DES GROLLES SUR LA TRONCHE DE BUSCH ET SUR LA NÔTRE.

DES GROLLES SUR LA TRONCHE DE BUSCH ET SUR LA NÔTRE
Par
Biju
Le geste, ou la geste héroïque (comme la désigne si bien un ami) de Mountazer al-Zaïdi,  le journaliste irakien qui avait balancé ses pompes sur la tronche de BUSCH lors d'une conférence de presse, dépasse de loin  l'anecdote colérique, c'est un geste salvateur et salutaire,   c'est l'expression d'un état d'esprit de beaucoup d'intellectuels arabes, journalistes ou pas,  qui ne se résignent pas au fait accompli des tyrans, cela aussi, il nous -faut l'affirmer.Par ce geste  qui humilie  un EMPERATOR  en fin de règne,  qui  depuis son avènement a instrumentalisé la haine , armé les puissants contre les faibles, et fut sans cesse  l'allié objectif de l'horreur et le bellicisme sioniste, entre autres,  ainsi que le meilleur allié des dictateurs arabes, par ce geste, ce courageux journaliste irakien  tire le signal d'alarme sur les situations catastrophiques, pas seulement de l'Irak, mais aussi de tous  de nos pays, où les intellectuels, et les journalistes, la majorité d'entre eux,  en premier lieu, n'ont aucune conscience de leurs missions, sont dans la  faillite et l'échec.Ces individus  qui doivent être, non seulement des messagers communicants, mais aussi et surtout des révélateurs, sans aucune concession des réalités sociales, des animateurs et des contre -pouvoirs naturels et légitimes qui , chacun  du niveau de son talent, devient la voix publique des sans voix. Le geste du journaliste Irakien est un acte de grande résistance, moi en tant que tunisien, il  m'interpelle  avec force , ce geste  EXHORTE, c'est comme cela que je le comprends,   les journalistes tunisiens, entre autres, doivent  multiplier leurs efforts pour promouvoir la vérité , la liberté, et  lutter sans merci contre l'imposture et l'usurpation  des pressions quotidiennes. Les journalistes tunisiens qui pointent dans les médias et les torchons du système dictatoriale, doivent absolument, comme les magistrats  et les autres fonctionnaires de l'administration,  se reprendre, faire leur examen de conscience, et participer à la réfléxion générale sur le devenir tunisien, un avenir qui ne peut être que  libéré de la dictature de ben ALI, lutter contre sa dictature à tous les niveaux, ne plus accepter aussi servilement les faits du prince, mais aussi lutter contre la diffusion aveugle de sa propagande, cette dictature de l'urgence, de l'instantanéité qui n'est pas, loin s'en faut,  la vérité sur la TUNISIE.Dans les torchons de cette dictature dignes des  PRAVDA d'antan, les médias tunisiens aux ordres  se livrent à un copiage
réciproque, se répètent, se répondent au point de plus alimenter qu'une seule source d'information, celle viciée de l'UBU de Carthage.
Récuser cette  politique de l'agenda à sens unique qui consiste à établir l'ordre du jour des  salles de rédaction exclusivement à partir de thèmes dictés par le ministère de l'intérieur sous la pression des censeurs et du chantage des inquisiteurs du pouvoir illégitime.Le geste de ce journaliste irakien se situe à des millions d'années lumières de nos pauvres journalistes tunisiens, alimentaires, menteurs, serviles,  et flagorneurs d'un ordre liberticide, un ordre dévoyé (tout mon respect au journalistes tunisiens des journaux de  l'opposition démocratique, et des plumes exilées ou celles qui s'activent sur le net, et que je considère comme mes maîtres, que je sois  en accord avec eux ou pas, tout le monde aurait compris, que ceux là ne sont pas visés par mes propos)

Voilà ce qui sépare les journalistes tunisiens, des véritables journalistes, le renoncement aux idées, l'indifférence aux vraies réalités du pays, la diffusion de la peur et de l'autocensure, chaque journaliste tunisien, ou presque, est un maton sur sa personne, un policier qui se surveille, un délateur qui se calcule; oui le journaliste irakien est un véritable héros qui est dans la déontologie de sa plume; c'est bien beau que vous l'applaudissez, mais à travers son geste, la godasse sur la tronche de BUSCH, ce nazi néocon et sioniste, son acte dépasse la personne de ce minable en fin de règne, son acte à ce journaliste irakien courageux et lucide, interpelle tous les journalistes arabes, et tunisiens, à être des hommes idéalistes et libres, à ouvrir leurs cœurs, et à nettoyer au k archer, cette merde qu'ils ont dans les yeux.
Le journalisme est l'activité qui consiste à collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l'attention du public à travers les média, il n'est pas  là à colporter les injonctions du pouvoir politique, d'ailleurs qu'il soit légitime ou pas, le faire, comme le font les "journalistes" officiels tunisiens, c'est participer à la curée d'un pouvoir liberticide et destructeur, c'est d'être les vulgaires voix de leur maître, et c'est de la haute trahison des principes même de la constitution et des fondements de la nation tunisienne.
Les journalistes se doivent d'obéir à des règles déontologiques, ces règles sont et doivent être les seuls injonctions et les seuls recours qui les importent, c'est un sacerdoce, et en tant que tel, ils doivent être  dans la permanence de l'engagement,  au service de la vérité,leur fonction est un quatrième pouvoir reconnu, il doit être et s'exercer dans la liberté et la transparence.Pour comprendre un tant soi peu  l'importance de cette fonction journalistique, pour nous tunisiens, et pour les arabes, peuples opprimés par les dictatures, en général, restons sur le modèle français, puisque notre ancien colonisateur a inspiré  pour beaucoup nos juridictions et nos codes, et aussi, parce qu'il nous faut  le reconnaître, l'esprit français, qui n'a rien à voir avec  le colonialisme, ou les gouvernements  qui nous avaient pondus cette dictature tunisienne post-indépendance, et qui jusqu'à nos jours sont ses meilleurs alliés, l'esprit français dans sa philosophie, c'est ROUSSEAU, VOLTAIRE, HUGO, la révolution et les droits de l'homme; restons  dans sa formulation de ce doit être la liberté médiatique, moi, elle me va parfaitement.

Un journaliste, ou un  médias doit :



-Publier une information de qualité
-honnête et respectueuse de la vérité
collectée sans recours à des procédés déloyaux
fondée sur des faits vérifiés
présentée de bonne foi
impartiale, c'est-à-dire présentant les différents aspects d'une situation
Défendre la liberté de l'information
en veillant à son indépendance à l'égard de tous les pouvoirs
en exerçant son esprit critique, qui impose de douter méthodiquement de tout
en distinguant clairement l'information des messages de communication ou de publicité
Respecter les personnes
en respectant la dignité de la personne humaine
en faisant preuve de compassion pour les personnes frappées par le malheur
en respectant l'intimité de la vie privée
en publiant toute demande légitime de droit de réponse
en reconnaissant et en rectifiant ses erreurs
Promouvoir la liberté d'expression
en prenant en considération les observations de ses lecteurs
en s'interdisant tout discours d'incitation à la haine ou à la discrimination
Renforcer les valeurs qui fondent la démocratie
en poursuivant, dans la publication de l'information, un but légitime au regard du droit du lecteur d'être informé
en ne négligeant a priori aucune information de proximité dans tous les domaines de la vie sociale
en ayant le souci d'éclairer, par l'information et le commentaire, le jugement du citoyen sur tous les aspects de l'actualité politique et générale
en faisant preuve d'équité, pour considérer tous les citoyens égaux devant la presse comme ils le sont devant la loi


vérifier les sources ;
Ne pas user de méthodes déloyales ;
ne verser aucune rémunération aux personnes qui acceptent d'être des sources d'information ;
ne publier que des informations, avérées et précises, dont l'origine est connue, en les accompagnant si nécessaire de la réserve qui s'impose ;
s'interdire de percevoir quelque avantage que ce soit en raison de la publication ou de la non-publication d'une information ;
informer les personnes peu familières avec la presse que leurs propos pourront être diffusés, et donc portés à la connaissance d'un large public ;
rester critiques à l'égard des perquisitions au déroulement desquelles les forces de l'ordre invitent les journalistes ;
n'accepter aucune consigne d'un annonceur ;
n'accepter des cadeaux que s'ils servent directement l'accomplissement du travail journalistique ;
refuser toutes pressions et n'accepter d'autres directives rédactionnelles que celle de l'éditeur ou des responsables de la rédaction ;
ne pas soumettre un reportage aux sources avant sa publication ;
faire preuve de respect à l'égard des personnes qui viennent de vivre un drame, en évitant de les harceler pour obtenir une information ;
s'interdire la calomnie et les accusations sans fondement ;
refuser de nourrir et d'amplifier la rumeur, même si d'autres supports s'en sont déjà fait l'écho ;
veiller dans le choix des photos à ne pas induire une présomption de culpabilité par l'image ;
traiter l'information, y compris les faits divers, sans rechercher le sensationnalisme ;
assurer le suivi des informations publiées ;
respecter fidèlement le sens des propos rapportés ;
situer les faits et opinions dans leurs contexte, sans en exagérer ou en diminuer la portée ;
départager soigneusement ce qui relève :
de l'information factuelle ;
de l'analyse ;
et de l'opinion personnelle.
recueillir le point de vue de toutes les personnes mises en cause dans une affaire et, lorsque l'une d'elles se refuse à toute déclaration, en informent les lecteurs.
Malheureusement, aucune de ces règles d'éthique n'est respectée  par les plumes au service de la dictature tunisienne de BEN ALI, ni d'ailleurs dans tous les autres pays de la ligue arabe, leurs pouvoirs et les journalistes sous leurs ordres, qui font la pluie et le beau temps, et qui n'ont d'autres ambitions   que de servir le PRINCE.

%Merci au site de l'école de journalisme de LILLE

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« D'abord, ils vous ignorent, ensuite ils se moquent de vous, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez. » Gandh