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29 juin 2006 4 29 /06 /juin /2006 19:19
Le corollaire de l’Islam politique
Par
Derbali


Les clichés donnent souvent à l’islam une image de doctrine strictement religieuse et c’est plus qu'un tort, c'est un arbitraire négationniste de l'essence même du message de cette religion révélée. La plupart des pseudos analystes tunisiens considèrent que c’est son seul domaine d’existence. Or, l’islamisme, ou l’islam politique moderniste est avant tout une philosophie réaliste et pragmatique dans la gestion sociétale d’un pays , et du quotidien de la vie de la cité , elle est un tout , et doit être considérée en tant que telle dans la confrontation , le débat politique naturel et normal qui définie une société démocratique , une société civilisée où toutes les forces en présence auraient accepté les fondamentaux de la démocratie moderne et libérale , c'est à dire l'alternance , les urnes , la souveraineté du peuple , la primauté de la constitution et des institutions , la justice , le droit , le dialogue , la paix et la tolérance.
Par ailleurs, beaucoup des tenants de la philosophie laïcarde (dans le cas tunisien pratiquement toujours aliénée , belliciste , diffamatrice ) affirment que le pouvoir politique est au-dessus des sentiments culturels et historiques du peuple , que l’éthique ne fait pas partie de son champ d’investigation , et qu'il revient non pas au législateur légitimé par la souveraineté populaire de fixer les règles et les moyens de l'application du programme politique sur lequel il a été élu , dans les limites de la constitution bien sûr , mais dans une sorte d'arrangements édulcorés , des compromis entre les appareils qui répondent aux habituels intérêts impérialistes des uns , et privés des autres. Les uns comme les autres par le chantage du chaos et leurs pouvoirs de nuisance essaient toujours par ces moyens indignes de confisquer les victoires et les choix les plus intimes du plus grand nombre .Dans notre pays une partie du RDC et la grande majorité de cette petite minorité sont sur cette ligne opportuniste et aussi illégitime que le pouvoir de ben ALI , une sorte de KEMALISME qui fera ad libitum de la Tunisie une république bananière et un état vassal où les élus du peuple tunisien ne seront que des potiches.Ces tunisiens là sont dans la compromission avec les stratégies néocoloniales et à leurs façon , comme la dictature , au service du néocolonialisme , ils combattent la Tunisie arabo-musulmane. Tout au plus expriment-ils que l’éthique est une question de choix personnel, alors que dans la société arabo-musulmane , dans la grande majorité de cette population , ce choix personnel est fait depuis très longtemps, autrement nous n'aurions jamais résisté à l'ethnocide et dans certains cas au génocide programmé par les forces colonialistes (du Yémen à la Mauritanie).Aujourd'hui encore , plus encore sous la pression conjuguée des dictatures et du néocolonialisme , nous sommes dans l'affirmation d'une culture singulière par son cosmopolitisme et évidente par ses signes de reconnaissance et ses sources , oui par les mouvements , les échanges et les occupations des espaces , par la diversité des attitudes , des engagements et l’intégration des populations musulmanes à travers , les cultures , les sociétés , les pays et les continents , quoiqu’en disent les loosers et les éternels oiseaux de mauvaise augure , le temps est à l’optimisme .
En définissant le concept d’éthique dans notre supra culture , faite de plusieurs cultures ,et qui dépasse les limites du cadre strictement religieux et ses ordonnances, la réalité est toute autre , tout , de plus en plus est dans la demande de la transparence , de la morale choisie et l’éthique.
L’éthique est la science qui s’appuie sur le comportement humain en relation avec les valeurs, les principes et les normes morales, l’islam de l’origine, l’islam Mouhamétan ne dit pas, n’affirme pas et n’ordonne pas autre chose,c’ est aujourd’hui plus que jamais , cette façon de voir et de faire qui oblige à la réforme et au progrès et qui est totalement POLITIQUE. L’éthique intervient donc dans tous les domaines de la société et également dans tous nos choix personnels , ceci est dans la logique de l’islam social , celui des pratiques de la cité , volontaire et solidariste , avec ses penseurs et ses militants et qui est totalement différent de celui de la pratique strictement religieuse , celui des mosquées et celui qui inspire certains caciques hors –jeu , comme certains anciens cadres tunisiens , souvent autoproclamés et toujours liberticides du mouvement ENNAHDA par exemple , cet islam qui est politique et par exigence moral , culturel , social . En effet,pour nous il est impossible de séparer l’acte libre du jugement éthique, car tout acte libre et conscient possède un contenu qui n’est jamais indifférent ou neutre objectivement. On agit forcément pour quelque chose, sur quelque chose ou en direction de quelqu’un , c’est vivre en société , défendre ses idées et faire le choix de réunir le plus grand nombre de citoyens autour de ses idées , c’est somme tout et d’une façon basique la pratique élémentaire de la citoyenneté et de la démocratie , acceptée intellectuellement et philosophiquement par tous les militants musulmans réformateurs .ces derniers dans tout le sens du mot font figures de révolutionnaires par rapport à la pensée générale de tous les courants de l'espace arabo-musulman ,qui depuis des siècles de décadence nous ont maintenu à l’écart du monde qui s’affirme et qui s’impose, c’est un islam libre , humaniste et révolutionnaire , car il résiste dans le même élan à deux sortes d'archaïsmes qui servent d'alibi et nourrissent les ambitions des uns et des autres , celui d'une dictature qui ne survit que par ses/NOS contradictions ignobles, celui des idéologies aliénés , rétrogrades et assimilatrices d'ordres destructeurs et liberticides , et celui d'un islam fanatique contre ses propres valeurs, rétrograde , momifié et mortifié par les impostures et la barbarie.Pour revenir à la question morale et essayer de faire comprendre sa signification citoyenne pour l'islam politique , et que certains esprits faibles et malades , d'autres usurpateurs et diffamateurs la limitent à la consommation et à l'apparence , à la mini jupe , la consommation de l'alcool ect ….. Ces choix de vie personnels, qui dans le fond quand c'est dans le respect de la loi et la vie collective tiennent de l'intime conviction et sont plus que secondaires.
A chaque fois que nous devons prendre une décision, notre choix est toujours précédé d’un jugement moral qui va guider notre volonté , c’est la sève même de la pensée musulmane, toute déviance à ce principe de base a de graves conséquences , et l’acte politique pour un musulman civilisé et respectueux de l’esprit et de la lettre du saint Coran doit être conforme à cela : « ce que je veux faire est-il conforme à ma conscience ? » , c’est la question que se pose , ou doit se poser chaque militant honnête de n’importe quel parti d’ailleurs, pourquoi les musulmans engagés en politiques n’auraient-ils pas le droit de se la poser même si leurs « consciences » à eux ne se limite pas à la charte idéologique d’un parti , mais aux textes saints , je dis bien le texte saint et je parle de société , de gestion de la cité et d’évolution dans l’espace et le temps , j’entends d’ici les cris d’offrais des pleureuses professionnelles du poulailler tunisien , oui je parle de textes saints et non de traditions et de Charia qui de mon point de vue n’ont rien à voir avec la politique , et qui quelques part sont dépassés par les événements , les structures et l’histoire , seul le saint Coran m’impose , seul le Coran m’oblige.Pourquoi les musulmans politiques doivent-ils éviter de démarcher les tunisiens pour ce faire , au nom de quoi ? De quelle logique ? De quelle démocratie ?
De la même manière, les décisions politiques, économiques, etc.. font nécessairement appel à un jugement moral pour les musulmans , et rien dans une constitution qui se respecte et qui obéit aux principes des libertés et du droit , entre autre celui des droits de l’homme , ne peut le leur interdire , autrement s’installera dans le pays un ersatz de démocratie ,une filouterie de plus , un cirque et une mascarade que certains clans d’arrivistes tunisiens espèrent de tout leur cœur ; où à la place de la dictature de ben Ali , nous aurons à subir celle de cette frileuse coalition des arrivistes et des opportunistes , des gauchistes éradicateurs et des femmes pas démocrates du tout , ce que je ne saisis pas c’est pourquoi cette haine et cet étalage des interdits qui leur sert de petite pensée politique , pire que celui de ben Ali à l’encontre de des tunisiens en général et de l’islam politique en particulier qui subit depuis toujours leurs traitements de faveur sous la flagornerie de quelques uns et des moindres.Quand on se dit démocrates , le plus simple et le plus logique pour eux c’est simplement d’essayer de convaincre les autres partis du bloc démocratique qui font alliance avec les islamistes de briser cette alliance , exclure par principe les islamistes et former avec eux un bloc sans ces derniers , dans ce cas de figure il n’y aurait vraiment aucun problème d’éthique et de rigueur politique , mais je doute fort que cela puisse advenir , les leaders du bloc démocratiques qui se sont alliés avec l’islam politique savent bien sa valeur patriotique et de mobilisation , ses ambitions démocratiques et sa représentativité , et connaissent les forfaitures de ces quelques parasites qui instrumentalisent le combat et les souffrances des autres quitte à servir indirectement ben Ali (ce blaireau , lâche et inculte de BOUJEDI me fera toujours rire , l’imbécile n’a même pas le « courage » alimentaire d’un taré comme SAHBI et sa suffisance). L’éthique est donc une exigence qu’il n’est pas possible de supprimer de la vie humaine et principalement de celle des tunisiens qui restent avant toute chose un peuple profondément arabo-musulman. Elle est présente dans tous les actes de leur humanité même mise sous contrôle et écrasée par les bottes policière d’un népotisme d’un âge ténébriste.
Les individus comme les décisionnaires d’institutions ou de formations politiques peuvent avoir une conception différente de la morale qui les amène à prendre des options répondant à une logique propre. C’est pourquoi il est nécessaire de clarifier le débat moral dans notre recherche en tant que peuple tunisien opprimé dans notre combat contre l’une des dictatures les plus brutales que l’humanité n’a jamais connue.
La morale dans l’islam ne peut se baser sur des valeurs objectives ou transcendantes, mais seulement sur les choix autonomes du croyant. En fait, le choix est le fondement de l’agir moral, comment alors le musulman pourrait-il se détourner de la gestion de la cité, de l’engagement social et politique, et comme pourra –t-il s’engager à défendre d’autres valeurs qui sont souvent contraires à sa morale ? Comme le lui signifient certains politiciens , sous le fallacieux prétexte que nés musulmans dans une société musulmane ,pour les musulmans tunisiens l’islam doit être maintenu hors de l’espace politique et des affaires citoyennes , c’est non seulement aberrant , mais c’est liberticide et contraire à toute pratique démocratique , le musulman moderne qui respecte le pacte démocratique , les institutions et le jeu politique est dans l’obligation de défendre ses valeurs . La seule limite à cette action politique revendiquée est la liberté d’autrui. La liberté est le point de référence suprême mais aussi le but ultime dans notre engagement, l’islam réformateur n’a pas d’autres objectifs.
Il existe une difficulté pour ce courant d’opportunistes à poser une norme sociale en particulier pour ceux qui au nom du principe d’autonomie n’acceptent que l’autocontrainte. Pour éviter de recourir à la fonction coercitive de l’état Léviathan, ils proposent « le principe de tolérance » ou le critère « d’absence de dommage important » à autrui. Il s’agit en fait de renoncer au fondement rationnel de la morale et cela pour les militants musulmans est inacceptable, c’est un des problèmes qui a poussé beaucoup d’entre nous à nous éloigner d’ENNAHDA par exemple ( je ne parle pas pour moi , n’ayant jamais été militant encarté d’aucun parti je ne soumets mon jugement et mon analyse à aucune subjectivité , à ce propos ma fraternité à SALAH KARKER pour son grand courage de militant , d’esprit libre et son honneur face à la maladie).

Il faut différencier le fondamentalisme musulman du traditionalisme, partout où l'islam politique moderne et réformateur a des ambitions, car il est en butte avec des contradictions énormes , des contradictions qui portent en elles des nuisances et des dérives dramatiques pour lequel l'environnement religieux est encore proche mais en train de disparaître. Le fondamentalisme aujourd’hui est une volonté politique de rebâtir un ordre religieux lorsqu'il n'y a plus de traditions. C'est un signe de la profonde « dé traditionalisation » du monde musulman. Le choc de la modernité a ébranlé ces sociétés. L'une des autres raisons de la force du mouvement est la proximité historique de l'islam avec le judaïsme et le christianisme la modernité,  la modernité dont il fut une des sources importantes. L'islam se voit et se vit au quotidien comme la révélation la plus aboutie, le « sceau de la prophétie ». D'où l'intensité de cette rivalité , mais au-delà de la religiosité , la pratique , l’exercice des responsabilités civiques et humaines de la cité doivent être prise en charge par l’action et la participation des musulmans .
La démocratie s'est longtemps affrontée à l’islam puisqu'elle portait atteinte à son autorité globale sur les phénomènes humains. Aujourd'hui, cette bataille est largement derrière nous. La démocratie fait place aux religions, à leur libre expression et l’islam porte en lui certaines de ses valeurs les plus fondamentales , l’islam politique à partir de là ne peut être et exister que dans la pratique démocratique et libérale des institutions .Car comme l’Islam la démocratie libérale et sociale ignore et combat les lourdeurs idéologiques et les hégémonismes prédateurs , tout est contenu dans une morale et une éthique politique qui donne un sens aux libertés et aux respects des limites naturelles des uns et des autres.

À la fin du XIXe siècle,pour limiter  la pensée  à l’occident moderniste dont,  qu’on le veuille ou non , l’islam en générale et surtout sa réforme est désormais dépendant , il est devenu pour nous et par la force des choses un modèle , il s’agit surtout pour nos élites de s’inspirer  des bons côtes et des apports  valorisants et humanistes de cet occident  et de refuser ses déchéances et ses horreurs , cela est plus que possible pour nous aujourd’hui  grâce au progrès  et à nos potentialités humaines , donc  la science a eu pour ambition de se substituer à la vision religieuse de l'Univers , elle a échouée , plus que jamais le religieux est au centre de tout , il s’agit pour nous justement de le positiver dans son sens original et sa grandeur et barrer la route aux forces rétrogrades  qui le minent , le détruisent et nous détruisent avec lui. Nous n'en sommes plus là pour la majorité des musulmans civilisés mais le danger  d’un repli sur soi existe et il faut demeurer vigilant. Aujourd'hui la science n'a pas vocation à remplacer les religions comme système ultime et global d'explication de ce qui est, au contraire une  entente cordiale et une coexistence pacifique  existent désormais entre eux. La science a toujours présenté  une image de la réalité, mais ne dit pas le sens de ce qui est .Tout au long de son histoire et son apogée, l’islam fut scientifique à sa manière, c'est-à-dire qu’il a toujours encouragé et reconnu  le pouvoir scientifique en donnant une image de la réalité et en donnant un sens à ce qui est non pas par la contrainte, mais par l’exemple et l’engagement. Les sciences sont spécialisées, elles ont une validité circonscrite. Elles sont en avancée permanente. Elles ne parlent pas de l'ensemble de la culture , mais à l’essentiel de la vie publique et l’islam politique aussi. Science et religion sont deux démarches distinctes qui sont vouées à coexister malgré tout.l'islam politique  est une réalité parallèle à ces deux évidences car il est dans la réalité de l’humain et dans le mouvement. 

La démocratie et l’islam politique ne sont pas incompatibles, au contraire. La démocratie fournit le meilleur cadre à la liberté politique et celle de la  conscience, à l’exercice de la foi et au pluralisme des idées et des engagements. De son côté, l’islam , de par son engagement moral , éthique et  les valeurs qu’il  défend, son sens critique et son expression culturelle, peut être une partenaire valable de tous ceux qui sont partie prenante de cette réalité

Si l’islam  relève, pour l'essentiel, d'un choix de la conscience individuelle, il  n'en appartient pas moins au domaine public dans notre espace culturel et social, car le rituel religieux a une dimension sociale et, à ce titre, interfère dans le domaine public, c'est-à-dire politique et il doit s’assumer en tant que tel sans aucun renoncement. Par ailleurs, le choix religieux des individus engendre des comportements dont on mesure les conséquences sociopolitiques, et toute démocratie qui se respecte doit les respecter. Qu'on le veuille ou non, l’Islam  a une fonction sociale et politique, parce que l'homme est un tout et qu'il ne peut faire arbitrairement abstraction de ses convictions religieuses dans son comportement citoyen. Pour l’islam politique  la religion en général, le fait religieux et la  démocratie ne sont pas deux entités  distinctes et différenciées,  leurs rapports s'harmonisent de plus en plus  grâce à l’ouverture et à la modernité dans une configuration originale. Cette exception qui se perpétue ne peut qu'alimenter la réflexion en la matière et tempérer les ardeurs de tous ceux qui veulent reléguer le fait religieux dans le domaine de la vie privée, quand ce n'est pas dans les limbes de l'histoire. Avec la démocratie, l’islam politique s'ouvre, s'articule mieux sur la liberté des individus, alors que dans les dictatures qui oppriment le monde arabe et musulman en général et en Tunisie en particulier ,  cette liberté élémentaire n'est pas honorée , elle est au contraire combattue , niée  et bafouée stratégiquement. C'est donc bien la condition concrète de l'homme qui se joue dans la démocratie comme dans l’islam politique, ainsi que les possibilités d'un progrès culturel et humaniste qui tient de l’universel. Or il se trouve que cette démocratie, véritable espace citoyen de la liberté humaine, si elle est pratiquée  d’une façon loyale et transparente ne peut avoir de  problèmes avec l’islam politique, celui de la réforme et de la lumière, face à qui  elle n’a nul besoin à se situer, il est vivant en elle et elle en lui.

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