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7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 12:29
Le dernier anniversaire de la bête immonde ??
Par
ABDOU


Nous, Tunisiens résident en Tunisie ou à l’étranger ou en exil ou dans la déroute diabolique de cette dictature d’un autre âge , d’un âge certain , 19 ans de réclusion et de déchéance pour la Tunisie et les tunisiens qui ont un passé aussi calamiteux le colonialisme français et l’innomée mégalomanie mortifère , de ce Bourguiba assassin et traîtres aux résistants tunisiens aux sabreurs patentés français.Sans le colonialisme qui s’est mué en néocolonialisme Bourguiba le fou n’aurait jamais existé et sans ce dernier ben Ali le voyou et le garde chiourme obligé de ce néocolonialisme , en fait le 7 novembre appartient à tous les tunisiens , c’est l’anniversaire d’une date qui a sonné le glas à leur naïveté et à leur espoirs puérils qu’ils sont quand même et malgré tout un peuple digne de nom , des êtres humains qui font honneur à la simple humanité , le 7 novembre la mariée s’est aperçu que depuis toujours elle était habillée en noir.Militants de base , démocrates en virée identitaire , responsables politiques des partis de l’opposition démocratiques, personnalités du monde de la culture ou de la société civile, étudiants , ouvriers, détenus politiques, parents d’emmurés ou leur familiers, nous devons nous remémorer ce 7 novembre les rares instants de bonheur de notre existence , les rares éclaircies citoyenne que certains d’entre nous , les meilleurs d’entre nous ont payé cher et continuent de le payer de leur chair , de leur vie , celle de leur famille , leurs enfants et leurs proches , nous devons nous dire la honte que nous inspirent les décombres de notre .

Sans jamais oublier le respect dû à ceux qui sont « tombés » et à leurs proches, nous devons rappeler haut et fort que dans l’asile de ben Ali, cette Tunisie honteuse et décomposée, la privation de toutes les libertés n’est la seule punition collective qui nous est imposée par ce régime barbare depuis 19 ans de déroute humaine. L'humiliation, l'abaissement de la personne, l'abandon des tunisiens à la violence et à la loi du plus fort les droits communs, les bandits, les détrousseurs, les miliciens du parti unique, bref la négation de l'homme dans le tunisien, qui ont cours dans le système benaliste, sont des châtiments arbitraires et inhumains et qui tiennent d’une perversité fascisante qui est entrain de laminer le pays et le subconscient collectif des tunisiens. La destruction psychologique de tant de tunisiens contredit aussi la légitime souci de la sécurité nationale car elle est toujours maintenue dans l’illégalité des sphères privés et dans les intérêts de minorités qui exploitent et spolient les tunisiens et leur terre sans aucun état d’âme. Quand elles sont lieux d'injustice, les institutions sont l'école du crime pour ceux qui les ont pervertis, en Tunisie il n’existe qu’une seule « institution » qui a dissout toute la constitution, c’est la dictature. La protection des « citoyens », premier devoir d’un état digne de ce nom et civilisé, suppose des institutions qui amendent le condamné et non des cloaques vidés de leur essence sans règle ni merci qui provoquent la destruction de toute justice , toute vérité , tout bonheur , toute activité publique civilisée.

Souvent des justes ont crié leur indignation et alerté l'opinion. Parfois les opposants professionnels de leur tour d’ivoire ont répondu par des diagnostics lucides et des promesses précises quand au rassemblement nécessaire de tous les démocrates, quand à une stratégie transparente, pragmatique, simple et ambitieuse qui prendra le pas sur les ego démesurés du personnel politicien, et qui ne laissera aucune place aux impostures et aux usurpateurs. Les bonnes intentions se sont rarement concrétisées, et les rares fois elles sont noyées dans des discours sans aucune portée. Alors que des mesures immédiates , des actes immédiats comme la révolte de M.MARZOUKI par exemple , la résistance de la famille ABBOU , des filles voilées , des familles de prisonniers , la bravoure d’un HAMADI JEBALI et son compagnon ZOUARI repoussent cette dictature dans ses retranchements , et pourraient dans l'urgence remédier aux maux les plus criants.

Notre honte en ce 7 novembre il faut le reconnaître et ne pas donner des illusions à ceux qui subissent depuis si longtemps cette tyrannie apparaît avec le sens de déshonneur.
Notre honte est désormais une structure sociale mais aussi une conscience figée.
Notre La honte est une expérience dans laquelle notre conscience morale se manifeste désormais comme mauvaise conscience au sens de conscience de ne pas avoir accompli son devoir TOUTES GENERATIONS CONFONDUES , personne n’est innocent , avec un sentiment de malaise qui peut aller jusqu'à la haine de soi et à l’attentisme . Le coup d’état médical du 7 novembre est la plus grande honte et humiliation de la nation tunisienne , nous sommes dans l’humiliation de l’exclusion de l’histoire et de l’humanité, mais cette humiliation née d’une violence faite à l’image idéale de nous même et ce que nous voulons vraiment être est une expérience de l’écart et de l’imperfection, qui peut cependant être l’ébauche d’une re-création , il suffit aux tunisiens responsables et dignes , il suffit à ceux qui prétendent libérer la Tunisie de son enfer de ne pas céder à l’opportunisme , aux compromissions et à l’élitisme.
Il y a des pages lourdes à tourner dans l’histoire moderne de la Tunisie. Lourdes car chaque paragraphe renvoie à l’horreur humaine dans toute sa splendeur, tant on peut facilement se reconnaître dans l’inventaire machiavélique de chaque date anniversaire de cette dictature qui persiste à saigner tout un pays de millions d’âmes moins ses sicaires, ses quelques mercenaires et autres petits truffions collaborateurs de classe.
Il y est question aujourd’hui de cosmocrates, entité clanique, maffieuse vaste regroupant des gangs de spéculateurs et de tueurs dans le sens propre du terme et ceux qui les soutiennent. Quelques dizaines de personnes sociétés qui contrôlent à elles seules 80% du PIB de la Tunisie. Oui, de la Tunisie. Et pour en arriver là, elles ont dû "reféodaliser le pays" en construisant une hiérarchie du pouvoir implacable où la vie humaine n’a que peu de valeur.
Il n’est pas un chapitre qui ne soit pire que le précédent ou le suivant. L’horreur devient difficilement différenciable. Le quotidien de la majorité des tunisiens devient le seul critère pour l’impuissance que l’on ressent en tant que être humain. Impuissant et soumis de laisser faire. Horreur de se complaire encore dans la plus absurde des dégénérescences .Horreur d’être si impuissant quand on sait que quelque part nous sommes nos propres chaînes et , qu’il suffit d’un peut de bon sens , de pragmatisme , d’honnêteté et de volonté pour défaire ce point nodal qui tient le garrot..
Comment en Tunisie, un pays qui pourrait s’auto suffire en aliments,en tout les gens continuent à s’endetter pour ne pas mourir de faim , et certains d’entre eux en meurent quand même , est ce cela leur putain de « miracle tunisien ? Comment un tunisien sur trois n’a accès ni aux soins, ni à l’éducation, ni aux biens de consommation les plus élémentaires ? Comment la fatalité est mise en avant par ces cosmocrates qui s’enrichissent de plus en plus quand la Tunisie et les tunisiens s’appauvrissent ??? Comment les syndicats, les ONG et toute forme d’expression libre sont mis au pas. Comment les services de propagande jouent jeu permanent qui tient de la perversité et le mensonge les plus criminels sans que la rue tunisienne n’explose de sa léthargie ????
Il ne nous reste plus rien et c’est aux forces vives et volontaristes de pousser à une prise de conscience radicale, un appel à la révolution. Une révolution de tous les instants qui seule permettrait de guérir l’homme par l’homme. La conscience et la fraternité. Et une absence totale de pitié pour les cosmocrates criminels.
MARCHER le dos courbé en ravalant sa rage et sa honte c’est ce que désormais les tunisiens savent le mieux faire pour survivre , pas pour exister , les pions n’existent pas , ce sont tout juste de la MATIERE, voilà à quoi est réduite une grande majorité de la population tunisienne.On connaît la responsabilité du général de pacotille ben Ali dans les ordres donnés pour arrêter, détenir et exécuter ses opposants. Le « probe » dictateur a tissé un réseau financier complexe qui lui a permis de mettre à l’abri des biens et des millions de dollars sur des comptes secrets, ils ne le sont pas pour tout le monde, c’est dés maintenant qu’il faut sonner la curée contre ses sanctuaires et ses retranchements, ce primitif comme tous les primitifs et plus encore, ne comprend que les rapports de force.
Ce monstre lutte férocement pour sa vie, sa pauvre vie désespérée et animale, cette dernière mérite à ses yeux qu’on doive lui sacrifier la vie de tous les autres tunisiens au propre comme au figuré.Quand on regarde son bilan sur le plan humain ou simplement économique tout est un désastre limité et un prélude à une catastrophe sans nom annoncée à notre pauvre pays , nous tous qui ne voulons pas de cette tyrannie nous avons notre part de responsabilité de l’état calamiteux de la Tunisie , il suffit de constater les actes de nos opposants et leurs engagement pour comprendre que la pérennité de ben Ali ne tient pas de son génie , vraiment. Cette mort morale, cette dérision de tout sens de la solidarité, cet oubli de la dignité humaine, sont beaucoup plus tristes que la mort physique, autant alors mourir physiquement que dégénérer sans aucun espoir.
La voix de nos tortionnaires dans toutes les instances internationales de l’hypocrisie.Leur ton péremptoire et grossier nous renvoient à la seule vérité possible pour nous sortir de la nasse et cet enfer , y aller une bonne fois pour toute et ne compter que sur nous même .
Les dictatures se nourrissent de la peur qu’elles sèment. Celle de ben Ali ne fait pas exception, elle durera encore bien après sa disparition, malgré tout, les tunisiens, ambitionnent toujours de reconquérir le pouvoir par le pourrissement de la situation actuelle, mais ils se trompent sans sacrifices il ne peut y avoir de réelle liberté.

 
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