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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 18:39

Le Point.fr - Publié le 25/07/2012 à 15:22 - Modifié le 25/07/2012 à 15:39

Le président tunisien a jugé mercredi devant l'Assemblée nationale qu'une véritable démocratie devait être mise en oeuvre.

Moncef Marzouki, le président tunisien, s'est adressé à l'Assemblée nationale constituante à Tunis ; il s'alarme du fait qu'une véritable démocratie ne soit pas en place.

Moncef Marzouki, le président tunisien, s'est adressé à l'Assemblée nationale constituante à Tunis ; il s'alarme du fait qu'une véritable démocratie ne soit pas en place. © Fethi Belaid / AFP

 

  • Par Jean Pies

"Le peuple qui vous a élus n'acceptera pas une démocratie de façade, il pourrait alors être poussé à une nouvelle révolution", a-t-il déclaré, à l'occasion de la Fête de la République. "Quelle valeur pour une démocratie qui ne nourrit pas les ventres affamés ?", a-t-il lancé devant les députés. "La révolution (de janvier 2011) nous a permis de parachever notre indépendance et nous a offert la démocratie et la République (...), mais ni l'indépendance ni la démocratie ni la république ne sont des acquis garantis à long terme", a encore relevé Moncef Marzouki.

Il a une nouvelle fois assuré que l'objectif était la tenue d'élections générales au printemps 2013, après l'adoption d'une nouvelle Constitution. Des désaccords profonds opposent les membres de la coalition au pouvoir concernant la nature du régime qui découlera de la nouvelle loi fondamentale. Aucun compromis n'est en vue. Les islamistes d'Ennahda, qui dominent le gouvernement, réclament un régime parlementaire pur. Ses partenaires de centre gauche, le Congrès pour la république de Moncef Marzouki et Ettakatol, veulent, eux, que le chef de l'État conserve des prérogatives importantes.

Le Premier ministre, Hamadi Jebali (Ennahda), et le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar (Ettakatol), se sont aussi exprimés devant l'Assemblée mercredi, mais leurs discours n'ont pas non plus laissé entendre qu'un compromis se dessinait. L'opposition parlementaire craint qu'Ennahda n'ait des tentations hégémoniques et une islamisation rampante de la société tunisienne.

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