Braves gens ! Ceci est une excellente nouvelle ! C’est quand l’Eglise chrétienne a commencé à se ranger 100% derrière les puissants, quand le goupillon s’est mis au service du sabre, que
l’anti-cléricalisme a fleuri. La connerie de Salah al-Fawzan ouvre la voie ! Pendre le dernier barbu avec les tripes du dernier petro-cheikh ?
[Oumma.com - 14/01/2009]
Une « fatwa » émanant du chef du Haut Conseil de la Justice d’Arabie Saoudite, Salah al-Fawzan, vient de qualifier les manifestations de solidarité avec le peuple martyr
de la Palestine de « corruption sur terre » (fassad fi al-ardh) car elles feraient oublier « d’évoquer Allah ». Selon lui, les manifestations, « c’est du chaos ». En
conséquence, toutes manifestations seraient répréhensibles selon ce doctrinaire de la théologie de l’oppression.
Ces propos ont été tenu au cours d’une conférence sur le rôle de la « aqida » (dogme) dans la lutte contre le « terrorisme et la déviation de la pensée ». Cette
« fatwa » vient en appui aux autorités saoudiens qui ont arrêté, jeudi 1ier janvier 2009, deux militants des droits de l’homme, Khaled al-Amor et Mohammed al-Oteibi qui ont
essayé d’organiser une manifestation de soutient au peuple palestinien.
Généreusement payés par leurs mécènes, nos théologiens de l’oppression font peu de cas des injonctions divines incitant les musulmans à l’action : « Je ne ferais jamais perdre
à aucun d’ente vous, homme ou femme, le bénéfice de ses actions ». Allah ajoute : « Quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons certes sur Nos
sentiers. Allah est en vérité avec les bienfaisants ». Allah demande au Prophète de dire : « agissez ! Allah verra vos actions ainsi que son Messager
et les croyants ». A ceux qui refusent de lutter, Allah demande au Prophète de leur répondre : « Ne vous excusez
pas ! Nous ne vous croyons pas. Allah nous a déjà instruits sur votre compte. Allah et son Messager examineront bientôt vos actions » .
L’action et la lutte ont toujours revêtu plusieurs modalités en islam. Le Prophète Mohammed affirmait : « Quiconque constate un fait répréhensible doit le corriger en
recourant à la force, s’il en est incapable qu’il intervienne par la parole, s’il en est encore incapable qu’il le réprouve en son fort intérieur. Ce dernier stade est le plus faible de la
foi ». Que font les manifestants qui soutiennent le peuple palestinien sinon dénoncer la barbarie par un acte et une
parole ?
Mais les déclarations de Salah al-Fawzan doivent être replacées dans la « sounna » (tradition) de ces ouléma du Palais, consistant à légitimer
religieusement toutes les oppressions et toutes les injustices. Car les soutiens spirituels et autres aumôniers de la réaction arabe ne sont jamais à court d’arguments religieux pour justifier la
soumission à l’impérialisme et l’oppression des peuples.
Déjà ex-grand mufti d’Arabie Saoudite, feu Abdelaziz Ibn Baz, grand doctrinaire de la théologie islamique de l’oppression, affirmait, dans une de ses célères diatribes
servant à protéger ses mécènes, que « les marches dans les rues et les slogans ne sont pas une voie pour réformer la situation et la da’wa ». Car, en sa qualité de
serviteur des dirigeants saoudiens, il expliquait que « la voie authentique passe par les visites (aux responsables), les correspondances écrites, et ceci de la meilleure manière. Il faut
conseiller le président, l’émir, le chef de la tribu de cette manière, sans brutalité ni manifestation ». Selon lui, les manifestations sont d’autant plus condamnables qu’elles contraignent
« les présidents et les leaders » à les « interdire par tous les moyens ». Bien évidement, Abdelaziz Ibn Baz ne condamna jamais la dictature
saoudienne qui assassine, emprisonne et torture pour faire taire ses opposants.
(…) Toutes ces déclarations ne sont faites que pour justifier la politique réactionnaire des dirigeants saoudiens qui sont entièrement soumis à leurs maitres occidentaux. Tel
Haman, le prêtre de Pharaon, les théologiens de l’oppression ne font que légitimer théologiquement la politique des tyrans soumis à l’impérialisme qui oppriment les peuples arabes et musulmans.
Ils utilisent la religion musulmane pour transformer l’islam « en eau de vie spirituelle » destinée à enivrer les peuples arabes et musulmans afin de les désarmer moralement dans leur
lutte contre l’oppression.
En fait, ces théologiens de l’oppression craignent bien plus l’impérialisme et ses laquais que leur Créateur qui affirme pourtant : « n’ayez donc pas peur d’eux (les
suppôts de Satan). Mais ayez peur de Moi, si vous êtes croyants ».
Si nous méprisons ces théologiens de l’oppression nous sommes obligés de prendre en compte leur influence qui se fait de plus en plus sentir dans la communauté musulmane en France et dans
le monde. Bénéficiant des pétrodollars et des réseaux saoudiens, mais aussi du soutient des puissances impérialistes et de nombres de régimes musulmans réactionnaires, les théologiens de
l’oppression influencent de plus en plus les sociétés civiles musulmanes qui demeurent très sensible à tout argumentaire religieux, aussi pervers soit-il.
http://www.oumma.com/Les-pretres-de-Pharaon
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Oh peuchère !
[Oumma.com - 14/01/2009]
(…) Autre grand doctrinaire de la théologie de l’oppression, feu Nasir ad-Din al-Albani publia, il y a quelques années, une
fatwa expliquant que tous les musulmans de Palestine, du sud du Liban, alors encore occupé, et du plateau du Golan devaient quitter en masse leur terre et s’installer en terre
« musulmane ». Il avançait l’argument qu’une terre « musulmane » occupée par des non-musulmans devenait par conséquent une terre « non-musulmane ». Ainsi, il
interdisait à tout musulman de continuer à y vivre puisque selon ses théories, un musulman ne peu pas vivre sur une terre « non-musulmane ». Evidement, Chaïm Weizman, Zeev
Jabotinsky, David Ben Gourion ou Moshe Dayan n’aurait pu imaginer de discours aussi favorable à leur cause même dans leurs plus merveilleux rêves. Mais ce dont l’impérialisme rêve la
théologie de l’oppression le réalise.
Au cours du dernier pèlerinage à la Mecque, le mufti d’Arabie Saoudite, Abdel-Aziz al-Cheikh, tout en dénonçant de manière générale « l’arrogance,
l’occupation et le blocus », exhorta les Palestiniens, les Somaliens, les Pakistanais et les Afghans à « revenir à la raison ». Dans le langage du mufti de l’oppression le
retour à la « raison » s’apparente à la soumission à l’impérialisme et à ses laquais. (…)
http://www.oumma.com/Les-pretres-de-Pharaon