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16 août 2005 2 16 /08 /août /2005 00:00

PANIER DE CRABES
Par

ALI DALDOUL

Une conférence du cheikh Rached Ghannouchi enregistrée en 1992 au Bourget...

Intéressons-nous à présent à la pensée du président d’En-Nahdha, le Cheikh Rached Ghannouchi. D’abord telle qu’elle résulte de la traduction d’un extrait d’une cassette vidéo puisée dans les archives de Slim Bagga. Nous irons ensuite scruter encore la pensée de ce chef historique à travers le commentaire extrait d’une interview donnée à «L’Audace», parue sous la présentation par Ali Daldoul du livre du Cheikh Salah Karker dans la revue « Islam de France ».
La transcription partielle de ce document ne manque pas d’intérêt, si l’on se remémore que lors de ses rencontres avec des journalistes (occidentaux ou des hommes politiques tant européens qu’américains), cette figure emblématique de l’Islam tient des propos non violents et aime donner d’elle-même une image moderniste, démocrate et pluraliste.
Or, la traduction de ses discours - de ses prêches plutôt - en arabe distille une toute autre vision des convictions de ce chef religieux :
"[…] l’Islam est une religion suprême par rapport à toutes celles qui l’ont précédé. C’est Dieu qui en a décidé ainsi et il en est le garant
[...] Il est écrit que cette religion l’emportera inéluctablement sur toutes les autres religions. Mais au prix d’un long parcours parsemé d’embûches. Une seule condition est requise : la communauté musulmane en tant que concept politique doit être unie dans la Miséricorde

[...] Le principe primaire de cette croisade est le prosélytisme dans les lieux de prière

[...] Il ne faut pas croire ceux qui vous disent que la politique ne doit pas se faire dans l’enceinte de la mosquée. Où se fait donc la politique ? La mosquée est le siège du gouvernement islamique. Où le prophète Mohamed et ses nobles successeurs conduisaient-ils les affaires de l’Etat ? N’est-ce pas dans la mosquée que la justice est rendue, l’enseignement dispensé et même l’entraînement ainsi que la conduite des opérations militaires ?

[...] Qu’est-ce que cette séparation de l’Etat et de la religion ? L’Ilmania [laïcité], c’est un concept de Kouffars [infidèles]. Regardez, par exemple, le grand Babbass [le Pape] et les religieux chrétiens ou les rabbins, ne tiennent-ils pas de discours politiques ? Le musulman devrait-il seul s’abstenir de s’occuper de politique ?

[...] Aujourd’hui la plupart des nations arabes sont dirigées par des gouvernements d’hypocrites. Ces derniers se disent islamiques. En réalité, ils règnent sur les terres d’Allah au profit des kouffars, alors que le Prophète a mis en garde les musulmans de prendre pour tuteurs les chrétiens et les juifs. Ces gouvernements d’hypocrites sont plus dangereux que ces derniers et il importe de les combattre en priorité

[...] Ils se sont coalisés avec les gens du livre pour fouler le sol de la presqu’île Arabique, siège des deux Lieux Saints et qui plus est, pour combattre un pays musulman. Pourtant le prophète a dit : «j’ai purifié cette terre pour toujours, il n’y a pas de place pour deux religions»
[...] les musulmans luttent partout et l’Islam connaît une renaissance sans précédent
[...] Au siècle dernier, les musulmans étaient au nombre de 20 à Paris. Aujourd’hui, ils sont plus de deux millions

[...] Les mosquées, les établissements et les quartiers musulmans ont connu, depuis une vingtaine d’années, une expansion vertigineuse en France

[...] L’Iran, le Soudan sont devenus des états islamiques. L’lslam politique avance en Jordanie, au Pakistan, au Yémen, en Turquie, en Russie, en Bulgarie

[...] La formidable révolution islamique en Algérie est sans précédent

[...] Priez pour qu’elle soit bénite… ». Et Ghannouchi d’exhorter son auditoire : «N’oubliez surtout pas que vous êtes ici des immigrés au sens de l’immigration du Prophète avec ses compagnons pour étendre l’Islam.
[...] Vos prédécesseurs étaient des ouvriers
[...] Tachez de devenir des patrons [...] Epargnez et créez des entreprises, telles que des sociétés de taxis, des boucheries…

[...] Faites en sorte que pas un seul franc ne tombe ailleurs que dans la poche d’un musulman…

En avril 1996, dans une tribune publiée par « Die Zeit », quotidien paraissant à Hambourg [ndlr, C’est prémonitoire pour notre "Deus Ex Machina" nationale ! Le Cheikh Rached Ghannouchi lui donnerait « En-Nahdha » sans confession…, pardon, sans OPA], le leader d’En-Nahdha se prononce d’ailleurs clairement sur le sujet de la violence et de l’emploi de la force pour instaurer le règne d’Allah : «... L’Islam frappe à toutes les portes. Il progresse par les moyens pacifiques partout où c’est possible. Mais si les portes lui restent fermées, alors il cherche à les ouvrir, parfois sous la pression dupeuple, parfois en faisant usage de la violence... ».

« Islam de France » : pages 156 et 157, N°5, 1999

Le mouvement islamiste et la problématique de la Renaissance, (en arabe), Salah KARKER, Hôtel Le Saint-Michel Les Sièyes 04000 Dignes-les Bains, novembre 1998, 117p. (60F).

"Né en 1948 dans le Sahel tunisien, berceau de l’élite de ce pays, Salah Karker est diplômé de 3e cycle en économie de l’université de Tunis. Figure emblématique du mouvement islamiste tunisien MTI (Mouvement de la Tendance Islamique), devenu En-Nahdha, il a été condamné à mort, en 1987, sous le régime du leader Habib Bourguiba. En octobre 1987, l’auteur gagne la France où il obtient, en 1988, le statut de réfugié politique. Depuis 1993, il est assigné à résidence.

Dans l’ouvrage qu’il vient de publier, Salah Karker se livre à une analyse sans concession à l’égard des laïques et des islamistes de la société post-coloniale dans le monde musulman. Selon lui, les uns et les autres ont tout juste réussi à élargir le fossé les séparant. Les premiers se sont attachés à copier le modèle occidental sans l’assimiler pour l’adapter au contexte de leur société. Ce faisant, ils ont procédé à une greffe sans se préoccuper des inévitables réactions de rejet. Les seconds sont demeurés cloîtrés dans le dogmatisme et une lecture éculée de l’Islam des siècles passés sur fond de l’utopique rétablissement du Califat, à l’instar du "désert des Tartares".

S’opposant désormais aux thèses de l’Islam politique défendues notamment par Rached Ghannouchi, président d’En-Nahdha, l’auteur invite - vu l’urgence et les interpellations de cette fin de siècle - les antagonistes à se débarrasser du snobisme et à se réveiller de leur léthargie pour renouer un dialogue sur les fondements des valeurs universelles et déclencher un processus de décollage et de modernité de leur société. C’est un appel à la paix civile (5) qui ne pourra que conforter tous les authentiques démocrates en raison du message républicain qu’il véhicule. Par ailleurs, l’auteur projette d’écrire un ouvrage sur Habib Bourguiba par lequel il voudrait conclure, en toute sérénité, la paix des braves avec ce grand homme.".

Ali Daldoul (Lille)

« Islam de France » poursuit :

"Les positions de Salah Karker ont été commentés par Rached Ghannouchi, actuellement exilé à Londres, au cours d’une interview au magazine … « L’Audace », n°47, décembre 1998, dans laquelle il réaffirme ses convictions islamistes traditionnelles.

-Que pensez-vous des récentes propositions de Salah Karker appelant à la laïcisation des Mouvements islamistes au sein des dictatures et invitant à la formation d’un grand Mouvement politique regroupant diverses sensibilités qui agiraient ensemble pour se débarrasser de la tyrannie ?
Rached Ghannouchi - Si ce qu’insinue Salah Karker- ce que je ne pense pas d’ailleurs- est d’ôter à l’islam sa vocation politique, je lui rappellerai que l’islam ne distingue pas la religion de la politique et que le Prophète Mohamed était lui-même le premier guide de l’Etat musulman et, après lui, les Califes qui lui ont succédé. Malgré les défaillances de certains gouvernements qui ont négligé certains fondements, certains piliers du système politique musulman comme la Choura (consultation, démocratie), l’Etat est demeuré musulman tout au long de l’histoire musulmane et jusqu’à la chute de l’Empire ottoman en 1924 où l’on a vu émerger un système laïc. Je rappellerai, en outre, qu’au courant de la même décennie, dès 1928, les Mouvements islamistes s’étant développés, ont déjà appelé au rétablissement de l’Etat musulman. Certains de ces mouvements sont actuellement au pouvoir, d’autres y participent, d’autres sont dans l’opposition reconnue, d’autres sont tolérés et d’autres enfin réprimés. Mais dans tous les cas, ce qui est certain c’est que le projet de l’Etat musulman a été et est le plus fort projet sur la scène politique, que les Mouvements qui le véhiculent soient au pouvoir ou dans l’opposition. On ne peut donc nier cette évidence et considérer que les générations qui ont porté cette idée et ce projet, et les millions de personnes qui les ont véhiculés, sont aujourd’hui égarées. Mais comme je vous le disais, je ne pense pas que Salah Karker pense cela.
Deuxièmement, en ce qui concerne la Tunisie, je dois dire que notre Mouvement islamiste a la même idéologie, la même conception de la politique en islam que tous les autres Mouvement islamistes à travers le monde. Il s’en différencie uniquement dans la stratégie et dans sa propre lecture de la réalité tunisienne. Celle-ci a fait que nous soyons les seuls à ne pas appeler à un Etat islamique mais à un Etat démocratique et que nous considérions que le combat pour les libertés se situe au centre de notre projet politique. Quand à notre projet culturel, il se résume dans le prêche de l’islam et de ses valeurs (Da’wa) tel que compris par la Umma musulmane dans le passé et aussi de manière contemporaine.

Qu’est-ce qui nous distingue donc des autres mouvements islamistes ? Dès le début, nous avons affirmé que nous ne monopolisions pas l’islam, que nous n’étions pas son porte-parole. Nous avons dit que l’adhésion à En-Nahdha était un acte politique qui n’était pas obligatoire pour les Tunisiens. En-Nahdha présente un projet à la société tunisienne inspiré des valeurs de l’islam et considère que ce projet sert l’islam et le peuple, mais il n’est qu’un Ijtihad, une interprétation des valeurs de l’islam. A chacun d’accepter et d’adhérer à cet Ijtihad ou de le refuser et le rejeter. Sans que cela ne mette en cause sa propre foi. D’autres partis politiques peuvent bien s’inspirer et chercher leurs références dans des idéologies différentes de la notre. En tout état de cause, ce qui importe le plus aux adhérents à un parti politique, ce ne sont pas les références, mais le programme. Nous sommes peut-être le parti qui s’inspire le plus des valeurs de l’islam, mais cela ne nous empêche aucunement de nous inspirer d’autres valeurs qui soient en homogénéité avec les nôtres. Alors, sous quel prétexte appellerions-nous aujourd’hui à abandonner une lutte d’un quart de siècle, pour intégrer un autre bloc, une autre entité, un rassemblement politique sans identité claire, sans références précises ? (…) L’objectif souhaité par Salah Karker, à travers l’appel à ce regroupement, est réalisable, à mes yeux, sans que personne n’abandonne ses références, ni son identité. Il est réalisable à travers ce à quoi nous avons appelé et appellerons encore : un Front national constitué de partis et de forces vives. Et puis un tel Front, constitué de forces qui gardent chacune ses références, est plus proche du concept de la démocratie, alors qu’un tel regroupement serait plus proche du parti unique, donc du totalitarisme.

En troisième lieu, je voudrais dire que dans l’esprit de beaucoup de gens qui ont lu et analysé cette proposition dans ses aspects négatifs, Salah Karker a exprimé directement ou indirectement une position actuelle ou future d’En-Nahdha. A ce sujet, et bien que je sois parfaitement conscient que le frère Salah Karker n’a jamais fait la moindre allusion dans ce sens et bien qu’il ait considéré que cette opinion n’engageait pas le Mouvement, en fin pour lever toute équivoque, je voudrais confirmer en tant que président d’En-Nahdha que cette opinion n’engage que son auteur et qu’elle est contraire à l’idéologie sur laquelle repose En-Nahdha.".
Celui qui comprendra le raisonnement tiré du dernier paragraphe précédent, selon ce que j’appellerais volontiers la "dialectique de le terre extra-plate" ["El Ardhou Monbasitah"], je lui tire mon chapeau ! Cependant, Aujourd’hui, une soucoupe volante… pardon, un OVNI…, re-pardon, Sihem Bensedrine vient nous raconter que : "le parti Nahdha est en quelque sorte les partis [ndlr, en l’état dans le texte original] de la démocratie chrétienne en Europe". Donc, nous pourrons ajouter, sous son contrôle, que le Cheikh Rached Ghannouchi est, sans l’ombre d’un doute, l’Emir caché de l’"Opus Dei" ! Voilà qui pourrait conforter les "Néo-cons…" et surtout expliquer le pourquoi et le comment des 5000 dollars évoqués plus haut.
Les Mots volés
(6) de Abdel Wahab Hanni, un "Sabbab" (7) professionnel !
Abdelwahab El Hanni
, boursier (8) d’En-nahdha de 1991 à 1997, ex-"co-fondateur" du C.P.R (Congrès pour la République), "Roi de la resquille" auprès de la RATP et au départ ainsi qu’à l’arrivée des gares de banlieue, métropolitaines et même internationale de la SNCF, "fondateur", "directeur" et "rédacteur en chef" d’un éphémère journal et "co-exilé" (du Cheikh Salah Karker ! Il ne se prend pas pour rien… ce pauvre bougre, voir plus loin et par ailleurs aussi) hante certains bistrots du "Quartier Latin" (aujourd’hui, il squatte le quartier de la "Gare du Nord". C’est plus pratique pour préparer ses escapades de "reporter sans titre de transport" !), comme par exemple : « Le Lutèce », « Le Départ » et « Le Café Saint Michel » à la recherche de la compagnie du docteur (9) Moktar Rabhi, personnage (10) haut en couleur et "débatteur-contradicteur" professionnel dans les meetings dissidents.

Toujours équipé d’un magnétophone, il traque discrètement la parole facile et surtout dissidente. Abdel wahab Hani, psychologiquement fragile et une "gorge profonde", est une proie bénite pour cet érudit (11) et, par suite, ses chances de survie (en terme d’"opposant"…) relèveraient, dès lors, de la famille des diagnostics réputés "réservés".
Le dernier exploit de Abdelwahab El Hani ce "Sabbab" au palmarès (comme on va, encore, le voir) bien fourni a été de transmettre tout récemment, dans un bistrot dans le quartier de "La gare du Nord" au "docteur magnétophone" le plan d’action "Kifaya" (inspiré de la dissidence égyptienne) mis au point par le CPR et le mouvement En-Nahdha et programmé pour être déclenché à l’automne prochain !

Une histoire de drapeau tunisien sur fond de "Sabba" et d’"Economie politique alimentaire"…
Les deux lettres, ci-après, issues des "fouilles dans la mémoire du temps" (merci Tahar Labidisabba" de Abdelwahab El Hani, l’attachement quasi-viscéral du quarteron (12) d’opposants à la "théorie de l’Economie Pure" (appelée aussi "théorie de la Valeur"). Selon celle-ci, la rareté est un fondement essentiel de la valeur d’un bien !
pour cette prodigieuse appellation) nous révèlent, mis à part la "

(Première lettre)

L’Audace

7 rue de Metz

75010 Paris

Tel & Fax : +33 1 45235830

Paris le 1er avril 2001

Mon cher Moncef,

Suite à la lecture de ton très intéressant Manifeste, que je qualifierais de programme politique, je me permets de t’apporter les remarques suivantes :

La première, et j’y tiens absolument, plus pour la réussite de ton projet que découlant d’un caprice personnel : le changement de drapeau. Si, effectivement, tout est étayé à travers ton analyse pour que cela se fasse, il n’en demeure pas moins que notre peuple est plutôt conservateur que révolutionnaire. En autres termes, il ne faut pas laisser filtrer l’idée qu’en changeant de président, on déboulonne Bourguiba de son cheval, on change la couleur de son drapeau, etc… Ce peuple le prendrait mal. Encore une fois, ce que tu proposes, j’y adhère entièrement, mais en politique permets-moi de te demander de prévoir.

Le programme en question gagnerait à s’axer davantage sur la politique et l’état des lieux en Tunisie plutôt que sur la Morale. Je crois, qu’aussi pur que tu puisses être, tu gagnerais à donner des directives et des directions à suivre, beaucoup plus politisées que kantiennes (donc mon cher ami, axe un peu plus sur l’état des lieux)

Ce projet de programme est trop long. Ton livre, « La deuxième indépendance » ne doit pas être résumé en une douzaine de pages ; c’était un livre. Encore une fois, politisons le débat. Ton livre reflétait les réflexions d’un penseur. Ce que tu écris ici se veut un programme politique pour la République, c’est différent.

Il y a quelques zones d’ombre, et je ne veux pas dire de non-dits… Envisagez de changer de Constitution est un acte courageux, dans la mesure où tu es le seul à ne pas avoir parler de son amendement. Mais comment et avec qui ?

Tu gagnerais à axer ta réflexion sur la réhabilitation de la politique en proposant quelques points sur le redressement du pays.

Le changement institutionnel, il faudrait aussi à mon sens, l’étayer davantage

Mon cher Moncef, ce n’est pas une critique, c’est juste une réflexion objective et des questions que je me permets de te poser parce que tu m’as fait l’honneur de m’envoyer ton projet de programme.

Entre nous, j’y adhère et j’en suis signataire ; j’aimerais cependant qu’il soit le plus parfait possible.

Enfin, je te prie de garder la teneur de cette lettre pour toi et de croire à ma fidélité.

Je t’embrasse

Slim Bagga

 

(Deuxième lettre)

L’Audace

7 rue de Metz

75010 Paris

Tel & Fax : +33 1 45235830

Paris, le 3 Avril 2001

Mon cher Kemaïs

Je t’adresse ma réponse à la lettre que j’ai reçue de Moncef et dont je t’ai déjà envoyé une copie. Il est clair que Moncef, et je connais tes griefs à son encontre, s’obstine à vouloir changer l’emblème national, sans avoir pris l’avis de ses proches compagnons. Abdel Wahab Hani m’a, du reste, confirmé qu’ils n’ont même pas été consultés ! Pour ta gouverne, ces écritures ont été adressées à Sihem. Je te signale qu’elle ne veut rien entendre. Elle voue à Moncef une haine féroce que je trouve inexplicable et surtout injustifiée. Néanmoins, je pense que, quelque part, cette attitude recèle une certaine hypocrisie. Je compte sur toi pour l’infléchir et la ramener à de meilleurs sentiments envers Moncef et ou, à tout le moins, à raison garder. Il est vrai que ce n’est pas à toi qu’il faut préciser que l’heure est grave et que l’opposition n’a pas besoin de se fourvoyer dans des querelles byzantines.

Enfin, je te prie de garder la teneur de cette lettre pour toi et de croire à ma fidélité.
Je t’embrasse

Slim Bagga

Il est clair que le "quarteron", de "harkis" et d’"opposants alimentaires" déjà cités se moquent, comme de l’an quarante, du drapeau tunisien et surtout de sa signification ! Ayant vendu leurs âmes au diable, ils n’hésiteraient pas à "fourguer" ce morceau de tissus aux plus offrants. Ils se soucieraient d’avantage de la quantité d’"oseille" à recevoir en contre partie d’un drapeau qui tirerait plus de valeur de son ancienneté ! En somme, une histoire de plus-value forgée par la nuit des temps ! Sans doute, outré par la voracité de ces "squales" d’une "race" hors du temps, Moncef Marzouki a vite fait de retirer, de son programme politique, le projet de changement de l’emblème national !

A la rencontre de "Le Danseur" [El Rakkas]

A titre anecdotique, je dois préciser que j’ai rencontré Abdelwahab El Hanni, en 2002 au kiosque à journaux (13) de Slim Bagga à Paris, place de la Nation. Nous avons bavardé de choses et d’autres autour d’un café, non loin du kiosque. Il m’a donné, à cette occasion, le numéro de son portable (je me souviens de l’avoir appelé, par la suite, deux ou trois fois au 06 17 96 00 37). Nous avons, ensuite à la fermeture, dîné (des spaghettis au thon) chez le rédacteur en chef de « l’Audace » au 7 rue de Metz.

Je dois avouer que j’ai eu beaucoup de compassion pour celui qui dissimulait avec un art consommé une hypocrisie ["Tnoufik"] quasi génitale. J’ai dû "remonter les bretelles" plus d’une fois à Slim Bagga qui n’a pas arrêté de le surnommer :"El Rakkas" ["Le Danseur"] et de lui imputer la disparition "inopinée" de sommes d’argent de la caisse du kiosque à journaux (ce qui expliquerait, sans doute, les difficultés rencontrées par Slim Bagga pour solder l’emprunt contracté auprès de moi) ! Avec du recul, je ne peux m’empêcher de sourire surtout en me souvenant du très beau film : « Le Kid de Cincinnati » (tourné en 1965, un régal) avec Steve Mc Queen, Edward G. Robinson et Karl Malden, surnommé dans le film : "Le Danseur".
Pour l’Histoire, il est loin de ressembler à Abdelwahab El Hanni, "El Rakkas" d’une certaine opposition en mal… de repères et surtout frappée de plein fouet par une inflation galopante en terme d’individus peu recommandables. En tout état de cause, si quelqu’un trouverait une ressemblance ? Elle est absolument, mais alors absolument, fortuite.

« http://www.cinemotions.com/data/artistes/0012/722/1/h200/karl
 

 « http://69.20.67.100/thumbnails/120thumbs/240941.jpg »

Daldoul Ali…………………………………..

 

(1) Pour paraphraser Jean-Edern Hallier : «L’honneur perdu de François Mitterrand» édité par Editions du Rocher/Les belles lettres en 1996.

(2) J’ai employé la majuscule, à dessein, par égard au statut de ces "nobles" citoyens.

(3) Une notion inventée par les autorités coloniales françaises pour poursuivre les résistants algériens (qualifiés à l’époque par les "socialistes au pouvoir dans le pays des droits de l’homme" de "fellaghas") se réfugiant en territoire tunisien après un coup de main réussi contre les forces de l’occupant.

(4) Objet Volant Non Identifié.

(5) Cela a valu à l’intéressé une décision de radiation du mouvement En-Nahdha prononcée, le 24 octobre 2002, par Rached Ghannouchi. En somme, une excommunication qui rappelle tristement les ravages de l’Inquisition des siècles passés en Europe.

(6) Pour paraphraser Edwy Plenel : «Les Mots Volés » édité par Stock en 1997. Il s’agit de l’affaire des fameuses écoutes de l’Elysée (voir «Les Grandes Oreilles du Président » de Yves Bonnet et Pascal Krop, édité par Presses de Cité en 2004, «L’œil du Pouvoir I» de Gilles Ménage, édité par Fayard en 1999, «Les Oreilles du Président» de Jean-Marie Pontaut et Jérôme Dupuis, édité par Fayard en 1996 et «Guerre Secrète à l’Elysée » du Capitaine Paul Barril, édité par Albin Michel en 1996). Le journaliste du quotidien «Le Monde», ancien trotskyste (sans, jamais oublier, qu’il scissionne même quand il est tout seul !) et vétéran émérite de Mai 1968, a passablement goûté au sens du pseudo de «Benêt» [Hmar] dont il a été gratifié sur les P.V d’écoute ! Il a saisi la justice de son pays. Pour ma part, je dois supposer que la police politique tunisienne, destinataire de la production du "docteur Magnétophone" (d’ailleurs, il est ainsi surnommé par certains fonctionnaires de l’ambassade), n’aurait pas trouvé mieux, pour "estampiller" Abdel Wahab Hani, que le pseudo : "Brêle" [Bghal] ou, pour faire plaisir (voir plus loin) à Slim Bagga, "Le Danseur" [El Rakkas].

(7) Une "balance" au sens du célèbre dialoguiste, feu Michel Audiard.

(8) Ce raté envieux n’arrête pas de déblatérer à tout vent sur Ridha Driss, membre de la direction d’EN-Nahdha, parce qu’il est propriétaire d’un pavillon avec piscine ! Le seul exploit de cet ex-boursier (pendant 6 ans !) avec l’argent destiné en priorité aux familles démunies des "locataires des mouroirs" de la dictature a été d’envoyer à son frère (pas dans le besoin, puisque le père a été un "très prospère" fonctionnaire sous Bourguiba !) de l’argent en fraude via Om Essaad… pardon, Om Ezzine… re-pardon, Om Ziad  autre créature du diable ! Pauvre Tunisie ! Qu’a-t-elle fait au bon Dieu pour mériter cette "odieuse opposition" ?

(9) Sur la foi de sa carte de visite, Il est "Diplômé de la Faculté de Médecine de Paris".

(10) Selon un document puisé dans les archives de Slim Bagga, le docteur Moktar Rabhi est président de l’«Association des Insuffisants moteurs tunisiens en France» domiciliée au 36 rue Botzaris à Paris 19ièm (précisément- tenez-vous bien- au siège du RCD en Europe).

(11) Titulaire d’une impressionnante carte de visite qui égrène les diplômes ci-après :

"Diplôme d’Université Santé et Environnement", "Diplôme d’Université Sida et Toxicomanie", "Diplôme d’université Santé Public et Hygiène" et "Diplôme d’Université de Médecine d’Urgence".

(12) Sihem Bensedrine, Kemaïes Chammari, Slim Bagga et Abdelwahab El Hanni.

(13) Il faut reconnaître que l’endroit est idéal pour faire des rencontres inopinées, variées et inattendues. Je me souviens avoir rencontré, à la mi-avril 2003, à ce même endroit Hédi YahmedD S » qui contient sa photo, celle de Sophie Piekarec et un article : "Tunisie sous la plage les barreaux". Slim Bagga l’a mis en contact avec des fonctionnaires des "Renseignement Généraux" avec lesquels, il collabore d’une façon harmonieuse depuis qu’il pige pour « islamonline.net ». Pour sa part, Abdelwahab El Hanni avait noué, bien avant, des relations suivies avec ce service. J’ai même rencontré, ce même jour, Khémaïs Toumi, (promoteur de l’Association des contribuables Tunisien pour la lutte contre la corruption et la mal gouvernance, ACTLCMG) coiffé d’un béret basque, venu, à bord d’une rutilante Mercedes (des hommes d’affaires comme cela, c’est de l’eau bénite pour les "squales" qui peuplent une "certaine opposition" tunisienne !), livrer à « L’Audace » sa commande d’articles. Slim Bagga a brûlé, lors de l’été 2003, un canapé en cuir (chez un riche homme d’affaires tunisien, en délicatesse avec la dictature, dans sa maison à Nice) d’une très grande valeur, en s’endormant avec sa cigarette allumée après une mémorable beuverie et une explication très musclée avec sa compagne. Il a failli déclencher un incendie aux conséquences incalculables ! "Le Danseur", quant à lui, y a séjourné, "en vacances", pendant une semaine. Il reste néanmoins plombé par le chèque en dépôt chez l’imprimeur et les amendes consécutives aux "harg" ["resquilles"] Métro, SNCF… la totale quoi ! Mais c’est mal connaître "El Rakkas". Il n’est jamais à court d’idées. La spectaculaire guérison du Cheikh Salah Karker et son retour au bercail sont pour lui une véritable aubaine. En témoignent ses deux basses besognes sur «tunisnews » des 17.07.05 et 24.07.05. Il va faire travailler le magnétophone (il vient tout juste de lui "fourguer" le projet, clef en main, "Quifaya" programmé pour l’automne prochain par En-Nahdha et le CPR, voir par ailleurs) du savant docteur et spéculer sur les prochaines activités du Cheikh Salah Karker à l’effet de donner des tuyaux aux RG. Histoire de faire sucrer… pardon, sauter les très nombreuses amendes qu’il a collectionnées ! 

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16 août 2005 2 16 /08 /août /2005 00:00

SMSI

Par

LASSAD

La liberté d’expression,est l’une des libertés fondamentales qui suppose et supporte la pratique des autres libertés élémentaires qui doivent agir et s’agiter dans une démocratie. Elle ne peut qu’être essentielle , vivante , active  et  sûre  de ses fondements  , son animation et ses animateurs , c’est même la source  et l’indicateur de tout état démocratique , quand la liberté d’expression existe ,  quand elle est pratiquée sans aucune autre limite que sa propre conscience et les lois institutionnelles qui veillent  à ce que le droit et la justice soient au dessus de tout et au service de tous , quand cette liberté là va ,  tout s’enchaîne et tout va .

 

En Tunisie la dictature a depuis longtemps , non pas seulement monopolisé tout moyen d’information  et mis sous scellées, quand ce n’est pas dans un mouroir ou jetée dans l’exil ,  toute parole libre ,toute réflexion libre , toute plume libre , pire elle a détruit tout le système , aussi crapuleux soit-il ,  hérité de Bourguiba , système totalement réprimé mais où il y avait quand même  l’ombre d’un petit espace  où l’avis contraire même en bricolant pouvait exister , et il faisait intellectuellement plus qu’exister avec des moyens matériels dérisoires mais avec des moyens humains de très grandes qualités , à cette époque  les qq. médias libres étaient plus lus que la presse officielle et les débats ne manquaient pas ,  ce qui donnaient la preuve de la haute qualité de cette information  et le potentiel tunisien qui quand il a la possibilité de se démarquer de la propagande institutionnel de la dictature  fait bloc et n’hésite pas , aujourd’hui il suffit de constater l’état lamentable des médias tunisiens qui n’ont de différents que les titres  et qui se complaisent dans la suffisance et l’éloge des faits du prince , ce n’est pas pour rien que les rares journaux étrangers qui parviennent en Tunisie et en toutes les langues disparaissent rapidement des étalages et passent souvent entre les mains de plusieurs lecteurs  ,  ce qui multiplie leur nombre par x fois , ce n’est pas pour rien que le tunisien quand il se marie , dans la liste de la trousse de sa dulcinée il glisse une demande d’antenne parabolique numérique , la seule qui lui permet de réfléchir le monde où il vit lui , des chaînes publiques et nationales véritable machine à abrutir les téléspectateurs ,ces télévisions  benalinienne véritables oracles du culte de la personnalité le plus vulgaire , le plus obscène et le plus avilissant , ce n’est pas pour rien que le tunisien est plus informé et plus engagé sur les conflits qui déchirent le monde , que sur la fuite en avant qui mène le pays à la catastrophe .Dire que le régime de ben Ali ne respecte pas la liberté d’expression et par delà toutes les libertés , ainsi que la déclaration des droits de l’homme et des droits humains est un euphémisme  , à regarder même de très loin le paysage médiatique tunisien on comprend aisément la nature même du régime

 la Déclaration de la société civile à Genève en 2003.
Cette dernière estime que :
« La liberté d’expression sur Internet doit être protégée par l’application du droit plutôt que par l’autorégulation et les codes de déontologie. Il ne doit pas y avoir de censure préalable, de contrôle arbitraire, ou de mise sous contrainte des participants au processus de communication ni du contenu de la transmission et de la diffusion de l’information. Le pluralisme des sources d’information et des médias doit être sauvegardé et encouragé »

Or dans le cas tunisien c’est tout le contraire qui existe , le monopole  familial est total sur  ce médias , les sites libres et démocratiques sont interdits et combattus  ,  que dire des internautes qui visitent ces sites et qui tombent entre les mains des centaines de cyberflics formés à cette chasse liberticide , la justice et sur ordre de Carthage les considère comme des grands criminel et  applique sur eux les lois antiterroristes en vigueur dans les grandes démocraties , les affaires récentes des gamins internautes de Zarzis et de l’Ariana sont la preuve « vivante » du drame des libertés en Tunisie  , ce sommet de l’information en Tunisie n’a aucun sens du point de vue moral et humain , voilà un sommet qui veut  valorise  une des libertés les plus fondamentales  , la liberté d’expression , ce qui est valable et honorable en Suisse , France ou autres démocratie , mais  qui  en se tenant dans une dictature comme la Tunisie moralement se vide de sa substance et désespére toutes les bonnes volontés , en se tenant en Tunisie il  confirme le dictateur dans sa vision barbare des libertés , cette vitrine offerte à ben Ali lui servira d’instrument à encore plus de répression des voix libres en Tunisie et des tunisiens dans le monde ; c’est comme si la rencontre annuelle des ligues des droits de l’homme se fait inviter par la Corée du nord.
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Dans ce système autoritaire et barbare tunisien,  un contrôle total,  permanent et étroit des médias est exercé par la dictature à tous les niveaux.
Les situations de monopoles familiales  sont omniprésentes et des hommes de confiance sont placés à leur tête. Les journalistes et les concepteurs  et surtout les dirigeants de ces médias  ne sont pas des professionnels , ce sont avant tous des miliciens et des militants du parti unique , et aucun journal ou site libre ne peut exister même sans subventions et sur ses propres fonds en Tunisie , tout est fait  , diffusé par le fait du prince , dans l’éloge du prince et son despotisme , l’information en Tunisie est gérée par le ministère de l’intérieur , le stalinisme dans toute sa splendeur .  L’information en Tunisie n’est que de la désinformation et de la propagande .Démarcher les organismes internationaux , appeler au boycott de ce sommet de l’information ,c’est mettre l’ONU qui a décidé que ce sommet se tienne en Tunisie et tous les participants devant leurs responsabilité vis-à-vis de la tyrannie de ben Ali et même de tous les peuples opprimés . Cette tyrannie à qui ils donnent  un chèque en blanc pour encore plus de répression de censure et d’interdits  , pourquoi ben Ali et ses complices  se généraient-ils puisque tout ce beau monde le juge fréquentable et donc cautionne  sa politique ; c’est aussi simple que cela.

 

 

 

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16 août 2005 2 16 /08 /août /2005 00:00

L’ARME DU PAUVRE

 

Par

Nour El Hoda

Pour les cyber résistants du net tunisien, la gêne occasionnée par certains perturbateurs  nuisibles , flics et autres parasites ,  est toujours moins importante que le symbole et le finalité de l'action de ceux qui s’investissent peu ou prou dans ce  nouveau  mode de combat accessible , vivant  et créateur d’espaces d’expression et de projets civilisateurs , modernistes , il n’en peut être autrement sous peine de sombrer corps et âme et pour toujours , d’autres civilisations dans l’histoire humaine beaucoup plus puissantes que la petite Tunisie sont passées à la trappe , pour n’avoir pas su évoluer avec le rythme immuable du temps qui passe . Car l'essentiel est toujours  ailleurs ,  dans la consommation en temps réel de l’information, dans la trace et l’investissement, l’automatisme et la mémoire   ,  la découverte et  dans la conquête culturelle.

Autre chose ,et essentiellement pour la question tunisienne ,  toute tentative d’uniformatisation  , de mise au pas  ou de monopolisation  par le copinage ou le formatage de ce moyen d’expression , le net ,   sont voués à l’échec . Autant dans la cyber résistance  , les individus sont différents à tout point , et s’expriment librement d’une façon réelle  dans des espaces virtuelles où l’épanchement  démocratique est toujours à son paroxysme , autant dans les appareils politiques les limites sont définis et les contrôle facilités , tout cela pour dire que le net  ne peut servir qu’à une prise de conscience du combat politique ou autre , mais jamais ou d’une façon dérisoire à une mobilisation de masse sous une bannière  unique , et idéologiquement homo génique .Le net est le domaine de l’esprit critique et de la réflexion  , pas du dogme et  du conditionnement.

Encore une fois  notre cyber résistance tunisienne manque d’organisation et de méthode seulement  dans la manière de ses  administrateurs d’aborder les thèmes et les débats d’une façon harmonieuse ,  et dans la prospection  et les moyens de les faire parvenir aux internautes tunisiens à l’intérieur du pays , c’est là où le bât blesse , briser les digues de la censure de l’ATI  , dans la diversité .Le seul projet que je sens réaliste ,  c’est que ces administrateurs d’une façon  pragmatique et même démocratique  travaillent sur l’élaboration d’une banque de donnée commune  , un mailing commun et s’en servir en toute honnêteté pour éditer une sorte de bulletin hebdomadaire ,  avec  un résumé pour chaque site de ses  sujets , infos  et débats les plus importants et les faire parvenir aux sites résidents en Tunisie ,  et  aux milliers d’adresse mails individuelles des résidents tunisiens,la collaboration à mon avis entre les sites doit se limiter à cet aspect technique ,  il est temps d’y penser sérieusement .

Nous sommes arrivés à un stade  où les forces et les différences se sont comptés, les sites mis en place  et la certitude que d’autres sites et d’autres aventures verront dans le futur le jour, c’est tant mieux pour tout le monde, ça va booster  les endormis et surtout séparer le bon grain de l’ivraie.

En fait : L'objectif véritable de l'existence de ces espaces et sites doit être  de sensibiliser la population tunisienne  à la politique  et à la résistance ,à la révolte contre une dictature abjecte , mais pas seulement  , leurs objectifs aussi sont d’investir tous les espaces de la société tunisienne , l’économie , le social , la culture sous toute ses formes et en premier lieu la culture politique,   pour donner aux tunisiens les outils nécessaires afin de  confondre la dictature ,  et préparer l’avenir du pays , un avenir institutionnel ou le droit coupera toujours l’herbe sous les pieds des forces obscures et dérivantes de la décadence et l’enfer du désespoir  , de l’extrémisme et de l’abjection , et bannira à jamais jusqu’au souvenir de la bête immonde ben Ali de l’histoire de notre pays et de notre mémoire collective , encore une fois , et pour  l’éthique et la morale citoyenne , républicaine et démocratique de notre patrie rêvée sans  la débâcle ben Ali ,notre résistance  collective mais absolument vivante , agissante et plurielle , notre avenir solidaire ,   tout en respectant les singularités et les différences  idéologiques , relationnelles et humaines qui composent  la totalité de la nation tunisienne, la multiplication des sites et des lieux d’expression sont  vitaux .

Se battre contre ben Ali ,être intègre et transparent  ce n'est pas une simple partie de plaisir ou une sorte de jeu  du gendarme et du voleur , les moyens  répressifs de la dictature n’ont aucune limite ,  que ce soit sur le plan technique , ou bien plus grave encore ,  dans son mépris pour les biens et les personnes qui lui résistent,  et cela va  de la torture jusqu’à l’assassinat .Même dans l’anonymat  , c’est toute une disponibilité  et une discipline qu’il faut respecter pour se protéger et protéger autrui  et damner efficacement le pion  aux ennemis de notre liberté et de notre pays. Il s'agit d'un devoir patriotique. Combien de martyrs encore à cette cause et combien de vie sacrifiées  et détruites ?le sacrifice à n’importe quel niveau et de n’importe quelle importance ,  tant qu’il est  convaincu de sa véracité , et tant qu’il répond à cette envie  naturelle et primaire  de tout être humain de vivre librement et dignement  finira toujours par aboutir  , le temps est toujours l’allié des opprimés , car les oppresseurs  sont limités par leur violence et portent en eux , à défaut de principes ,  les germes  de leur propre folie et de leur destruction.

C'est bien sûr difficile à mesurer, mais il est certain  que le passage des luttes sur Internet permette d'accéder plus rapidement à ceux qui partagent les mêmes attentes et les mêmes rêves  en Tunisie, c'est-à-dire de mieux concentrer les sentiments politiques qui ont trait à la libération et à la démocratisation du pays. Il est de plus en plus évident que les sites en ligne contribuent à gonfler les rangs des engagés tunisiens , posent de nouveaux problèmes à la dictature , des problèmes,   qui dans la durée et par les avancées technologiques ,  deviendront de plus en plus insolubles pour la dictature , et obligeront l’opposition classique à s’investir de plus en plus et franchement dans le champ social et populaire  délaissé depuis toujours ,  et tenu à l’écart de tout montage et stratégie globale de lutte , ce qui est en soi une aberration et une faute tactique plus que grave. Et il semble  que le concept même de cyber résistance se répande, voire évolue en Tunisie d’une façon tonifiante et traversière qui touche toutes les couches sociales. Cela montre que l’informatique est un moyen de combat  bien réel , et qu’il est possible aujourd’hui d’acquérir facilement cette  incroyable technologie de proximité, elle est à la portée de tout le monde,  et surtout des appareils politique de l’opposition démocratique tunisienne , malheureusement pour beaucoup d’entre eux  dépassés par les événements ,  traditionalistes et archaïques dans leurs modes de langage et de communication,ils peinent lourdement pour utiliser Internet de manière à réunir activisme et technologie dans un sens positif, au service d’une lutte globale et la solidarité nécessaire des opinions diverses et divergentes contre la dictature ,tout en sachant et en étant conscient que  la seule convergence à ce niveau  qui ne limite  aucune liberté et la liberté de personne , c’est la démocratisation de la Tunisie , un peu à l’image des gens qui s’expriment sur le net , le reste , le pouvoir , l’émergence des forces  , tout cela apparaîtra  après la mort de la dictature et normalement , si nous tous tunisiens  auront respectés l’éthique et les pactes  , seul le peuple tunisien décidera du sort du pays , et même là ,  le net aura encore , de plus en plus, et de mieux en mieux,  un rôle de catalyseur d’idées et sera  un champ incroyable de l’expression individuelle  , un contre pouvoir contre toute forme de conformisme  et de monopole.

"Une parole , une idée , un projet , dés lors qu'ils sortent du cadre du l’intime et du confidentiel,qui s’exposent et sollicitent l’écoute , l’adhésion ou le débat sur le net ,  ne peuvent plus aujourd'hui être confisquée par quelques uns qui choisissent ou non de la diffuser en fonction de leurs intérêts et de leur stratégie , L’ATI ou les cénacles  des habituels clans  du net tunisiens sont désormais impuissants  à monopoliser le débat , les uns par la désinformation , la censure et la répression , les autres par la censure , l’excommunication , le bannissement ,  et le monopole du penser et du politiquement correct , d’ailleurs  ces deux entités du sérail politicien tunisien déclinent lamentablement et périclitent  dans leur ignominie criminelle.
Chaque militant qui se sent à l’étroit   entre ces deux microcosmes liberticides , et qui a la  les capacités de le faire  et surtout la volonté ,  peut aujourd'hui  diffuser ses idées et ses propositions , ses analyses et ses points de vue  gratuitement et donner à cette diffusion une extension considérable ; mondiale parfois, c’est une chance pour tous  ceux qui combattent la dictature de ben Ali , pour briser  tout facteur d’isolement ,  et pour pasticher le CHE «  que des milliers de blogs et de sites tunisiens fleurissent » n’écoutons pas  les oiseaux de mauvaise augure et les notables de la chose politicienne , tout un chacun de nous a quelque chose à dire , et les tunisiens si longtemps privés de parole et de débats plus que d’autres , plus ils diront  , écriront et diffuseront des choses , des œuvres sans avoir à se soucier des jugements de valeur des maîtres penseurs ,  et autres gisants moroses si prompts à détruire sans jamais rien proposer ni construire , plus ils s’investiront dans les débats avec leurs diversités et leurs points de vue , plus ils limiteront les possibilités liberticides des falsificateurs , des imposteurs et des arnaqueurs , et plus  ils ancreront  le débat , la culture et la profondeur  du sentiment démocratique  dans la société et la nation tunisienne en général.

Les réseaux télématiques, aujourd’hui, sont  l'outil par excellence de la « mondialisation » démocratique, détruisant toute forme de logique liberticide et dictatoriale, anéantissant toute velléité de propagande fourbe et mensongère, la réalité de ce que sont aujourd'hui ces réseaux en Tunisie contribue à infliger un démenti cinglant aux  discours trompeurs, unidimensionnels et étriqués de ben Ali et sa clique d’assassins.

Aux partis démocratiques, pour sortir de ces limites morbides, ces camps de concentration de la pensée et de l’action politique où les enferme dés le début ben Ali, il est plus que temps  de forcer ces barrières psychologique de l’impuissance et de la peur panique. D’associer les formes traditionnelles de l’activisme de rue à la lutte en ligne : telle doit être  la stratégie des pionniers du net politique tunisien. Avec leurs nouveaux modes de cyber résistance, c’est de plus en plus visible,  ils sèment la zizanie dans le monde claustrophobe du sérail politique tunisien toutes tendances confondues. Il est temps, à partir de là ,  d’organiser à grande échelle  des mouvements de désobéissance civile. La contestation électronique est possible, rapide, efficace  et ne tient qu’à la volonté affirmée de quelques uns, car Internet, comme outil de communication, est le reflet du contexte dans lequel il est utilisé; il révèle les intérêts individuels et sociaux et il les influence, il offre une multitude de formes de communication, mais parmi celles-ci émerge un modèle de communication plutôt d'ordre de la  communauté des choix et des engagements politiques et idéologiques. La tendance exprimée par les sites tunisiens est de communiquer avec les gens qui partagent les mêmes pôles d’ intérêts , il n’y a aucun danger  dans ces singularités  à partir du moment que l’objectif à atteindre est le même ,  commun et s’impose à tous , il est évident que cette prolifération des diversités et des points de vue  sont ,  en quelques sortes ,  ce que sera la Tunisie de demain libérée de la dictature de ben Ali , au lieu de chercher à la refouler et l’ordonner et à l’uniformiser par tous les moyens , il serait plus judicieux de composer avec ses réalités , car elles sont , plus que les partis politiques constitués ,  le reflet exact  de la société tunisienne .

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16 août 2005 2 16 /08 /août /2005 00:00


Chronique d'une débâcle annoncée

 

Par

DERBALI

Que se soit partout ailleurs dans le vaste monde, ou plus encore dans d'atroces et rétrogrades dictatures comme notre chère Tunisie, la culture et l'art dans toutes leurs composantes doivent nécessairement, pour être crédibles, nobles, et participer à l'épanouissement du citoyen, véhiculer la réalité quotidienne et le libre choix majoritaire, le désir profond de la libération sociale et son déterminisme. Installer des espaces de résistance qui trouvent forcément leurs repères et puisent leurs énergies dans la reconnaissance publique et le plébiscite populaire, aux dépens des institutions étatiques obsolètes, mises au service du Parti unique et du fourbe Zinétron bey de Carthage. La culture et l'art peuvent fédérer et libérer le peuple tunisien, la fonction artistique aujourd'hui plus que jamais en Tunisie a besoin d'hommes de valeur et d'abnégation ; pas de médiocres fonctionnaires, des bénis oui-oui qui mangent à tous les râteliers, qui vendraient père et mère pour un passage-télé-radio ou une subvention de complaisance; la fonction artistique doit oeuvrer à la prise de conscience nationale; elle peut être l'élément essentiel pour dénoncer le conditionnement et la censure ; elle a un devoir d'assistance vis-à-vis des masses censurées, bâillonnées, abruties par la médiocrité ambiante qui règne sur tous les réseaux du Savoir et du progrès. Or, aujourd'hui, nos chevaliers de la culture et de l'art, honorés par des médailles en chocolat de Zinétron-le-mal-fini, se complaisent dans leur suffisance, dans leur lâcheté morale et intellectuelle, dans l'éloge pétasse et dégoûtante du fou de Carthage, dans la valorisation aveugle et débile du système honni, dans ces stratégies de fils de putes brutaux et ignares qui avilissent notre intelligence, dans ces crimes prémédités contre le peuple tunisien dans son ensemble.
L'art tunisien, du 1er au 7ème, est recalé dans la forfaiture et le vomi ; le film tunisien est tellement vide de sens qu'il ne vaut même pas le prix de sa matière première. Quel gâchis de temps, d'argent et de pellicules ; les sujets traités n'ont rien à voir avec la réalité des gens ; d'horribles montages de délires insipides qui ne valorisent ni le vécu ni les aspirations de la Nation. Pourtant, les sujets ne manquent pas en Tunisie. Au secours Pasolini, Godart, et Cie... Quel beau scénario, quelle geste révolutionnaire, ce père licencié de son travail pour activités syndicales, réduit à l'état d'animal, de légume qui, pour survivre, va essayer de vendre ses enfants au marché à bestiaux de Douz.
Fils de pute d'auteurs dramatiques, comiques de mes 2, voilà le mépris qui tient vos frères humains, la tête plongée dans la fosse sceptique de Zinétron. Voilà une oeuvre à la Zola, où êtes-vous artistes miliciens au service du despotisme et des ténèbres! Des citoyens qu'on arrête, qu'on torture, qu'on liquide pour délit d'opinion ! Même sous Staline, des artistes, des hommes dignes de ce nom, au risque de tout, ont osé dire NON, ont dénoncé l'horreur. En bref, chers artistes de foire du grand cirque du fumier Zinétron, des sujets à débattre, des oeuvres à accomplir dans le tragique, dans le comique, dans le risible, dans le sérieux, dans le respect de soi-même et des autres, en Tunisie ça se ramasse à la pelle, à tous les coins de rue, dans tous les caniveaux. A chaque mot que prononce l'immonde ordure de Zinétron, à chaque apparition de Leïla, la coiffeuse, ce médecin malgré elle, à chaque transaction financière des 7 familles, à chaque gros arrivage de bananes, de pommes, de pneus, de pièces détachées dans les ports de Tunisie.
Ce qui vous manque chers artistes tortionnaires en plus du talent, c'est la dignité et le courage. Vous êtes devenus des marionnettes baisables à souhait, des tubes digestifs, des oies qu'on gave, votre trahison vis-à-vis du peuple tunisien vous donne le droit de réclamer, auprès de vos maîtres penseurs, le gîte et le couvert et le salaire des Judas. Vous méritez tous les égards de ce grand artiste de la déconfiture qu'est Zinétron l'imbécile, vous êtes quand même et de loin, sa botte secrète, son coup bas, son arme la plus efficace : avoir survécu dans la diarrhée du prochain combattant suprême à vie. Ne craignez personne, affichez-vous où vous voulez, l'art et la culture tunisiens sont dans l'égout, et vous, vous n'aurez jamais de fins de mois difficiles.

Ps :à mes amis et mes frères  les vrais artistes tunisiens , Mohammed Bhar , Chaker Limam ,Nahdi, Belgamrra et quelques autres…

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16 août 2005 2 16 /08 /août /2005 00:00

 

GLOSSAIRE.

Par

BILEL

 

Qui tue ?
Qui  torture ?
Qui diffame ?
Qui viole?
Qui PILLE?
Qui spécule ?
Qui exile ?
Qui tue ?
Qui MENT?
Qui parjure ?
Qui lancine?
Qui louvoie?
Qui MUTILE?
Qui parasite?
Qui pollue?
Qui détruit ?
Qui immole?
Qui réduit?
Qui spolie?
Qui statufie ?
Qui stérilise?
Qui surfait?
Qui se teint?
Qui tiraille ?
Qui blasphème?
Qui désespère ?
Qui torpille?
Qui vampirise?
Qui trahit ?
Qui vend?
Qui achète?
Qui vessie?
Qui vétille?
Qui nous formole?
Qui nous fossilise?
Qui tyrannise?
Qui nous dilapide?
Qui nous dilacère?
Qui nous cémente?
Qui nous blesse?
Qui nous brise?
Qui nous attarde?
Qui nous atomise?
Qui nous asservit?
Qui nous asphyxie?
Qui nous annihile?
Qui nous prostitue?
Qui nous occulte?

Ne cherchez surtout pas des réponses à toutes ces questions, vous perdrez votre temps, il n'existe qu'une seule réponse : le dictateur ben Ali  et ses malfrats.

on n'a vraiment pas besoin d'imagination pour constater l'effet dévastateur et pervers de la dictature , il suffit de jauger sur le tas le désespoir et les traumatismes génératifs du peuple tunisien,il faut vraiment être aveugle et jouir de la cécité du coeur pour ignorer l'état de siége permanent des caniveaux de Tunis , et du reste du pays , qui débordent d'hommes de mains , de miliciens , de balances , de droits communs pour les basses besognes , qui viennent au coup de sifflet ,donner un coup de main zélateur et zélé à un appareil répressif ,sans aucun équivalant dans aucune dictature tiers-mondiste .Moi ce qui me sidère le plus ,  c'est le culot de ces petits Gobbels-propagandistes qui viennent sur notre exil de mort lente, qui sillonnent le pays , l’arriére pays les sites  et les forums débiter leurs petites contrevérités ,  contre tout bon sens , le nez dans la m.....ils continuent quand même à suriner et à mentir .Ces criminels n'ont peur ni du courroux divin ni de la loi humaine , et rien qu'en cela ils égalent la rapacité et la monstruosité de leur maître de Carthage , je reconnais même qu'ils sont d 'un simple point de vue intellectuel plus intelligent que lui , ce qui à mon avis aggrave encore plus leur cas , et démontre rationnellement qu'ils n'agissent pas par principes ou convictions , mais certainement et bassement comme tous les mercenaires pour la dîme et les deniers de JUDAS

                                                                         *****

 

 

MON FRERE.


 « soyez béni mon dieu
qui donnez la souffrance
comme un divin remède à nos impuretés »

BAUDELAIRES

l'expérience prouve que les imposteurs surtout en politique réussissent très bien , avant de chuter , et plus merdique est la chute .... je voudrais qu'on m'explique et qu'on me désigne une bonne fois pour toute l'objectif à atteindre en Tunisie , et si pour certains opposants s'attaquer à la dictature passe obligatoirement par le dénigrement , et même la haine de ceux qui ne partagent pas leur idéologie et leurs idées ? je viens de recevoir des nouvelles de mon demi-frère qui est selon la terminologie benaliste est "appartenance" et la haine jamoussiste "kouanji" , c'est un patriote , un homme excellent , un mélomane et un intellectuel ouvert et même progressiste , il vient avec beaucoup de ses camarades de refuser de signer " l'amen "du dictateur pour quitter l'enfer du pénitencier , car c'est un patriote et un homme de principe , ces gens là existent dans leurs relations avec le monde extérieure grâce seulement à l'amour de leurs familles , et leurs compagnons de lutte et à des gens , des résistants de l'honneur comme monsieur Laàssad Jouhri que dieu les bénisse.J'écris cela pour essayer de faire comprendre au microsome de l'opposition sélective et de l'indignation aussi , de ne pas continuer à se tromper de combat ,diaboliser d’autres tunisiens lâchés par tout le monde du show médiatique et politicien ,  car continuer dans cette voie ,  c'est encore une fois et une fois de plus prendre position clairement contre la nation tunisienne dans son ensemble.

 

                                                           *******

Cosa Nostra

 

proverbe arabe : "fends le cœur d’un homme, tu y trouveras un soleil "





il est peu ordinaire ce peuple tunisien, qui génération après génération vit une vie à l’horizon incertain, mais qui garde son sourire et sa joie de vivre même si ceux-ci masquent souvent ses traumatismes et ses inquiétudes .Un peuple qui vit dans une société fragmentée et horriblement hostile sans pour autant en contester les fondements.
Et pourtant …dans ce pays qui est le nôtre totalement confisqué par l’arbitraire et le népotisme , la très grande majorité des jeunes, pour ne pas dire plus, n’a pas d’emploi , en Tunisie on ne peut pas parler de crise de l’emploi mais bel et bien d’une désintégration sociale ; un pays où l’illettrisme va croissant et touche de milliers de tunisiens .Où des maladies primitives font des ravages et sont omniprésents dans les esprits et de plus en plus dans les corps .Où la drogue , le crime et le racket s’engouffrent partout de façon dramatique .Où la misère a pignon sur rue , où l’espoir s 'atténue dans bien des cœurs au risque de décourager , paralyser et de tout détruire , des siècles et des siècles de références , de patrimoine historique et de civilisation.

Pourtant..Il est interdit d’en douter, et partout ailleurs dans les espaces démocratiques où il peut pleinement s’exprimer, l'Homme tunisien , donne chaque jour à ses semblables en humanité , l’exemple d’une force de solidarité capable de bousculer par l’acte citoyen et civilisé , les conformismes et de promouvoir les changements qu’exige notre temps.

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16 août 2005 2 16 /08 /août /2005 00:00

LIZERBOU Métou.

Par

BIJU

 

J’ai lu pas mal de penseurs arabisants et autres torturés, bizarre beaucoup d’entre eux revendiquent haut et fort leur orientalisme et leur homosexualité , des comme Lawrence d’Arabie , Jean Genet , Proust  et pas mal d’autres , à croire que s’ils n’étaient pas homos , ils seraient des cons finis , or des homos cons ,  tu en as autant que chez les hétéros  , des racistes ,des nazis  et des sionistes ce qui est la même chose ,  des sanguinaires , des vicieux , des tueurs en série et des violeurs aussi , la connerie et les tares décadentes et monstrueuses , sont les choses les mieux partagées  par le genre humain.

Ce sont de curieux personnages , ces penseurs et ces écrivains arabophiles qui me parlent souvent dans les deux perceptions , de bien curieux personnages ,  ni tristes vraiment , ni moroses ni émasculés, de vrais barges , d’authentiques joueurs.Genet par exemple , à peine assis il fait monter les enchères :nos ancêtres n’ont fait et dit que des conneries.Et d’affirmer le doigt sur la braguette  que le crime et la taule constituent le seul moyen de connaître la vérité.Beauté de la rhétorique.Puis rapplique Proust qui conteste toute approche scientifique de la connaissance.Après quoi , c’est au tour de Lawrence d’Arabie d’abattre son jeu  : » je plonge mon regard  dans mon bol de thé , je  ne vois rien.Quel est mon avenir ? »Et enfin survient Simone la gentille organisatrice de l’île de LESBOS qui proclame l’absurdité de toute existence , hors du karma de son deuxième sexe.

J’adore ces gens, ils ébranlent les certitudes et les préjugés sur notre monde arabe, mais d’avoir pensé de la sorte leur a-t-il évité  la migraine comme dirait le grand Charles ? Le jaunissement et le tartre sur les chicots ?

Quand vous prenez ce genre de pékins et que vous les opposez aux figures que je vois déambuler dans les rues tunisiennes, ou celles de toutes les autres rues arabes,  ou gameler dans les cafés pleins à craquer des villes tunisiennes ou dans toutes les autres villes arabes , ou parader à la télé 7 somnifère , la différence me parait si gigantesque que quelque chose se déchire en moi, comme si l’on me décrochait des coups de lattes  cloutées dans le palpitant.Quand  aurions nous le courage et la volonté lucide   de décoller ?

 

En vérité , ce n’est pas encore aujourd’hui que je prendrais ma carte dans un parti politique tunisien.Je ne suis pas timbré comme dirait le grand Charles , bien que je ne sois pas non plus dans la norme imbécile qui prétend à la perfection , qui la ramène  dans tous les sens et qui n’a pas des……pour vraiment s’engager.Il se peut même que j’aie une araignée au plafond , comme tous les jeunes tunisiens qui ont toujours  bien vécus  et dans une société plus qu’apaisée dans ses valeurs fondamentales , malgré toutes les vicissitudes qui la traversent , mais qui ne sont absolument rien à côté de l’enfer tunisien.Reste que demain il fera encore jour sur le monde c’est ma seule certitude et que  15 heures de l’après midi sonneront sans aucun putain de décalage  , ma copine arrivera à l’aéroport de Tunis - Carthage.CeLa fait depuis quelques jours ,que pour mézigue ,  tous les jours c’est 15h à l’aéroport de Tunis –Carthage et que le reste du décor me passe par-dessus la tête.Sur ce , je vais aller me pieuter , j’ai du pot  aucun mariage en vue cette nuit , ni de youyou , ni  de cris de joie ? De désespoir ? va savoir  dans la tactique des fausses pistes les tunisiens sont devenus plus mastocs que les apaches , sacrée morte saison  qui dure depuis cinquante piges , je vais pieuter  sous le puissant ventilateur  qui règle leurs comptes  aux patrouilles de chasse des moustiques tunisiens , sans déconner  , quand ces bestioles arrivent en force, elles réussissent à me transporter moi et mon matelas  dans un coin tranquille pour eux et me régler mon compte , mon vieux est vraiment fou de posséder cette « senia »à Mornag ,  j’arrive plus à mon passer ,tellement je l’ai dans la peau,   à Paris je suis des fois tenté  , par son manque , d’aller dormir à la belle étoile  au parc de Belleville.Je vais me pieuter , les rasoirs que j’ai  sur l’âme pourront continuer à labourer mes cauchemars , mon impuissance et mes chimères , plus RIEN  ne peut plus m’arriver , demain mon amour arrive , et je terminerais mes vacances idiot et camé  comme tous les autres.

                               *******

Tiens un petit plaisir pour mes fans , un article splendide du grand , très grand dessinateur REISER  qu’il avait envoyé  à mon vieux , cet article se trouvait dans les papiers de ce dernier , je sais qu’il ne m’en voudra pas de partager cette merveille avec vous tous.

 

 

LES RICHES ET LES PAUVRES

Par

REISER.

 

Quand les riches mangeaient du poulet tous les jours  , c’était du luxe ; quand les pauvres mangent du poulet aux hormones tous les jours c’est dégueulasse.Quand les riches avaient une auto , c’était un événement ; quand les pauvres ont une auto , c’est une calamité.Quand les riches allaient aux bains de mer , c’était une curiosité ; quand les pauvres vont aux bains de mer , c’est une invasion .Quand les riches se droguaient , c’était pittoresque ; quand les pauvres se droguent c’est un fléau national.Quand les riches prenaient l’avion , c’était prestigieux ; quand les pauvres prennent l’avion , c’est la cohue.Quand les riches font du ski , c’est sublime ; quand les pauvres font du ski , c’est bassement commercial.Quand les riches sont riches , ils ont de la classe ; quand les pauvres sont riches , c’est des « parvenus »

Moralité :

 _Pour les riches :

Il faut  museler tous les pauvres pour qu’ils ne nous copient plus.

 

 

_pour les pauvres :

Il faut tuer tous les riches, comme ça, on n’aura plus envie de les copier.

 

AUX DERNIERES NOUVELLES ON EN EST TOUJOURS LA.

 

 

Le mécanisme qui crée les riches et les pauvres est le même que celui qui fait tourner les atomes : un atome, une molécule, une cellule.

Donc- un être vivant, une structure sociale.des riches et des pauvres, des pauvres qui veulent imiter les riches, des riches qui veulent épater les pauvres.

 

Les pauvres restent à la maison.

-------------------------------Les riches partent en vacances.

Les pauvres partent en vacances.

-------------------------------Les riches partent sur la côte d’azur.

Les pauvres vont sur la côte d’azur.

------------------------------------Les riches vont au Maroc.

Les pauvres vont au Maroc.

------------------------------Les riches vont  au Kenya.

Les pauvres iront au Kenya.

------------------------------Les riches feront le tour du monde.

Les pauvres feront le tour du monde.

------------------------------------Les riches feront deux fois le tour du monde.

Les pauvres aussi.

-----------------------------------Les riches feront quatre fois le tour du monde.

Les pauvres aussi.

-----------------------------------les riches 20 fois

Les pauvres aussi.

ECT…ECT…

 

Vous avez vu ? conclusion.le jour ,  où les riches cesseront d’épater les pauvres, les pauvres d’imiter les riches, sera aussi important  que le jour où les atomes ne tourneront plus rond.faut pas désespérer quand même !!!!

 

Les riches bronzent, les pauvres attrapent des coups de soleil ; quand les riches vont loin en bateau, ils gagnent des coupes ; quand les pauvres vont loin ils se font engueuler par  les C.R.S. Les riches ont plein de place, les pauvres ont plein de gosses.Les gosses de riches apprennent une langue étrangère, les gosses de pauvres vomissent en voiture.Quand il pleut le gazon des riches est plus beau  , quand il pleut le gazon des pauvres est un tas de boue.Et en plus de tout ça…après les vacances , les riches sont encore plus riches , et les pauvres encore plus pauvres.

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7 août 2005 7 07 /08 /août /2005 00:00

 

Pierre-Henri Bunel, officier retraité des services de renseignements de l’armée française.


 

 

Ce texte est extrait du livre "Proche-Orient, une guerre mondiale ?" paru en octobre 2004,

que l'on peut commander à Pierre-Henri Bunel sur son site.

Toutes les sessions de la Conférence Islamique donnent lieu à des relevés de décisions comme toutes les réunions destinées à servir à quelque chose. Pour mettre sur pied les ordres du jour, il fallait au début de l'histoire de l'Organisation de la Conférence Islamique de longues tractations entre les représentants des pays membres. Ces débats avaient lieu à Djeddah, siège du secrétariat de l'OCI, ou dans d'autres villes de pays musulmans. Au prix de longs tâtonnements, les gouvernements échangeaient des informations et des données visant à déterminer l'urgence et l'importance des points à traiter.

Or, en même temps qu'ils ont créé l'organisation de la Conférence islamique, les pays fondateurs ont mis sur pied la Banque Islamique de Développement. On n'est pas encore à la grande heure de l'Internet, mais les banques ont déjà des moyens de communication performants en mesure de transmettre des fichiers informatiques et les ordinateurs capables de stocker des informations sous la forme de banques de données accessibles à distance. Il s'agit d'un intranet avec toutes ses fonctionnalités.

Pendant mon stage à l'école de guerre de Jordanie, en 1985-86, j'apprends un mot arabe que les officiers ne remplacent pas par son équivalent anglais de "data base". Il s'agit du mot Qâeida-t-ulmuetiyât, qui veut dire lui aussi "la base de données". Comme nous n'avons pas d'ordinateurs à notre disposition, je m'intéresse à cette fascination pour ce mot venant du vocabulaire de l'informatique. Et c'est Shakeel Tarmuzy, notre condisciple pakistanais, qui me "met au parfum".

L'Organisation de la Conférence Islamique a décidé d'utiliser les moyens modernes de la Banque Islamique de Développement pour préparer ses réunions et pour communiquer ses décisions. Si les comptes rendus des réunions sont toujours édités dans différentes langues, il faut de plus amples renseignements aux fonctionnaires des États membres pour "coller" aux lignes directrices de la politique islamique élaborée ensemble.

Pour cela, toute une partie des mémoires de la Banque Islamique de Développement a été annexée au profit de la Conférence. On peut y accéder si l'on y est abonné, et alors, sur l'écran de son ordinateur, on peut lire les informations dont on a besoin. Tout est acheminé par un simple réseau téléphonique et les ambassades et gouvernements des pays membres sont abonnés au système.

Ce réseau s'appelle Al Qâeida. La base. Et ce mot a de nombreux sens comme en Français. C'est la base militaire, mais c'est aussi la base en chimie, comme la soude, par exemple. Et bien sûr c'est la base de données, en informatique. D'après ce que j'apprends au stage de l'école de guerre, on peut, si l'on est abonné, consulter deux bases : Qâeida-t-ulmaeloumât, la base [de données] d'informations et Qâeida-t-uttaelimât, la base [de données] des instructions, des directives.

Les officiers jordaniens font parfois référence à ce système en plaisantant. Par exemple, lorsque quelqu'un arrive un peu en retard au bus, en fin de service, on lui dit : "Attention, tu vas te retrouver dans la base d 'informations" sous-entendu, on va te signaler. Quand la plaisanterie se veut plus menaçante, on parle au "délinquant" de la base des instructions ou directives. Là, cela veut dire qu'une décision de sanction va être prise à son encontre. Et si la menace est au plus fort, on ne lui parle pas de Qâeida-t-ulmuetiyât, la base de données qui réunit les deux, mais simplement de Al Qâeida. C'est plus court.

Je dois dire qu'au début du stage, presque personne ne comprenait cette plaisanterie informatique. Les seuls qui en ont saisi dès le début les subtilités étaient les officiers de l'artillerie, de la défense aérienne, des transmissions et ceux de l'arme du renseignement.

Il est bien certain que l'accès à cette base demandait au début de sa mise en place des moyens qui n'étaient pas à la portée du tout venant, mais que divers groupes - ONG, particuliers, entreprises - ont maintenant les moyens d'acquérir. En 1986, l'Internet existe, mais reste essentiellement réservé aux universitaires, aux scientifiques et, bien sûr, aux militaires américains. Ce n'est pas que ce système de communication soit à l'accès filtré, mais c'est surtout que les systèmes d'accès destinés au grand public n'existent pas encore.

C'est pourtant en lisant un relevé de décision de l'OCI tiré d'un message électronique imprimé à l'ambassade du Pakistan à Amman que j'ai vu mon premier @ qui était encore noté <a>.

La conférence islamique, qui a pour but de préserver les valeurs traditionnelles de l'islam tout en rejoignant la modernité, s'est donné les moyens techniques les plus avancés pour atteindre ses buts.

Jugez de mon étonnement, quand après avoir passé plus de dix ans au contact d'une partie des différentes branches du terrorisme islamique, je découvre que les "cols blancs" de la CIA ou du FBI, ceux qu'on ne voit jamais sur le terrain, nous affirment doctement que le terrorisme islamiste est le fait d'une seule armée de l'ombre, dûment organisée et centralisée, sous le commandement d'un chef emblématique, barbu comme un imam de banlieue des années 80, Ussama bin Lâdin, et que cette armée s'appelle Al Qâeida.

Al Qâeida, quelle aubaine !

On a vu comment j'avais entendu parler d'Al Qâeida dans les années quatre-vingts. Plus tard, en traduisant des documents saisis par des services de police ou de contre-espionnage, je suis tombé sur des fax ou des notes de directives adressés à des exécutants chargés de rédiger les revendications des attentats commis par d'autres équipes. On y trouvait des passages entiers venant de textes assez feutrés de relevés de décisions ou de minutes de réunion de l'Organisation de la Conférence Islamique.

Il s'agissait pour les destinataires de ces directives de rédiger de façon relativement organisée des tracts énergiques de revendication d'actes terroristes localisés en s'appuyant sur des textes politiques généraux et somme toute assez modérés au départ.

Pour autant qu'on ait pu en juger, les expéditeurs de ces directives résidaient un peu partout dans le monde avec une nette prédominance d'adresses en Allemagne, en Belgique et surtout en Grande Bretagne. La source des textes de références à utiliser pour rédiger les tracts de revendication était indiquée de la manière suivante :

Min nasharat ilumâm ilmuttaHida : Issu des publications de l'ONU, ou Min AlQâeida : Issu de la base [de données]. Il y avait aussi des directives tirées des relevés de décisions de la Conférence des pays non-alignés. Pense-t-on pour autant que l'Assemblée Générale de l'ONU ou celle des Pays non-alignés sont des éléments terroristes ?

Plusieurs fois, j'ai dû expliquer ce qu'était cette fameuse "base" dite Qâeida. Et pendant des années, on a trouvé des directives d'Emirs locaux, en Algérie ou en Europe, qui faisaient référence à cette base de données. Personne parmi nous ne la prenait pour autant pour un réseau terroriste.

Comme toutes les entités multinationales musulmanes, le groupe financier Bin Lâdin a accès aux sites de la Conférence Islamique, dont la fameuse base de données. Alors, en accusant Ussama bin Lâdin de tous leurs malheurs, les dirigeants américains ont eu besoin de le doter de moyens diaboliques pour pouvoir expliquer les "défaillances" des services américains. Ceux-ci coûtent fort cher au contribuable et sont maintenant trop souvent détournés de leurs missions publiques au profit d'intérêts privés.

On a toujours avantage à présenter l'adversaire comme très dangereux. On a d'autant plus de mérite à le vaincre. C'est ainsi qu'on a prétendu que l'Irak alignait devant les forces de la coalition de 1990 "la quatrième armée du monde". Maintenant, l'administration américaine nous présente Bin Lâdin comme un général à la tête d'une armée secrète digne du KGB de la guerre froide !

Cela permet d'expliquer les échecs en cours partout dans la lutte de l'administration Bush-fils contre le terrorisme islamiste.

Tout le mal est dû à Bin Lâdin, selon la propagande de la Maison Blanche. Mais ce système a des limites. D'abord parce que Bin Lâdin n'a jamais revendiqué quelque attentat que ce soit malgré les commentaires de presse et de télévision. J'ai bien écouté ce qu'on nous a transmis des paroles de "l' ennemi public numéro 1". Comme je comprends Al Jazeera dans le texte, je l'ai entendu se féliciter, se réjouir, remercier Dieu, féliciter des gens que les Américains avaient désignés comme responsables des coups, je l' ai entendu exhorter les combattants à la bataille, mais jamais il n'a revendiqué le montage d'aucune opération.

J'irai même plus loin. Avant la polémique qui s'est développée sur l'Internet - et dans l'édition en France - autour de la frappe sur le Pentagone, Ussama bin Lâdin ne parle que des deux tours du World Trade Center, dans les cassettes qu'on lui attribue. Même dans une cassette qui semble complètement fabriquée par des propagandistes, il ne parle pas du ministère de la défense américain. C 'est pour moi très significatif. Les autorités américaines ont porté toute leur communication sur New York, laissant largement le Pentagone dans l'ombre. Dans cette fameuse cassette assez longue où l'on voit Bin Lâdin "en famille" et qui me semble une manipulation, il n'évoque que le World Trade Center. Si cette cassette est une manipulation des services américains, c'est qu'eux-mêmes ne veulent pas attirer l'attention sur ce qu'il faut bien appeler maintenant un "Pentagate". Et si ce n'est pas une manipulation, alors, c'est que Bin Lâdin n'a rien à voir avec la frappe sur le Pentagone puisqu'il omet d'en parler. Pourtant, c'est un coup d'une autre portée que de faire tomber deux avions sur des immeubles civils !

Seulement, lorsqu'on examine tous les aspects de cette propagande américaine, on est taxé immédiatement de "révisionnisme" par les zélateurs serviles de la thèse officielle.

Et pourtant, la réalité est qu'il n'y a pas d'armée de l'ombre qui s'appellerait Al Qâeida. Il y a un peu partout dans le monde des groupes de patriotes - ou de terroristes, suivant de quel côté du malheur on est né - qui se battent contre des oppressions ou comme mercenaires par goût de la violence.

Et je suis sidéré de voir de prétendus spécialistes du terrorisme, qui n'ont même jamais vu une bombe de près et encore moins un terroriste, répéter doctement les élucubrations des "analystes" de la CIA, destinées au public, donc mensongères. Car jamais un service de renseignement ne rend public ce qu'il sait.

Pendant des années, jusqu'en 1998 en service actif, j'ai travaillé sur le terrorisme islamiste avec quelques succès reconnus, et jamais il n'a été question nulle part d'un "réseau AlQâeida" ! Nous connaissions bien le néfaste Bin Lâdin qui hébergeait en Afghanistan des moudjahidin venus de tout le monde musulman pour semer la pagaille en Europe ou en Algérie. Nous savions que des instructeurs vivant en Afghanistan, au Pakistan et en Libye formaient ces combattants aux actions terroristes, puis au combat encadré quand les Musulmans de Bosnie-Herzégovine ont eu besoin de soldats volontaires pour remplir les rangs de leurs milices criminelles. Mais Bin Lâdin était intouchable, il n'était pas question de le mettre en cause : c'était un homme de la CIA.

Il faut la préparation de la guerre d'Afghanistan, et surtout les premiers commentaires de spécialistes autoproclamés qui se sont mis à tout expliquer sur le 11 septembre, pour que sorte des tiroirs de bureaux ce fantasme d'Al Qâeida armée verte secrète de Bin Lâdin que tout le monde considère désormais comme une réalité établie.

Il existe quand même des journalistes qui font leur travail, eux, et qui n'ont pas peur de publier ce qu'ils ont appris, même quand cela ne sert pas la soupe aux fauteurs de guerre.

C'est ainsi que dans un article qui contient par ailleurs un certain nombre d'inexactitudes, Alain Lallemand écrit le 11 septembre 2002 dans le journal Le Temps les lignes suivantes :

« Etonnant encore, car Al-Qaïda n'était au départ qu'une cellule de comptabilité des combattants arabes entrant et sortant d'Afghanistan, ainsi qu'un point de contact permettant aux familles des combattants de retrouver la trace d'un de leurs proches. Un projet très éloigné de "l'internationale terroriste" décrite actuellement. Al-Qaida aujourd'hui ? C'est une mission : "Renverser les régimes sans Dieu et les remplacer par des régimes islamiques". Ce qui, en pratique, prendra la forme d'une opposition à toute présence américaine dans le golfe Persique (Arabie Saoudite et Yémen en particulier) et en Somalie, présence perçue comme une colonisation.»

Je rends hommage à ce journaliste qui "s'étonne" de ce qu'on lui a dit de cette prétendue armée secrète. Il a bien raison.

Il est évident que les moyens initiaux de Al Qâeida ont évolué et que la base de données est maintenant hébergée sur des sites complets utilisant l'Internet. Seuls les aspects logistiques de cette base de données sont arrivés aux oreilles de ce journaliste honnête, et non son aspect de coordination politique artificielle. Mais que les aspects actuels de la lutte islamiste impliquent en outre une coordination apparente d'actions locales ne signifie pas qu'il existe pour autant un commandant mondial du terrorisme islamiste qui serait M. Ussama Bin Lâdin.

Et c'est justement parce qu'on ne le cherche pas où il faudrait qu'on ne trouve pas l'ennemi public numéro 1 du moment. Le capturer serait d'ailleurs très encombrant pour les démiurges internationaux qui ont conduit le monde à la situation actuelle. Supposons qu'il parle devant un tribunal international que ne reconnaît pas Washington ! Ce serait aussi dangereux pour les exécuteurs des basses oeuvres de la politique de la Maison Blanche que si Raznatovic, plus connu sous le nom d'Arkan, avait témoigné devant la cour pénale de La Haye. Plus de risque en ce qui le concerne, il a été fortuitement assassiné par des inconnus...

Non, Al Qâeida n'est rien d'autre qu'une variante de la Sainte Vehme [Société secrète allemande qui a semé le trouble dans la République de Weimar mais qu'on n'a jamais pu démanteler, parce qu'elle n'avait jamais existé] ou de la Mamma Coca appliquée au terrorisme.

Elle n'est rien d'autre qu'un moyen de coordonner maintenant que cela peut être utile, et uniquement par un discours politique extrémiste, les revendications de groupuscules violents totalement indépendants les uns des autres. C'est ce qu'on appelle une "nébuleuses". Elle n'a de réalité, en tant qu'armée secrète, que pour ceux qui l'invoquent. Seulement, à force d'en avoir parlé et de lui avoir donné un chef, les démiurges de la Maison Blanche pourraient bien être en train de lui donner ses lettres de noblesse et une certaine réalité. Qui sait, d'ailleurs si ce n'est pas ce qu'ils cherchent ?

Il a toujours fallu aux militaires américains donner un nom à leurs ennemis. Pendant la guerre froide, nous appelions les avions de combat russes par leur appellation soviétique, celle sous laquelle ils se vendaient sur les marchés d'armement : Mig 19, Mig 21, Mi 24, Mi 22, Mi8, Antonov 124, Sukhoï, etc. Les Américains, eux, donnaient des surnoms. Hind, Flogger, Fulcrum etc.

Ne serait-ce pas une forme de tentative d'exorcisme ? Mais en tout cas, ce n'est pas en partant à la recherche de ce qui n'existe pas qu'on peut en venir à bout. La guerre contre la prétendue Al Qâeida n'est donc pas près de se finir.

Tout ceci pourrait bien avoir un but inavoué : et si on nous bâtissait une nouvelle menace stratégique bien confortable et pratique, une sorte de nouvelle Armée Rouge, mais Verte et de l'ombre, celle-là , pour justifier de nouvelles dépenses de guerre au lieu d'investir dans le bien de l'humanité ?

 

Pierre-Henri Bunel

 

 

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  Attentats de Londres :
La piste s’oriente-t-elle vers les services de renseignement israéliens ?

COUTTE Alain


Les attentats de Londres du 7 juillet 2005 qui ont fait environ 50 morts et plusieurs centaines de blessés se sont déroulés très exactement 24 heures après l’attribution des JO à Londres !

Sympa le groupe Al-Qaïda d’avoir attendu, non ?

Et, par ailleurs, ces attentats ont lieu en plein sommet du G8, alors que le président américain essaie de rallier les Européens à sa ligne de conduite !

Excellent timing et parfaite coïncidence, non ?

Aujourd’hui, les « grands médias politiquement corrects » nous apprennent que les autorités britanniques ont identifié les auteurs comme étant les mêmes que ceux ayant perpétrés les attentats d’Istanbul du 15 novembre 2003 [Ndla : Bush était à Londres le 19 novembre 2003] et de Madrid du 11 mars 2004.

Merci de cette information qui nous amène directement aux services de renseignements usraéliens.

Nous avions mis en ligne, en novembre 2003, juste après les attentats d’Istanbul, un article « explosif » [curieusement, il est le seul à avoir disparu, mais nous en avons conservé des copies], dont le texte principal a été traduit par notre ami Marcel CHARBONNIER - qui parle, écrit et traduit couramment le turc - que nous reproduisons de nouveau ci-dessous.

En conséquence, si les auteurs sont les mêmes que ceux d’Istanbul et de Madrid [ce que confirment tous les médias…], il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que les attentats de Londres ont été orchestré - comme lors des attentats d’Istanbul et de Madrid - par les services de renseignements occidentaux et plus probablement ceux d’Israël qui sont des spécialistes des « coups tordus », il suffit de relire nos trop nombreux articles sur le sujet. Nous en ferons prochainement une compilation.

L’affaire de l’attentat des synagogues turques

Le 15 novembre 2003, l’explosion de deux voitures à proximité de synagogues à Istanbul, en Turquie, remplies de fidèles durant la prière du Shabbat, tuent 23 personnes - dont 14 musulmans (61%) - et en blessent plus de 300.

Le 19 novembre 2003, le quotidien turc Yeni Safak implique le Mossad dans l’attentat contre les synagogues du 15 novembre.

Mais l´AFP traduit cet article du quotidien Yeni Safak et « oublie » le chapitre sur le MOSSAD !
C’est ce qu’on appelle la liberté de l’information… et de traduction !

Dans une dépêche (voir ci-dessous), diffusée sur le WEB par Yahoo, l´AFP donne des détails sur les attentats d´Istanbul.
En citant ses sources, le traducteur « oublie » de dire qu´il coupe le paragraphe concernant le MOSSAD et la CIA.

En effet, dans l´article de Yeni Safak, le ministre de l´Intérieur, Abdulkadir Aksu, précise que les exécutants sont turcs et qu´ils sont liés à l´organisation d´origine égyptienne et-Tekfir el-Hicre. Or, ce groupe est connu pour travailler pour la CIA et le MOSSAD. «Le groupe Tekfir est probablement impliqué dans les attentats de Riad » ajoute le Ministre.

Voici l’original du texte en turc, diffusé par Yeni Safak, que les personnes parlant cette langue pourront facilement comprendre :
?I²stanbul´daki terِr sald¦r¦lar¦nda ´kullan¦lan´ yerli ´canl¦ bomba´lar¦n ´Tekfir ve´l Hicre´ ad¦yla tan¦nan M¦s¦r kِkenli bir grupla bagڑlant¦lar¦ oldugڑu ileri sürüldü TEKFI²R VE´L HI²CRE I²stanbul´daki sinagog sald¦r¦lar¦nda, bombal¦ araçlar¦ sinagoglar¦n bulundugڑu sokaklara ulas¸t¦ran Türk eylemcilerin, M¦s¦r kِkenli «et-Tekfir ve´l-Hicre» adl¦ grupla bagڑlant¦l¦ olduklar¦ belirlendi. Bu grubun, Ortadogڑu´daki birçok eylemde, CIA ve MOSSAD´¦n tas¸eronlugڑunu yapt¦gڑ¦ bildiriliyor.
http://www.yenisafak.com/ 19/11/03

Il est étonnant qu´une information aussi capitale soit occultée. Ou plutôt, vu la campagne de reconquête de l´opinion européenne menée tambour battant par les sionistes depuis ces attentats, il n´est pas étonnant que l´AFP se soit auto-censuré.

Traduction
Les tâcherons du Tekfir wa Higrah
[Yeni Safak] - 19.11.2003
[traduit du turc par Marcel Charbonnier]

Les liens à l´étranger des organisateurs des attentats contre les synagogues de Neve Shalom et de Beth Israël, à Istanbul, commencent à apparaître. On a appris que les organisateurs des deux agressions étaient liés au groupe (islamiste) égyptien Et-Tekfîr wa-l-Higrah [Anathème et Exil], dont on sait qu´il est manipulé par les services secrets occidentaux.

Dans les attentats qui ont frappé la synagogue Neve Shalom du quartier de Kuledibi (Beyoglu) et la synagogue Beth Israël du quartier Sisli - Pangalti, à Istanbul, les voitures bourrées d´explosifs qui ont été, pensent les enquêteurs, précipitées contre les deux synagogues l´ont été par des activistes turcs dont les liens avec l´étranger commencent à apparaître. Dans tous les journaux, dont le nôtre, Yeni Shafak, sont cités les noms d´activistes qui ont séjourné plusieurs années durant au Pakistan et qui avaient des liens avec le groupe Et-Tekfîr wa-l-Higrah, utilisé comme tâcheron par les services de renseignement occidentaux, principalement la CIA et le Mossad (israélien). Les liens avec ce groupe des auteurs des attentats d´Istanbul, dont les noms ont été rendus publics - Mesut اabuk et Gِkhan Elaltintas - font actuellement l´objet d´investigations.

Ce groupe, basé en Egypte et qui effectue des attentats dans certains autres pays est l´auteur réel des attentats attribués faussement à l´organisation El-Qa´ida dirigée par Oussama Ben Laden. Ainsi, d´un attentat perpétré contre un quartier résidentiel en Arabie saoudite au moyen de voitures piégées, à l´instar de ceux perpétrés à Istanbul, attribué tout d´abord à Al-Qa´ida et qui s´est avéré, après enquête avoir été l´œuvre de l´organisation égyptienne Et-Tekfîr wa-l-Higrah. Le chef de cette organisation, le Shaïkh bin Hizir al-Hizir a déclaré qu´elle en était bien l´auteur, l´organisation Al-Qa´ida en ayant assuré le financement.

Les similitudes entre les attentats
Le groupe Et-Tekfîr wa-l-Higrah recourt à des attentats suicides à des fins de déstabilisation, et à l´instigation, essentiellement, des services secrets occidentaux. Au premier chef des services secrets recourant à ses services, se trouve la CIA, Service Central de Renseignement des Etats-Unis, le service secret britannique MI6 et l´organisation d´espionnage israélien Mossad. Par ailleurs, le groupe est lié aux services russes, allemands, égyptiens et jordaniens.
Certains membres du mouvement tâcheron égyptien possèdent la « carte verte » américaine (passeport américain) et se font passer pour «non-musulmans» auprès des autres groupes islamistes. Ils nient tout lien avec Al-Qaïda.

On les utilise pour discréditer certains mouvements
On apprend que l´organisation est utilisée à de nombreuses reprises par les services de pays tels l´Egypte, l´Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Jordanie afin de discréditer d´autres groupes islamistes. Le Tekfîr voit le jour en raison de la répression très dure exercée par les régimes de certains pays musulmans. Mais le groupe jète l´anathème non seulement sur les autorités répressives des pays musulmans, mais aussi sur tous les autres groupes islamistes. Durant la guerre en Afghanistan, elle est utilisée par les services de renseignement égyptiens afin de brouiller les pistes. Par l´intermédiaire des services égyptiens, la CIA a déjà instrumentalisé certains activistes de ce groupe afin de légitimiser la guerre des Etats-Unis contre le terrorisme.
Dans une information du Belochistan Post, on indique qu´Israël utilise des membres du Tekfîr afin d´en former des commandos kamikazes, qui ont perpétré des attentats suicides afin de discréditer des organisations palestiniennes telles le Hamas et le Djihad islamique.

Des alliés d´Al-Qaïda
La stratégie du groupe Tekfîr, à l´instar de celle d´Al-Qaïda, n´est pas entièrement orientée vers des objectifs extérieurs. L´organisation professe que le changement (en paroles) doit partir d´Egypte (pays où elle a vu le jour), et son concept d´action est défini en conséquence. Néanmoins, ce groupe - tout à fait à l´instar des terroristes turcs qui ont perpétré les attentats contre les synagogues - peut éventuellement passer à l´action dans d´autres pays en établissant des liens avec telle ou telle organisation inconnue.
Le concept de fonctionnement de ce groupe a permis qu´il soit utilisé par les Etats-Unis et Israël afin de mettre sur pied des commandos suicides composés de diverses nationalités, chargés d´une mission consistant à noircir la réputation de l´Islam. L´objectif consistait à convaincre un commando composé de latino-américains, de Fidjiens et d´Australiens déshérités à perpétrer un des attentats contre des pays musulmans. Ces hommes se faisant passer pour musulmans et s´affirmant liés au groupe Tekfîr dans divers pays musulmans excitent les membres de cette organisation contre leur propre pays. On sait que ce groupe mis sur pied par les Etats-Unis dirige le Tekfîr conjointement à l´Egypte.

Yeni Safak l´avait écrit
Au lendemain des attentats perpétrés contre les deux synagogues d´Istanbul, Yeni Safak écrivit dans ses colonnes que ces attentats avaient été réalisés par des personnes en contact avec Al-Qa´ida, à l´extérieur de la Turquie, bien que leurs groupes se manifestassent par des formes d´action, différentes de celles de cette organisation, et qui avaient conservé des liens organiques avec elle, en Turquie. Un haut responsable des services (turcs) de sécurité a indiqué à Yeni Safak « Les attentats ont été perpétrés par des nationaux (turcs) soutenus du point de vue de la logistique par un groupe basé à l´extérieur de la Turquie ». Un autre responsable des services turcs de sécurité leur a indiqué, immédiatement après les deux attentats contre les synagogues, qu´il s´agissait d´une organisation inconnue. Ce responsable a ajouté qu´au fur et à mesure que l´enquête permettra d´en savoir plus sur le passé des auteurs de ces attentats, les informations concernant le groupe [complice] se préciseront, elles aussi.

L´équipe du MOSSAD sur la sellette
Dès le soir des attentats, samedi 15 novembre, un ancien directeur des services de renseignement turcs répondait à quelques questions en direct sur le plateau du 20h00 de la chaîne Kanal 7. L´homme semblait passablement énervé et se faisait l´échos des équipes sur le terrain. Dans sa première intervention, il mit en cause l´équipe du Mossad venue soit-disant ramasser les restes humains pour les enterrer par la suite selon un rite précis et qui en fait aurait brouillé les pistes. Ensuite il disserta longuement sur la technique employée par les terroristes et notamment sur l´explosif à base d´engrais trouvé sur place. Ces déclarations venant à l´encontre de la première thèse reprise par la presse, qui nommait le C4. explosif réservé aux spécialistes.
Ces déclarations surprenantes ont immédiatement semé le doute dans les rédactions. Une atmosphère d´après 11 septembre (surtout des manipulations de l´information qui ont suivi) régnait même dans certains milieux. Pour le journal Vakit (proche du Premier ministre Erdogan) il y a plus de questions que de réponses. La rédaction relevait en «une» mardi 18 novembre tous les faits troublants. http://vakit.com.tr - après trois jours d´enquête et l´examen des films des caméras de surveillance en place sur la synagogue, on ne sait toujours pas si un des véhicules utilisés par les terroristes était une camionnette Isuzu blanche ou une voiture Fiat de couleur rouge. Détail qui a son importance puisque le propriétaire de la camionnette est turc et que le conducteur de la voiture rouge était paraît-il de type arabe. Des restes de corps humain à la peau foncée auraient été trouvés sur place ainsi qu´un morceau de passeport pakistanais portant le numéro «VA 765279». Fait étrange puisqu´aucune entrée ni sortie du territoire turc n´aurait eu lieu avec ce passeport [Ndla : apparemment l´affaire du passeport de Mohammed Atta dans l’affaire du 11 septembre 2001 n´a pas servi de leçon]. Ce qui paraît surprenant, c´est que selon les vidéos, le conducteur de la voiture rouge aurait garé la voiture et se serait éloigné avant l´explosion. Alors pourquoi avoir sorti cette histoire de passeport et de restes de morceaux de chair ?
- Un autre point important, Vakit s´interroge sur le fait que l´attentat visait en principe la synagogue mais que l´explosion avait eu lieu en amont, au moment ou la porte était fermée. Quelques instants plus tard, les fidèles allaient sortir et des centaines de personnes pouvaient être tuées. De plus l´explosion a été si violente et le bâtiment si vétuste, que le simple fait de déclencher la bombe devant l´aurait pulvérisé. Les 300 juifs présents aurait été presque tous tués. On serait presque tenté de remercier les organisateurs des attentats pour tant de précautions.
- Des faits nous rapprochent également du 11 septembre. Notamment la polémique sur les victimes et sur les protagonistes. Dans les deux cas l´annonce faite par Israël immédiatement après les attentats que les Palestiniens étaient responsables. L´annonce que toutes les victimes étaient juives (reprise en boucle par Euronews pendant 24 heures), alors que 19 des 25 victimes d´Istanbul sont musulmanes.
Le fait même que l´on cherche à distinguer entre les morts, ceux qui sont Juifs de ceux qui ne le sont pas n´est-il pas tout simplement insupportable ? On se souvient que deux heures à peine après la destruction du WTC, Sharon se lamentait sur les ondes. « 5.000 Juifs avaient péri dans l´attaque » disait-il. Quel énorme mensonge ! D’autant que le nombre de tués, initialement de 6.000 en est désormais réduit à moins de 3.000. D’autant plus mensonger quand on sait que le 11 septembre, les Juifs n´étaient pas venus travailler, occupés qu´ils étaient par une fête religieuse (fête, qui selon le calendrier des institutions juives de France, disponible sur Internet, n´avait lieu que quelques jours plus tard), on ne peut que s´incliner devant un tel cynisme.

Pour la population, le mot qui revient le plus souvent dans les conversations, c´est MOSSAD. Sans preuve peut être, mais la rumeur part souvent d´un peu de vérité.

Pour le gouvernement turc, un état est derrière ces attaques. Aura t-il le courage de dire lequel ?

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7 août 2005 7 07 /08 /août /2005 00:00

 

à la recherche d’un terrain d’entente


Au nom de Dieu le Clément et le Miséricordieux
Les peuples du Maghreb arabe et de l’Afrique sub-saharienne s’ingénient à trouver un moyen, n’importe lequel, pour passer au-delà de la Méditerranée. Patera, cachette secrète dans un véhicule, falsification de papiers, rassemblement familial ou mariage blanc sont, entre autres, des moyens pour réaliser un rêve tant convoité. La destination n’est autre que l’Eldorado européen, la terre promise pour la majorité des jeunes africains. Fantasme nourri certainement, d’une part par le retour ostentatoire de certains « vacanciers » munis de voitures pétillantes ou de fourgonnettes regorgeant de marchandises, d’autre part par la crise économique si étouffante des pays africains. L’image dorée qu’on se fait de la situation de l’immigré en Europe est-elle authentique ? Si malaise il y a, quelle en est la raison ? Et enfin quel remède faut-il y porter?

I- Manifestation d’un malaise :

Certains considèrent l’immigration comme étant une plaie dans le corps européen. Si une frange de la société appelle à une intégration à part entière de ces étrangers ou du moins ceux nés sur les lieux, une autre catégorie politique lance un cri d’alarme contre « la menace immigré ». L’unanimité est loin d’être acquise. Mais force est de constater que les voix anti-immigré se font de plus en nombreuses surtout s’il s’agit d’un immigré musulman. En effet, les musulmans constituent dans certains pays plus de 80% de la population étrangère. Dès le début des années quatre vingt, l’on commence à entendre des slogans de ségrégation tel : "Immigrés d'au-delà de la Méditerranée, retournez à vos gourbis." (1) Propos hautain à connotation péjorative très forte. Le terme gourbis est symbole de misère mais surtout d’une vie caduque et arriérée.
En fait, trois réactions coexistent vis-à-vis du phénomène d’immigration surtout musulmane : les racistes auxquels s’opposent les anti-racistes quoique minoritaires, et entre les deux une politique ferme, celle des autorités qui tentent de stopper le flux migratoire par le biais d’un arsenal juridique strict.
Par ailleurs, le malaise est aussi ressenti par les immigrés. La terre d’accueil d’antan n’est plus chaleureuse et la prospérité n’est plus de mise. L’attitude accusatrice ou du moins froide d’un nombre croissant d’habitants autochtones se fait sentir par ces étrangers surtout s’ils portent une barbe ou se vêtent d’un habit non européen. De plus, la vie ne sourit plus comme avant puisque le chômage gagne du terrain. Ensuite, le conflit des générations vient attiser cet assentiment. Au problème de non intégration vient s’ajouterla mésentente avec les descendants dont certains se remodèlent totalement foulant catégoriquement aux pieds certaines spécificités identitaires ; dans ce sens, on peut citer le différend sexuel. Bref, le malaise est extériorisé par un repli identitaire ou un extrémisme qui prend la forme d’un rejet total ou partiel de l’autre.

II- Tentative de compréhension :

C’est vrai que certains pays vivent en quelque sorte un conflit social à cause de la montée migratoire. Comment le problème est né ? Et quels sont les facteurs qui ont participé à son aggravation?
Au début, l’africain musulman vivait chez lui jusqu’au moment où l’on est venu le chercher là où il habitait pour aller participer à la construction de l’Europe détruite et dont la force de travail était fortement anéantie à cause des ravages de la deuxième guerre mondiale. Le plan Marshall et les trente glorieuses étaient générateurs d’emplois. Mais, avec la crise pétrolière de 73, le printemps européen vire de plus en plus vers un automne sans couleur. Le chômage montant et l’intolérance viennent obscurcir le ciel et font éclater cette haine xénophobe. Un Lepen considère qu’il y a autant de chômeurs que d’immigrés. On comprend de ce propos qu’en l’absence d’étrangers le problème d’emploi pour les français serait résolu. Certes ce rejet de l’autre a une base économique, mais il a surtout une racine culturelle. Il s’agit de la vision chauviniste et réductionniste. L’autre n’est plus un complément mais un ennemi à réduire au néant ou du moins à congédier. La traque des mauvais incidents et leur amplification par les média viennent confirmer cette rétraction sur son identité européenne, nationale ou locale. Aussi, l’ordre mondial unipolaire et sa politique anti-terroriste renforcent-ils cette image rébarbative du barbu. La désinformation achève de jouer le reste.
Par ailleurs, par leurs agissements, certains immigrés participent à cet état de tension. C’est qu’ils ne sont pas conscients du fait qu’ils sont amenés à s’adapter à leurs nouvelles conditions de vie, à chercher des terrains d’entente avec les autochtones, à intégrer la société par le biais des institutions officielles et de la société civile. Le repli maladif sur soi est source de toute incompréhension. D’un autre côté, la participation à un acte terroriste quoique minime et rare ne laissera pas de chauffer les esprits et d’augmenter la tendance xénophobe. Quelle en est donc la solution ?

III- Sortir de l’impasse:

De prime abord, il est à noter que deux solutions sont impossibles : la première c’est de donner raison aux racistes en mettant à la frontière tout immigré, la deuxième est de croire pouvoir trouver un remède qui ne s’inscrit pas dans le temps. Très certainement, le premier pas commence par un ordre mondial juste où les nantis oeuvrent pour le bien-être non seulement de leurs citoyens mais aussi des habitants du Sud. Aussi, faut-il qu’ils cultivent la promotion de l’altruisme, de l’esprit de tolérance et de l’effort à comprendre et à accepter la différence de l’autre comme étant une richesse et non une opposition. Même plus, les états se doivent d’assister les étrangers psychologiquement et socialement et de les traiter à pied d’égalité. En outre, les médias pourront contribuer à combattre cette intolérance en insistant sur les devoirs d’humanisme et en corrigeant les préjugés et les fantasmes sur l’islam et ses adeptes

Par ailleurs, j’appelle l’immigré musulman à bien connaître sa religion pour pouvoir la représenter honorablement. Il doit savoir qu’il est en terre d’appel et non en dar al harbe(2) , qu’il lui est formellement interdit de tuer, ou de participer à assassiner ou à inciter au mal contre qui que soit. Notre Dieu, glorifié soit Son Nom, n’affirme-t-Il pas que tuer une âme sans raison est synonyme du massacre de toute l’humanité? En outre, il faut s’autocritiquer et chercher à s’ouvrir sur les autres. Tout en conservant intacte leur.
 identité et même en cherchant à se fédérer, les musulmans doivent trouver des passerelles avec autrui. Ils ont intérêt à apporter leur lot à la vie associative, sociale et politique surtout au niveau des municipalités pour sortir de leur ghetto et de leur repli identitaire. Dieu dit dans son livre qu’il nous a créés de male et de femelle et nous a rendus peuples et tribus afin de chercher à établir des contacts mutuels, pacifistes et fraternels. Le bel agir doit être devise dans tous nos actes : culte, travail et comportement avec les autres.
HASSEN
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(1) Jean-Pierre Stirbois, Assises nationales du Front national, 30 octobre 1982.
(2)Terre de guerre

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7 août 2005 7 07 /08 /août /2005 00:00

Démocratie et identité arabe, par dr. Azmi Bishara

 

(ndlt) : Si je prends la peine de traduire cet article, c'est d'abord parce que le dr. Azmi Bishara est à la fois une des figures nationales arabes, intellectuelles et militantes, dont les divers écrits aident à comprendre les enjeux des débats actuels dans le monde arabe.

Mais aussi parce que, ayant récemment repris un autre article de dr. Azmi à propos du Liban et l'alliance franco-sharonienne, j'ai été la cible d'insultes et de menaces de la part d'un professeur d'économie à l'université de St-Etienne, qui, ayant supposé que j'étais de "nationalité libanaise", m'a accusée d'avoir des "obsessions confessionnelles" jusqu'à finir par me considérer comme travaillant à la solde du Baath syrien. Car pour ce professeur français, marié à une Libanaise (maronite, c'est lui qui le dit) tout Libanais qui écrit (ou qui vit) devrait non seulement se figer dans son identité "libanaise", mais devrait adopter le point de vue d'une certaine classe-confession de ce pays, sinon, il est, de facto, agent de l'ennemi, syrien, bien sûr. Ceci vaut uniquement pour les pays du sud, car dans les métropoles, les identités se forgeraient autrement.

Difficile de répondre à cet individu, en utilisant le même ton, qui fut un mélange d'accusations et d'insultes, grossières et vulgaires, croyant qu'une chaire de professeur autorise ce genre de comportements et autorise surtout à lancer une croisade contre tous ceux qui refusent d'être classifiés selon le bon vieux temps du colonialisme français.

Par ailleurs, j'ai porté plainte contre M. Jerôme Maucourant, auteur des menaces et insultes (main courante).RIM

 

 

 

Dans le cadre des discussions qui ont lieu sur la démocratie et la réforme dans les pays arabes, la négation de l'existence de l'identité arabe réunit sous le vocable arabe tous ces pays uniquement pour les déconsidérer et les critiquer, ce qui signifie que le caractère arabe qui les rassemble est devenu négatif en soi.

En participant à ce débat sur la question de l'identité, soumise plus que d'autres à une utilisation abusive et trompeuse, nous ne voulons pas critiquer les politiques développées par diverses identités, mais plutôt rester sur le plan théorique qui est une réponse à toutes les illusions et les réactions émotives que ce genre de débats suscite.

Adopter des politiques identitaires peut entraîner des catastrophes puisque celles-ci cachent les différences entre les forces sociales et leurs positions, en réunissant les démocrates avec les conservateurs, les réactionnaires avec les progressistes, les pauvres avec les riches, dans une identité partagée au lieu de partager la fortune, la justice et l'équité, et au nom de laquelle parlent les représentants de l'identité; de plus, les politiques identitaires accordent une représentativité à l'identité dans les différentes instances où les gens sont divisés en fonction de leurs appartenances et tribalités, alors le processus de la représentation démocratique accorde les droits individuels permettant aux citoyens de se diviser sur les attitudes et les programmes politiques.

Nous avons cependant besoin de faire face à la question de l'identité, après cette introduction. Car la force politique dominante dans notre monde a adopté des politiques identitaires ayant les pires formes d'un conflit de civilisation qui nous est imposé, même si ce conflit n'existe pas ou que les gens n'y pensent pas, comme si on voulait forcer une prophétie à s'accomplir, par sa théorisation puis sa mise en pratique.

Dans le cadre de ces politiques, une question suspecte se pose autour du simple fait de l'existence d'une identité arabe. Nous savons pertinemment que les tentatives incessantes et têtues pour nier l'identité arabe sont la meilleure preuve de son existence, comme le prouvent également la conjonction des intérêts pour la nier ou la morceler.

Faire face à la théorie et à la propagande américaine, ruminée par ses agents, ainsi qu'à l'intérêt qui se cache derrière les tentatives de supprimer l'identité arabe est l'un des plus grands défis lancés à ceux qui veulent agir réellement sur cette question.

Il serait insignifiant de répondre à cela en énumérant les constituants évidents de l'identité arabe dans une sorte de réaction autojustificatrice, mais il suffit de s'interroger sur le pourquoi du doute à propos de l'existence de l'identité arabe et l'intérêt qui le sous-tend. Mais aussi de s'interroger sur ce qui se passe en Irak même après la reconnaissance d'une identité nationale kurde, avec l'idée de constituer une fédération shiite-sunnite-kurde, et non arabe et kurde. Pourquoi les Kurdes sont-ils considérés comme rassemblés par une identité nationale ayant des bases ethnico-culturelles ou issus d'un mythe légendaire sur une origine unique (selon la définition ethnique des nationalismes, dominante chez les théoriciens académiques occidentaux en ce qui concerne le tiers-monde, dominante également dans la plupart des idéologies nationalistes en Occident et dans le Tiers-monde) au moment même où il y a une négation des Arabes, même pas en tant qu'identité ethnique unique mais en tant que nation. Curieux que cette étrangeté soit négligée ! 

Nous assistons tous à un processus de transformation de dizaines de nationalités, d'origines et de cultures en une identité nationale unique en Israël, qu'il est exigé d'accepter, tout comme il est demandé aux Arabes non seulement de reconnaître Israël mais avec son caractère national, soit un Etat Juif. Le Arabes, par contre, doivent justifier de l'existence d'une identité arabe. Chose très curieuse, vraiment....

Il serait juste de discuter de l'utilité de considérer l'identité arabe comme une identité au-delà de la culture, s'appuyant sur la croyance légendaire en une origine commune. De nombreux démocrates ne croient qu'en une seule nation qui est celle pour les citoyens sur laquelle s'érige l'Etat national ou érigée par un Etat national dans un processus de construction de la nation. Et la présence d'une catégorie nationale constituée de non-citoyens est une entrave à l'élaboration d'une citoyenneté véritable qui prend au sérieux la question de la démocratie dans les pays arabes actuels, au lieu d'attendre l'unification de la nation, en remettant à plus tard les tâches démocratiques, en intervenant dans les affaires d'autres Etats, ou en expliquant et prenant prétexte des causes nationales pour nier les droits démocratiques, les institutions et la souveraineté de la loi. Le but de l'Etat est supposé être au service de ses citoyens.

C'est une discussion utile pour clarifier ce qu'on signifie par le fait de s'attacher à l'identité arabe, ce qui est légitime ou non lorsqu'on s'y attache.

Mais ce qui est à craindre, c'est que le refus d'un Etat de son identité arabe ou de son appartenance nationale arabe ne s'accompagne pas de l'établissement d'une identité nationale correspondant à cet Etat, qui soit une base pour asseoir la citoyenneté, mais qu'il soit plutôt accompagné d'un démembrement de l'Etat en une multitude d'identités confessionnelles, régionales ou tribales, pour que l'Etat devienne, dans le meilleur des cas, l'Etat de ses confessions ou de ses tribus, au lieu d'être l'Etat de ses citoyens. Ce qui signifie que l'être juridique qui est en face de l'Etat n'est pas le citoyen mais le groupe organique pré-moderne auquel il appartient.

Et parce que l'Etat absolu, républicain ou royal, a démoli, dans beaucoup de cas, les infrastructures civiles, et qu'un système véritable de citoyenneté n'est pas né après leur effondrement, ou suite aux pressions externes exercées pour adopter une politique de réforme, les seules structures en place sont les confessions ou les tribus, structures qui font écran entre l'individu et la tyrannie de l'Etat, lui donnant une force car son appartenance à ces structures est, en réalité, un abri, même si son prix devient le sacrifice de son individualité et la liberté de sa volonté politique.

Ajoutons à cela qu'en transformant l'arabité en idéologie justificatrice des régimes, les républiques tyranniques ont contribué à créer un sentiment de rejet parmi les gens, la discussion devenant non seulement justifiée mais s'appyant sur des bases historiques et sociales.

Il est utile toutefois de découvrir la relation entre les intérêts politiques et économiques qui ont mené à la formation de l'arabité en tant qu'identité politique, dans un cadre libéral, presque après la première guerre mondiale, puis en tant qu'idéologie politique après la seconde guerre mondiale, et surtout après la Nakba, tout comme il est utile de découvrir les intérêts économiques et politiques qui gisent derrière la négation de l'arabité ou du moins, de son refus en tant qu'expression politique, au moment où se légalise la politisation de la confession et de la tribu, dans le système présent, dans le cadre de la domination américaine, d'une part, et dans le cadre la politisation de la religion par ceux qui s'opposent à la politisation des autres appartenances, d'autre part.

L'identité étatique locale prend dans certains cas une légitimité historique de façon à ne pas être perçue comme un héritage du dépeçage colonial, comme c'est le cas pour l'Egypte, le Maroc ou le Bahrayn, et dans une certaine mesure en réduisant le Liban au Mont-Liban. Mais le malheur est que cette identité porte en elle-même et dans sa conception d'elle-même la structure confessionnelle ou tribale tout comme elle porte sa politisation. Il est possible de le démontrer par des exemples concrets. Le fait même de proposer l'identité locale au détriment de l'identité arabe, ou en conflit avec elle et non en complément, contribue à l'éclatement de cette identité.

L'identité arabe n'est pas l'expression de la nostalgie des régimes qui l'ont utilisée en idéologie justificatrice, mais elle est enfouie dans le mental politique collectif, dans la mémoire collective en tant qu'expression du rêve des élites arabes et des classes moyennes de Bilâd Sham et du Croissant fertile précisément, au cours d'une période où le modernisme l'a envahie, avec espoir et optimisme. Elle fut liée au projet de modernisation des classes moyennes arabes et à leurs aspirations à unifier le marché et l'économie arabes dans un Etat arabe, qui était plus ouvert, ce qui a conduit à intégrer des peuples non arabes dont personne ne peut connaître l'origine à l'exception des spécialistes, dans l'arabité de la ville arabe, neutralisant leurs autres identités, de sorte qu'elles furent considérées arabes.

A l'époque, l'arabité ne se concevait pas elle-même dans une vision ethnique, mais plutôt culturelle et politique. Mais parce qu'elle fut liée à sa distinction des Turcs puis à la lutte contre le démembrement des pays arabes selon un schéma colonialiste, elle a conservé une place dans les coeurs, les consciences, elle a conservé ce crédit qui a été utilisé dans toute lutte à caractère progressiste dans la région.

Il y a plus d'une raison pour considérer que la bataille pour la démocratie a eu lieu dans ce cadre. C'est seulement dans une époque ultérieure que l'identité arabe fut transformée en idéologie unificatrice, niant les droits des minorités non arabes. Au fur et à mesure que la situation arabe devenait plus éclatée, la réaction à cet éclatement devenait plus aiguisée et plus unificatrice sur le plan idéologique, comme si cette dernière devenait une compensation de ce qui manquait dans la réalité.

L'identité arabe demeure en tant que langue, histoire, identité légitime et aspiration à une unité pour faire face aux interventions étrangères. Elle peut être proposée dans  tout programme démocratique en tant qu'outil pour rassembler la majorité arabe de chaque pays, dans une identité homogène culturellement sur un des niveaux, au moins, sans cependant nier la variété qui y existe et sans passer outre le fait que l'Etat est l'Etat de tous ses citoyens, Arabes et non arabes et sans remettre en cause les droits collectifs des minorités culturelles non arabes. Cette homogénéité est une des bases pour neutraliser les différences confessionnelles lorsque la division politique est en jeu dans la société, cette division se déroulant entre des partis ayant la même appartenance dans les milieux de la majorité, au moins, de sorte que la pluralité des idées et des programmes politiques demeure dans le cadre de l'unité, d'abord au niveau de l'Etat et ensuite, au niveau de la nationalité de la majorité.

Cette appartenance nationale à une identité arabe commune à plusieurs Etats arabes n'est-elle pas en contradiction avec la démocratie ?

Non, elle ne l'est pas, d'abord, parce que cette appartenance peut être essentiellement l'aspiration du militant démocrate à une fédération entre Etats démocratiques, comme cela s'est passé en Europe, par exemple, où existent diverses nationalités, dans une tentative de former une identité européenne qui les rassemble. Ensuite, il n'est pas nécessaire de renier le vieux rêve de l'unité, même si le temps a dépassé sa constitution sous les formes bismarkiennes, que les gens ont à l'époque abandonné suite aux expériences européennes. Ce fut un rêve éclairé pour réaliser le droit à l'autodétermination à travers un objectif politique qui contribue à la formation de la nation. Ce fut aussi un rêve pour dominer les richesses naturelles de la région au profit de ses peuples au lieu de la création d'un Etat à proximité de chaque puits de pétrole. Mais ses nombreuses contradictions ont transformé l'idéologie unioniste en idéologie justificatrice de régimes en place.

Il est évident que la suppression du caractère arabe de l'identité majoritaire contribue non seulement à faire éclater et à diviser les petites identités, mais elle conduit à les transformer en politiques identitaires internes qui produisent des systèmes de parité, où se cristallisent, dans le meilleur des cas, les chefs des directions confessionnelles héritées et non démocratiques, systèmes appelés, pour des raisons incompréhensibles, "démocraties de concorde", ou bien elles mènent à des guerres civiles, dans les pires des cas. Dans les deux cas, c'est la guerre civile, froide ou chaude. Et la discrimination, l'oppression, l'injustice et la mobilisation politique seront expliquées et analysées, non pas en s'appuyant sur la critique des politiques sociales en place,  tout comme seront analysées les réactions et les propositions alternatives, mais par l'appartenance à une des confessions, à l'incitation d'une confession contre une autre, étant donné qu'elle serait opprimée par les autres identités.

Face au monde extérieur, il est facile de choisir la neutralisation de l'identité arabe en reliant chaque régime, de façon directe et sans intermédiaire, à la domination américaine, tel que l'expriment actuellement les relations entretenues par chaque Etat arabe avec les Etats européens ou les Etats-Unis, au détriment de ses relations avec un autre Etat arabe. C'est dans ce cadre que s'exprime la disponibilité d'établir des relations avec Israël, si les conditions le permettent, en neutralisant les causes du conflit avec cet Etat, comme si ces conflits étaient rattachés à l'identité arabe.

L'identité arabe n'est ni la cause ni la conséquence, il s'agit plutôt de considérer la nature des forces sociales qui gouvernent et des politiques suivies. Mais ce n'est pas de trop que d'affirmer cette identité, si l'on admet que cela n'est pas suffisant pour la résolution de tous les problèmes...

Le nationalisme n'est pas une idéologie sauf pour des mouvements d'extrême droite qui transforment le nationalisme en politiques identitaires, devenant presque du fascisme, comme cela s'est déroulé dans plusieurs pays européens évolués au XXème siècle. Mais le nationalisme reste un cadre pour une appartenance, qui va au-delà des appartenances locales organiques de groupes imaginaires. Il est supposé que la pensée de celui qui se considère comme nationaliste démocrate soit une pensée démocratique et non nationaliste. Dans le cadre de cette pensée démocratique, il y a une place pour l'affirmation de l'identité arabe, lorsque cette affirmation est utile pour la modernisation, le changement démocratique et la résistance à la domination occidentale. Affirmer être un démocrate qui soutient la justice sociale et l'identité arabe, dans notre cas, est utile, sachant que cette affirmation sert à mobiliser contre la domination américaine, tout comme elle crée un climat opposé à la réaction religieuse fondamentaliste, opposée au modernisme même, tout comme elle crée une harmonie culturelle nécessaire à une pluralité politique.

 

 

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7 août 2005 7 07 /08 /août /2005 00:00

FAUT PAS DELIRER.

Par

NOUR

 

La plus grande peur des militants tunisiens pour les droits humains, que dis-je ? la terreur , n’est plus le mal que peut nous faire le maître criminel ben Ali , la crainte de ce mal là est digéré par la conscience collective , et coûte que coûte , elle est destinée à disparaître à son terme , le jour  proche  du rassemblement vital et nécessaire des masses tunisiennes , ces derniers ont choisi la vie et comme dirait « tonton » même le destin n’y pourra rien , mots sublimes tatoué au chant d’amour et d’orgueil à la Tunisie , les tunisiens , les vrais , éternellement reconnaissants  , exit les chochottes qui en ces temps de malheurs benaliliens trouvent les moyens de s’égarer encore dans combats d’arrière garde , des brèves de comptoirs que même le beauf de CABU n’oserait y penser , : l’hymne national…la couleur du drapeau tunisien…la conquête de mars  et la couleur du cheval blanc d’HENRI 4 , tendis que maître ABBOU et sa splendide épouse trépassent  sous les serres de ce vautour de ben Ali ,  et des centaines d’autres tunisiens  terrassés par les ténèbres , ben ALI est la pire des ordures , mais les crétins piaffeurs n’ont aucune pudeur aussi.

Le peuple tunisien ne craint plus ce mal anesthésié , ni cette folie ambiante  qui ne taraude plus que les pierres et les sous-fifre  d’une dictature crépusculaire , il n’y aura  ni d’argentine , ni de port salut pour tout ce beau  monde , et même pour ben Ali et sa famille  , on y ira les chercher en enfer s’il le faut , même dans les dorures du diable , faut arrêter de déconner quand même et rester humain , ne donnons pas de faut espoir à la clique de la dictature , ils doivent honnêtement savoir qu’ils paieront rubis sur l’ongle , jusqu’au moindre crachat , sur l’âme des tunisiens et l’honneur de la Tunisie. Le peuple tunisien ne craint plus ce mal ou cette folie , ni le plaisir bestial , barbare et stupéfiant ,et autres extases diverses que ces deux maux entraînent et provoquent dans la mégalomanie  de nos tortionnaires , ni le courroux aveugle de ce pouvoir nécrophage , et toutes les perversions qu’il engage pour corrompre  les assises de la nation tunisienne , flouer , tromper et pervertir l’opinion universelle , du moins celle qui compte  .ni la sublimation violente et perfide de notre suffisance et de nos bas instincts , et tous les sentiments suicidaires qu’elle font naître et lever en nous.C’est la médiocratie des apprentis sorciers  , en fait , qui use les patiences , les bonnes volontés et exaspère  notre foi en nous même , en notre pays et notre Histoire.

Le premier cercle de notre enfer aujourd’hui  , ce sont ben Ali et ses complices , ils sont identifiés , répertoriés , ciselés , on n’en veut pas  de ces criminels et ils sont  enterrés jusqu’au coup dans les poubelles de l’histoire , en attendant mieux  , peut-être du côté de chez madame d’EL PONTE  , dans les oubliettes du TPI  , cette fausse commune pour l’ordure et le crime contre l’humanité .A mes yeux il nous faudrait nous préoccuper  aussi ,  au même titre pour être crédible ,   de l’autre oligarchie de ces politiciens alimentaires recyclés par la réaction tunisienne des dépotoirs de ben Ali , ceux là , pour certains milieux bravaches ,  s’acharnent à créer une virginité angélique à tout ce qui peut flatter leur opportunisme.

Cette Tunisie d’hypocrisie et d’épiciers  qui tire des plans sur la comète , cette Tunisie incompétente , frauduleuse ,  qui depuis 17 ans jouie de sa faillite  et méprise la Tunisie réelle et les tunisiens , cette Tunisie des cénacles , des compromissions , des intrigues et de la bassesse , cette Tunisie de SBS , CHAMMARI , CHARFI , FD , ID qui ont l’art et la manière de rentabiliser l’échec et de bouffer à tous les râteliers , ces réactionnaires ,  qui estiment par le faux et l’usage du faux , avoir un droit de cuissage  sur tout ce que la Tunisie compte d’opposants à la dictature , et gare à celui ou à ceux qui osent  ne pas respecter l’omerta de leur milieu maffieux , aussi violent , sectaire , censeur , menteur et illégitime que celui de la dictature .Ces sicaires , d’un ordre fascisant et tout à fait étranger à nos mœurs , notre histoire et notre civilisation  , qui pensent la Tunisie de demain  par héritage et par procuration , par usurpation pure et simple à la place des tunisiens  .Ces girouettes et leurs petits soldats de plombs , qui sous prétexte de pragmatisme , travaillent et proposent leurs services  selon les  souhaits  et intérêts des américains et des occidentaux en général , tout cela ne présage rien de bon pour notre patrie , sinon une nouvelle forme de colonialisme et l’éclosion  en pleine lumière du jour de cette classe de « chalabistes » tunisiens.

On les lis ,on les entends et leurs amalgames sur les inutiles dinosaures d’ENNAHDA par exemple , la confusion délibérée  et planifiée qu’il font entre ces derniers et les prisonniers politiques d’ENNAHDA qu’ils soient en prison ou libérés , et celle  de la grande masse  , jeune et cultivée , du renouveau de l’islam politique tunisien , génération post 7 novembre ,  faut-il encore une fois le préciser  devant  tant de mauvaise foi, qui ne se reconnaissent pas dans les stratégies qu’ils n’ont pas conçus ou les mots d’ordre de cadres dépassées par les événements , des générations qui sont en harmonie et au diapason  des mouvements du monde qui les entoure .Ces amalgames et cette propagande mensongère  part de la même logique  du système  qui saigne le pays , tous enivrés par la folie des grandeurs et la prise du pouvoir coûte que coûte , à n’importe quel prix  , même s’il faut vendre son âme au diable , pas ben Ali , ben Ali n’est que de la petite bière , non le diable , le vrai , celui qui souffle  la mort  où il veut , quand il veut sur cette terre divine.Ces gens là  , le panier de crabes des réactionnaires tunisiens ,  pensent intiment qu’il faut que tout change pour que rien ne change , et dernière trouvaille , après la baudruche des destouriens démocrates  , nébuleuse étoile filante crée  dans la seule perspective d’une signifiante subvention de l’api et le parapluie protecteur US , ils jettent une boule puante dans la mare , et nous révèlent que la solution aux problèmes de la Tunisie  , ne tient qu’à la dissolution d’ENNAHDA , ce parti qui dans ces 17 ans de tourmente est resté figé  dans son inconnu  et sa force aussi , puisqu’il représente  une masse importante (ou pas ) de tunisiens , qui honnêtement et démocratiquement peut le faire ? Jusqu’à nouvel ordre ne peut être dissout que par ses militants, des tunisiens comme les autres, dans un jeu démocratique normal, ce ne sont ni la réaction tunisienne, ni les américains, ni Gannouchi et les caciques rétrogrades de ce parti de le faire, question de dignité, de morale et de principes.

On reste rêveurs devant ces « saliveurs »qui veulent faire de la politique à coup de scalpel  et de gomme arabique , un projet qu’il voudraient faire  naître aux forceps et sans péridurale ,  de curieux attelages aussi disparates et farfelus  les uns que les autres , et qui auraient la réaction tunisienne  la plus infamante pour aurige.et qui , une fois de plus , dés la Tunisie amputée  de la gangrène ben Ali , ajournera le moment de vérité d’un aggiornamento culturel , politique et idéologique nécessaire et vital pour la nation tunisienne, sous de fallacieux prétextes , à coup sûr.

C’est à croire que nous autres tunisiens nous sommes damnés à tout subir, et quand on veut connaître les derniéres nouvelles de notre triste réalité il suffit de relire IBN KHALDOUN, ou ces idiots prébendiers de MEZRI HADDAD et  de SLIM BAGGA.

La nouvelle mode idéologique qui se propage à une vitesse supersonique dans le microcosme tunisien , c’est la prospection immorale et politicienne qui fait fi des principes et des convictions , et qui tout compte fait , consciente ou pas , va où ben Ali veut qu’elle aille.Il est irresponsable et naïf de croire que ce sanguinaire dictateur tient au pouvoir absolu parce qu’ENNALHDA est un danger pour la Tunisie et pour la démocratie en général ; il est stupide de croire que la dictature n’aura plus de raison d’être ou sera limogé par  le nouvel ordre international avec la dissolution d’ENNAHDA, croire cela ou le laisser entendre , c’est induire les tunisiens en erreur et ajouter encore plus de malheurs au malheur , comme si nous manquons de traumatismes , de doutes et de suspicions , comme si nous manquons de motifs de division.

Ce genre de montages sont des banalités certes, mais dont les excès donnent le vertige, ou procurent l’ivresse de la démagogie qui peut-être fatale à leur auteur, il suffit de constater les ravages que cette dernière a accomplie dans les rangs de la classe politique tunisienne, toutes tendances confondues, cela explique pour beaucoup l’attentisme des tunisiens et aussi l’indifférence des autres à notre égard.

 

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Nahda était et reste malgré tout un grand mouvement de masse, ne pas le reconnaître et essayer de le noyer dans une sorte d’exclusion fourre-tout, ce n’est ni juste ni crédible, ni honnête, c’est l’éternel fatuité de ses détracteurs, souvent des pernicieux fascisants qui feraient mieux de balayer devant leurs portes et de faire leurs examen de conscience, ce parti n’a jamais collaboré et n’a jamais insulté la mémoire collective des tunisiens, ni éradiqué quiconque.
Pour la plus part de ses militants, ses prisonniers politiques mis en jachère par la dictature, ce qui est somme toute naturel, insulté, diffamé, instrumentalisé par la réaction tunisienne et certains éléments parasites, mais plus grave encore, ridiculisé, désarmé et aseptisé par quelques uns de ses plus hauts dirigeants actuels, la pilule est dure à avaler.
Ennahda fut à la base un point de ralliement salutaire pour beaucoup , pour une majorité de tunisiens qui voulaient plus de justice , d’égalité et de droits dans leur patrie , c’est un grand mouvement de masse comme la Tunisie et même proportionnellement le monde arabe n’en n’ont jamais connu , c’est clair , ne pas le reconnaître c’est faire injure à l’histoire et à la vérité , c’est un parti martyr et la façon de faire et de penser de son appareil politique actuel est une aberration , quand on pense à tous les sacrifices des meilleurs de ses militants , le désespoir dont ils sont la source pour les musulmans politiques tunisiens en particulier et la résistance nationale en générale, le front patriotique tunisien , bien entendu , je ne parle du clan des éradicateurs , ni celui du régime , ni celui de la réaction tunisienne , je dirais même que les dérives du politibureau actuel est leur allié objectif.Ce mouvement historiquement , culturellement , socialement et politiquement avait , forme et formera de très grand hommes politiques , on peut en nommer des masses , c’est justement là où le bât blesse , quand on constate les gâchis énormes et horribles auxquels l’on plongé des dirigeants dépassés par les événements , enfermés dans leurs contradictions et dans une sorte de népotisme ,  qui à la longue , ne peut que détruire le parti , beaucoup de militants et non des moindres ont quitté le mouvement , vivent à ses périphéries , voire dans les autres partis dans l’attente de sa démocratisation ,une démocratisation qui ne peut qu’être totale , c'est-à-dire inspirée et mise en branle au niveau de la base et des militants jusqu’au plus haut niveau , ou le niveau le plus élevé.Des centaines et les meilleurs d’entre eux sont dans les mouroirs de ben Ali et paient les prix le plus chers , la léthargie du parti sécrétée essentiellement par l’incompétence de ses dirigeants monopolisateurs , rétrogrades et incompétents , qui annulent avec une cécité incroyable ses forces vives , il ne s’agit pas d’attenter à Nahda et hurler avec tous ces chacals hypocrites qui se drapent du verbiage purement dialectique et opportuniste d’un discours démocratique sans lendemain , nous ne sommes pas dupes de  cela , et nous croyons justement pour que Nahda reste et redevienne ce grand parti de masse , la raison veut qu’il subisse à fond et au niveau de toutes ses structures une réforme organisationnelle , philosophique et idéologique transparente et totale , propre aux grands partis démocratiques , modernes , où les valeurs réelles des individus soient prises en considération par les seuls choix des militants , rien que par cela .
Les tunisiens doivent être reconnaissants à ce mouvement , alors qu’il en avait les moyens , de ne pas avoir plongé le pays dans les affres de la guerre civile , au courage incroyable de ses militants , aux emmurés , mais cela n’absout pas ses dirigeants , actuels , staliniens , de remise en cause et autocritique générales de leurs déviationnisme , catastrophe qui a vidé le parti de quelques unes de ses forces vives et de l’avoir dirigé , par un état d’esprit sectaire , dans une impasse,  et mis désarmé et nu , à la merci de la dictature  et de toutes sortes d’arrivistes , destructeurs , dénigreurs par haine idéologique des fondements même de la civilisation tunisienne ,civilisation dont Ennahda par sa composition sociale et sociologique est plus à même d’en revendiquer l’héritage que quiconque en Tunisie .
Le malheur de cette situation et ce qui nous frappe ,a pour source et origine des éléments qui furent de tout temps dans le parti , mais qui ont vampirisé ses dispositions les plus intimes d’une façon clanique , partisane et suicidaire , ils avaient la force de commettre ce genre de « crime » liberticide , mais pas le répondant nécessaire de faire avancer le mouvement vers ce à quoi tendent la plus part des tunisiens , la démocratie , la démocratie appliquée à la vie du parti par Ennahda aurait été un exemple à donner au peuple tunisien , de ce que peut être son avenir sans ben Ali ,et au reste du monde ,  ce que peut proposer , et être ,  une véritable démocratie musulmane qui obéit aux progrès humains et à toutes les évolutions.
Le problème qui se pose aujourd’hui pour certains musulmans en général et les plus jeunes en particulier , c’est que dans sa pratique NAHDA est archaïque , et n’a pas su évoluer , même en sacrifiant les meilleurs d’entre ses créateurs , qui eux justement ont fait de la contradiction , de la recherche , de l’évolution et la réforme leurs principal leitmotiv , une revendication qui en terme de rationalité et de pragmatisme politique dépasse largement tout ce que l’opposition  Tunisienne d’aujourd’hui peut donner.Il s’agit dans le cas du parti de dépersonnaliser le débat , de déléguer les pouvoirs et de se soumettre , à l’autocritique , au jugement de la base et de tous se ceux qui croient encore dans le possible réveil du bon sens de ce pouvoir central qui maintient sa vie sous respiration artificielle ,et qui refuse par peur , lâcheté ou faiblesse de reconnaître ses limites et sa défaite , les temps ont changé , les hommes aussi , les exclus , les réformateurs , les progressistes de ce parti , le temps leur a donné raison , aujourd’hui il s’agit de tourner une page peu glorieuse au niveau des uns et des autres qui ont pris le pouvoir à la tête du parti , et de revenir à une vérité simple , un parti musulman de masse ne peut-être que démocratique et la démocratie commence à l’intérieur de ses instances , non pas parce que les aliénés et les réactionnaires font du tapage , mais parce que l’évolution des mœurs et les réalités tunisiennes veulent cela , et par respect pour tous les combats menés , les sacrifices consenties , les vies et familles détruites , et l’avenir de notre pays qui est cruellement abîmé par toutes les pratiques rétrogrades .

 Les musulmans tunisiens d’aujourd’hui sont conscient des forces destructrices qui s’acharnent sur notre pays par une lutte de pouvoir sans nom et sans merci , ces tunisiens violés et violentés font la même confusion pour Ennahda un parti supposé les représenter , où le combat des chefs tourne au suicide , au meurtre par manque de lucidité , d’humanisme , de courage , de responsabilité et d’intégrité que pour les autres forces politiques du pays , alors ils assimilent ce parti au défunt et calamiteux néo-destour , voir au RCD dans la façon que la tête du parti gère et dispose de tout le pouvoir , et plus encore de sa pérennité.Plus que jamais ceux qui ont dévalisé ainsi Ennehda doivent déléguer et se démettre et arrêter de vivre sur un acquis sulfureux et même peu honorable , c’est seulement à ce prix qu’émergeront de nouvelles forces vives , nous n’en manquons pas en Tunisie , et même le retour de ces visionnaires accomplis et mis hors jeux , des forces modernes qui proposeront aux tunisiens et à la nation des alternatives efficaces , que ce soit à l’hégémonie du régime tyrannique , mais aussi à l’organisation , la cohésion des forces de résistances tunisiennes , ces forces qui ne vaudront pas une thune ou même presque rien , sans un mouvement musulman politique moderne , réformateur et surtout démocratique , dans ses prétentions internes et ses rapports avec les tunisiens.
L’aura de ce parti , son potentiel rassembleur aujourd’hui , demeure certainement dans notre patrie sans aucun équivalent , probablement grâce aux facteurs culturels et spirituelles de notre pays , et une certaine tradition de prise en charge , de l’autogestion naturelle de la plus part des secteurs vitaux de la nation tunisienne , par un islam social et forcément politique dans sa dimension identitaire et patriotique , à ce niveau là , un niveau essentiel et vital , une réforme totale de ce parti , une remise en cause radicale de ses prérogatives , en commençant par le bureau politique qui gère ses acquis et qui malheureusement dilapide à fond perdu tout l’énorme travail accompli par le passé  , est plus qu’urgente et nécessaire.

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