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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 15:27

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Les compromissions, ou la politique du pire
Par
Sonia D.

Dépasser cette étape négative, du renoncement dans l’exil,  est, pour les démocrates tunisiens en général , non seulement une nécessité vitale, mais aussi  une obligation. Accepter la règle du jeu imposée par la dictature, qui consiste à jeter  les démocrates tunisiens dans l’exil, les pourchasser et les soumettre à toutes les formes de chantage affectif, c’est lui concéder un double triomphe ;  s’être débarrassé de la présence physique des opposants et les avoir annihilés sur le plan politique, culturel , social et humain
Les exilés tunisiens doivent pour  être dans le combat pacifique  de la démocratisation de la Tunisie, pour l’avenir de leur pays et celui de leur peuple, considérer cet exil d’un point positif,  et plus que jamais mobiliser, se mobiliser et offrir   des tribunes  aux voix étouffés des « exilés » de l’intérieur, leur tâche, même à l’abri  de la répression directe de la dictature, est ardue ; un tel choix, connaissant la forfaiture de la dictature et sa sauvagerie,  correspond à une prise de réalité pragmatique. Nous devons être une distanciation de la permanence de l’urgence, et nous appuyer, sur les valeurs et l’éthique  des démocratie où nous vivons, entre autres, et  sur le sens de notre histoire, absolument ; cette Histoire qui nous a toujours permis  de véhiculer des idées et une praxis qui, aujourd’hui et  par défaut, paraîtraient, élitistes, utopiques  ou  folles  aux toujours mêmes calculateurs, et autres opportunistes de la chose politicienne.
La dictature n’a pas de créateurs, de penseurs, d’initiateurs, de visionnaires, mais seulement des scribes, soyons,  nous,   l’excellence marginalisée à l’intérieur et à l’extérieur de la Tunisie soyons  UN,  sans aucun calcul,  dans le fait politique  des démocrates tunisiens vivant en TUNISIE, soyons solidaires  avec leurs combats et exigeons notre part de vérité aussi, cela ne pourra être et se faire que dans le débat  transparent et la vérité d’un projet unitaire qui ne souffre d’aucune ambigüité
Les démocrates tunisiens de l’exil comme ceux de  l‘intérieur doivent tout faire pour sortir la pays  de l’impasse  de l’attentisme, échapper à cette attitude de colonisés mentaux que l’ubiquité culturelle, politique et sociale  de certains érodent, et défigurent  nos positions .Aujourd’hui il ne s’agit plus d’apprendre de l’occident,
mais de nous pencher sur nous- mêmes en tant qu’individus appartenant à un peuple opprimé, un pays  dévasté, et de chercher pourquoi nous perdrons les batailles, pourquoi nous sommes exilés, pourquoi les tunisiens vivent mal en TUNISIE, pourquoi nous ne savons, ni nous organiser, ni être crédible, ni débattre sur le fond, ni renverser cette dictature passéiste et moyenâgeuse, pourquoi nous avons tendance à surestimer nos aptitudes afin de masquer nos incapacités.
Nous avons un autre substrat, nous n’évoluons pas dans le même milieu, et nous ne dépendons pas des mêmes conditions, mais il ne faut pas croire, nous sommes aussi psychiques d’une certaine manière ; car notre relation intellectuelle et charnelle avec notre patrie se révèle d’une façon plus ou moins violente, selon l’intensité des communications et du savoir, dans notre façon de penser ou d’agir, c’est notre droit au radicalisme à l’endroit de l’arbitraire qui frappe les tunisiens, riches ou pauvres, de l’intérieur ou de l’étranger. Ceux qui sont  dans la débâcle des degrés et de l’instrument de mesure de l’intime conviction patriotique, sont généralement, ceux qui assistent en spectateur au triste spectacle de leur petite vie, une vie qui file à la vitesse du son et dont ils n’en seront jamais les acteurs.
C’est notre droit au radicalisme de la désobéissance civile, et la lutte non-violente par respect à notre histoire et aux nôtres, les tunisiens cernés par la hargne policière, ou l’indigence polaire de l’exil,  vraiment désarmés, même de la parole, c’est notre droit  au refus aussi de toutes compromissions, je plains la misère de ces  voix idiotes et naïves, jalouses, putassière, cajoleuse , servile , obséquieuse, flatteuse et infantiles,  qui veulent séduire l’horreur, et la bête immonde, avec leur petite disponibilité  à la vulgaire danse du ventre, Shahrazade au baiser salé de BEN ALI,  toutes  soumises à l’ auto prospection sauvage, prétentieuse et    névrosée du moi réducteur, à l’ 'anachronisme imbécile qui consiste à vouloir juger le passé à l'aune des valeurs du présent est aussi délétère que l'auto flagellation dans  laquelle, elle  se complaisent sans autre forme de procès, que ce verbiage incessant,  sadomasochistes, sans queue ni tête qui diabolise  toute singularité tunisienne qui estime qu’il ne peut y avoir de dialogue pour l’instauration de la démocratie en TUNISIE, avec le dictateur  et ses dizaines de maîtres d’œuvre, avec les janissaires fanatiques de ce parti unique le RCD, le gros de la troupe, les corrompus des administrations, nous le savons tous, ce sont de pauvres victimes alimentaires, dans une démocratie tunisienne, ils seront les premiers, et à juste titre, qui viendront réclamer leur droit à l’honneur, à la dignité, leurs droits d’être humains tout court. Largués aussi  ceux qui sont  dans le perpétuel questionnement sur le sexe des anges, ceux là, heureusement dans le bloc démocratique ils sont peu nombreux, mais dans la persistance, ils sont lourd, ils sont dans le discours attentiste, creux, loin de toute réalité, ils devraient écouter et méditer la chanson du grand J.BREL « ces gens là », et surtout en tirer matière à réflexion. Ecoutez les uns et les autres, les séides de la dictature, et les médiocrates réciter leur bréviaire et de la haine pour les uns, et de la suffisance pour les autres  rend autiste, les tunisiens le sont de plus en plus. Que peuvent donc  dire ces gens à un HAROUNI qui a passé toute sa jeunesse dans les mouroirs de ben Ali, ou un LASSAAD EL HENI , un NABIL EL OUAER violé à 20ans par des matons sans foi ni loi, sans aucune  humanité, qui déroulent leurs bas instincts dans une impunité totale, l’immunité du viol, de la violence sexuelle, .. menaçante, employée comme stratégie de  guerre psychologique contre des civils désarmés de tout,  et surtout du droit et du recours, que pourraient-ils dire à un KARKER condamné à mort par leur parodie de justice, qui meurt vraiment dans la solitude et l’exil depuis des dizaines d’années, à un SFAR, un MANAÏ agressés en plein PARIS par des voyous miliciens du RCD, à un ABBOU, condamné à deux ans de prison, privé de parole pour ses écrits,  et qui s’est cousu la bouche pour ne pas perdre son humanité. Que peuvent-ils répondre  au juge YAHYAOUI prisonnier dans son propre pays, harcelé intellectuellement et matériellement, et qui ne jouit d’aucun de ses droits constitutionnels, et en premier, celui de se déplacer à l’intérieur et à l’extérieur du pays, comme s’il était un grand criminel  de droit commun, lui qui paie chèrement d’avoir adressé une lettre ouverte au dictateur pour lui signifier son sens de l’éthique,  en tant que juge, pour l’honneur de la justice tunisienne ; que pourraient-ils répondre au professeur MONCEF MARZOUKI, éminent médecin traité comme un paria et un apatride en Tunisie et hors du pays, lui qui depuis toujours s’est battu pacifiquement pour l’exercice de ses droits civiques, à Sihem ben sedrine, NASRAOUI, ZOUARI  ect..ect
Depuis toujours comprimés par la dictature, la torture ,  la terreur, la répression et la négation des droits, les tunisiens, malgré tout,  sont , avec plus ou moins de bonheur,  dans l’action politique et associative. La société civile, les personnalités indépendantes et les partis, courants et mouvements  de l’opposition démocratique sont  une réelle force publique qui s’est imposée et a démontré ses capacités de réflexion et d’influence, il s’agit maintenant  de tout faire pour être dans la transition et l’action, ils sont l’unique alternative qui reste  à la TUNISIE dans ce processus de décomposition qui détruit le pays sur tous les plans, matériel comme humain..
Saint-Exupéry : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles
que nous n’osons pas, mais c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont
difficiles. »

Nous ne pouvons nous autres démocrates, aujourd’hui et en l’état des choses, ouvrir en Tunisie, une perspective politique crédible et visible et audible pour les tunisiens,  si nous restons piégés par les compromissions que portent les trucages et la désertification de la vie politique avec son corollaire : le RCD, parti unique  qui étrangle
le pluralisme au profit d’une machine dictatoriale hégémonique  qui n’a d’autre but que de
pérenniser le système de BEN ALI et ses complices. Comment, aujourd’hui, desserrer cet étau ?
la réponse se trouve dans le rassemblement et l’unité des forces démocratiques tunisiennes  sans aucune exclusive idéologique ou partisane.
Rassembler largement, dans leur diversité, tous ceux qui refusent les arbitraires De la dictature, ce qui signifie clairement vouloir s’écarter également des choix politiques actuels de ceux  qui croient pouvoir  pervertir le RCD de l’intérieur, il n’a rien à pervertir  dans un parti qui ne possède aucune ligne politique au sens noble du terme, ni aucune idéologie, sa seule démarche  n’est visible que dans les rapports de force constant, ce n’est pas un parti de militant conscients , inscrits dans un projet politique crédible, ce sont des miliciens , la plus part alimentaires, qui contrôlent par la délation et la violence la société tunisienne à tous ses niveaux.
Rassembler aussi sur un projet politique identifiable, lisible, car ce rassemblement ne
peut pas être seulement un rassemblement anti, mais un mouvement portant une
autre construction sociale et culturelle qui engage les consciences tunisiennes sur le très long terme.
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