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9 juillet 2007 1 09 /07 /juillet /2007 22:03
Résister, c’est créer
Par
Fadila

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L’opposition démocratique( avec un sérieux bémol quand même, tant de conformisme et d'unanimisme sur le net par exemple, me rend de plus en plus pessimiste) se spécialise avec de plus en plus de succès dans l’explication rationnelle des phénomènes de l'attentisme, elle semble trouver sa cohérence, et sa feuille de route dans cette colossale et progressiste stratégie qui mènera ben Ali dans un fauteuil jusqu'à 2009 et jusqu'à sa mort   .Je ne prétend pas qu'une opposition digne de ce nom puisse radicalement changer les choses d'ici 2009, mais au moins bon sang de bon sang, qu'elle essaie donc de se bouger à essayer de salir un tant soi peu la marche en avant mensongère de cette dictature, que l'opposition démocratique provoque quelques vagues dans cette mer d'huile, où surfe en toute quiétude les requins carnassiers d'un pouvoir Benaliste qui ne se connait aucune limite, aucune inquiétude, aucun soucis, aucun poil qui frise le crâne et les poils du derche teint de cette ordure maffieuse de Zinétron le maléfique.
La science politique résout presque tous les problèmes qu’elle se pose dans beaucoup de pays du tiers-monde, pas en Tunisie, cette Tunisie de l'entre deux jambe pisse contre le vent, joyeuse et soumise, bonjour les éclaboussures, bref
 ben Ali n'a plus besoin de vomir et pisser sur nous et nos âmes, nous fleurissons de nos agapes et de notre propre fumier, nous sommes un peuple biodégradable qui a perdu le sens du goût et de l'odorat, pis, ceux  qui prétendent en discourant sur le sexe des anges à changer les choses ,  et à foutre cette dictature au purgatoire des assassins sont plus que dans l'échec, ils sont dans l'errance, tout vogue comme si tout allait bien, sans aucun pli, sans la moindre nuance, il est peut-être temps pour  les clowns tristes de pendre la crémaillère d'une retraite pas vraiment méritée, disons acquise par défaut, nous sommes désormais sous un contrôle virtuel, le plus dur et le plus efficace de tous, les flics de ben Ali dans ce jeu de rôle sont de plus en plus ringards, à notre image; grâce à notre stratégie oppositionnelle et à la dictature, elle en pose encore plus. Dans le monde presque 'entier, à part quelques fiefs de barbarie comme la Tunisie,  les sciences humaines sont de plus en plus à même de cerner les comportements et d’en déceler les causes, surtout s’ils sortent de ce que ses spécialistes appellent la norme. Rien ou presque qui ne trouve solution, en Tunisie, c'est le vide et personne ne peut plus rien cerner, le vide plat, les problèmes sont banalisés et la banalité est la seule forme de solution qui nourrie le fatalisme des tunisiens.
Pour dramatique que cela soit, il n’en reste pas moins que cette façon de vivre finit par nous submerger, même à l'étranger. Nous sommes devenus conditionnés à résoudre des problèmes périphériques à notre propre identité, comme si nous avons fini d'exister comme peuple et comme nation, on dirait que la Tunisie est devenu PORTO RICO, ou la REUNION». Il s’agit d’une drogue en forme de points d’interrogation: « Comment?  Pourquoi? », Nous demandons-nous perpétuellement; et perpétuellement nous voilà repartis sur les chemins d’un autre doute, d’une autre investigation, d’une autre insatisfaction.
Il est pourtant un domaine dans lequel le cerveau rationnel de l’homme se révèle inefficace (justement parce qu’il est rationnel): le monde des paradoxes.
Ceux-ci ont en effet intrigué beaucoup d’esprits brillants, scientifiques ou non. Pour les adeptes du laisser pourrie la situation et le fruit m^r tombera tout seul de l’arbre, un jour ou l’autre, le paradoxe pour
  nos »grandes gueules » sert même de sujet de concentration afin de changer de niveau de conscience (d’après leurs actes) et vivre la certitude d’une victoire depuis toujours annoncée et repoussée aux calandes greques, cet  soi-disant inexprimable état libre de tout esclavage vis-à-vis des questions (et des paradoxes).  

Résister, c’est créer


La Dictature a déjà  remporté les «élections" de 2009.C'est malheureusement la réalité  pour la question tunisienne, et il faut reconnaître,
  que c’est  seulement grâce aux potentialités et à l'esprit d'initiative des tunisiens, la Tunisie s'en sort pas mal sur le plan économique, où pour être plus clair sur le plan de la subsistance au jour le jour.Sur tous les autres plans, celui du social, du culturel, de la citoyenneté et des libertés nous sommes largement  dans le peloton du queue, ce n'est pas une surprise .

Le  désastre tunisien, c’est aussi l’échec cuisant de la stratégie des démocrates tunisiens qui ont cherché à occuper le terrain sans aucune évaluation politique sérieuse, ni responsabilité partagée avec le plus grand nombre, on ne peut faire l'économie de la masse tunisienne, ni de l'expérience, la disponibilité et les connaissances de certaines personnalités indépendantes, je cite en premier lieu A.MANAI , M.MARZOUKI, M.YAHYAOUI ,et quelques autres autour de qui un projet démocratique tunisien digne de ce nom aurais pu s'édifier, il ne s'agit pas d'imposer un leaderships mais de s'imposer pour le sérieux et la rigueur un travail de communication, de coordination et de rigueur nécessaire, vital, il ne s'agit pas d'ego d'état d'âme ou de broderie, il s'agit, avant de tirer des plans sur la comète, de chercher le consensus qui seul pourra mettre en branle une dynamique susceptible de renverser la vapeur sur la scène politique tunisienne, du moins de défaire les mauvaises habitudes, et d'ébranler peu ou prou la résignation et le fatalisme qui anesthésie les générations .Oui je suis d'accord avec Nour, nous sommes en situation d'échec, aujourd'hui la voix de l'opposition démocratique tunisienne se limite presque à quelques franc tireurs du net en exil,
 où les compétences des fois prêtent à sourire, mais bon pour certains qui font plus dans le copinage , la langue de bois, la démagogie l'essentiel c'est de participer, ce passéisme malheureusement est à l'image des impostures qui depuis très longtemps se donnent  des alluresd’activistes indispensables, en oubliant que dans tout état révolutionnaire, personne n’est indispensable, sauf la volonté populaire.

C’est aussi l’échec des forces et sensibilités démocratiques dans leur ensemble qui n’ont pas su dépasser l’égoïsme des partis pour proposer une alternative unitaire crédible. Plus que jamais, il est temps que se crée cette alternative dans la véritable opposition démocratique tunisienne conforme aux aspirations qu’ont porté les mouvements sociaux des grandes démocraties de ce monde.
Il faut dés à présent, dans la dynamique de cette deuxiéme république que certains apellent de leurs vœux, proposer
 à toutes celles et tous ceux qui - militant(e)s politiques, syndicalistes, acteurs(trices) des mouvements associatifs –internautes qui  veulent agir dans l’unité, de participer dans la rue comme dans les organisations ou même les sites,  à la construction d’un mouvement d’alternative démocratique, s’appuyant sur une autre vision de la Tunisie et  du monde et un autre projet de société .

Résister c’est possible, créer une autre TUNISIE c’est possible !
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