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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 23:07


Tunisie : l'heure est au bilan humain de la révolution
Manifestation à Tunis, le 24 janvier 2011.
Manifestation à Tunis, le 24 janvier 2011.
Photo by Christopher Furlong/Getty Images

Par RFI

Jusqu’à présent, seul l'ONU avait donné un bilan humain de la révolution tunisienne : 300 morts et 700 blessés. Désormais, la Tunisie dispose de chiffres plus précis. Selon le rapport de la Commission nationale chargée d'enquêter sur les abus commis depuis le 17 décembre 2011, 338 personnes ont perdu la vie et plus de 2174 autres ont été blessées. Mais ce bilan n'est pas encore définitif.

Taoufik Bouderbala, avocat et président de la Commission nationale chargée d'enquêter sur les abus commis depuis le 17 décembre 2011, date du déclenchement du soulèvement. Mars 2011.
AFP/Fethi Belaid

Il s’agit du premier bilan officiel tunisien des victimes de révolution. Après plus d'un an d'enquête entre hôpitaux, familles et administration, la commission dirigée par Taoufik Bouderbala dénombre 338 morts et 2174 blessés.

La plupart sont tombés sous les balles de la police de Ben Ali, responsable de 60 % des décès et de 96% des blessés ; mais la police a elle aussi a perdu 14 agents pendant la répression. Selon ce rapport de la commission nationale, 66% des tués l'ont été par balles : il s'agit d'hommes à 96%, originaires pour moitié du Grand Tunis, et des bastions de la contestation dans le centre déshérité du pays : Kasserine, Gafsa et Sidi Bouzid, la ville d'où révolution est partie.

Un décompte encore provisoire

Le 17 décembre 2011, jour de l'immolation par le feu de Mohamed Bouazizi, marque le début du décompte qui s'allonge jusqu'au 23 octobre, date des élections. Mais ce décompte n'est pas définitif. Il servira pour établir la liste officielle des martyrs de la révolution et aussi aux blessés pour établir des barèmes d'indemnisations. Car aujourd'hui seuls quelques uns sont pris charge par l'Etat après une grève de la faim. D'autres sont soignés par le Qatar ou avec le soutien d'associations. Mais l'extrême majorité des blessés de la révolution doivent encore se payer eux-mêmes leurs frais d'hospitalisation.

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