ANNIVERSAIRE DE L’IMMONDE
Par
Fadila
Cette dictature du 7 novembre n’a jamais admis une expression tunisienne libre et citoyenne .Elle exige une Tunisie avec un « parti unique » qui contrôle l'État et dont ben Ali est le big boss , le souteneur de tout ce système dévoyé, chargé de contrôler la société et plus généralement tous les individus dans tous les aspects de leur vie , domination totale,qui ne souffre d’aucun vice de forme ou de fabrication.Ben Ali surfe sur le mensonge érigé en système de gouvernance comme un éléphant dans un magasin de porcelaine , les dégâts sont pour beaucoup de génération à venir . D'un point de vue totalitaire,je dirais et sans aucune peur de me contredire cette vision est erronée ,il n'y a qu'un parti parce qu'il n'y a qu'un tout défini dans les forges du néocolonialisme , ce colonialisme qui n’a jamais fait son deuil de la Tunisie , et ce ne sont pas les hommes de paille et de main tunisiens qui manquent pour se mettre à son service , citez moi un seul homme politique tunisien depuis la « fin » du colonialisme qui a été légitimement au pouvoir ? aucun même les Lavalistes qui étaient opposants soi-disant sous Bourguiba et qui avaient servi le putsch médical du 7 novembre , ne représentaient rien , c’étaient de pauvres opportunistes floués et rejetés comme des malpropres , chapeau ben Ali pour qui il n’ y a qu'un seul pays , le sien ,sa chose et son épicerie, la Tunisie de ben Ali , brisée , refoulée , exsangue et soumise. Vouloir un autre parti dans l’asile tunisien, c'est déjà de la trahison ou de la maladie mentale ,une schizophrénie qui a fait des ravages dans les partis collaborationnistes , autorisés , les partis alibis et potiches .Vouloir une autre Tunisie plus prospère , plus juste , démocratique , libre c’est de l’incitation à la guerre civile pour le félon de Carthage et sa suite , voilà le merveilleux bilan de 19 ans de l’ère nouvelle de leur saloperie.
Le totalitarisme tunisien et maffieux n’est qu’une dynamique autodestructive reposant sur une dissolution des structures sociales.Et à ce rythme il nous faut absolument comprendre que la Tunisie est vraiment au bord du ravin.Dans cette optique et plus encore depuis l’arrivée de la calamité ben Ali, les fondements des structures sociales de la société tunisienne millénaire ont été volontairement sabotées ou détruites , la pré pende et le chantage matériels ont par exemple contribué à saboter l'institution familiale en instillant la peur de la délation à l'intérieur même des foyers, la religion musulmane dévoyée et remplacée par de nouveaux mythes inventés de toute pièce ou recomposés à partir de mythes plus anciens, la culture est également une cible privilégiée , les hommes de la culture officielle sont les flics les plus zélateurs de la dictature.Et comme disait un grand penseur vraiment démocrate dans une pièce de théâtre : Quand j'entends le mot culture, j'enlève le cran de sûreté de mon revolver.
Pour ce qui est de la culture tunisienne même une coulée de napalm serait en peine d’éradiquer le désastre.
L'identité sociale des tunisiens laisse place au sentiment d'appartenance à une masse informe, inutile sans valeur aux yeux de l’humanité, ni même à ses propres yeux.Pour les plus faibles d’entre nous la dévotion au petit père de la nation , le pitre sanglant ben Ali devient le seul moyen d'exister d'une existence qui déborde au-delà de la forme individuelle pour un résultat allant du fanatisme psychotique à la neurasthénie , c’est du domaine de l’affect , du crime et de l’antisocial normalisé et banalisé dans leur vie quotidienne
La principale caractéristique de l'homme de Carthage qui se veut d’une façon narcissique un homme de masse est la brutalité et le retard mental, son isolement et le manque de rapports sociaux normaux de cet homme , plutôt animal de l’ombre et des coups bas le limitent tout entier dans la trahison , il avait tout trahit en complotant et en mordant la main qui l’avait nourri , un main pleine de sang innocent il faut dire , mais il l’avait trahi quand même par nature et par ambition personnelle , par la suite il a trahi ses compagnons de crimes , qui pour certains d’entre aujourd’hui endossent sans vergogne la cape des repentants et se trouvent des excuses dans des confesses dignes de tous les JUDAS , et pour finir il trahit son pays la Tunisie , et par voie de conséquence et c’est le prix à payer, s’il veut rester en vie , il trahit les arabes et les musulmans au service de ses maîtres les sionistes et les néocons.Toute sa force est dans ce parti unique et ces associations fantoches de militants alimentaires qui ne sont que des organisations chétives d'individus atomisés et isolés
De plus en plus de tunisiens s'éveillent aujourd'hui à leur véritable identité et réalité. Un processus de guérison est en cours et la cause du malaise doit être cerné pour que nous puissions nous guérir en connaissance de cause, il ne s’agit pas de changer pour changer, il s’agit de réinventer un pays et de le libérer de ses scories. Cette nouvelle conscience de plus en plus jeune , de plus en plus visible et sans complexe ,elle ramène à la surface tout ce qui était demeuré caché, collectivement et individuellement , elle doit s’imposer à l’échelle de l’opposition démocratique tunisienne car sa voix et sa vigueur peuvent porter au-delà des contingences et des conjonctures , ils sont la négation de la dictature et ses espaces liberticides et mortifères.En Tunisie aujourd’hui et même à une grande échelle ,les relations personnelles se dénouent, les gens perdent leur emploi, les relations avec la famille et les amis sont en pleine transformation, il est grand temps de réagir devant cette incroyable menace et ce danger . .
Oui il nous faut croire que désormais, malgré la violence et la dictature, nous créons notre réalité et nous sommes maîtres de notre destinée essentiellement au moyen de nos intentions. La plupart des gens qui se plaignent que rien n'arrive dans leur vie n'ont que peu ou pas d'intentions , nous ne devons pas nous laisser aller à l’indifférence sur nous même ,et nous mettre ainsi soumis hors de l’humanité et de l’Histoire. Par contre, si nous concentrons notre intention vers un but précis, le seul, la liberté de notre pays, tout ce dont nous aurons besoin pour l'atteindre parviendra jusqu'à nous, parce que nous sommes dans la vérité et qu’elle ne peut souffrir de contingentement confusionnel. Beaucoup clament ici et là qu'ils veulent transformer leur être et leur vie et s'harmoniser aux nouvelles de la Tunisie profonde, mais lorsque surviennent les défis, ils s'esquivent vite et retournent à leur vie antérieure. Et pourtant, ce sont ces défis qui nous libèreront, encore une fois mon admiration pour les Zouari , JEBALI , ABBOU , MARZOUKI , YAHYAOUI , MAATAR ,MANAÏ et beaucoup d’autres parmi ces petites mains de l’ombre , heureusement pour notre matricule.
Lorsque nous affirmons notre intention de nous mobiliser collectivement dans un opposition radicale , pacifique et moderne contre la dictature de ben Ali, cela attirera à nous les personnes et les expériences convenables pour amener les émotions réprimées à la surface afin que nous puissions les confronter aux nôtres et être crédibles surtout aux yeux des tunisiens pour leur présenter un projet ambitieux et civilisé qui dénigre complètement la misérable condition de vie imposée à notre pays . Nous vivons une merveilleuse époque si nous nous branchons sur la marche du monde, le vent du changement, le rythme du rebranchement à tout ce qui fût, est et sera de toute éternité fait vivre et rêver des peuples de tous les continents qui ont vécu pendant des temps inouïs dans les ténèbres. Et dans des situations pires que la nôtre. Changer les choses vraiment dans notre pays, nous avons maintenant TOUS les moyens et l'occasion de le faire ! Saisissons-là sans plus tarder et qu'on en finisse avec ce contrôle ! Il n'est possible à une minorité de fascistes tunisiens de contrôler et d’opprimer des millions de tunisiens pacifiques, paisibles et humainement évolués, ils le font aujourd’hui que parce que nous y consentons, même involontairement. Nous ne sommes pas obligés d'y consentir, et il nous est encore possible de changer cette situation simplement en étant nous-mêmes.