ». On opine, en notant mentalement le « vous ». « Mais, vous pouvez quand même boire ? », s’informe la compatissante. « Non ? Mais ce n’est pas possible ! » s’exclame-t-elle avec une surprise non feinte mais pareille à celle de l’année dernière lorsqu’elle avait posé la même question. « Ça doit être un super moyen pour maigrir », lance le pragmatique revenu de vacances avec un pneu un peu trop visible autour de la taille. « Vous êtes quand même des masochistes », tranche l’un d’un ton définitif qui n’appelle aucune réponse ni justification. « Moi, j’aimerais bien essayer. Je suis sûre que ça a du sens. Gandhi aussi jeûnait », tempère en souriant une adepte des médecines douces.

Le tour de force, c’est d’arriver à faire oublier la chose. Ne pas en parler, ne pas en jouer. Faire en sorte que celui qui entend déjeuner à sa table de travail ne soit pas saisit par un sentiment de culpabilité. La faim volontaire dans un pays où rares sont les personnes qui font encore carême provoque souvent le respect et « la ramener » est une réelle tentation. Le défi ? Un jeûne tranquille et (presque) silencieux.

Le plus souvent, on y arrive au bout de quelques jours et l’on se retrouve, vers treize heures, cerné par d’agréables fumets. A droite, des sushi noyés dans une sauce de soja, à gauche, une soupe de légumes bios, devant soit, c’est-à-dire à l’ouest, nouilles chinoises grillées, derrière, felafels et homous libanais. On capte tout et on comprend pourquoi le jeûne est si nécessaire à « la pleine conscience ».

Sortir dites-vous ? Facile à dire. Marcher est effectivement une solution mais là aussi. Kebab à droite, Rôtisserie devant, Pizzeria à gauche. Et encore et toujours la salive. Non, mieux vaut rester à son poste de travail. Jeûne et étude : l’un des meilleurs djihads. On lit, on se concentre mais le homous fait des ravages. La mémoire olfactive est en ébullition et par le jeu chaotique des synapses, un goût remonte brusquement à la surface : Karantita.

D’autres écriraient Garantita ou Galentita mais qu’importe le nom. Farine de pois chiche, des œufs et surtout, surtout du cumin. Enfoncée, que dis-je, écrabouillée, la socca niçoise. Les matchs de football sur les hauteurs d’Alger, la part de Karantita avalée brûlante et sans pain. La seconde, qui cale l’estomac et la troisième que l’on fait passer avec de l’harissa. Vite, téléphoner à l’autre bout de la ville, à un jeûnant qui sait bien des choses. Expédier les salutations d’usage, les « ça va, pas trop dur ? » et en venir à l’essentiel à moins de cinq heures de la libération : Où trouver de la Karantita à Paris ?

Silence à l’autre bout du fil. Puis grosse colère. « Tu le fais exprès, c’est ça, hein ? La dernière fois, tes histoires de pâtisseries algériennes m’ont fait cavaler dans toute la ville, mais là ça ne marche pas. » On insiste, on dit que c’est ce qu’on veut pour ce soir (oubliés les croissants aux amandes). Rien n’y fait. Combiné raccroché au nez, on se jette sur google. Longue traque (les papiers à relire attendront). Bingo ! Rue Raymond Losserand, Paris, quatorzième arrondissement. Allez, on s’en va au galop. Papiers expédiés et excuse trouvée : la karantita n’attend pas.

P.S : Saha ramdanekoum.

Le Quotidien d’Oran, jeudi 13 septembre 2007

Akram Belkaïd

Journaliste à la rubrique internationale du quotidien la Tribune, Akram Belkaïd est l’auteur du livre « Un regard calme sur l’Algérie » aux éditions du Seuil.


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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 09:47



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Tunisie : L'ONFP lance un appel d'offre pour lutter contre le SIDA

Dossier sur le SIDA en Tunisie, Risques réels et impact macroéconomique énorme de l’inaction

 

L'Office National de la Famille et de la Population ONFP se propose de lancer un appel d'offres international N°ONFP/GF 01/2007 pour la conclusion d'un marché cadre de 2 ans, afin d'acquérir des préservatifs masculins.

Cette emplette entre dans le cadre de l'accord avec le Fonds Mondial pour la lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme, dans le cadre de la convention N°TUN-607-G01-H.

Selon la DSSB59 et l’ONUSIDA60, la Tunisie est parmi les pays où l’épidémie est peu active puisque que le virus n’est pas répandu, actuellement, dans la population générale et que l’infection au VIH existe à un niveau faible dans les sous populations dont le comportement présente un risque élevé de contracter ou de transmettre le VIH.

En fait, la Tunisie consacre la moitié du budget de l’État et le cinquième de son PIB aux secteurs sociaux. Cela concerne en premier lieu les services d’éducation (20% du PIB) et de santé (8,1% du PIB en 2002).

Ce qui s’est traduit par une amélioration des indicateurs de la santé et de l’éducation. Si on ajoute l’indicateur de la promotion de la femme, certainement que la corrélation va s’améliorer.

Le premier cas de VIH/sida en Tunisie date de 1985. Selon la DSSB, entre 1985 et 2005, près de 1 299 personnes ont été déclarées officiellement atteintes, dont 863 au stade de sida, soit une proportion de prévalence de 1 cas/10 000 habitants.

Toutefois, il faudrait revoir le système de surveillance puisque près de 50% des patients sont découverts à un stade avancé de la maladie, signe d’une insuffisance des capacités du système de surveillance à dépister les cas de séropositivité.

Une remarque : le VIH/sida est la maladie des pauvres en Tunisie.

62% des PVVIH sont chômeurs, 18% disposent d’un emploi précaire (femme de ménage, aide-maçon, commerçant ambulant, ouvrier non qualifié…), 14% bénéficient d’un emploi stable (ouvrier qualifié, cadre moyen), 6% femmes au foyer, environ 90% proviennent d’un milieu socio-économique défavorisé et 4/5 arrivent à survivre grâce au soutien de la famille.

Si on risque de devenir un pays à haut risque, ce sera pour plusieurs raisons, dont la jeunesse de la population (près d’un tiers de la population tunisienne a aujourd’hui entre 15 et 30 ans).

Durant les années à venir, cette catégorie de la population, la plus concernée par la vulnérabilité face au VIH/sida, augmentera en nombre et en poids dans la population.

Avec l’évolution des mœurs, les jeunes se marient de plus en plus tard, alors même que leur perception de la sexualité est moins traditionnelle que celle des générations précédentes.

La Tunisie peut craindre une augmentation spectaculaire du nombre des infections dans les années à venir à cause :

- D’une part, de la faiblesse des systèmes de surveillance et le manque de projets de recherche socio comportementale, associés à des services de dépistages très limités ne permettent pas de mieux comprendre la portée réelle de l’infection au VIH et de son impact.

- La non disponibilité des préservatifs dans les universités, les hôtels et l'absence de distributeurs automatiques de préservatifs et le prix sont des facteurs qui rendent difficile leur utilisation, bien que la religion soit un facteur incitant à leur utilisation.

- D’autre part, à cause de la libéralisation de la vie sexuelle, le développement des relations extraconjugales, le développement de la prostitution illégale dans les grandes villes et les villes touristiques, la cherté des préservatifs qui demeurent vendus uniquement dans les pharmacies, à un prix moyen dépassant 3.500 DT les 3 unités et le tourisme sexuel.

Ce tourisme est plutôt un tourisme balnéaire et non un tourisme sexuel. Néanmoins, le tourisme sexuel existe et est appelé à augmenter en Tunisie vu l’augmentation de la prostitution clandestine de luxe.

Une situation qui n’est pas trop préoccupante pour le moment, mais qui a fait le sujet d’études sur l’impact d’une éventuelle propagation endémique.

L’impact macroéconomique du VIH/sida dans la région MENA a été analysé pour la première fois dans une étude de la Banque mondiale en 2003.

La Banque mondiale a publié une étude cherchant à estimer les coûts économiques potentiels d’une propagation du VIH/sida dans la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, région de faible prévalence.

Les auteurs ont cherché à estimer l’impact macroéconomique du VIH/sida dans 9 pays du Moyen Orient et d’Afrique nord (Algérie, Djibouti, Égypte, Iran, Jordanie, Liban, Maroc, Tunisie et Yémen).

Les principales conclusions de l’étude sont que le risque de propagation du VIH/sida dans la région est réel et que l’impact économique de l’épidémie pourrait être considérable.

Les auteurs estiment qu’entre 2002 et 2025, les taux de croissance pourraient perdre entre 0,2 et 1,5 points par an et, en 2025, le PIB pourrait être réduit de 35% par rapport à son niveau en 2002.

Les dépenses publiques de santé pour traiter toutes les maladies liées au VIH/sida pourraient coûter 1,2% du PIB/an en 2015.

Les auteurs de l’étude ont développé un modèle de croissance optimale pour évaluer les risques et impacts macroéconomiques d'une propagation de l'épidémie du VIH/sida par deux modes de transmission : les rapports sexuels et le partage des seringues.

L’étude estime les coûts de l’inaction pour les économies de la région et recommande une intervention immédiate des autorités publiques pour lutter contre l'épidémie par une distribution gratuite des préservatifs et des seringues.

Dans le cas de la Tunisie, le modèle estime que le VIH/sida risque de s’amplifier dans les années à venir et donc d’avoir un impact économique considérable sur la croissance démographique, les dépenses de santé, la croissance et la production.

Les estimations sont les suivantes :

- Taux de prévalence du VIH/sida moyen en l’an 2015 de 4%

- Réduction de la force de travail de 3,5%

- Réduction du taux de croissance du PIB pour la période 2000-2025 de 0,34% par an, en moyenne

- Réduction de la production de 45% (2000-2025)

- Augmentation des dépenses de santé liées au VIH/sida de 1,2 % du PNB en moyenne en 2025.

L’étude montre également les gains d’une intervention préventive à travers un élargissement de l’utilisation des préservatifs de 30% et de l’utilisation de seringues propres de 20%.

Priorité à la prévention

Les pays de la région partent d’un niveau relativement bas de prévalence. Cette situation privilégiée par rapport à la plupart des autres pays du monde est une opportunité unique qu’il leur faut saisir car les actions préventives sont beaucoup moins chères, surtout en vies humaines, que celles qui doivent être mises en place une fois l’épidémie installée.

Or, la trithérapie a été introduite au détriment de la prévention. Ce qui est grave au niveau du risque de propagation du sida.

De plus, les dépenses de la trithérapie peuvent être assumées par le budget de l’État tant que le nombre de malades du sida reste très limité. «Le budget alloué au Programme Nationale de Prévention et de Lutte contre les IST/sida prend déjà entièrement en charge les coûts de traitement des patients.

Cet effort financier réduit d’autant les capacités d’investissement dans les opérations de prévention. Au fur et à mesure que le nombre de malade augmente, le financement des soins par l’État risque de devenir de plus en plus difficile.

Il nécessitera l’implication effective de nouveaux partenaires et la mise en place de mécanismes multisectoriels pour une mise en œuvre adaptée aux évolutions»

En plus, en Tunisie, l’implication du secteur privé dans le domaine de la prévention et de la lutte contre le VIH/sida demeure très limitée. Les quelques initiatives constatées émanent de sociétés multinationales implantées en Tunisie.

L’expérience internationale a bien montrée que le VIH cède du terrain en présence d’interventions déterminées et concertées.

Pour cela, il est nécessaire de mener des actions de prévention, de traitement, de prise en charge et d’atténuation de l’impact de manière simultanée et non séquentielle.

Cette démarche exige de renforcer les ressources humaines et institutionnelles et la mise en place de stratégies multisectorielles et régionales.

Ce n’est que dans cette mesure que l’Afrique du nord pourra atteindre en 2015 l’objectif du millénaire pour le développement qui vise à stopper la propagation du VIH/sida et à en inverser la tendance actuelle.

Les mesures adoptées face au VIH/sida : Les principales mesures prises par les autorités publiques en Tunisie sont :

1987 : Lancement du Programme National de Lutte contre le VIH/sida (PNLS)

1988 : Généralisation du dépistage systématique sur les dons de sang

1998 : Intégration de la prise en charge des MST dans le PNLS devenant PNLS/MST

1998 : L’installation d’un système de surveillance épidémiologique du VIH/sida

2000 : Généralisation de la trithérapie anti-rétrovirale à tous les patients séropositifs

Il est notable que le nombre de tunisiens atteints par le SIDA, selon les statistiques officielles, ne dépasse pas 3.000 cas en 2007.

Pourtant, face à un avenir incertain du point de vue de la dynamique de l'épidémie du VIH/sida, la région MENA, et donc la Tunisie, serait meilleure si la politique d'intervention qui a été simulée dans l’étude était adoptée.

L’implantation d’une politique interventionniste peut être donc considérée comme une forme d’assurance contre les risques de propagation de cette épidémie.

SAIDI 19-09-2007
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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 09:34
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La voix de son maître
Par
RIM
 
A peine rentré de Tel Aviv, où il est resté trois jours plein à apprendre les leçons de ses maîtres sionistes, Kouchner déclare sa volonté de faire la guerre à l'Iran, menaçant et gesticulant, pensant que son pays a encore les moyens d'entreprendre des guerres coloniales.
 
La situation de la France, toute sarkozienne soit-elle, est faible, et ce n'est ni Kouchner ni son patron français qui vont pouvoir la relever.
 
Ce ne sont pas les quelques réalisations marginales mais médiatisées qui vont aider la diplomatie française à dissimuler son incapacité à se démarquer des Etats-Unis.
 
Au Liban, par exemple, la diplomatie sarkozienne a essayé de se démarquer de Chirac et des Etats-Unis, en organisant la conférence de St Cloud, en présence de représentants du Hizbullah. Le ballet estival des Français à Beirut n'a rien amené, au contraire, puisque le dernier coup de vent de Kouchner, venu de Tel Aviv et en route vers la France, n'a dévoilé en fin de compte que l'incapacité française face aux voeux américano-sionistes.
 
Kouchner s'en va en guerre....
 
Ses maîtres sionistes de Tel Aviv lui ont bien fait entendre, pour la nième fois, que l'Iran était un dossier prioritaire pour les sionistes. Depuis des mois, toute la machine médiatique des ministères sionistes, est lancée dans le monde pour faire de l'Iran la nouvelle cible de l'entité coloniale.
 
Si la France de Chirac avait refusé de participer à la guerre américaine contre l'Irak, pour préserver ses intérêts et garder une certaine distance d'avec Washington, alors que l'Irak était un Etat plus facile à conquérir, déstabilisé qu'il était par un embargo meurtrier et lâché par ses amis (français, entre autres), la France aura-t-elle une certaine chance de gagner quoi que ce soit, face à un régime solide et populaire, qui déstabilise déjà l'occupation américaine en Irak et peut riposter autrement que par les armes jadis possédées par Saddam Hussayn ?
 
La France de Kouchner, de Sarkozy et des socialistes au parlement risque de vivre des jours très difficiles, en se pliant aux exigences sionistes.
 
L'Iran n'est pas l'Irak, et la résistance armée des peuples arabes existe bel et bien et montre son efficacité (Liban, Palestine et Irak).
 
Les Etats-Unis sont en difficulté, malgré les cris de guerre de son président et de son équipe. Israël est en difficulté, malgré le secours international qui l'a relevé après sa guerre meurtrière contre le Liban en 2006.
 
La France de Kouchner et des socialistes français pense-t-elle pouvoir contribuer à sauver l'humanité, façon américano-sioniste, face aux peuples arabes et leur résistance ?
 
La France de Chirac rêvait d'envahir la Syrie, la France de Sarkozy et du PS veut envahir l'Iran. Décidément, les vieux rêves coloniaux persistent ! Si le premier rêvait de récupérer un empire français au Liban et en Syrie, le second ne fait que mettre en application le rêve américano-sioniste, en attaquant l'Iran.
 
Quels que soient les différences, le fond reste le même : La France officielle reste encore hostile aux peuples arabes. De l'Algérie à l'Egypte, de la Syrie à la Palestine, la France n'a décidément toujours pas compris que son esprit colonial est trop bien ancré pour que les baratinages sur les droits de l'homme ou l'amitié et la coopération arrivent à duper qui que ce soit.
 
Rim al-Khatib
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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 14:46

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ITTAJDID du RCD

Par
Biju

Quelle cour des Miracles que cette nébuleuse ETTAJDID,  Tant de vieux chevaux de retour et d’hommes sans honneur, de misérables tourneurs de veste, de faux-culs, de Torquemada à la petite semaine, de malformations de caractère, d'égocentrismes boiteux, de prétentions manchotes, qui ont si bien prospéré et qui prospèrent à l'ombre de la dictature de BEN ALI, ils se bonifient de plus en plus, un jour la grenouille  qui les yeux plus gros que le ventre, explosera,  formant la cohorte des camarades staliniens, mendiants du buffet du régime tunisien honni! Cachés dans la toile d'araignée des prébendes et des bons alimentaires, tapis au chaud dans les Maisons closes du terrorisme intellectuels de seconde zone, paillasson au sens propre et figuré du terme,  obséquieux qui ne cessent de tendre la sportule et le martinet  au maître pour éradiquer à tout crin, tout ce que la Tunisie peut compter d’hommes debout, ce crétin de ben Ali, emporté par sa connerie légendaire ne se gênent pas pour autant, de temps en temps, de  leur tanner le cuir , de leur botter les fesses, de leur cracher sur  la gueule ses inepties et ses glaires d’ignare,   histoire de leur rappeler qui le maître à bord sur ce voilier fantôme qu’est notre pauvre Tunisie .
Chers  politiciens et autres politicards méprisables du ITTAJDID à l'ombre du pouvoir dictatorial de ma génération, Rassurez-vous, je ne me fais , moi et des milliers de jeunes tunisien sûrement, pas d’illusions sur vos minables capacités de l’incompétence et de la collaboration, à l’ombre de l’ombre du pet de votre seigneur et mettre ben Ali, quel fut votre score de l’aumône aux dernières élections truquées, et que vous avez cautionné dans un enthousiasme, un activisme  qui a sûrement dépassé toutes les espérances des règles à calculer de Carthage, qui sans façons comptaient un peu sur vous, pour mieux se vendre à leurs complices et commanditaires ?même pas 1% généreusement octroyé par le clown de Carthage, vous ne valez pas plus chers, lui, il vous connait et vous compris et digéré depuis belle lurette, vous n’êtes rien dans la Tunisie des hommes simples et bons. Dans une élection libre et en tête à tête avec ce crétin de ben Ali, vous ne dépasserez sûrement pas ce score, le vrai danger pour lui se trouve autre part, vous vous êtes un peu sa chose, son vagin punching-ball. Vous êtes hors jeu sur tous les plans, si tous les tunisiens, ou du moins leur majorité détestent ben Ali, vous, ils vous ignorent et vous méprisent, le monstre est haï et méprisés mais ses chiens de service, c’est pires, ils sont méprisés et ne provoquent que l’ire et l’indifférence, un homme , un vrai choisit toujours la haine au mépris, quoique en la circonstance ben Ali,  votre driver,  en prend plein sa tronche d’efféminée  de la haine et du mépris de la part des tunisiens  qui ne se sont jamais résolus  à ses horreurs et aux services qui lui sont rendus par les thuriféraires de votre espèce,  vos preuves de courtisanerie, vous les avez faites sous BOURGUIBA, mais la dictature de ben Ali ne vous en veut pas, elle sait se contenter des restes, comme tous les charognards. Vos années de servilité sous Bourguiba compteront pour la retraite sous ben Ali et tant que durera  cette catastrophe de l’Être tunisien, années d'ancienneté au service du prince, quelle que soit sa démarche et son idéologie, le PCT est son bâtard du ITTAJDID, communistes de AGEB IZZAMEN au service de l’ultre-ultra libéralisme maffieux qui saigne la Tunisie, quoi de plus normal pour Harmel et sa clique de Viêt-Cong  des lupanars de la dictature tunisienne, Ben Ali n’est pas tellement différent de Staline, lui aussi est un petit père du peuple dans son droit de cuissage.

Une mobilisation citoyenne et démocratique doit être impulsée pour arrêter au plus vite la machine infernale de la mort et de la terreur dirigée par la dictature, et véhiculée par ses sicaires. Tous les secteurs de la société doivent s’impliquer dans cette urgente mobilisation  : jeunesse scolaire, estudiantine et universitaire, classes laborieuses comme les paysans, ouvriers, artisans, petits détaillants, c’est le boulot naturel de ceux qui se revendiquent de la pensée marxiste, pas comme ces voyous d’ITTAJDID qui n’ont ni DIN NI MELLA .Aucun  secteurs socioprofessionnels divers, organisations de femmes, commerçants et industriels, intellectuels et artistes ainsi que les religieux ne doivent être mis à l’écart sous de  fallacieux prétextes artificiels, en plus clair, la majorité des islamistes tunisiens , contrairement aux pandores staliniens, n’ont rien à voir avec l’extrémisme, les talibans et toute cette merde innomée,  et les meilleurs moyens  de ne pas les jeter dans cet extrémisme, c’est de respecter leurs position  et leurs choix du pacte démocratique, mettre en doute leur engagement,  c’est mettre en doute toutes les formes d’engagement et de tous les  autres courants, ces choses élémentaires et simples, les vrais démocrates tunisiens l’ont comprises depuis longtemps, pas ces girouettes alimentaires en service commandé d’ITTAGDID, ces ânes sont aussi dictatoriaux que ben Ali.
les Pouvoirs républicains et constitutionnels  sont inexistants en Tunisie, ça on le sait comme dirait un idiot inutile qui prétend sévir dans la RADICALité, un radicalisme  qui n’est que du vent,  comme pour la plus part des moroses du net, Il  n’y  a qu’un seul et unique pouvoir, celui de ben Ali, les partis autorisés et le reste c’est du vent aussi ,la constitution de partis politiques n’a pas  à être ou ne pas être autorisée par qui que ce soit, elle est inscrite dans la constitution tunisienne, supplier  l’autorisation de la dictature, c’est lui reconnaître une sorte de légitimité constitutionnelle,  n’en déplaise aux danseuses d’ITTAJDID ou même ceux du PDP et de BEN JAAFAR, et aussi au napoléon de chez ILLBLAH WIL KINTICHA, la teube à genoux LALLA, qui se plaint d’un langage, le nôtre en la circonstance, qui l’agresse, oui nous sommes d’accord sur ce point , pour lui comme pour ben Ali ou d’autres mécontents, le respect , cela se mérite ; et cette voix de son maître HARMEL, donc  la dictature sous une forme masquée, LALLA a toujours revendiqué le fait,  qu’il mettra tout ce qu’il lui reste de vie dans sa croisade prioritaire, non pas contre la dictature, mais celle qui vise  d’autres tunisiens, des tunisiens qui sont emmurés et  qui ont le malheur de se complaire dans ce que ce stalinien et ses compères, désignent comme l’opium du peuple, ces imbéciles de staliniens estampillés HARMEL le chaouch ,ne pas encore revenus de la rouste que ces illuminés de barbus talibans et autres rétrogrades wahhabites avaient foutu  à leurs maîtres à penser stalinien, ils font dans l’opacité et la confusion comme ben Ali dans le mensonge et la désinformation,  ces idiots de cocos qu’ils soient nourris au choux, à l’avoine, au couscous, au riz pilaf , au mafé ou au kat, sont conditionnés à penser tous pareils, comme un seul homme, le cul posé sur la faucille et le marteau, ces crédules, au lieu de faire la guerre aux salafites et autres wahabites, ils auraient pu négocier le coup avec eux, ils sont de la même engeance, les trois ou quatre wahhabites tunisiens qui se tiennent au garde à vous derrière la momie GANNOUCHI,  ont bien envoyé leurs sincères salutations par sicaires interposés à Zinétron, le roi des cons  qui avait permit l’ouverture de cette merde de radio Zitouna, ou comment ben Ali jongle avec les tunisiens par le biais du saint Coran et la courroie de transmission, planche pourrie « ENNAHDA ». Les leaders de l’opposition démocratique tunisienne à quelques exceptions prés, pour ceux qui sont  contestés par les faits,  savent, pour la plus part d’entre eux, sans l’avoir directement subie,  que la régression du pays est incommensurable. Tout comme les tunisiens  ordinaires, ils savent que  le pays s’enfonce vertigineusement dans l’abîme et qu’il est gangrené par la répression et les injustices multiples, et ce ne sont pas les manœuvres et les parties de jambe en l’air d’ITTAJDID avec le régime de ben Ali qui y changeront quelque chose. En dépit de toutes leurs déclarations, ITTAJDID, leurs tous petits groupuscules alliés et les technocrates de ben Ali qui gravitent par opportunisme autour de ses dérives, sont dans la merde jusqu’au cou,  ils ne semblent pas avoir accédé à un degré de conscience suffisant leur permettant de reconnaître que la situation sociopolitique actuelle est aussi une résultante d’une part, de la crise permanente provoquée par les services de la dictature, c’est tout compte fait leur travail et leur raison d’être, la crise est le marigot où pataugent les crocodiles des clans de ben Ali et, d’ autre part, des affres de leur discours idéologiques qui n’a rien à voir avec la réalité historique tunisienne,  leurs suffisances à ne pas  écouter, prétendre et parler aux tunisiens, un langage de vérité et de courage, qui porte en lui, bien sûr, le risque de les marginaliser, mais qui les dédouanera de toute forme d’usurpation.
Les tunisiens ne sont ni amnésiques, ni sourds, ni aveugles, Les agissement de la réaction en général, des partis collaborateurs de la dictature, et des personnes qui sous couvert d’une opposition alimentaire ont servis et servent d’alibi à la démagogie de ben Ali, à sa propagande et ses mensonges, sont à jamais  estampillés du sceau de l’infamie. Les vieux chevaux de retour stalinien d’ittajdid et autres opportunistes  signataires d’une pétition contre les membres d’ELKHADRA,  qu’ils traitent avec leurs argument  de goujats et de mercenaires,  en les accusant d’être des flics au service de la dictature,  parce que ces jeunes les ont critiqués,  sont d’une bassesse qui nous fait chaud au cœur,  et révèlent une impuissance de ces minables tordus ,  aussi stupide que celle des services de ben Ali, voilà une bien belle union sacré qui ne déroge nullement aux technique stratégiques habituelles de ces deux fascismes tunisiens, ces deux extrémismes qui depuis toujours ont collaboré à soumettre à leurs petits intérêts,  la pensée tunisienne alternative et autonome en générale, quelque soit sa représentativité ou sa force réelle. Cela me rappelle , en d’autres temps, la chasse aux prétendus négationniste tunisiens, SALAH KARKER, qui fut accusé d’être un agent de ben Ali ect…Rien à cirer  de ces tordus staliniens, rien à cirer  de ces has-been avec leurs titres bidons, leur suffisance  servile  de branleurs, des pétitions, dans notre cas et notre situation, nous pouvons en déclencher des dizaines et récolter des signatures bien plus prestigieuses que celles de ces  maffieux de série B, je constate quand même que cette liste de pétitionnaires ne récolte aucune signature sérieuse du bloc démocratique tunisien, ces gens là sont du méthane liquide et s’étouffent de mythomanie, ils seront toujours dans l’échec, car ils sont faux et antidémocratiques, ils reprochent aux islamistes d’ENNAHDA, les mêmes tares qui les font survivre à l’ombre de leur maître à penser à tous , la merde de Carthage, leur manitou et Dieu vivant à eux, la momie HERMAL, a détruit le syndicalisme, et l’esprit combattif de la classe ouvrière tunisienne, à lui tout seul il vaut bien le sinistére de la répression, au service de Bourguiba  et par la suite au service de ben Ali, ses chiens de garde genre LALLA et compagnie  héritent de sa mentalité  de commissaire politique  au service de la tyrannie, quand j’écoute le discours d’un ben Ali, d’un HARMEL, d’un LALLA, d’une de ces quelques  femmes démocrates, moi jeune de dix neuf ans, j’ai vraiment honte d’être tunisien.
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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 11:03


http://www.congoplus.info/msplus_news/IMG/jpg/desobeissance.jpg
La désobéissance civique … l’arme absolue ? (*)

Oser ne serait-ce que s’interroger et tenter une réflexion à ce sujet, n’est-ce pas déjà entrer de plein pied dans la résistance ? Oui ?

Alors commençons par "entendre" ce qu’en pensent quelques "érudits".

Extrait d’une discussion entre Michel Foucault et Noam Chomsky en 1971 – Le Monde Diplomatique d’août 2007 –

Chomsky :

La désobéissance civile implique un défi direct de ce que l’Etat prétend, à tort selon moi, être la loi (…) Mener une action qui empêche l’Etat de commettre des crimes est tout à fait juste, comme violer le code de la route pour empêcher un meurtre. Si je brûle un feu rouge pour empêcher de mitrailler un groupe de gens, ce n’est pas un acte illégal, mais de l’assistance à personne en danger ; aucun juge sain d’esprit ne m’inculpera.

Foucault :

(…) Aux Etats-Unis, lorsque vous commettez un acte illégal, est-ce que vous le justifiez en fonction d’une justice idéale ou d’une légalité supérieure, ou par la nécessité de la lutte des classes, parce que c’est essentiel, à ce moment là, pour le prolétariat dans sa lutte contre la classe dominante ?

Chomsky :

(…) Je crois que finalement il serait très raisonnable, la plupart du temps, d’agir contre les institutions légales d’une société donnée, si cela permettait d’ébranler les sources du pouvoir et de l’oppression dans la société. Cependant, dans une très large mesure, la loi existante représente certaines valeurs humaines respectables ; et, correctement interprétée, cette loi permet de contourner les commandements de l’Etat. Je pense qu’il est important d’exploiter ce fait et d’exploiter les domaines de la loi qui sont correctement définis, et ensuite peut-être agir directement contre ceux qui ne font que ratifier un système de pouvoir. (…)

Henri David Thoreau :

Dans son essai La désobéissance civile écrit en 1849, Henri David Thoreau (1817-1862) proclame son hostilité au gouvernement américain en refusant de payer une taxe destinée à financer la guerre contre le Mexique, et qui tolère l’esclavagisme.

« Pas un instant, je ne saurais reconnaître pour mon gouvernement cette organisation politique qui est aussi le gouvernement de l’esclave. (…) Je pense qu’il n’est pas trop tôt pour les honnêtes gens de se soulever et de passer à la révolte. Ce devoir est d’autant plus impérieux que ce n’est pas notre pays qui est envahi, mais que c’est nous l’envahisseur. »

Cet essai aura une grande influence sur le Mahatma Gandhi et sur Martin Luther King.

Gandhi :

Gandhi développera l’idée de désobéissance civile à travers le concept de Satyagraha (littéralement la voie de la vérité), qui lui permis de mener une lutte non violente contre l’apartheid en Afrique du Sud et de s’opposer à la politique coloniale du Royaume-Uni en Inde. Le 17 mars 1930, il lancera ce qu’il nommera la « Marche du sel », vers les marais salants de Jabalpur, distants de 300 km ; Marche qui aboutira à l’indépendance de l’Inde.

Luther King :

La désobéissance civile fut par la suite adoptée par Martin Luther King, le leader du mouvement pour les droits civiques des noirs aux États-Unis. Il fut le meneur du boycott des bus de Montgomery (Alabama) en 1955, qui commencera par le refus de Rosa Parks de céder sa place à une personne de couleur blanche.

César Estrada Chavez :

Etait un syndicaliste paysan américain de Californie, né en 1927 à Yuma (Arizona) de parents fermiers d’origine mexicaine. Il créera l’Association Nationale des Ouvriers Agricoles qui regroupera plus d’un millier d’adhérents en 1964.

Leurs premières luttes furent une grève des loyers de 34 mois, pendant lesquels ils versent l’argent sur un compte bloqué, pour protester contre l’augmentation des loyers de leurs lieux d’habitation, des baraquements de tôle sans eau ni fenêtres, et une grève pour réclamer une augmentation des salaires dans une roseraie. Il déclarera :

« Nous ne sommes pas non-violents parce que nous voulons sauver notre âme. Nous sommes non-violents parce que nous voulons obtenir la justice sociale pour les ouvriers. Qu’importe aux pauvres que l’on construise d’étranges philosophies de non-violence si cela ne leur donne pas de pain. »

Les différentes formes de désobéissance civique aujourd’hui.

Les formes d’actions présentes sur le terrain relevant de la désobéissance civique sont très diverses. On en distingue d’essentiellement "pacifiques" par rapport à d’autres nettement plus "combatives ".

Ces dernières, n’hésitent pas à braver les interdits pouvant aller jusqu’à la destruction de biens matériels. Ils répondent, dans notre législation, à une désignation juridique spéciale dite de «  Destruction en réunion  » pouvant conduire leurs auteurs à l’emprisonnement en plus des fortes amendes.

Malgré cela, le concept de désobéissance civile gagne chaque jour, de nouveaux partisans.

En France :

Dans sa forme essentiellement passive :

Avec par exemple :

■ Le mouvement des écrivains et auteurs réagissant contre le projet de la loi Debré avec le « Manifeste des délinquants de la solidarité » ; Manifeste écrit le 27 mai 2003 en soutien à des militants arrêtés pour avoir aidé des sans-papiers. Il sera signé par plus de 12 000 personnes et 300 organisations. Ce manifeste s’oppose à l’application de l’article 21 de l’ordonnance du 2 novembre 1945 stipulant que :

« Toute personne qui (...) aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier, d’un étranger en France ou dans l’espace international précité sera punie d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 30 000 €. »

■ Le Maire de Stains, poursuivi en justice pour avoir organisé un référendum sur le droit de vote des résidents étrangers dans sa commune.

Dans sa forme plus agressive :

■ Les procès médiatisés de José Bové pour le démontage d’un Mac Do ou l’arrachage de plants transgéniques avec les « Faucheurs volontaires » susciteront d’importants élans de solidarité ainsi qu’une amorce de débat sur la légitimité de ce type de pratiques … passant par la destruction de biens matériels.

■ Récemment, des dispositifs biométriques ont été détruits à Gif-sur-Yvette (91) par un "collectif anti-biométrie", dénonçant la numérisation généralisée du contrôle social, et la volonté des industriels cherchant à façonner les enfants dès leur plus jeune âge à la biométrie.

Trois personnes sont aujourd’hui poursuivies et sont en appel d’un jugement où elles risquent (3 mois de prison avec sursis, 10 000 euros de dommages et intérêts, 1500 euros d’amendes).

« Demandons-nous si un monde sans caméra de surveillance, sans ordinateur, et sans portable, ne serait pas plus vivable » dit le tract adressé aux lycéennes et lycéens les enjoignant de « ne pas laissez remettre en marche ces foutues machines à trier entre ceux qui ont les moyens et ceux qu’on envoie manger dehors ».

De nombreuses associations pratiquent aussi des actions de désobéissance comme moyen ponctuel ou permanent (*) :

■ Les militants Greenpeace luttant contre les transports de déchets nucléaires s’enchaînent sur les voies ferrées.

■ L’association Droit au logement occupe de façon illégale des logements vides pour alerter l’opinion et modifier la politique du gouvernement en matière de logement.

■ Le Planning familial abrite au su de tous des pratiques discrètes en contradiction avec la loi, comme la distribution d’adresses de centres IVG étrangers pour les femmes ayant dépassé le délai d’avortement légal en France.

■ Un membre de Act Up-Paris alertera l’opinion en rappelant que :

« Hormis les manifestations, qui sont déposées auprès de la préfecture de police, les actions, dans la majorité des cas, sont illégales. Pénétrer dans un ministère, dans un bureau, dans un lycée, investir un monument public sont des actions non tolérées par la loi »

■ À plusieurs reprises, la désobéissance civile sera utilisée par les paysans du Larzac dans leur lutte contre l’extension du camp militaire entre 1971 et 1981.

■ L’association Attac tentant de faire légitimer la taxe Tobin.

■ L’association Don Quichotte obligeant les pouvoirs publics à réagir à la nécessité d’aider les sans-abris.

Cependant (selon des informations prisent en ligne chez Wikipedia (*)), il semblerait que « ces associations ne tiennent pas être considérées comme "désobéissants civiques" par peur d’être accusées comme tels lors d’un éventuel procès et risquer de ce fait de perdre celui-ci, ce qui pourrait être néfaste pour leurs images de marque et pour leurs actions futures, sans parler du risque de se voir dissoute comme une vulgaire association de malfaiteurs ».

Au niveau mondial :

On notera la résistance pacifique des mouvements altermondialistes lors de leurs « contre-sommets ».

■ Des manifestations de Seattle en 1999, en passant par le Forum économique mondial de Davos.

■ Du rassemblement de Gênes en 2001 (qui verra la mort d’un manifestant tué par balle par la police italienne) dénonçant le sommet du G8 aux Forums sociaux mondiaux ayant lieu chaque année soit à Porto Alegre (de 2001 à 2003), soit à Bombay en 2004.

■ On notera aussi la création d’ateliers de formation à la désobéissance civile par les altermondialistes, afin d illégales mais non-violentes ’y apprendre et d’y développer des techniques «  » à tenir en cas d’arrestation.

La désobéissance est donc bien une arme efficace … mais à manier que si l’on est sûr de son fait, car dangereuse pour ceux qui l’utilisent et la revendiquent.

En effet il est très difficile d’accepter de prendre des coups … sans chercher à les rendre.

(*) Ce thème sera débattu en « Café philo » le 13 décembre 2007 à 16h au :

"Bistrot de Saint Jean" 3 Place du Petit Collège 69005 – Lyon

« L’homme intraitable est celui capable de s’imposer à lui-même sa discipline mais n’en reçoit aveuglément de personne ; pour qui le suprême confort est de faire autant que possible ce qu’il veut, à l’heure qu’il a choisie, dût-il payer de la solitude et de la pauvreté ce témoignage intérieur auquel il attache tant de prix ; qui se donne ou se refuse, mais ne se prête jamais. »

Georges Bernanos

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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 10:52
La conscience comme une méduse échouée sur le sable

 meduse_cc05.jpgAprès 15 jours passés en Tunisie, je reviens avec une vision sinon nouvelle de ces pays du Maghreb, à tout le moins convaincue de notre ignorance de ces voisins si proches et si lointain. La Tunisie est une véritable caricature, un oasis bleuté, avec des parfums de jasmin, l’opacité du tourisme masque tout autre réalité, nous nous enfonçons dans cette consommation de gens et de paysages qui s’offrent et se refusent à la compréhension. Mais peu à peu, grâce à des amitiés, celle en particulier de mon chauffeur dont je tairais le nom, j’ai découvert ce qu’il appelait l’entassement, l’étouffement, la perte de l’honneur… Comment vous résumer tout cela sinon par ce qu’il m’a dit en riant un jour où je lui racontais mon voyage au Benin, ma rencontre avec le Vodou: “Toi tu peux être une aventurière, tu es Française, si tu te perds la planète entière te cherche, mais moi qui ne suis qu’un pauvre Tunisien, si un cheval me tue il recevra une prime!”

Il y a une colère, une frustration immense, une peur de l’omnipotence de Ben ALi et dans le même temps un jugement négatif sur les autres peuples arabes, les Saoudiens qui viennent acheter, humilient plus encore que les Occidentaux. Khadafi le Lybien qui possède son pays et ses revenus et prétend vivre comme un austère bédouin au point d’imposer sa tente dans le jardin des palaces… Et mêmes les Algériens qui sont considérés comme des fous toujours rebelles… Comme le dit cet article en forme de dialogue entre deux Tunisiens, nous sommes devant une conscience en mosaïque, éclatée, à la recherche d’une fusion impossible… Alain Gresh recemment faisait remarquer avec juste raison que c’est une occidentalisation dictatoriale à la Ben Ali qui nourrit le terrorisme. L’article explique que l’isalmisation, celle de ben laden, celle des hommes qui ont fait sauter les tours est passée par cette occidentalisation non démocratique.

Voilà une chose que décidemment notre gouvernement, le petit président et le petit Kouchner, ne semblent pas aptes à comprendre tant ils ont décidé semble-t-il de suivre les errances crépusculaires de Bush… Nous allons nous retrouver en guerre parce que “le choc des civilisations”, pure création folklorique, tout aussi inventée que les fausses danseuses du ventre du tourisme tunisien, créent une fausse conscience de la réalité, l’absence de respect et de dialogue… A la suite de laquelle il n’y a plus que la guerre…

J’allais oublier comme j’ai eu honte de la France en entendant un soir à la télé Hortefeux exiger des quotas de clandestin en augmentation de la part des préfets. J’ai eu devant les yeux Eichman, le bureaucrate donnant des statistiques sur le nombre de déportés et le problème de leur extermination massive. Qui ne voit pas l’horreur de ce monde où la souffrance humaine perd sa réalité ou ne subsiste plus que la bureaucratie des corps inertes et encombrants, il a son “pendant” dans la manière dont nous consommons des peuples, dont nous les forçons à consacrer leurs ressources à notre satisfaction. C’est l’outre Achménide de Darius, les condamnés étaient enfermés dans des outres d’argile, on les gorgeait de miel, et peu à peu leurs immondices produisait des vers qui les dévoraient. C’est l’image que Lénine donnait de l’impérialisme. Le lendemain matin je marchais sur la plage magnifique, qui ressemblait à un tableau de Nicolas de Staël et j’ai vu ça et là échouées des méduses énormes, violettes, de la taille d’un plateau de cuivre, et j’ai pensé voilà la conscience gelatineuse de ceux qui chez moi se sont mis en situation d’accepter que nous allions vers la guerre, mosaïque éclatée des humiliés, mosaïque éclatée de notre conscience, oui il reste à inventer la démocratie, le gouvernement de la majorité, c’est-à-dire les pauvres…

Danielle Bleitrach

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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 09:59


http://membres.lycos.fr/esther001/Images/culture-radio.gif





OU L'INSTRUMENTALISATION RELIGIEUSE PAR LES PORCS DE LA FERME DES ANIMAUX.


إذاعة الزيتونة للقرآن الكريم

المصدر: مدونة عبد الله الزواري


حلو لبعضهم أن يذكر في معرض حديثه عن الجهود التي بذلت من أجل إعادة الاعتبار للدين بث الآذان بالإذاعة و التلفزة و تلاوة صحيح البخاري بمسجد الزيتونة و المسجد الإسلامي الأعلى… و جاء شهر رمضان هذا العام و قد أضافوا إلى قائمة الإنجازات إذاعة أطلقوا عليها تيمنا اسم ” الزيتونة للقرآن الكريم”، و إن كنت من عادني أن لا أعير اهتمام بمن آلوا على أنفسهم مدح “كويفير” و بطولاته الوهمية فيكفي هؤلاء سقوطهم من أعين الناس، فكيف لي أن أتغاضى على من أحب وهو يستدرج ليثمن مبادرة جديرة بوصفها بالضرارية..

إن من غايات هذه الإذاعة ما صرح به دون مواربة مصدر مسؤول اندراجها ضمن:”العناية المتواصلة بالدين الإسلامي الحنيف وإحياء شعائره والتشجيع على إشاعة الفكر النير والمستنير ونشر قيم الإسلام الصحيحة وفى مقدمتها التسامح والتكافل والاعتدال”. أو بلغة أخرى أكثر وضوحا و جلاء :” في إطار خطط الحكومة لنشر الفكر الإسلامي المتسامح وقطع الطريق أمام الفكر المتطرف”… أو إن شئت فقل ” هذه حلقة أخرى من برنامج تجفيف المنابع أو استئصال الظاهرة الإسلامية من بلد الزيتونة…

إن ما حدث أواخر السنة الماضية في العاصمة و ضواحيها الجنوبية ( خصوصا سليمان) دفعت السلطة إلى مزيد من الهروب إلى الأمام، ففي الوقت الذي ارتفعت أصوات العقلاء و الحكماء و المخلصين داعية إلى استخلاص العبرة من الانسداد السياسي المطلق التي تعيشه البلاد و وجوب الإسراع بإصلاحات سياسية حقيقية عمدت السلطة التونسية إلى مزيد إحكام قبضتها على المجتمع السياسي و المجتمع الأهلي سواء بسواء كما أوغلت في انتهاك حقوق الإنسان ضاربة عرض الحائط بمختلف العهود و المواثيق التي يحلو لها التباهي بالمصادقة عليها…

إن التصدي لظاهرتي التطرف و العنف لن تكون أبدا بالتطرف و العنف، بل قد يجد المرء ما يبرر به ظاهرتي العنف و التطرف لدى الأفراد لكنه لن يجد أبدا ما يبرر به تطرف السلطة و عنفها، إن تطرف بعض الشباب و ميله إلى العنف إنما هو نتيجة طبيعية لسياسات العنف و الإقصاء و الاستئصال التي تمارس منذ سنوات طويلة عليها فهو لا يرى في كل مكونات المشهد السياسي و الأهلي و الثقافي ما يلبي رغبته و يعبر عن رأيه..

إن “قناة الزيتونة للقرآن الكريم” لن تحول دون اضطرار الشباب إلى العنف ما دامت هذه الممارسة المتخلفة مكرسة في الواقع و تحظى بمباركة رسمية و تأييد مطلق بالتستر على من يمارسه من أعوان الدولة بل و حمايتهم من كل تتبع قانوني بل تشجيعهم على المضي في نفس الطريق بإسناد الترقيات و الأوسمة و التشجيعات المختلفة…

و من السخف أن يذهب الظن ببعضهم إلى أن إنشاء قناة إذاعية مثل هذه القناة كفيلا بصرف الشباب عما اتهموا به زورا و بهتانا من تطرف و عنف… فهل صرفت الفضائيات مثل قناة “اقرأ” و “الرسالة” و ” الناس” و عشرات أخرى الشباب السعودي عن الانتماء للقاعدة والانخراط في العمل المسلح مع أنهم لم يعيبوا على حكامهم الاعتداء الصراخ على شعائر الدين و انتهاك حرماته من مثل اللباس الشرعي و إقامة الصلاة و بعض أشكال الحرية الشخصية من مثل إعفاء اللحى؟؟؟ وقد أعرضنا عن ذكر إذاعات القرآن الكريم و هي تعد بالعشرات اعتبارا لكون السمعي البصري أشد تأثيرا على الناشئة…

وقد يذهب الظن ببعض الطيبين إلى أن هذا الإنجاز على ما فيه من شوائب قد يبرز اهتماما بالقرآن الكريم و سعيا إلى نشره، و هذا الظن أبعد ما يكون عن الواقع، إذ أن القرآن يمنع من أن يتلى بأشكال عديدة، و قد سبق أن ذكرنا أن السلط المختصة بعد أحداث سليمان علقت ملصقات بالمساجد تدعو فيها من يريد حفظ القرآن تسجيل أسمائهم لدى أشخاص(أئمة مساجد) حددتهم مع تقديم نسخة من بطاقات هوياتهم لهم( لماذا بطاقات الهوية يا ترى؟؟؟) علما أنها حددت حصة هذه الإملاءات بمرة واحدة في الأسبوع و عادة ما تكون بعيدة عن أوقات الصلاة، أما في جرجيس فإن التعليمات كانت واضحة “لا يمكن أن تكون هذه الإملاءات في المساجد و على من يريدون حفظ القرآن إيجار محل لذلك” لذلك لم تر النور إلى اليوم… كما تمنع تلاوة القرآن في المساجد بمكبرات الصوت في المناسبات المختلفة، و قد امتنعت هيئة مسجد قرب بيت الأستاذ المرحوم محسن الربيع من تشغيل تسجيل للقرآن الكريم يوم وفاته بدعوى تطبيق التعليمات( تعليمات من؟؟؟)..

و قيل إن 80 في المائة من برامج القناة مخصصة لتلاوة القرآن الكريم و لم يبينوا إن كانت هذه التلاوة ستكون مقتصرة على المقرئين التونسيين أم سيرفعون الحجر هذه المرة عن المشارقة كما هو الحال الآن في الآذان و تلاوة بداية البث و نهايته…

على كل ستأتينا الأيام القادمة بالخبر اليقين…

أما الذين يعولون على هذه القناة للعناية المتواصلة بالدين الإسلامي الحنيف وإحياء شعائره والتشجيع على إشاعة الفكر النير والمستنير ونشر قيم الإسلام الصحيحة وفى مقدمتها التسامح والتكافل والاعتدال” فنقول و بكل تواضع قد خاب سعيكم مرة أخرى لأن العناية المتواصلة بالدين لا يمكن أن يتحملها إلا من يحي شعائره و يقيمها و لا أحسب الدين يحاربون الصلاة و الحجاب من هؤلاء، و كذلك إشاعة الفكر الإسلامي النير و المستنير لا يمكن أن تأتي إلا من أصحاب فكر نير و مستنير و لا أحسب الذين يكيدون بالليل و النهار لإقصاء أطراف سياسية بكل الطرق و إن كانت مخجلة و مخزية بقادرين على إشاعة بضاعة يفتقرون إليها بل مفقودة من تلافيف عقولهم و ينسحب هذا على قيم الإسلام الصحيحة و في مقدمتها التسامح و التكافل و الاعتدال، و نضيف هذا تسامحكم مع “الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان” و مع ” الحزب الاشتراكي التقدمي و التكتل الديمقراطي من أجل الحريات و العمل و مع المجلس الوطني للحريات و الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين و مع نقابة الصحفيين و غير ها من مكونات المجتمع الأهلي، هذا تسامحكم يملأ الآفاق فيزكم الأنوف، و هذا تكافلكم مع خريجي السجون من المساجين السياسيين يضرب به المثل، و هذا اعتدالكم في التعامل مع الأستاذ الحسني و عمر المستيري و الأسعد الجوهري و رؤوف العيادي و أحمد الأبيض و العجمي الوريمي و بشير الجميلي و الشيخ المناضل علي بن سالم يتبوأ أسفل الدركات في سجلات الحقد و الكراهية و التشفي و الانتقام….

و بعد هذا أيكون من محض الصدفة أن توجه النيابة العمومية اتهاماتها بقلب نظام الحكم و غير ذلك من الفصول التي تعودنا على توزيعها على معارضي السلطة عندما يجتازون “الهويمش ” الذي تغض السلطة طرفها عنه، بعد أيام قليلة من بدء بث إذاعة الزيتونة للقرآن الكريم؟؟؟؟

قد ينخدع البعض بمثل هذه الإنجازات و المبادرات الصورية، لكن الشباب لن ينخدع أبدا بها بل لن ينخدع بها و إن رافقتها من “الكرامات” ما انفرد به السيد المسيح عليه السلام…

فكفاكم هروبا إلى الأمام!!!

جرجيس في 17 سبتمبر 2007
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COMMENTAIRE DE FAOUZIA

La dictature tunisienne ne sait plus quoi inventer pour mettre encore plus sous contrôle la société tunisienne. Cette radio est dans le pur style  des propagandes totalitaires, ce n'est pas pour rien que son "responsable" a été félicité dans le foulée par certains caciques Nahdaouis,  qui on le sait,  représentent la voix officielle du bureau politique d'ENNAHDA avec R.GANNOUCHI à sa tête, ce parti avec un bureau politique réfugié à l'étranger et qui ressemble de plus en plus à l'armée mexicaine. Il serait plus que temps que certaines personnalités respectables de ce parti, comme JEBALI ou A. zouari , JOUHRI ect...se prononcent clairement sur leurs positions envers  cette actuelle catastrophe NAHDA. Il y va de l'avenir de beaucoup de jeunes qui vivent encore dans le mythe d'antan de ce parti, qui grâce à son "Emir" est devenu un parti godillot, féliciter le « responsable » par personnes interposées, la création de cette radio sous contrôle, me rappelle l’ignominie du putsch du 7 novembre quand GANNOUCHI, et certaines réactions tunisiennes  applaudissaient l'avènement du tueur ben Ali. Cette radio est contre les démocrates et surtout contre les musulmans réformistes, contre l’islam politique tunisien qui dans la pensée et l’esprit, dans la lettre ne peut que être  contre toute forme de dictature, y compris la dictature religieuse , c’est à ce dernier aussi de s’assumer pleinement, de dénoncer et de combattre ce genre d’aberrations. 
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18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 21:38

moutons.jpg

Il est grand temps de rallumer les etoiles. (Guillaume Apollinaire)








Gary Klang : " Il est grand temps de rallumer les étoiles "

« Il est grand temps de rallumer les étoiles
Je prends ce vers
A celui qui
Sans rime et sans façon
Chanta le pont de Seine
Et le nouveau
Pour dire
Ce qu’au tréfonds
Gît par ces temps
De mort
Et de déconfiture

 

Ces heures de haine
Et d’amertume
Où l’on ne sait à quel saint se vouer
Quel Dieu prier
Puisque tout paraît vide
Et que les êtres
Ont perdu sens et l’équilibre
Les petits hommes éteignent les flambeaux
Et font de l’ombre sur la terre
Il est grand temps
Grand temps vous dis-je
De rallumer les étoiles »

 

Gary Klang

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18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 16:57
           

L'image “http://www.jp-petit.com/humour/dessins/juge.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

 

 

Cocaïne : qui protège la jet-set ?

Le trafic de la cocaïne échappe-t-il au contrôle des services sécuritaires ? Le coup de filet effectué par les services de la police judiciaire de la Sûreté de daïra de Dar-El-Beïda, cette semaine, et qui s’est soldé par l’arrestation d’un important réseau de trafiquants de cocaïne et de crack, relance le débat sur les réseaux de trafiquants qui alimentent le marché.

 

Si la police judiciaire a largement médiatisé cette opération, qualifiée même de première, en matière de saisie de crack, une drogue dure dérivée de la cocaïne, il n’en demeure pas moins que ces mêmes services, ainsi que ceux de la gendarmerie et de la douane, parviennent, tout au long de l’année, à la récupération de quantités de cette drogue, qui parfois ne dépassant pas les quelques grammes.

 

La Gendarmerie nationale a saisi en 2006, huit kilos de cocaïne. Une quantité jugée record, par rapport aux autres années. Pour le premier semestre 2007, ces mêmes services ont réussi à récupérer plus d’un kilogramme de cocaïne. Les villes de Annaba, Tlemcen, El-Tarf et Oran sont les plus réputées pour être le fief de la cocaïne. Le démantèlement d’un réseau à Bordj-El-Kiffan, par la police judiciaire, lève le voile, pour la première fois, sur la consommation et la commercialisation de ce type de drogue à Alger. Ce n’est pas, cependant, la première fois, que la cocaïne arrive à la capitale. Destinée exclusivement à une catégorie de personnes très aisées, la commercialisation de la cocaïne se fait dans des circuits réduits, mais surtout très discrets. Les services sécuritaires affirment que la saisie des drogues dures se fait généralement en ville et non pas aux frontières ou au niveau des ports et aéroports. Ils agissent sur renseignements et aussi grâce à la surveillance des déplacements et agissements des personnes suspectées. L’opération semblerait ainsi, être difficile, lorsqu’il s’agit de surveiller cette clientèle, composée généralement de proches d’hommes d’affaires et d’hommes influents sur la scène politique et économique. Rappelons, à cet effet, l’opération menée en 2004 par la police judiciaire lorsque les enquêteurs ont surpris en flagrant délit quatre individus, dont deux hommes d’affaires, en possession de drogue sous forme de boulettes de cristal d’une valeur de plus de 300 millions de centimes. Les personnes arrêtées se trouvaient à l’intérieur d’une superbe villa. Faut-il préciser, également que le prix d’une dose de cocaïne, pour comprendre le phénomène ne descend pas à moins de 10 000 DA le gramme. Et c’est naturellement que les réseaux constitués autour de cette drogue de luxe ne peuvent pas se trouver dans les quartiers populaires. La consommation de la cocaïne est, par ailleurs, répandue dans les milieux tels que les luxueuses discothèques et les cabarets du litoral.

 

Rosa Mansouri

 

Le Soir d'Algérie (http://www.lesoirdalgerie.com)

 

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COMMENTAIRE de Rached

 

 

 

Excellent article,  et leçon  ô combien salutaire, une leçon d'éthique, de journalisme et surtout de COURAGE, le courage  de cette dame tend au suicide, écrire un tel article, même en Algérie où la liberté de la presse  est une réalité, une réalité  professionnelle qui même dangereuses pour ces  courageux journalistes algériens, n'en demeure pas moins exceptionnelle dans un monde arabo-musulman où le meurtre, la torture et la censure par le chantage et la faim demeurent une règle fondamentale et une ligne de conduite pout les potentats. Les flagorneurs des  faits des princes, les scribes fonctionnaires des pays arabes. Ces  mercenaires d'une propagande odieuse devraient prendre exemple sur cette femme journaliste, qui, vulgairement, à plus dans le pantalon qu'eux tous réunis. Car s'attaquer comme elle fait à des lobbies  du crime, et les stupéfiants ne sont qu'une facette de ces lobbies du crime  qui domine le monde politique algérien, c'est une autre histoire, elle vit avec une cible dans le dos. Pour se protéger, elle n'a que son courage dans cet œil du cyclone, dans la gueule et l'antre du monstre. Même dans les démocraties occidentales,  rares les journalistes courageux qui oseraient s'attaquer aux maffias criminelles. Ceci dit cette réalité algérienne dénoncée par cette journaliste est une évidence, elle est portée  à la connaissance du public et de l'opinion, et c'est extraordinaire...mais chez nous en Tunisie, depuis longtemps toutes formes de drogues sont à la portée de chaque tunisien qui peut payer, l'héroïne, comme la cocaïne, dites drogues dures, chira , le haschich et la marijuana, les champignons, le crack, les cachets  sont servis sans aucune restriction dans certains cercles, la jet-set tunisienne est une des plus pourries de l'espèce, et le comble, comme dans le monde occidental, on monte en épingle des fois les arrestations de quelques fourmis, dépendantes et accros,  qui ont eu le tord de concurrencer les grossistes, ces grossistes qui ne sont jamais arrêtés et pour cause, ce sont eux qui sont au pouvoir en Tunisie. La famille ben Ali, les oncles et les neveux, les Chiboub et les Trabelsi, tiennent le marché haut la main. au dernières nouvelle pour le clan trabes, celui est chargé de réguler ces trafics pour le compte de la famille  est un certain KADDOUR, l'ex de Leila ben Ali/ Trabelsi, aidé par ses adjoints du temps de leur splendeur parisienne sous la houlette du frère de ben Ali, Moncef, ces gens là sont recherchés par la justice française, pourtant ils sont souvent dans un bar parisien du nom de"MAÏKA" à Belleville Paris 20 eme, un bar appartenant à un grand dealer parisien mort dernièrement d'une overdose, LOTFI BINZARTI, ce tripot et le restaurant adjacent sont le rendez vous de tout ce que la tunisie compte de voyous en occident, ces voyous qui sont souvent employés comme miliciens  contre les opposants, par le fief barbouze de Botzaris, contre de faux fafs, de faux papiers et de magiques visas, des fausses accréditations pour de faux fonctionnaires consulaires, comme la fausse accréditation qui avait permis naguère à MONCEF BEN ALI de fuir la justice française dans une affaire de came, oui Moncef ben Ali, le dealer avait été transformé en diplomate tunisien pour faire la nique à la justice française , rien que ça, la voilà la Tunisie de ben Ali, le comble  c'est que des pouvoirs dits démocratiques, comme celui de la France et des USA, des donneurs de leçons, ferment les yeux et cautionnent même ces agissements. Pour un petit pays comme la Tunisie, par exemple,  le nombre de ses diplomates dans le monde est vraiment impressionnant, il en a autant que la France, un pays, une puissance de presque soixante dix millions d'habitants, et cela n'étonne personne dans cet occident hypocrite et dégénéré. Oui la tunisie est une plaque tournante de toutes sortes de drogues dans le monde, nous autres médecins tunisiens, nous le savons tous par les pathologies que nous traitons quotidiennement, et là, je ne parle que de drogues, pour ce qui est de l'alcoolisme et les infections mortelles, comme les maladies vénériennes ou le SIDA, c'est l'hécatombe,  nous sommes désormais au stade de l'accompagnement mortifère pour des milliers de personnes qu'aucun soin, ou traitement  ne pourra sauver, tout manque, les structures, le personnel spécialisé, et surtout la volonté politique de vouloir changer les choses, les tunisiens pestiférés se ramassent à la pelle aujourd'hui, cela aussi est un terrible constat à verser dans l'acte d'accusation contre le régime de ben Ali.

 
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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 16:02
http://img59.imageshack.us/img59/4654/brauner3yr9.jpg
De cœur et d’esprit : pour une spiritualité musulmane effective


 

S’il y avait une notion, une valeur, une vérité en laquelle pourrait se résumer l’essence de l’islam, quelle serait-elle ? Les pronostiques iraient bon train ! Chacun y irait de sa conception, de sa vision…D’aucuns diraient que l’islam est avant tout pratique, adoration. Certains avanceraient que l’aspect culturel et intellectuel prime sur tout autre considération. D’autres mettraient en avant le dynamisme de l’islam. Et enfin, une infime partie opterait pour le tout spirituel... Qu’en est-il réellement ?

 

Entre oubli et rappel

Les musulmans sont confrontés à des défis de taille. Ils sont pris dans la tourmente de questions qui les taraudent. Cela peut être en soi un élément positif car les peuples et les pensées s’améliorent en se frottant les uns aux autres, ils s’enrichissent dans un processus de questionnement. Mais le risque est grand pour eux, dans le climat de crispation, de tension et de suspicion qui règne ces temps-ci, de se laisser porter par le courant, d’oublier le sens profond de la conviction qui doit les animer, de ne vivre la foi qu’à la surface des mots, des beaux discours, au gré des justifications. Ils sont pris en tenaille entre la nécessité de préserver leur foi et le devoir d’interagir avec leur environnement, puisque le propre de l’Homme est de vivre en commun. Aussi, un musulman de son temps, bien dans sa peau, qui veut vivre pleinement sa religion et exercer entièrement sa citoyenneté se doit de s’ouvrir aux autres, de revendiquer sans complexe ses droits, de contribuer du mieux qu’il peut à la bonne marche de sa société. Mais sa présence sereine et sa participation active au monde ne seront que prétention si l’amour du pouvoir est tapi dans les replis de son action, si les dehors de piété dissimulent les pires hypocrisies, si le désintéressement apparent cache un esprit cupide, si la maîtrise affichée trahit le déchirement intérieur, si les apparences d’équilibre, de probité et de compétences taisent les pires maladies du cœur et de l’être.

Car celui qui perd la source au centre, perd le chemin de la périphérie… inévitablement ! Car celui qui perd Dieu, se perd… immanquablement ! (Et ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Dieu, Il leur a fait oublier leurs propres personnes, ceux-là sont les pervers)1.

En d’autres termes, on ne tombe pas dans la déchéance de l’oubli et de la perversité, on y descend, et cela à force de négligence quant aux exigences que requiert le rapport à Dieu. L’absence du souci de Dieu génère l’interdiction de l’accès à Son souvenir, à Son rappel. Le résultat étant alors la perdition dans un oubli qui dénature et souille l’humanité de la personne.

L’oubli et le rappel sont des facultés inhérentes au cœur. Le corps et la raison ne disent rien sur la personne, c’est le cœur qui dit tout. C’est sur lui que portera le jugement. (Et ne me couvre pas d’ignominie le jour où nous serons ressuscités. Le jour où ni les biens ni les enfants ne nous seront d’aucune utilité. A part celui qui vient à Dieu avec un cœur sain.)2.

Et vouloir se conformer aux prescriptions de l’islam dans l’apparat n’y changera rien, si l’intimité ne suit pas et n’est pas en harmonie avec l’aspect extérieur.

 

L’habit ne fait pas le moine : l’exemple des Kharidjites

Les kharidjites3 représentent une tendance qui est apparue très tôt chez les musulmans et qui n’a semé que haine, violence, scissions et morts sur son passage. Elle est associée aux troubles qui ont caractérisé la rupture historique avec le juste modèle du prophète et de ses successeurs bien-guidés.

L’imam Ali, en prise avec les Kharidjites, a rapporté le hadith suivant au plus fort de l’épreuve qui l’opposait à eux : Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : « Viendra un temps qui verra des personnes jeunes d’âge, simples d’esprit, parlant avec grande éloquence, mais dont la foi ne dépasse guère leurs gorges. Ils délaisseront la religion comme la flèche qui rate sa cible bien qu’elle la frôle  ». Dans une autre version du hadith, il est rajouté : « Vous mépriseriez votre prière comparée à la leur, ainsi que votre jeûne par rapport au leur  ». La description du prophète est très précise, elle indique qu’il y a des personnes dont la foi ne dépasse guère la gorge et n’atteint jamais le cœur, malgré toute l’ardeur qu’ils peuvent mettre dans une adoration effrénée. Ils ne font que traverser l’islam, sans rien en retenir, si ce n’est les apparences.

 

Les degrés de la foi

Autre période, autre exemple. Du vivant du prophète, des bédouins fraîchement convertis, réputés pour leur rudesse et leur dureté de caractère, s’évertuaient à se qualifier de " Mouminoune" (Les porteurs de foi). Le Coran les a remis à leur place en ne leur reconnaissant que le premier échelon dans la hiérarchie de la foi : "Mouslimoune" (Les soumis dans l’acte sans considération du cœur). (Les Bédouins ont dit : « Nous avons la foi ». Dis : « Vous n’avez pas encore la foi. Dites plutôt : Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n’a pas encore pénétré dans vos cœurs. Et si vous obéissez à Dieu et à son messager, Il ne vous fera rien perdre de vos œuvres. Dieu est pardonneur et Miséricordieux »)4. Le Coran leur a refusé l’attribut de "Imane " (La foi) car celui-ci n’est pas une notion floue ou un penchant superficiel pour la religion, mais il reflète bien un acte normalisé doublé d’une exigence spirituelle. C’est le fruit de tous les actes d’adoration, et le lieu où ils sont capitalisés est le cœur.

L’époque de ces générations de campagnards rudes, durs et peu portés sur les choses de l’esprit, est révolue. Mais reste ce caractère décrit dans le Coran pour distinguer ces volontés faibles qui n’ont pu enraciner la foi dans les cœurs. Ceux-là n’ont pas réussi à valider la première phase de leur cheminement pour décrocher le titre de "Moumine". D’autres ont pourtant réussi à décoller et à acquérir un peu de foi, mais ils ont vite déchanté et ont été recalés car ils n’ont pas pris soin de leur capital, ils ne l’ont ni entretenu ni fait fructifier. Aussi a-t-il fondu comme neige au soleil. Abou Horeira rapporte que le prophète a dit : « Certes, la foi s’use dans le cœur de l’un de vous comme s’use le vêtement. Demandez à Dieu qu’Il revivifie la foi dans vos cœurs  ». La foi, au-delà du fait que le cœur représente son foyer et son réceptacle, a ceci de spécifique qu’elle est versatile et instable, volage et inconstante5. Il faut donc un effort soutenu, constant, récurrent et perpétuel pour arriver à l’ancrer et l’arrimer à son port d’attache : le cœur. Car autrement, elle se réduit et rétrécit comme peau de chagrin.

 

Constat et conséquences

Soit la foi n’a jamais élu domicile dans le cœur et n’y a jamais filtré, soit elle a vite fait de le quitter après un court séjour, par manque d’entretien et/ou déficit de vigilance. Dans les deux cas, la porte reste grande ouverte aux infections, corruptions, perversions et autres maladies du cœur qui ont le champ libre pour squatter les lieux. La contagion étant de mise, les maladies ont vite fait de se répandre de proche en proche jusqu’à affaiblir le corps de la communauté de foi qui se revendique de l’islam. Le résultat en est une grande masse qui paraît forte de son nombre, mais qui en vérité trahit une réalité de faiblesse et de frilosité. C’est ce que décrit le prophète comme étant le "ghouthaa » (l’écume qui va au gré du courant). D’après Thawbâne, le Prophète -Prière et Salut pour lui- a dit : « Peu ne s’en faut que toutes les communautés vous tombent dessus comme les mangeurs tombent sur leur écuelle !  » Quelqu’un dit alors : Est-ce par notre faible nombre ce jour-là ? Il répondit : « Vous serez plutôt très nombreux ce jour-là, mais vous serez tels l’écume du torrent ; Dieu ôtera du cœur de vos ennemis la crainte que vous leur inspiriez et Il jettera dans vos cœurs le « Wahn »6 » Quelqu’un demanda : Ô Messager de Dieu ! Qu’est-ce que le « Wahn » ? Il répondit : « L’amour de la vie d’ici-bas et l’aversion de la mort »7 . Le diagnostique du prophète ne souffre aucune confusion. C’est la défaillance de la foi dans les cœurs, l’amour de ce bas-monde et le manque de conviction en la demeure dernière qui sont les sources des maux qui tourmentent les musulmans.

 

D’un islam de l’artifice à un vrai cheminement spirituel.

C’est toujours du côté de la médecine prophétique que nous trouverons l’accès à la pharmacie contenant le remède contre tout ce qui nous mine de l’intérieur : 

D’après Abou Horeira, le prophète a dit : « Renouvelez votre foi !  » On lui demanda : O envoyé de Dieu, et comment allons-nous renouveler notre foi ? Il répondit : Multipliez la mention de la formule Lâ ilaaha illa Allah (Il n’y a nul dieu que Dieu) ». L’association des mots et des notions dans ce hadith n’est ni fortuite ni gratuite. La fonction du renouvellement ici a comme champ d’action le cœur et a pour but d’y revivifier la foi, le moyen étant spécifié : « Dites en grand nombre, La ilaaha illa Allah. !! ». C’est une franche invitation au Dhikr. Cette association entre le renouveau et le Dhikr est un mélange détonnant qui nous montre la piste et lève le voile sur le vrai travail de réforme qui commence par …la réforme des cœurs, notamment par le biais du Dhikr.

Le Dhikr est une notion-clé en islam. Il représente un état spirituel et les moyens y menant. Il recoupe plusieurs vérités. En arabe, ce mot désigne pêle-mêle le rappel intime de Dieu, la prière, la méditation, la réminiscence, l’évocation de Dieu, le souvenir de Dieu, la mention de Dieu, la répétition de formules incantatoires, la pratique de l’invocation, les réunions de remémoration de Dieu…Toutes ces expériences sont un faisceau de pratiques convergeant vers la même finalité : celle d’être présent à Dieu. La purification spirituelle est en grande partie le fruit de l’exercice du Dhikr. C’est un passage obligé et une sorte de thérapie que Dieu a mis à notre disposition pour préparer notre cœur, notre âme et notre esprit à recevoir les effluves divins et à arpenter la route menant à la Vérité. Le Dhikr n’aura l’effet escompté, pour celui qui veut cheminer, qu’accompagné d’un autre facteur déterminant.

Les deux Hadith qui suivent introduisent cette nouvelle notion, celle de la "Sohba" (la bonne compagnie) sans laquelle aucune démarche spirituelle ne pourra prétendre coller au modèle prophétique : « Chacun aura la même intensité de foi que son ami le plus intime. Choisissez donc vos compagnons avec soin ». « Dieu suscite pour cette communauté8 à la tête de chaque cent ans, qui lui rénove sa religion9 ». Le premier hadith fixe une règle : les fréquentations peuvent être un plafond de verre comme un vrai tremplin pour un épanouissement spirituel. Elles peuvent aussi bien être limitatives quant à l’horizon du cheminement que permettre un véritable envol spirituel. En d’autres termes, cela peut aller plus vite pour certains que pour d’autres : le chemin est le même mais l’allure, la progression et même la régression sont tributaires (entre autres !) des compagnons de route.

Le deuxième hadith se lit sous le triple aspect de trois projections :

  • la première est une information : l’existence de garants du renouveau,

  • la seconde est une recommandation : l’incitation à être en leur bonne compagnie,

  • la troisième est une promesse : l’engagement de la part de Dieu que Sa miséricorde ne dédaignera aucune génération, pour autant qu’elle s’y expose.

Il y a donc des personnes qu’il faudra côtoyer et fréquenter pour ne pas s’exclure de cette Miséricorde. Elles sont définies dans le hadith par le pronom relatif « qui », "mine" en arabe, qui supporte aussi bien le singulier que le pluriel. Ceci reflète la dualité de la « Sohba » qui recoupe une double dimension :

  • une première dimension qui renvoie à l’apport et au soutien de la communauté des croyants et plus spécifiquement au cercle de ceux qui s’aiment en Dieu. Tels des engrenages qui ont besoin les uns des autres pour pouvoir fonctionner.

  • et une autre dimension beaucoup plus intimiste, plus élitiste, qui se situe sur les hauteurs du "ihsan", le plus haut degré de l’islam et qui requiert un maître spirituel, un guide capable de faire un vrai travail d’initiation. Sans cela, le candidat au cheminement risque de perdre pied et de se perdre. Historiquement, ce sont les soufis qui ont su et pu transmettre cet héritage, mais ce n’est pas de leur seul apanage. Et c’est justement le défi lancé aux musulmans de réussir l’éducation spirituelle sans passer par les formes contraignantes de la voie initiatique soufie. Non pas que les soufis soient dans l’erreur ou la perdition, mais leur modèle est devenu caduc et inadéquat au vu de la réalité contemporaine. Le retrait, l’isolement, considéré comme un fondement pour l’accomplissement spirituel, revient, en ces temps, à démissionner au regard des enjeux actuels…

Si la bonne compagnie renvoie à la qualité de l’éducateur et de l’environnement du candidat à l’éducation, et que le Dhikr définit l’état de purification et les moyens pratiques qui y conduisent, la troisième condition, qui suit les deux précitées, relève d’un ordre plus intime et plus personnel : la sincérité et la volonté de celui qui aspire à la Face de Dieu. Le terme qui lui est dédié en arabe est « Sidq ». C’est encore une fois un terme polysémique, il ne peut être traduit en un seul mot. Pour se rapprocher du sens, on dira : sincérité, authenticité, véracité, adhésion du cœur, conformité des actes aux paroles, être vrai, … C’est cet engagement sincère, cette lancée authentique, cet élan du cœur véridique, sans lesquels il n’y a pas de cheminement spirituel et de purification du cœur qui tiennent.

 

Conclusion

En résumé, tout le battage médiatique actuel autour de l’islam en fausse l’image plus qu’il n’en clarifie les contours. L’approche qui en est faite tente à occulter sa vraie dimension, les vraies questions, les seules vérités en lesquelles peut se reconnaître un musulman :

Pas d’islam sans quête du sens et de la Vérité. Pas de quête sans élévation spirituelle. Pas d’élévation sans discipline intérieure…et toute discipline est régie par des règles, des conditions.

Nous en avons citées trois :

  • Sohba, initiatique et d’accompagnement

  • Dhikr

  • Sidq

Elles sont tant un préalable qu’un compagnon sur la route de notre voyage terrestre. Elles reflètent une exigence nécessaire pour l’accès à une spiritualité épanouie, exigence qui opère au cœur de notre cœur.

Présenter l’islam sans cela serait une vraie imposture !!!

Notes :

1 Sourate Al Hachr verset 19.

2 Sourate Les poètes verset 87-89.

3 Littéralement : les dissidents, les rebelles.

4 Sourate les appartements verset 14.

5 "Il n’y a pas un cœur qui n’ait pas de nuage semblable à celui de la lune, lorsque celle-ci illumine et qu’un nuage la surpasse, elle s’assombrit et si le nuage se dissipe, elle illumine", Rapporté Abou Naïm dans Al-Hilya 2/196 et il figure dans Silsilatou As-Sahiha 2268

6 Littéralement : la faiblesse.

7 Rapporté de façon authentique dans « El Mousnad » de l’imam Ahmed et « El Sounane » de Abou Dawoud

8 Au sens de nation éternelle de l’islam

9 Le terme précis qu’a utilisé le prophète est « Dîne ». Religion en est une mauvaise traduction. On l’utilise ici par commodité, faute de mieux. Religion ne rapporte que le seul lien avec le transcendant ( du latin religio) alors que Dîne englobe toutes les dimensions de la vie, l’axe horizontal autant que vertical. L’ange Gabriel a été envoyé au prophète sous une apparence humaine pour enseigner aux Compagnons (et à nous par la même occasion) le Dîne :Islam, Imane, Ihsane.

Hatim I. Belfkih
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La dimension spirituelle du mois de Ramadan


 

Toute prescription appartenant au corpus de la praxis musulmane réponds à des normes et est conditionnée par des règles. Mais les productions normative et jurisprudentielle ont tendance à passer sous silence l’esprit et la finalité de l’objet de leurs études. Combien de traités abordent le sens des actes d’adoration ? Combien d’ouvrages s’arrêtent sur leurs visées spirituelles, leurs secrets ? La question induit la réponse !

Nous accueillons un mois béni dont Dieu (qu’Il soit glorifié) a prescrit le jeûne. Les livres de jurisprudence regorgent de détails sur les modalités de sa validité, ses interdits, ses recommandations. Mais quid de son esprit, de sa dimension spirituelle ?

Le jeûne de ce mois n’est pas une adoration ponctuelle réclamant soumission et rigueur le temps de quelques rites qui une fois finis permettent de revenir à des occupations plus contingentes, plus immédiates. Son rôle ne s’arrête pas dès lors quont été remplies les strictes conditions du jeûne diurne, pour que, la nuit venue, on se laisse aller à l’excès après la privation, à la négligence après l’effort, à l’oubli après le rappel.

Le vrai sens du jeûne est de réfréner ses pulsions négatives, de porter son ego à rompre avec ses habitudes, d’atténuer l’ardeur de ses désirs pour la préparer à ce qui lui apportera bonheur et félicité, de lui faire accepter ce qui l’aidera à purifier son cœur.

En effet, derrière le jeûne se dessine toute la logique du rapprochement à Dieu. Il est une réalité qui n’est secret pour personne mais que tend à occulter l’habitude. Cette réalité tient en la présence d’un lien direct entre la condition du corps et la vie du cœur. La première le ramène à son origine matérielle, le rabaisse vers la terre, l’autre le renvoie à sa source spirituelle, l’élève par le souffle Primordiale.

La Sagesse Infinie de Dieu a voulu que l’Homme soit la conjugaison de l’esprit et de la matière. On ne peut se départir de l’un ou de l’autre. Mais la recherche de l’équilibre entre les deux n’est pas chose aisée, car il n’y a pas de symétrie dans la gestion de ces deux entités. En effet, nous vivons en plein dans l’univers sensoriel, il nous est imposé, on ne peut s’en soustraire.

Tandis que la vie spirituelle requiert un acte volontaire, une exigence, une rigueur de notre part. Elle est fonction de notre capacité à éduquer notre cœur. Une éducation qui nous accompagne tout le long de notre parcours terrestre. Un parcours situé et daté, qui s’inscrit dans le temps.

La gestion du temps est déterminante dans le cheminement vers Dieu. Quoique le temps d’une vie soit insuffisant pour adorer Dieu comme il convient à Sa Majesté. Aussi, nous fait-Il don de moments exceptionnels qui accélèrent notre mouvement vers Lui. Le Prophète (que Dieu lui rende Grâce et Paix) a dit : "Il y a dans les jours de votre vie, des souffles bénéfiques [nafahâte] de la part de votre Seigneur. Soyez soucieux de vous y exposez ".

Ces propos qui nous enjoignent de ne point rater nos rendez-vous privilégiés avec Dieu sont précieux et salutaires. Précieux en ce qu’ils nous informent que tous les moments ne se valent pas ! Qu’il faudrait en conséquence accorder aux instants d’exceptions toute l’importance qui leur sied. Et salutaires en ce qu’ils offrent une issue à ceux qui sont conscients que le temps leur manquera pour finir de se purifier, si tant est qu’on puisse se purifier par nos actions ou que la purification ait un terme.

Il y a des moments propices à l’invocation, d’autres où le salaire de l’action est décuplé, d’autres encore où le candidat au cheminement spirituel est aspiré par la grâce divine qui l’amènera à couvrir les distances et à franchir les obstacles que ne lui permettraient pas ses actions.

Le Ramadan a le mérite d’englober tout cela. Il occupe une place toute particulière du fait de la multiplicité des opportunités bénies qui le ponctue tels la nuit du destin, les dix derniers jours, la période de la rupture du jeûne,...

Le mois du Ramadan est une occasion à ne pas rater. C’est une station de ressourcement qui porte sur deux dimensions. La première est de l’ordre de la vie matérielle en atténuant sa prise sur les perceptions sensibles. La seconde relève du monde de l’imperceptible en offrant un moment propice à l’élévation spirituelle notamment par l’enchaînement des démons.

C’est une ascèse qui, un mois durant, la personne est tenue d’habituer tous ses membres à rompre avec toute habitude. Son ventre bien sûr est le premier concerné. Mais sa langue, ses yeux, son ouïe aussi. Tout le corps est convié au jeûne. Chaque organe a une abstinence qui le caractérise.

Le Ramadan est un espace d’entraînement un mois durant pour affronter le reste de l’année. C’est un mois d’effort pour retrouver le sens de l’effort. C’est un mois de méditation pieuse pour élever la perspective de son aspiration au-delà de son horizon limité. C’est un mois de solidarité et de partage, pour Dieu et avec les hommes.

Les mérites de ce mois et de ce qui s’y rapporte sont pléthore. On se suffira de ce hadith pour étayer tout ce qui précède :

Le compagnon Salman le Perse (que Dieu l’agrée) rapporte : " Le dernier jour du mois de Cha’baane, le Messager de Dieu nous fit ce discours : " Ô gens ! Un grand mois béni vient à vous, un mois comportant une nuit meilleure que mille mois. Jeûner sa journée est obligatoire, veiller sa nuit est recommandé. Les actes surérogatoires qui y seront accomplis auront la valeur d’actes obligatoires en dehors de ce mois et l’acte obligatoire en vaudra soixante-dix. C’est un mois de patience et il n’y a d’autre récompense pour la patience que le Paradis.

C’est un mois de solidarité. C’est aussi un mois où Dieu bénie et augmente la part de ce qu’Il lui a destiné. Quiconque offrira le repas de la rupture du jeûne obtiendra le pardon de ses péchés, une protection contre l’enfer et recevra la même récompense que le jeûneur sans que celle de ce dernier ne soit en rien diminuée ".

Les Compagnons dirent : " Ô Messager de Dieu, nous ne sommes pas tous capables d’offrir ce repas au jeûneur. Il répondit : " Dieu accorde la même récompense pour celui qui donne au moment de la rupture du jeûne une simple datte, un peu d’eau ou un peu de lait. C’est un mois dont le début est miséricorde, le milieu pardon et la fin affranchissement de l’Enfer.

Quiconque allégera le fardeau de ses subordonnés en ce mois, Dieu lui pardonnera et le libérera de l’enfer. Durant ce mois, multipliez quatre vertus : deux pour gagner l’agrément de votre Seigneur et deux dont vous ne pouvez vous passer. Les deux premières sont : la mention de" Lâ ilâha ilallâh " et solliciter le pardon de Dieu. Et les deux dernières sont : implorer Dieu pour Son Paradis et Lui demander protection contre l’Enfer. Celui qui donnera à boire à un jeûneur, Dieu lui fera boire de mon bassin une gorgée qui étanchera sa soif jusqu’à son entrée au Paradis. " Rapporté par Khouzaïmah dans son Sahih."

Hatim I. Belfkih


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