PANIER DE CRABES
Par
Une conférence du cheikh Rached Ghannouchi enregistrée en 1992 au Bourget...
Intéressons-nous à présent à la pensée du président d’En-Nahdha, le Cheikh Rached Ghannouchi. D’abord telle qu’elle résulte de la traduction d’un extrait d’une cassette vidéo puisée dans les archives de Slim Bagga. Nous irons ensuite scruter encore la pensée de ce chef historique à travers le commentaire extrait d’une interview donnée à «L’Audace», parue sous la présentation par Ali Daldoul du livre du Cheikh Salah Karker dans la revue « Islam de France ».
La transcription partielle de ce document ne manque pas d’intérêt, si l’on se remémore que lors de ses rencontres avec des journalistes (occidentaux ou des hommes politiques tant européens qu’américains), cette figure emblématique de l’Islam tient des propos non violents et aime donner d’elle-même une image moderniste, démocrate et pluraliste.
Or, la traduction de ses discours - de ses prêches plutôt - en arabe distille une toute autre vision des convictions de ce chef religieux :
"[…] l’Islam est une religion suprême par rapport à toutes celles qui l’ont précédé. C’est Dieu qui en a décidé ainsi et il en est le garant
[...] Il est écrit que cette religion l’emportera inéluctablement sur toutes les autres religions. Mais au prix d’un long parcours parsemé d’embûches. Une seule condition est requise : la communauté musulmane en tant que concept politique doit être unie dans la Miséricorde
[...] Le principe primaire de cette croisade est le prosélytisme dans les lieux de prière
[...] Il ne faut pas croire ceux qui vous disent que la politique ne doit pas se faire dans l’enceinte de la mosquée. Où se fait donc la politique ? La mosquée est le siège du gouvernement islamique. Où le prophète Mohamed et ses nobles successeurs conduisaient-ils les affaires de l’Etat ? N’est-ce pas dans la mosquée que la justice est rendue, l’enseignement dispensé et même l’entraînement ainsi que la conduite des opérations militaires ?
[...] Qu’est-ce que cette séparation de l’Etat et de la religion ? L’Ilmania [laïcité], c’est un concept de Kouffars [infidèles]. Regardez, par exemple, le grand Babbass [le Pape] et les religieux chrétiens ou les rabbins, ne tiennent-ils pas de discours politiques ? Le musulman devrait-il seul s’abstenir de s’occuper de politique ?
[...] Aujourd’hui la plupart des nations arabes sont dirigées par des gouvernements d’hypocrites. Ces derniers se disent islamiques. En réalité, ils règnent sur les terres d’Allah au profit des kouffars, alors que le Prophète a mis en garde les musulmans de prendre pour tuteurs les chrétiens et les juifs. Ces gouvernements d’hypocrites sont plus dangereux que ces derniers et il importe de les combattre en priorité
[...] Ils se sont coalisés avec les gens du livre pour fouler le sol de la presqu’île Arabique, siège des deux Lieux Saints et qui plus est, pour combattre un pays musulman. Pourtant le prophète a dit : «j’ai purifié cette terre pour toujours, il n’y a pas de place pour deux religions»
[...] les musulmans luttent partout et l’Islam connaît une renaissance sans précédent
[...] Au siècle dernier, les musulmans étaient au nombre de 20 à Paris. Aujourd’hui, ils sont plus de deux millions
[...] Les mosquées, les établissements et les quartiers musulmans ont connu, depuis une vingtaine d’années, une expansion vertigineuse en France
[...] L’Iran, le Soudan sont devenus des états islamiques. L’lslam politique avance en Jordanie, au Pakistan, au Yémen, en Turquie, en Russie, en Bulgarie
[...] La formidable révolution islamique en Algérie est sans précédent
[...] Priez pour qu’elle soit bénite… ». Et Ghannouchi d’exhorter son auditoire : «N’oubliez surtout pas que vous êtes ici des immigrés au sens de l’immigration du Prophète avec ses compagnons pour étendre l’Islam.
[...] Vos prédécesseurs étaient des ouvriers
[...] Tachez de devenir des patrons [...] Epargnez et créez des entreprises, telles que des sociétés de taxis, des boucheries…
[...] Faites en sorte que pas un seul franc ne tombe ailleurs que dans la poche d’un musulman…
En avril 1996, dans une tribune publiée par « Die Zeit », quotidien paraissant à Hambourg [ndlr, C’est prémonitoire pour notre "Deus Ex Machina" nationale ! Le Cheikh Rached Ghannouchi lui donnerait « En-Nahdha » sans confession…, pardon, sans OPA], le leader d’En-Nahdha se prononce d’ailleurs clairement sur le sujet de la violence et de l’emploi de la force pour instaurer le règne d’Allah : «... L’Islam frappe à toutes les portes. Il progresse par les moyens pacifiques partout où c’est possible. Mais si les portes lui restent fermées, alors il cherche à les ouvrir, parfois sous la pression dupeuple, parfois en faisant usage de la violence... ».
« Islam de France » : pages 156 et 157, N°5, 1999
Le mouvement islamiste et la problématique de la Renaissance, (en arabe), Salah KARKER, Hôtel Le Saint-Michel Les Sièyes 04000 Dignes-les Bains, novembre 1998, 117p. (60F).
"Né en 1948 dans le Sahel tunisien, berceau de l’élite de ce pays, Salah Karker est diplômé de 3e cycle en économie de l’université de Tunis. Figure emblématique du mouvement islamiste tunisien MTI (Mouvement de la Tendance Islamique), devenu En-Nahdha, il a été condamné à mort, en 1987, sous le régime du leader Habib Bourguiba. En octobre 1987, l’auteur gagne la France où il obtient, en 1988, le statut de réfugié politique. Depuis 1993, il est assigné à résidence.
Dans l’ouvrage qu’il vient de publier, Salah Karker se livre à une analyse sans concession à l’égard des laïques et des islamistes de la société post-coloniale dans le monde musulman. Selon lui, les uns et les autres ont tout juste réussi à élargir le fossé les séparant. Les premiers se sont attachés à copier le modèle occidental sans l’assimiler pour l’adapter au contexte de leur société. Ce faisant, ils ont procédé à une greffe sans se préoccuper des inévitables réactions de rejet. Les seconds sont demeurés cloîtrés dans le dogmatisme et une lecture éculée de l’Islam des siècles passés sur fond de l’utopique rétablissement du Califat, à l’instar du "désert des Tartares".
S’opposant désormais aux thèses de l’Islam politique défendues notamment par Rached Ghannouchi, président d’En-Nahdha, l’auteur invite - vu l’urgence et les interpellations de cette fin de siècle - les antagonistes à se débarrasser du snobisme et à se réveiller de leur léthargie pour renouer un dialogue sur les fondements des valeurs universelles et déclencher un processus de décollage et de modernité de leur société. C’est un appel à la paix civile (5) qui ne pourra que conforter tous les authentiques démocrates en raison du message républicain qu’il véhicule. Par ailleurs, l’auteur projette d’écrire un ouvrage sur Habib Bourguiba par lequel il voudrait conclure, en toute sérénité, la paix des braves avec ce grand homme.".
Ali Daldoul (Lille)
« Islam de France » poursuit :
"Les positions de Salah Karker ont été commentés par Rached Ghannouchi, actuellement exilé à Londres, au cours d’une interview au magazine … « L’Audace », n°47, décembre 1998, dans laquelle il réaffirme ses convictions islamistes traditionnelles.
-Que pensez-vous des récentes propositions de Salah Karker appelant à la laïcisation des Mouvements islamistes au sein des dictatures et invitant à la formation d’un grand Mouvement politique regroupant diverses sensibilités qui agiraient ensemble pour se débarrasser de la tyrannie ?
Rached Ghannouchi - Si ce qu’insinue Salah Karker- ce que je ne pense pas d’ailleurs- est d’ôter à l’islam sa vocation politique, je lui rappellerai que l’islam ne distingue pas la religion de la politique et que le Prophète Mohamed était lui-même le premier guide de l’Etat musulman et, après lui, les Califes qui lui ont succédé. Malgré les défaillances de certains gouvernements qui ont négligé certains fondements, certains piliers du système politique musulman comme la Choura (consultation, démocratie), l’Etat est demeuré musulman tout au long de l’histoire musulmane et jusqu’à la chute de l’Empire ottoman en 1924 où l’on a vu émerger un système laïc. Je rappellerai, en outre, qu’au courant de la même décennie, dès 1928, les Mouvements islamistes s’étant développés, ont déjà appelé au rétablissement de l’Etat musulman. Certains de ces mouvements sont actuellement au pouvoir, d’autres y participent, d’autres sont dans l’opposition reconnue, d’autres sont tolérés et d’autres enfin réprimés. Mais dans tous les cas, ce qui est certain c’est que le projet de l’Etat musulman a été et est le plus fort projet sur la scène politique, que les Mouvements qui le véhiculent soient au pouvoir ou dans l’opposition. On ne peut donc nier cette évidence et considérer que les générations qui ont porté cette idée et ce projet, et les millions de personnes qui les ont véhiculés, sont aujourd’hui égarées. Mais comme je vous le disais, je ne pense pas que Salah Karker pense cela.
Deuxièmement, en ce qui concerne la Tunisie, je dois dire que notre Mouvement islamiste a la même idéologie, la même conception de la politique en islam que tous les autres Mouvement islamistes à travers le monde. Il s’en différencie uniquement dans la stratégie et dans sa propre lecture de la réalité tunisienne. Celle-ci a fait que nous soyons les seuls à ne pas appeler à un Etat islamique mais à un Etat démocratique et que nous considérions que le combat pour les libertés se situe au centre de notre projet politique. Quand à notre projet culturel, il se résume dans le prêche de l’islam et de ses valeurs (Da’wa) tel que compris par la Umma musulmane dans le passé et aussi de manière contemporaine.
Qu’est-ce qui nous distingue donc des autres mouvements islamistes ? Dès le début, nous avons affirmé que nous ne monopolisions pas l’islam, que nous n’étions pas son porte-parole. Nous avons dit que l’adhésion à En-Nahdha était un acte politique qui n’était pas obligatoire pour les Tunisiens. En-Nahdha présente un projet à la société tunisienne inspiré des valeurs de l’islam et considère que ce projet sert l’islam et le peuple, mais il n’est qu’un Ijtihad, une interprétation des valeurs de l’islam. A chacun d’accepter et d’adhérer à cet Ijtihad ou de le refuser et le rejeter. Sans que cela ne mette en cause sa propre foi. D’autres partis politiques peuvent bien s’inspirer et chercher leurs références dans des idéologies différentes de la notre. En tout état de cause, ce qui importe le plus aux adhérents à un parti politique, ce ne sont pas les références, mais le programme. Nous sommes peut-être le parti qui s’inspire le plus des valeurs de l’islam, mais cela ne nous empêche aucunement de nous inspirer d’autres valeurs qui soient en homogénéité avec les nôtres. Alors, sous quel prétexte appellerions-nous aujourd’hui à abandonner une lutte d’un quart de siècle, pour intégrer un autre bloc, une autre entité, un rassemblement politique sans identité claire, sans références précises ? (…) L’objectif souhaité par Salah Karker, à travers l’appel à ce regroupement, est réalisable, à mes yeux, sans que personne n’abandonne ses références, ni son identité. Il est réalisable à travers ce à quoi nous avons appelé et appellerons encore : un Front national constitué de partis et de forces vives. Et puis un tel Front, constitué de forces qui gardent chacune ses références, est plus proche du concept de la démocratie, alors qu’un tel regroupement serait plus proche du parti unique, donc du totalitarisme.
En troisième lieu, je voudrais dire que dans l’esprit de beaucoup de gens qui ont lu et analysé cette proposition dans ses aspects négatifs, Salah Karker a exprimé directement ou indirectement une position actuelle ou future d’En-Nahdha. A ce sujet, et bien que je sois parfaitement conscient que le frère Salah Karker n’a jamais fait la moindre allusion dans ce sens et bien qu’il ait considéré que cette opinion n’engageait pas le Mouvement, en fin pour lever toute équivoque, je voudrais confirmer en tant que président d’En-Nahdha que cette opinion n’engage que son auteur et qu’elle est contraire à l’idéologie sur laquelle repose En-Nahdha.".
Celui qui comprendra le raisonnement tiré du dernier paragraphe précédent, selon ce que j’appellerais volontiers la "dialectique de le terre extra-plate" ["El Ardhou Monbasitah"], je lui tire mon chapeau ! Cependant, Aujourd’hui, une soucoupe volante… pardon, un OVNI…, re-pardon, Sihem Bensedrine vient nous raconter que : "le parti Nahdha est en quelque sorte les partis [ndlr, en l’état dans le texte original] de la démocratie chrétienne en Europe". Donc, nous pourrons ajouter, sous son contrôle, que le Cheikh Rached Ghannouchi est, sans l’ombre d’un doute, l’Emir caché de l’"Opus Dei" ! Voilà qui pourrait conforter les "Néo-cons…" et surtout expliquer le pourquoi et le comment des 5000 dollars évoqués plus haut.
Les Mots volés (6) de Abdel Wahab Hanni, un "Sabbab" (7) professionnel !
Abdelwahab El Hanni, boursier (8) d’En-nahdha de 1991 à 1997, ex-"co-fondateur" du C.P.R (Congrès pour la République), "Roi de la resquille" auprès de la RATP et au départ ainsi qu’à l’arrivée des gares de banlieue, métropolitaines et même internationale de la SNCF, "fondateur", "directeur" et "rédacteur en chef" d’un éphémère journal et "co-exilé" (du Cheikh Salah Karker ! Il ne se prend pas pour rien… ce pauvre bougre, voir plus loin et par ailleurs aussi) hante certains bistrots du "Quartier Latin" (aujourd’hui, il squatte le quartier de la "Gare du Nord". C’est plus pratique pour préparer ses escapades de "reporter sans titre de transport" !), comme par exemple : « Le Lutèce », « Le Départ » et « Le Café Saint Michel » à la recherche de la compagnie du docteur (9) Moktar Rabhi, personnage (10) haut en couleur et "débatteur-contradicteur" professionnel dans les meetings dissidents.
Toujours équipé d’un magnétophone, il traque discrètement la parole facile et surtout dissidente. Abdel wahab Hani, psychologiquement fragile et une "gorge profonde", est une proie bénite pour cet érudit (11) et, par suite, ses chances de survie (en terme d’"opposant"…) relèveraient, dès lors, de la famille des diagnostics réputés "réservés".
Le dernier exploit de Abdelwahab El Hani ce "Sabbab" au palmarès (comme on va, encore, le voir) bien fourni a été de transmettre tout récemment, dans un bistrot dans le quartier de "La gare du Nord" au "docteur magnétophone" le plan d’action "Kifaya" (inspiré de la dissidence égyptienne) mis au point par le CPR et le mouvement En-Nahdha et programmé pour être déclenché à l’automne prochain !
Une histoire de drapeau tunisien sur fond de "Sabba" et d’"Economie politique alimentaire"…
Les deux lettres, ci-après, issues des "fouilles dans la mémoire du temps" (merci Tahar Labidisabba" de Abdelwahab El Hani, l’attachement quasi-viscéral du quarteron (12) d’opposants à la "théorie de l’Economie Pure" (appelée aussi "théorie de la Valeur"). Selon celle-ci, la rareté est un fondement essentiel de la valeur d’un bien ! pour cette prodigieuse appellation) nous révèlent, mis à part la "
(Première lettre)
L’Audace
7 rue de Metz
75010 Paris
Tel & Fax : +33 1 45235830
Paris le 1er avril 2001
Mon cher Moncef,
Suite à la lecture de ton très intéressant Manifeste, que je qualifierais de programme politique, je me permets de t’apporter les remarques suivantes :
La première, et j’y tiens absolument, plus pour la réussite de ton projet que découlant d’un caprice personnel : le changement de drapeau. Si, effectivement, tout est étayé à travers ton analyse pour que cela se fasse, il n’en demeure pas moins que notre peuple est plutôt conservateur que révolutionnaire. En autres termes, il ne faut pas laisser filtrer l’idée qu’en changeant de président, on déboulonne Bourguiba de son cheval, on change la couleur de son drapeau, etc… Ce peuple le prendrait mal. Encore une fois, ce que tu proposes, j’y adhère entièrement, mais en politique permets-moi de te demander de prévoir.
Le programme en question gagnerait à s’axer davantage sur la politique et l’état des lieux en Tunisie plutôt que sur la Morale. Je crois, qu’aussi pur que tu puisses être, tu gagnerais à donner des directives et des directions à suivre, beaucoup plus politisées que kantiennes (donc mon cher ami, axe un peu plus sur l’état des lieux)
Ce projet de programme est trop long. Ton livre, « La deuxième indépendance » ne doit pas être résumé en une douzaine de pages ; c’était un livre. Encore une fois, politisons le débat. Ton livre reflétait les réflexions d’un penseur. Ce que tu écris ici se veut un programme politique pour la République, c’est différent.
Il y a quelques zones d’ombre, et je ne veux pas dire de non-dits… Envisagez de changer de Constitution est un acte courageux, dans la mesure où tu es le seul à ne pas avoir parler de son amendement. Mais comment et avec qui ?
Tu gagnerais à axer ta réflexion sur la réhabilitation de la politique en proposant quelques points sur le redressement du pays.
Le changement institutionnel, il faudrait aussi à mon sens, l’étayer davantage
Mon cher Moncef, ce n’est pas une critique, c’est juste une réflexion objective et des questions que je me permets de te poser parce que tu m’as fait l’honneur de m’envoyer ton projet de programme.
Entre nous, j’y adhère et j’en suis signataire ; j’aimerais cependant qu’il soit le plus parfait possible.
Enfin, je te prie de garder la teneur de cette lettre pour toi et de croire à ma fidélité.
Je t’embrasse
Slim Bagga
(Deuxième lettre)
L’Audace
7 rue de Metz
75010 Paris
Tel & Fax : +33 1 45235830
Paris, le 3 Avril 2001
Mon cher Kemaïs
Je t’adresse ma réponse à la lettre que j’ai reçue de Moncef et dont je t’ai déjà envoyé une copie. Il est clair que Moncef, et je connais tes griefs à son encontre, s’obstine à vouloir changer l’emblème national, sans avoir pris l’avis de ses proches compagnons. Abdel Wahab Hani m’a, du reste, confirmé qu’ils n’ont même pas été consultés ! Pour ta gouverne, ces écritures ont été adressées à Sihem. Je te signale qu’elle ne veut rien entendre. Elle voue à Moncef une haine féroce que je trouve inexplicable et surtout injustifiée. Néanmoins, je pense que, quelque part, cette attitude recèle une certaine hypocrisie. Je compte sur toi pour l’infléchir et la ramener à de meilleurs sentiments envers Moncef et ou, à tout le moins, à raison garder. Il est vrai que ce n’est pas à toi qu’il faut préciser que l’heure est grave et que l’opposition n’a pas besoin de se fourvoyer dans des querelles byzantines.
Enfin, je te prie de garder la teneur de cette lettre pour toi et de croire à ma fidélité.
Je t’embrasse
Slim Bagga
Il est clair que le "quarteron", de "harkis" et d’"opposants alimentaires" déjà cités se moquent, comme de l’an quarante, du drapeau tunisien et surtout de sa signification ! Ayant vendu leurs âmes au diable, ils n’hésiteraient pas à "fourguer" ce morceau de tissus aux plus offrants. Ils se soucieraient d’avantage de la quantité d’"oseille" à recevoir en contre partie d’un drapeau qui tirerait plus de valeur de son ancienneté ! En somme, une histoire de plus-value forgée par la nuit des temps ! Sans doute, outré par la voracité de ces "squales" d’une "race" hors du temps, Moncef Marzouki a vite fait de retirer, de son programme politique, le projet de changement de l’emblème national !
A la rencontre de "Le Danseur" [El Rakkas]
A titre anecdotique, je dois préciser que j’ai rencontré Abdelwahab El Hanni, en 2002 au kiosque à journaux (13) de Slim Bagga à Paris, place de la Nation. Nous avons bavardé de choses et d’autres autour d’un café, non loin du kiosque. Il m’a donné, à cette occasion, le numéro de son portable (je me souviens de l’avoir appelé, par la suite, deux ou trois fois au 06 17 96 00 37). Nous avons, ensuite à la fermeture, dîné (des spaghettis au thon) chez le rédacteur en chef de « l’Audace » au 7 rue de Metz.
Je dois avouer que j’ai eu beaucoup de compassion pour celui qui dissimulait avec un art consommé une hypocrisie ["Tnoufik"] quasi génitale. J’ai dû "remonter les bretelles" plus d’une fois à Slim Bagga qui n’a pas arrêté de le surnommer :"El Rakkas" ["Le Danseur"] et de lui imputer la disparition "inopinée" de sommes d’argent de la caisse du kiosque à journaux (ce qui expliquerait, sans doute, les difficultés rencontrées par Slim Bagga pour solder l’emprunt contracté auprès de moi) ! Avec du recul, je ne peux m’empêcher de sourire surtout en me souvenant du très beau film : « Le Kid de Cincinnati » (tourné en 1965, un régal) avec Steve Mc Queen, Edward G. Robinson et Karl Malden, surnommé dans le film : "Le Danseur".
Pour l’Histoire, il est loin de ressembler à Abdelwahab El Hanni, "El Rakkas" d’une certaine opposition en mal… de repères et surtout frappée de plein fouet par une inflation galopante en terme d’individus peu recommandables. En tout état de cause, si quelqu’un trouverait une ressemblance ? Elle est absolument, mais alors absolument, fortuite.
« http://www.cinemotions.com/data/artistes/0012/722/1/h200/karl
« http://69.20.67.100/thumbnails/120thumbs/240941.jpg »
Daldoul Ali…………………………………..
(1) Pour paraphraser Jean-Edern Hallier : «L’honneur perdu de François Mitterrand» édité par Editions du Rocher/Les belles lettres en 1996.
(2) J’ai employé la majuscule, à dessein, par égard au statut de ces "nobles" citoyens.
(3) Une notion inventée par les autorités coloniales françaises pour poursuivre les résistants algériens (qualifiés à l’époque par les "socialistes au pouvoir dans le pays des droits de l’homme" de "fellaghas") se réfugiant en territoire tunisien après un coup de main réussi contre les forces de l’occupant.
(4) Objet Volant Non Identifié.
(5) Cela a valu à l’intéressé une décision de radiation du mouvement En-Nahdha prononcée, le 24 octobre 2002, par Rached Ghannouchi. En somme, une excommunication qui rappelle tristement les ravages de l’Inquisition des siècles passés en Europe.
(6) Pour paraphraser Edwy Plenel : «Les Mots Volés » édité par Stock en 1997. Il s’agit de l’affaire des fameuses écoutes de l’Elysée (voir «Les Grandes Oreilles du Président » de Yves Bonnet et Pascal Krop, édité par Presses de Cité en 2004, «L’œil du Pouvoir I» de Gilles Ménage, édité par Fayard en 1999, «Les Oreilles du Président» de Jean-Marie Pontaut et Jérôme Dupuis, édité par Fayard en 1996 et «Guerre Secrète à l’Elysée » du Capitaine Paul Barril, édité par Albin Michel en 1996). Le journaliste du quotidien «Le Monde», ancien trotskyste (sans, jamais oublier, qu’il scissionne même quand il est tout seul !) et vétéran émérite de Mai 1968, a passablement goûté au sens du pseudo de «Benêt» [Hmar] dont il a été gratifié sur les P.V d’écoute ! Il a saisi la justice de son pays. Pour ma part, je dois supposer que la police politique tunisienne, destinataire de la production du "docteur Magnétophone" (d’ailleurs, il est ainsi surnommé par certains fonctionnaires de l’ambassade), n’aurait pas trouvé mieux, pour "estampiller" Abdel Wahab Hani, que le pseudo : "Brêle" [Bghal] ou, pour faire plaisir (voir plus loin) à Slim Bagga, "Le Danseur" [El Rakkas].
(7) Une "balance" au sens du célèbre dialoguiste, feu Michel Audiard.
(8) Ce raté envieux n’arrête pas de déblatérer à tout vent sur Ridha Driss, membre de la direction d’EN-Nahdha, parce qu’il est propriétaire d’un pavillon avec piscine ! Le seul exploit de cet ex-boursier (pendant 6 ans !) avec l’argent destiné en priorité aux familles démunies des "locataires des mouroirs" de la dictature a été d’envoyer à son frère (pas dans le besoin, puisque le père a été un "très prospère" fonctionnaire sous Bourguiba !) de l’argent en fraude via Om Essaad… pardon, Om Ezzine… re-pardon, Om Ziad autre créature du diable ! Pauvre Tunisie ! Qu’a-t-elle fait au bon Dieu pour mériter cette "odieuse opposition" ?
(9) Sur la foi de sa carte de visite, Il est "Diplômé de la Faculté de Médecine de Paris".
(10) Selon un document puisé dans les archives de Slim Bagga, le docteur Moktar Rabhi est président de l’«Association des Insuffisants moteurs tunisiens en France» domiciliée au 36 rue Botzaris à Paris 19ièm (précisément- tenez-vous bien- au siège du RCD en Europe).
(11) Titulaire d’une impressionnante carte de visite qui égrène les diplômes ci-après :
"Diplôme d’Université Santé et Environnement", "Diplôme d’Université Sida et Toxicomanie", "Diplôme d’université Santé Public et Hygiène" et "Diplôme d’Université de Médecine d’Urgence".
(12) Sihem Bensedrine, Kemaïes Chammari, Slim Bagga et Abdelwahab El Hanni.
(13) Il faut reconnaître que l’endroit est idéal pour faire des rencontres inopinées, variées et inattendues. Je me souviens avoir rencontré, à la mi-avril 2003, à ce même endroit Hédi YahmedD S » qui contient sa photo, celle de Sophie Piekarec et un article : "Tunisie sous la plage les barreaux". Slim Bagga l’a mis en contact avec des fonctionnaires des "Renseignement Généraux" avec lesquels, il collabore d’une façon harmonieuse depuis qu’il pige pour « islamonline.net ». Pour sa part, Abdelwahab El Hanni avait noué, bien avant, des relations suivies avec ce service. J’ai même rencontré, ce même jour, Khémaïs Toumi, (promoteur de l’Association des contribuables Tunisien pour la lutte contre la corruption et la mal gouvernance, ACTLCMG) coiffé d’un béret basque, venu, à bord d’une rutilante Mercedes (des hommes d’affaires comme cela, c’est de l’eau bénite pour les "squales" qui peuplent une "certaine opposition" tunisienne !), livrer à « L’Audace » sa commande d’articles. Slim Bagga a brûlé, lors de l’été 2003, un canapé en cuir (chez un riche homme d’affaires tunisien, en délicatesse avec la dictature, dans sa maison à Nice) d’une très grande valeur, en s’endormant avec sa cigarette allumée après une mémorable beuverie et une explication très musclée avec sa compagne. Il a failli déclencher un incendie aux conséquences incalculables ! "Le Danseur", quant à lui, y a séjourné, "en vacances", pendant une semaine. Il reste néanmoins plombé par le chèque en dépôt chez l’imprimeur et les amendes consécutives aux "harg" ["resquilles"] Métro, SNCF… la totale quoi ! Mais c’est mal connaître "El Rakkas". Il n’est jamais à court d’idées. La spectaculaire guérison du Cheikh Salah Karker et son retour au bercail sont pour lui une véritable aubaine. En témoignent ses deux basses besognes sur «tunisnews » des 17.07.05 et 24.07.05. Il va faire travailler le magnétophone (il vient tout juste de lui "fourguer" le projet, clef en main, "Quifaya" programmé pour l’automne prochain par En-Nahdha et le CPR, voir par ailleurs) du savant docteur et spéculer sur les prochaines activités du Cheikh Salah Karker à l’effet de donner des tuyaux aux RG. Histoire de faire sucrer… pardon, sauter les très nombreuses amendes qu’il a collectionnées !